LE 11 MAI 1934 MOURAIT BLAISE DIAGNE
84 ans après, devoir de mémoire
Le 11 mai 1934 est mort à Cambo-les-bains, Blaise Diagne, premier député noir d’Afrique élu à la Chambre des députés française. 84 ans après, le Sénégal en particulier et l’Afrique en général ont le devoir de mettre en avant des personnalités politiques de la trempe de Galaye Mbaye Diagne dit Blaise dont le nom et le parcours continuent de voyager à travers le temps.
Il n’est nulle part inconnu car, il a été le premier noir élu à la chambre des députés française. C’était le 10 mai1914. Coïncidence ou destin, il est mort un 11 mai 1934 à Cambo-les-bains. Né le 13 octobre 1872 à Gorée d’un père lébou, Niokhor Diagne et d’une mère mandjaque, Gnagna Anthony Preira, Blaise Diagne, à l’état civil Galaye Mbaye Diagne, a très tôt appris à lire, écrire tout en bénéficiant d’une solide éducation qui lui a permis de connaître une forte ascension dans le monde des intellectuels. Faisant son chemin, Blaise Diagne a très vite gravi les échelons au point d’attirer l’attention des plus hautes autorités de la France coloniale. Côté études, le jeune Blaise n’a pas connu de retard, tant il était intelligent et travailleur.
D’ailleurs, il a figuré au palmarès de la distribution des prix de l’école laïque de Saint-Louis en août1884. Entre autres raisons pour disposer d’une bourse du gouvernement français. Une occasion pour aller poursuivre ses études en France, plus précisément à Aix-en-Provence. Malade, Blaise Diagne revient à Saint-Louis pour suivre les cours de l’école secondaire Duval où il sera major de sa promotion en 1890. Une tête bien faite. Premier noir élu à la Chambre des députés d’une France impérialiste, il est également le premier noir sous-secrétaire d’État aux Colonies. Fervent assimilationniste, il doit sa renommée à sa volonté de faire participer pleinement les Africains à la politique française aussi bien durant la mise en place des structures coloniales qu’une fois ces dernières installées. Il a également joué un rôle important en faveur des droits des noirs engagés dans les troupes coloniales. En septembre1899 à Saint-Denis, Diagne est devenu franc-maçon.
Il est le premier Africain à siéger, dès 1922, au Conseil de l’ordre du Grand Orient de France et donc de fait un des hommes les plus influents de la franc-maçonnerie française. Il bénéficie de ce parrainage jusqu’à sa mort en 1934 tout en étant largement soutenu par les milieux parlementaires auxquels il renvoie, par effet de miroir, l’image du parfait assimilé. Mais, force est de reconnaître que cet homme, né à Gorée, a su se frayer un chemin dans un monde où être noir équivalait à être considéré comme un être inférieur. De ce point de vue, il apparaît clair que le Sénégal a le devoir de revisiter l’œuvre et le parcours de personnalités de la trempe de Blaise Diagne, mais aussi de Galandou Diouf, Birago Diop, du Professeur Assane Seck, Lamine Coura Gueye, Cheikh Anta Diop, Majmouth Diop, Alioune Diop et tant d’autres…
37 ANS APRÈS LA MORT DE BOB MARLEY
Les concrètes prédictions d’une prophétie éternelle
Il a vécu 36 ans. Trois ans de plus que le Christ. Mais, ces 36 années ont changé le monde. Sa musique est partout et il reste et demeure l’artiste le plus écouté et ses albums les plus vendus à travers le monde. Lui, c’est Robert Nesta Marley dit Bob qui a su lutter pour un monde juste et des esprits libres de l’endoctrinement d’un groupe restreint. 37 ans après sa mort, les prédictions du fils de Norval Marley et de Cedella Booker sont encore et toujours palpables. Sa prophétie étant… éternelle.
En trente-six (36) années, Bob Marley a réalisé ce qu’aucune autre personne n’aura accompli en cent ans. Car, très jeune, il a quitté ce bas monde. Pourtant, il a su estomper la rancune de tous ceux qu’il a devancés pour être devenu l’artiste le plus écouté au monde et le plus respecté. D’ailleurs, sa chanson «One Love» a été fait tube du dernier millénaire. Ce mulâtre, né d’une relation entre un officier de l’armée anglaise et une jeune femme jamaïcaine, allait devenir le plus grand défenseur d’une race opprimée pendant des siècles. Mais aussi, farouche lutteur d’un système mis en place par un groupe restreint qui détient l’essentiel des ressources de ce bas monde. Aux côtés des membres de son groupe «Wailers» (pleureurs), dont les plus connus sont Peter Tosh et Burning Wailer, Bob Marley a chanté la prophétie. Celle de la libération des opprimés par un combat spirituel.
À titre d’exemple, il a su démontrer à travers son célèbre tube dénommé «Redemption Song» que l’esclavage connu par nos aïeux n’est plus d’actualité. Celui du monde moderne n’étant autre que l’esclavage mental. Une raison pour clamer haut et fort que nulle autre personne ne peut le faire à notre place. Nous seuls, pouvons le réussir. Car, de toute évidence, il a compris que le groupe des oppresseurs passait par des canaux pour instaurer l’inégalité sociale, politique, culturelle. Pire, aujourd’hui, elle a une forme religieuse. «Combien sont-ils à avoir tué de prophètes ? Nous, nous nous tenons à côté en regardant faire…» (Redemption Song: ndlr). Ce qui se vérifie encore et toujours par la diabolisation des religions révélées, surtout l’Islam. Pour le comprendre, le fils de Norval Marley et de Cedella Booker, à travers nombre de ses chansons, démontrait comment le diable habitait nos foyers.
En ce sens que ceux qui ont infiltré les religions sont en fait des mécréants à la solde de Satan. Et, dans le monde actuel, ils sont connus sous les noms des illiminatis, des lucifériens, entre autres. Ils détiennent les clés de l’industrie pornographique, cinématographique et musicale. Déjà, bien avant le 11 mai1981, date de sa mort, Bob Marley avait eu le don de la prophétie. Celle de ses prédictions qui sont aujourd’hui visibles et palpables à travers notre environnement immédiat et la technologie sous toutes ses formes. Et pour cause, l’Apocalypse frappe aux portes de ce bas monde. Pour preuve, Bob Marley parlait de ce mystère naturel qui souffle dans l’air. Ne suffit-il de bien écouter pour l’entendre ? Un premier avertissement qui sera probablement le dernier.
Ce n’est autre que le mystère de l’affameuse trompette entendue que le jour de la fin du… monde. Non sans indiquer que le monde sera celui de la course effrénée et de la compétition où les plus forts phagocyteront les plus faibles. «Ride Natty Ride» en est une parfaite illustration.
Le 11 mai 1973 décédait en détention Omar Blondin Diop
Homme de grande culture, intellectuel d’une renommée connue et reconnue, Oumar Blondin Diop a marqué son temps. Même s’il n’a vécu que 26 ans, ce fils de médecin a donné du fil à retordre au Président Senghor. Activiste qui a cheminé avec Landing Savané, Mamadou Diop Decroix et bien des leaders d’une Gauche «clandestine», il a été perdu dans son combat pour un accroissement de la démocratie et du multipartisme intégré.
Né le 18 septembre 1946 à Niamey, Omar Blondin Diop est mort en détention à la prison de Gorée le 11 mai1973. Jeune révolutionnaire qui s’est toujours battu contre la politique «occidentale» et «dominatrice» senghorienne, ce jeune intellectuel qui a marqué son époque était connu du côté de la France où il a fait une partie de ses études. Inspiré par le combat mené par des hommes de la Gauche de l’époque, le jeune Blondin a connu une fin assez tragique.
En effet, arrêté, il est jugé par un tribunal spécial le 23 mars1972 pour atteinte à la sûreté de l’Etat et troubles à l’ordre public. Et, d’après les autorités de l’époque, Omar Blondin Diop s’est donné la mort. Une thèse qui a toujours été contestée par feu son père, Docteur Ibrahima Blondin Diop, médecin généraliste endocrinologue. Enterré au cimetière les «Abattoirs», le jeune révolutionnaire Omar Blondin Diop n’était âgé que de 26 ans.45 ans après, famille et amis réclament toujours justice Quarante-deux ans après la mort du jeune Blondin, sa famille et ses amis réclament toujours justice. «La famille et les amis d’Omar Blondin Diop se voient dans l’obligation de renouveler, publiquement et solennellement, leur requête de révision et de réexamen de la procédure entamée voici plus de quarante ans par le père d’Omar, afin de faire la lumière sur les circonstances exactes et les causes précises de sa mort», rappelle le docteur Diallo Diop, frère d’Oumar Blondin. Rappelant les faits, il déclare :
«Malgré divers échanges de correspondance avec les Gardes des Sceaux successifs à partir du 15 mai 2013, ainsi qu’un entretien avec le Ministre de la Justice en exercice le 10/11/2014, aucune mesure administrative concrète n’a encore été prise pour déclencher une quelconque procédure, alors que les acteurs et témoins directs de ce drame disparaissent l’un après l’autre». Mieux, dit-il à travers une déclaration :«Des décennies se sont écoulées depuis la plainte déposée dès le mois de mai1973, par le défunt père d’Omar, le Docteur Ibrahima Blondin Diop, auprès du Doyen des Juges d’Instruction, Moustapha Touré, qui se verra relevé de ses fonctions, et donc, dessaisi aussitôt après avoir inculpé trois des quatre agents pénitentiaires, de service à la prison de l’île de Gorée en cette funeste nuit du 10 au 11 mai1973».
A l’en croire, cette plainte initiale contre X, pour coups et blessures volontaires ayant entraîné la mort sans intention de la donner, s’est soldée en fin de compte par une ordonnance d’incompétence rendue par le juge Elias Dosseh, au mois de juin1975, tandis que le plaignant sera ultérieurement condamné à payer le franc symbolique de dommages intérêts pour propagation de fausses nouvelles. Toutes choses qui poussent Diallo Diop à défendre que «la famille et les amis d’Omar Blondin Diop se voient dans l’obligation de renouveler, publiquement et solennellement, leur requête de révision et de réexamen de la procédure entamée voici plus de quarante ans par le père d’Omar, afin de faire la lumière sur les circonstances exactes et les causes précises de sa mort». M. Diop, sa famille et les amis de Blondin demandent que justice soit rendue.