Entre filles et hommes d’un certain âge, le jeûne, pour certains, ne se passe que le temps de la rupture. Au-delà, c’est la reprise des vieilles habitudes, qui laisse place à tout ce qu’il faut, sauf à la piété et au degré de réserve durant le mois béni de ramadan. Même si, presque tout se cache, les tendances se dévoilent. Un tout, pour des plaisirs cachés, dans une période de grande piété. C’est le voyage dans l’univers secret du vol de plaisirs, durant le mois de tous les interdits.
Par Abdoulaye Mbow (actunet.sn)
Entrer de plain-pied dans le mois béni de ramadan, revient également à renouer avec certaines habitudes. Au niveau culinaire, les ménages s’offrent le mieux qu’ils puissent avoir, après une dure journée de jeûne, même si cela se fait avec de plus en plus de difficultés, au vu de la conjoncture actuelle, dont le maître-mot est la cherté des denrées de consommation courante. Sur le même registre, le mois de ramadan coïncide également avec la période dite de grande piété. En effet, les jeûneurs s’adonnent à des pratiques pour chercher une élévation spirituelle par des récitals de coran, incantations avec chapelet à la main, journées à la mosquée, causeries à travers les conférences religieuses.
Chacun s’employant à passer ses journées dans la ferveur d’un mois pas comme les autres. Survenant une fois dans l’année, le mois de ramadan est le mois le plus béni dans l’islam. Les fidèles appelés à s’abstenir de manger, boire, fumer, entretenir des relations sexuelles avec leurs épouses jusqu’à une certaine heure, mais aussi de s’adonner à certaines pratiques, il permet sans détours de s’habituer à plusieurs interdits. Une occasion pour chacun de trouver les voies et moyens pour s’élever au plus haut degré de spiritualité.
En effet, c’est le mois où les journées et les nuits se ressemblent. Car, c’est le moment des récitals de Coran, des conférences religieuses, des incantations. À côté de ces faits, d’autres préfèrent passer leur journée dans les mosquées écoutant les histoires des prophètes comme racontées dans le Coran. Entre autres. Cet ensemble qui se fait et se pratique dans la faim, laisse cependant entrevoir des humeurs différentes, selon les personnes. « Moi, durant tout le mois de ramadan, je ne fais qu’une seule chose. Faire de telle sorte d’éviter d’entrer dans des choses qui ne me regardent pas », explique Pape Diop, jeune habitant le quartier des Maristes.
Poursuivant ses propos, il dira encore, « comme vous le savez, il nous est interdit de faire beaucoup de choses, surtout qui donnent et procurent un certain plaisir. Et, pour l’éviter, je passe mes journées dans la mosquée de notre quartier, ce qui me permet de cerner d’autres choses que j’ignorais de la religion. Là, tout apparaît beaucoup plus clair, parce que nous avons largement le temps pour écouter tout ce qui se dit ».
Dans la même foulée, son camarade, Racine Camara, d’ajouter, «tout comme moi. Ce mois est tellement béni qu’on ne peut pas se permettre certaines choses. Il faut les éviter, car durant onze mois, ce sont les mêmes choses surtout chez nous les jeunes. Les boîtes de nuit, les filles, les parties de thé où tout se dit et se prépare. Alors, il faut bien profiter de ce mois pour pouvoir bénéficier de la miséricorde de Dieu ». Aussi, dans cette adoption d’une attitude qui entre en parfaite conformité avec les habitudes comme recommandées durant ce mois béni de ramadan, ces deux jeunes ne sont pas les seuls à avoir une telle position. Car, Fifi Sow, jeune fille très à la mode de dire, « pour moi, le ramadan est le seul moment où je range quelques-uns de mes habits, car d’habitude, je m’habille très sexy, comme d’ailleurs la plupart des jeunes filles de mon âge. Seulement, j’évite de heurter certaines sensibilités en adoptant toujours le même style. Ce n’est pas bon, parce qu’avec tout ce que nous faisons pendant toutes ces périodes, il faut bien changer d’approche pour uniquement un mois. Ce n’est pas long et pas difficile de s’abstenir de faire certaines choses que l’on sait contraires à la religion ».
Poursuivant ses propos, elle révèle, « mais, c’est l’occasion rêvée pour aider sa mère dans la cuisine. Beaucoup de choses se font pour la préparation des repas. Moi, j’en profite pour avoir de ma mère des prières qui assurément me serviront dans un avenir très proche. C’est ce que je conseille à toutes les jeunes filles ». Ce qui a fait dire à sa tante, âgée d’une quarantaine d’années, « je trouve anormal que l’on ne puisse pas s’abstenir de faire des choses contraires à la religion après tout ce que dit le Coran sur le ramadan et les bénéfices pour les croyants. Mon mari et moi, profitons beaucoup de ce mois pas comme les autres pour dire des vérités à nos enfants. Cela, nous le faisons chaque soir après la prière pour mieux leur imprégner les valeurs islamiques et leur éviter de faire comme certains jeunes de leur âge qui font ce qu’ils veulent avant, pendant et après le ramadan. On ne peut jeûner une journée, et sauter sur la première femme pour un jeune juste après la rupture. Mieux, jeûner à la maison et pas dehors, car cela devient une habitude même chez les grandes personnes. Un mois, ce n’est pas long puisque la Korité n’est plus loin ».
L’univers secret du vol de plaisirs
Prendre d’assaut les fast-foods, gargotes, pâtisserie, entre autres, reste et demeure une pure recherche de plaisir : en cachette. Aussi, à travers un double visage particulier au mois de ramadan, les plaisirs ne se limitent pas également au simple fait de bien se remplir l’estomac au moment où d’autres attendent l’heure indiquée pour rompre une dure journée où faim, chaleur, mauvaise humeur ont été au rendez-vous. En effet, nombre de choses se passent, se font et se partagent. Et, le meilleur moment pour les non-jeûneurs, jeûneurs occasionnels et jeûneurs tout court, c’est bien entendu après la rupture.
Occasion rêvée pour reprendre les bonnes vieilles habitudes. Mais, en…cachette. Semblant se passer le mot, il est pour la quasi-totalité des adeptes d’un certain plaisir unique et particulier au ramadan, de s’affairer après l’heure de la rupture du jeûne. Occasionnellement, cela se passe durant la journée. « Moi, il m’est arrivé l’année dernière de passer des jours sans jeûner, car j’avais une amie qui était en vacances à Dakar. Après avoir patienté pendant au moins trois ans, elle est arrivée juste une semaine avant le ramadan. Alors, il me fallait profiter à bloc de son séjour parce qu’elle devait rentrer en France juste après la Korité. Elle et moi, avons passé nos meilleurs moments pendant le mois de ramadan », explique un jeune de la Scat-Urbam.
Dans la même foulée, dira-t-il, « c’était une occasion unique pour moi, car elle devait se rendre compte combien je tenais à elle. Mais, tout ce que nous faisions se passait dans la plus grande discrétion, après la rupture du jeûne, et parfois, durant la journée ». Pourquoi ? En apportant des réponses, ajoute ce jeune, « il faut bien opérer, presque en cachette, à cause des gens qui risquent de vous regarder avec un certain œil. Et, nous sommes conscients du fait qu’il faut jeûner, mais il y a des occasions qui n’arrivent tout le temps et elle tenait à ce que nous passions de très bons moments avant son départ, car ne sachant pas quand revenir au Sénégal pour passer des vacances ».
Sur le même registre, révélera-t-il, « nous n’étions pas les seuls. Hé oui ! Quelques-uns de nos amis nous retrouvaient pour sortir tous ensemble. C’était pas mal. Tout se fait pendant le ramadan, mais pas tous les jours ». Ce qui a fait dire à un de ses compagnons, « il faut effectivement sortir pendant le mois de ramadan pour se rendre compte qu’ils sont nombreux à se cacher et satisfaire certains besoins à leurs copines ». Qui ? Il enfonce le clou en criant, « nos grand-frères, nos oncles et certains qui ont même l’âge que nos pères. J’assume ce que je dis, car c’est bien ce qui se passe. Alors, il faut éviter de dire que ce sont seulement les jeunes qui agissent ainsi durant le mois le plus béni du calendrier musulman. Sortez le soir et vous verrez que la nuit tous les chats sont gris ». Une série d’évènements qui continuent de se passer à un moment où les « vrais » jeûneurs se préparent à la célébration de la nuit du Leylatoul Khadr, selon le calendrier retenu par les différentes confréries du pays. Et après, de la fête de Korité.
Abdoulaye Mbow (actunet.sn)
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