Le 31 août dernier, Alioune Badara Thiam alias Akon a procédé, en présence du ministre sénégalais du Tourisme et des Transports aériens, à la pose de la première pierre de la ville baptisé à son nom d’artiste. « Akon City » sortira de terre à Mbodiène, un village situé sur la petite côte, à 100 kilomètres de la capitale.
Pour ce projet faramineux, 6 milliards de dollars (3300 milliards FCFA) seront investis par le chanteur et ses partenaires. La société américaine d’ingénierie KE International conduira les travaux et a d’ailleurs trouvé un financement de 4 milliards de dollars (2200 milliards FCFA) pour les deux premières phases.
La particularité de cette ville dite futuriste, c’est qu’elle sera autonome avec une cryptomonnaie “AKOIN”. Elle sera dotée d’infrastructures de base, faites de métal et de verre, à la hauteur des ambitions de son promoteur. Cette ville dont la première phase sera achevée en 2023 soulève cependant des interrogations quant à l’assiette foncière allouée à son initiateur par l’Etat du Sénégal.
La première phase couvrira 55 hectares selon plusieurs médias nationaux et internationaux qui ajoutent qu’à la fin de la décennie, le complexe devrait s’étendre sur 500 hectares avec un district agricole et des Iles artificielles.
À terme, la ville devrait accueillir, selon l’architecte Hussein Bakri, 300.000 habitants. Au même moment, d’autres informations font croire que la surface sur laquelle sera bâtie la nouvelle ville est de 800 ha.
Le site de la société d’ingénierie KE International fait état pour sa part de 2.000 hectares. Ces différentes versions laissent émerger une certaine opacité dans l’attribution des terres devant servir de socle à cette ville du futur. Le chanteur et les autorités sénégalaises sont interpellés pour éclairer la lanterne de l’opinion.