Saint Luis à l’assaut de la culture

Symbole de l’élégance et du raffinement, Saint-Louis, communément appelé Ndar, avec sa structure tripolaire (Langue de Barbarie-Ile-SOR), est une ville au carrefour de découvertes. Par sa position géographique et les péripéties de son histoire, « La Venise de l’Afrique » comme on le surnomme, recèle un trésor culturel et architectural inestimables et constitue une destination culturelle et touristique privilégiée.

Avec son passé glorieux, Ndar est resté une ville de convivialité, une terre d’hospitalité. Par ses innombrables atouts, Saint-Louis est assurément la tête de pont d’une découverte pleine de sensations. Celui qui y débarque est aussitôt émerveillé par la diversité et la richesse du patrimoine architectural avec des maisons coloniales aux façades colorées et aux balcons en fer forgé, mais aussi culturel qui a valu à la ville tricentenaire d’être classée en l’an 2000 au patrimoine mondial de l’humanité par L’UNESCO. Un classement qui a porté la ville et le Sénégal au-devant de la scène internationale.

En l’espace de quelques années, la ville de Saint-Louis s’est érigée en destination culturelle de choix, avec des événements phares qui ont eu pour effet de favoriser son essor économique. Tout au long de l’année, Ndar vit au rythme de nombreux festivals qui se succèdent amenant ainsi un dynamisme unique à cette ville chargée d’un pan de l’histoire du Sénégal.

Malgré l’organisation de tous ces événements culturels (festival Jazz, fanal,) l’artiste Aminata KHASS a choisi d’apporter sa pièce à l’édifice en initiant un FESTIVAL pour répondre à un vœu ardent des Saint-Louisiens d’avoir une activité culturelle à leur image et qui mette en exergue le patrimoine de leur ville tricentenaire et qui prenne en charge leurs préoccupations sociales. C’est pour répondre à cette aspiration que Ndar Festival s’est érigé en projet.

C’est ainsi que la première édition mettra le focus sur GUET NDAR et La langue de Barbarie.

A la descente du pont Moustapha Malick Gaye, Guet Ndar, le quartier atypique des pêcheurs de la Langue Barbarie, telle une carte postale, exhibe fièrement ses vieilles chaumières attrayantes dans leur prodigieux enchevêtrement. Sa grande mosquée trône imperturbable au milieu de LOODO et de Pondokholé (sous-quartiers), et des milliers de pirogues s’alignent, en vrac, sur la rive, côté fleuve.

Le site de Diamalaye, théâtre du débarquement de milliers de pirogues de retour de la pêche, englobe également le cimetière « Thiaka NDIAYE » avec ses tombes hérissées de piquets de bois ou de fer et recouvertes de filets de pêche qui, jadis, étaient l’unique moyen de protéger les sépultures contre les chacals et les chiens errants.

Avec sa forme rectangulaire, Guet-Ndar s’allonge sur environ 700 mètres. Bordé d’un côté par la rive incertaine du fleuve, de l’autre par cette guirlande impressionnante de concessions, il atteint 200 mètres dans sa plus grande largeur. Au sud, le cordon littoral se rétrécit, et l’espace bâti n’excède pas 150 mètres de large.

Coincé entre le fleuve et l’océan, le faubourg des pêcheurs, avec ses 26.000 habitants (près de 700 habitants au kilomètre carré) est gravement secoué par l’érosion côtière. Face à la remontée des eaux marines, plusieurs habitations, qui font front à la mer, se sont effondrées ces dernières années, obligeant leurs occupants à se déplacer. Car certaines familles ont jugé meilleur de quitter ces lieux pour se réfugier chez des parents ou s’installer dans les sites de recasement, notamment à KHAR YALLA à la sortie de Saint-Louis, à hauteur de BANGO, avant d’être relogés à DIOUGOP, dans la commune de GANDON (près de L’UGB).

Guet Ndar court vers une issue certaine et mérite de mobiliser la solidarité nationale. C’est consciente de la nécessité et de l’urgence de trouver des pistes de solutions à ce sérieux problème qui interpelle tous les Sénégalais, que le festival a choisi comme thème pour sa première édition : « La Culture au service de la Solidarité ». Quelles Réponses aux Problèmes de L’environnement : Le Cas De Guet Ndar Et La Langue De Barbarie à l’exemple». L’objectif est de mieux vulgariser cette situation difficile et alarmante que vit une frange très importante de la population de Saint Louis et d’essayer d’y remédier par le biais de la Culture.

Cet évènement qui souhaite figurer en bonne place dans l’agenda culturel de Saint-Louis et du Sénégal, se veut synonyme de festivités, mais aussi de fierté envers la ville tricentenaire, puisqu’il portera aussi sur des opérations pérennes concernant plusieurs autres secteurs (sur la durée) pour augmenter la visibilité et promouvoir le rayonnement de Saint-Louis et de sa région.

Ce festival permettra de mobiliser les partenaires au développement afin de créer des opportunités qui permettront de mieux vendre les atouts de la région afin d’en faire une destination culturelle et touristique de choix.

Il s’agira également, à travers ce festival, de célébrer l’évolution de la ville de Ndar classée patrimoine historique par L’UNESCO qui a joué un rôle non négligeable dans l’histoire du Sénégal et qui aujourd’hui, est à la recherche d’un mieux-être. Car Saint-Louis est une ville particulière au regard de son héritage culturel et sa population cosmopolite où l’on retrouve de personnes de différentes nationalités vivant dans une harmonie et une paix inébranlable.

 

Pour que ce festival fasse date dans l’histoire, une série de manifestations d’envergure est prévue et plusieurs activités seront organisées sur trois jours. L’objectif étant d’imposer la culture comme moteur de l’économie et de développement de la région

 

AMINATA KHASS, une irruption inattendue dans le domaine de la musique
Issue d’une famille d’origine noble, Me Aminata Diouf YADE, par ailleurs greffière au tribunal de Grande instance de Saint-Louis, était prédestinée à jouer un autre rôle dans la société que celui d’artiste. Âme romantique de naissance, passionnée de musique, de peinture, de cinéma et d’expressions corporelles, elle ne pouvait ne pas s’aventurer dans la voie exaltante de la création artistique et musicale. En effet, dès l’âge de 12 ans, elle s’essaie à la musique, dévoilant ainsi sa passion pour cet art et préfigurant sa vocation. Ses compositions reflètent son ardent désir de panser les maux de la société par la musique.

Aminata KHASS a sorti son premier maxi en 2014 « Xarit » composé de deux titres « Xarit » et « Sargal Golbert », un morceau où elle rend hommage au doyen Golbert Diagne, une icône de la ville de Saint-Louis. En décembre 2018, elle sort son premier album musical composé de dix titres : « Fanal », « Golbert », « siggil jiggen », « njirim », « fomaye jeleti », « juggu », « weet », « xarit ».

Dans ses textes, elle aborde plusieurs thèmes: la sincérité dans les relations, la bonne entente, l’agriculture, les droits de l’Enfant ; la non-violence aux femmes, l’amour, le don de soi pour contribuer au développement de son terroir. Elle chante aussi la nostalgie, le sort des moins nantis, les difficultés engendrées par l’exil, l’émancipation de la femme africaine etc.

Sa première prestation a eu pour cadre l’Institut français de Saint-Louis, le 8 mars 2014. Sa performance a permis au public saint-louisien de la découvrir, mais aussi de bien apprécier son talent et son savoir-faire.

Pour mieux vivre son art et satisfaire sa passion, l’artiste Aminata KHASS a pris le concours d’un professeur de vocalise. Et en élève assidue, elle a emprunté le chemin de l’école Douta SECK pour suivre les cours de l’éminent professeur de chant, Adolphe COLY. Une expérience de plusieurs mois acquise au Sénégal et en Europe lors de différentes tournées avec un groupe italien ont fini par faire d’elle une artiste engagée sur le difficile chemin de la Musique.

La sortie de son premier Album « NJIRIM » est suivi d’une tournée promotionnelle en Europe en 2019 aux côtés de son idole Baaba MAAL, qui a permis au public de LIMOGES BRUXELLES ET POISSY de découvrir la nouvelle étoile montante de Saint Louis du Sénégal.

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