ACCIDENT MORTEL SUR LA NATIONALE 1 À RUFISQUE – Un chauffeur tue une dame et fait 4 blessés

Mamadou Ndoye –

La vie tient à un fil. Elle dépend de peu de choses, comme traverser les 7 mètres de bitume de la route nationale 1. En une fraction de seconde, on peut voirtoute une existence se défiler… Dans une société folle, où roulent les chauffards et les bus fous – de véritable croque-morts- chaque pas est vitalsur la route. Ce qui s’est passé à hauteur de la Senélec de Rufisque, ce lundi 5 juin aux alentours de 21h30, est dur à regarder. La scène est digne d’un film d’horreur ! Du sang, un pied coupé, une jambe broyée… le tout baignant dans une mare de sang. Revenant de la prière d’Icha (guéwé), un groupe de fidèles a fait la malencontreuse rencontre avec un de ses nombreux chauf- fards-kamikazes, qui pullulent la route. Alors qu’une voiture s’était stoppée pour permettre à un groupe de personne de traverser la route et rejoindre leur foyer, le chauffeur d’un bus en provenance de Kaffrine, visiblement pressé, a doublé la voiture arrêtée pour venir commettre l’ir- réparable : un enfant traîné sous le bus (miraculeusement en vie), d’autres éjectés à quelques mètres… et une septuagénaire écrasée qui s’est vidée de son sang avant de rendre l’âme à l’hôpital de Thiaroye. Conscient de ses méfaits, le chauffeur a pris les jambes à son coup, en direction du commissariat de la ville de Rufisque à quelques mètres de là. Il est encore là- bas en détention provisoire. Trèsfameux à cause de ses gros bouchons, le boulevard Maurice Gueye devient, à la nuit tombée, une route dangereuse. Les camions, les bus et autres voitures ici, traversent le centre ville à vive allure, prompts à tuer. Pis, sur ce boulevard ! Les lampadaires qui longent l’avenue sont souvent éteints. Les mêmes causes produisant les mêmes effets, tous les ac- cidents mortelsinterviennent quand l’obs- curité règne sur ce kilomètre de route. Plussidérant,selon certainesindiscrétions, si les lampes ne s’allument pas, c’est dû à un problème avec le fusible de la minuterie qui coûte moins de 30.000 Cfa. Signalons qu’hier nuit, l’éclairage est re- venu, et ce, après cet incident macabre