C’est demain que la Tabaski va démarrer au Sunugaal. Une fois n’est pas coutume, 2017 n’aura pas échappé à l’exception sunugaalienne qui veut qu’on fête l’Aïd El Kébir dans la division, en général. Une partie des musulmans qui écoutent la Commission d’observation du croissant lunaire (COCL) mise sur pied par la Coordination des musulmans de Dakar, dirigée par Imam Ismaïla Ndiaye, vont prier ce vendredi 1er septembre. La majorité qui suit l’avis de la Commission nationale de concertation sur le croissant lunaire (CONACOC) dirigée par Mourchid Iyanne Thiam, va prier le samedi 2 septembre.
Toujours est-il que dans ce malaise de la lune au Sunugaal, c’est toujours le même scénario : l’interprétation des textes. Et comme chaque année, deux tendances se dégagent. Une partie des musulmans qui défendent que dans tout le monde entier, la Tabaski est fixée en fonction du jour de la station d’Arafat. Et une autre partie qui soutient que la référence à la station d’Arafat ne figure pas parmi les critères pour arrêter le jour de la Tabaski. Certains religieux ont en tout cas appelé à ce que chacun fasse ce que sa conscience lui dicte. Mais dans tous les cas, cela n’honore pas le Sungaal. D’autant plus qu’il n’y pas deux lunes.
En tout cas, depuis plus de 10 ans, les sources de controverses et autres divergences ne changent plus. Pourtant, des solutions, il y en a. La science et le «Fikh» (la jurisprudence) au sens originel de compréhension, peuvent se retrouver ensemble dans un dialogue sincère. D’ailleurs, c’est l’avis même de certains oulémas très respectés, qui stipulent qu’un témoignage par la constatation visuelle ne doit pas être validé, s’il contredit des données astronomiques fiables. Sauf que de l’autre côté, on se conforme strictement aux recommandations du Seigneur». C’est à dire, «on ne peut pas avancer une date sans pour autant scruter la lune».