PÉTROLE ET GAZ : À PROPOS DE L’APPROBATION DES DEUX CONTRATS SIGNÉS PAR L’ANCIEN RÉGIME
Ceux qui reprochent au Président Macky Sall d’avoir validé le processus d’approbation des contrats des blocs Saint Louis Offshore Profond et Cayar Offshore Profond n’ont sûrement pas l’étoffe d’Homme d’État.
Trois raisons justifiaient cette approbation en 2012 des contrats signés la même année sous le régime du Président Abdoulaye Wade.
1- ÉVITER UN CONTENTIEUX
Une non-approbation des contrats signés et trouvés sur place à l’arrivée au pouvoir du Président Macky Sall aurait ouvert une phase contentieuse pouvant atterrir conformément à l’article 32 des dits Contrats au Centre international de règlement de différends relatifs aux investissements (Cirdi) avec arbitrage à Paris. C’était une disposition du contrat signé par l’ancien régime avec Petro-Tim.
2- PERMETTRE LA CONTINUATION DES RECHERCHES
Une non-approbation aurait sans doute entraîné un blocage du processus de recherche sur ces deux blocs Saint Louis et Cayar Offshore, et il n y aurait certainement pas eu les découvertes notées en 2015. Une compagnie nouvelle ne signera pas sur un bloc litigieux et pendant devant une juridiction.
3- SAUVER ÉVENTUELLEMENT NOS PARTS SUR LE BLOC DU NORD
Une non-approbation de ces contrats par décret n’aurait pas empêché la Mauritanie de faire ses recherches et ses découvertes en 2015 avec Kosmos Energy et ainsi de continuer son développement et son exploitation du gaz qui est transfrontalier entre deux Etats. D’ailleurs c’est suite à une découverte par Kosmos Energy du gaz en Mauritanie celui de Grande Tortue Ahmediya qu’il a accéléré son processus d’achats des droits et obligations de Timis sur les blocs côté Sénégal du fait des importants investissements à faire conformément à l’article 56 de notre code pétrolier. Aujourd’hui, l’importance des investissements à faire est telle que le junior Kosmos Energy a cédé des droits et obligations au major Britsh Petroleum ou BP au niveau du Sénégal et de la Mauritanie. Ces accords entre privés comme cela se passe au Monde ne changent en rien les parts du Sénégal dans ces contrats.
Au vu de ces trois raisons, on se rend compte que le scénario de rupture prôné par ceux qui critiquent l’approbation des contrats aurait créé un blocage et n’aurait pas permis à notre pays de faire les découvertes de gaz au Nord et aujourd’hui de faire un partage équitable avec la Mauritanie.
Un homme d’État est d’abord un visionnaire et un leader qui fait des choix lucides. Choisir une option, c’est en exclure d’autres. Le choix de continuer un processus qui aujourd’hui a donné l’espoir d’une exploitation de gaz vers l’horizon 2022 est la bonne. Tout autre choix n’aurait pas été la bonne.
Si le Président Macky Sall avait choisi de rompre les deux contrats, le Sénégal aurait connu à coup sûr un contentieux sur ces deux blocs avec la double incertitude de ne pas avoir à 100% gain de cause au bout du procès et de voir le gaz transfrontalier du Nord passer sous le nez de notre pays.
Si le Groupe étranger Tullow Oil pouvait demander de casser les deux contrats, quelques compatriotes fussent-ils de l’opposition en s’arcboutant sur un pseudo rapport d’Inspection Générale d’État pour reprendre cette thèse de la multinationale font comme si Tullow est le gentil Samaritain et Timis le méchant.
Il est trop facile de critiquer des options d’Etat souverain quand on n’est pas à la manette décisionnelle et quand surtout on n’a pas assez d’expérience.
Ce n’est pas bon de s’attaquer à ce point à son pays qui, sans sortir un franc de son budget aura en phase d’exploitation jusqu’à 58% du gaz brut compte bon tenu des 10% de PETROSEN sur le reste sans compter les emplois, les services tirés du local contain et les 25% d’impôts sur les bénéfices.
Au moment où dans la sous-region des pays sont déstabilisés par des forces obscures, il est irresponsable sur la base d’insinuations sans preuves de chercher à fragiliser son pays qui a publié TOUS ses contrats pétroliers et miniers en ligne dans le site de itie Sénégal consultable par les 7 milliards d’habitants de la planète Terre.
Le Président Macky Sall qui a décidé sans pression d’ouvrir le COS PETROGAZ à l’opposition Sénégalaise sait que sur ces questions le consensus doit traverser les mandatures si nous voulons vivre en paix et faire de cette manne une bénédiction.
L’esprit d’ouverture du Chef de l’État ne signifie point faiblesse de la République du Sénégal.
Notre pays a les capacités pour faire face aux vaines tentatives de déstabilisation.
La question est juste de tout faire pour garantir le plus d’inclusion possible sur cette question qui, hélas ne laissera en rade que ceux qui sont dans des combats cryptopersonnels très éloignés d’un patriotisme intelligent.
En attendant 2022, si toute les conditions sont réunies, le Sénégal sera un pays pétrolier et, le Président Macky Sall a déjà pris les dispositions pour faire de cette manne une bénédiction.
Chaque citoyen a sa pierre à apporter à cette édifice dans la paix, la vérité, le calme et le respect mutuel.
Mamadou NDIONE DG COSEC