Un pakistanais dicte sa loi chez “Keyfa boutique”

A couteaux tirés, ils sont ! Entre “Keyfa Boutique” sise 30, Rue de Thiong en plein cœur du centre-ville de Dakar et Ali Ramzan, occupant la même maison, le courant ne passe plus. Depuis quelque temps, l’affaire qui les oppose est sur toutes les lèvres au Plateau. Mais les derniers rebondissements inquiètent à plus d’un titre. Au point que commerçants et ambulants dénoncent ce qu’ils appellent l’attitude et l’excès de zèle du Pakistanais d’origine.

Selon les sources d’Actusen.com, Ali Ramzan est un colocataire, tout comme les occupants de la Boutique “Keyfa”. Qui, depuis près de quinze (15) ans, occupent un magasin au rez-de-chaussée, où ils exposent leurs produits. Ali Ramzan, lui, est au premier étage. Où il tient, à son tour, un dépôt.

Mais les relations humaines entre les deux parties sont devenues exécrables, depuis 2014, quand le bailleur, la famille propriétaire, a voulu vendre la maison. Estimée à 215 millions FCfa, Ramzan manifeste son intérêt pour la bâtisse. Un accord trouvé, il débourse sur près de 2 ans, la somme de 60 millions de francs, non sans se proposer de payer le reliquat par moratoire. Ce, contrairement en son engagement initial.

Mais, plus le temps passe, plus l’acquéreur ne trouve toujours pas, selon les sources d’Actusen.com, les moyens d’honorer son engagement. Et comme à quelque chose malheur est bon, la famille ne parvient pas, aussi, de son côté (jusqu’au moment où ces lignes sont couchées), à entrer en possession du certificat d’hérédité, permettant de procéder à la transaction.

Le monde s’effondre sur la tête d’Ali Ramzan. Tout comme la terre se déroba sous ses pieds. Lui qui est resté, depuis, sans payer la location, en espérant finaliser, pour de bon, le contrat d’achat qui le lie aux acquéreurs.

Keyfa Boutique construit une dalle, Ali Ramzan démolit tout

Et quand “Keyfa Boutique” a voulu procéder aux chantiers de réfection de (son) local, Ali Ramzan bouillonne de colère. La dalle, qui suinte, en saison des pluies, devait être refaite. Mais c’était sans compter avec le voisin.

Qui, non seulement n’est pas de cet avis, sous prétexte que la maison lui appartient, désormais, en dépit de son incapacité à finaliser la transaction, y oppose son veto. Et de quelle manière ! Il refusa, selon toujours les sources d’Actusen.com, à ce que les maçons montent l’étage, pour procéder aux travaux du toit.

Toutes les procédures en justice vouées à l’échec

Devant ce coup de frein, “Keyfa Boutique” saisit la justice et la Mairie de Plateau. Les procédures intentées pour trouver une solution à l’amiable n’aboutissent point. Pis, alors que “Keyfa Boutique” a trouvé une solution ô combien contraignante et coûteuse (en mettant en place une dalle en-dessous de la sienne pour éviter de passer dans son appartement), cette semaine, sans crier gare, Ali Ramzan engage des maçons pour casser les deux dalles.

En 2016, Ali Ramzan avait dégainé, appuyé sur la gâchette, fait feu et blessé un maçon et un membre de la boutique

“Keyfa Boutique” est dans tous ses états. “Nous savons plus à quel saint se vouer. Nous avons utilisé toutes les voies de recours. En vain”, souffle une autre source au courant de cette affaire.

Puis, aussi invraisemblable que cela puisse paraître, Ali Ramzan a présenté à la Municipalité de Dakar-Plateau, comme par extraordinaire, un document prouvant que c’est lui qui est le propriétaire de la maison. Et qu’à ce titre, “il veut renvoyer tous les locataires” Ce qui a été catégoriquement contesté par le représentant de la famille. Qui se demande : “comment est-ce possible ?”, confie-t-on à Actusen.com du côté de la Mairie, alors qu’eux-mêmes ne sont pas, alors pas du tout, entrés en possession du certificat d’hérédité.

Condamné à 3 mois avec sursis et 2 millions de dommages et intérêts, Ali Ramzan ne s’est toujours pas exécuté

Auparavant, en 2016, les mêmes causes produisant les mêmes effets, une altercation avait opposé Ali Ramzani au gérant de “Keyfa Boutique”. Alors que ce dernier avait engagé un maçon, Ali Ramzan s’est opposé aux travaux en cours. Ce jour-là, il sortit une arme à feu et tira en l’air. Dans la foulée, après les échanges de propos aigres-doux, il blesse le maçon et le gérant de la boutique.

Jugé et reconnu coupable des faits qui lui sont reprochés, il a été condamné à 3 mois avec sursis, à payer une amende de 100.000 Cfa au Trésor public et à allouer la somme de 2 millions FCfa, en guise de dommages et intérêts aux victimes. Un montant qu’il n’a pas payé jusqu’à présent. On ne sait pas trop par quelle alchimie.

Dans tous les cas, d’après les sources d’Actusen.com, l’électricité est dans l’air. Et si rien n’est fait pour éviter le pire, la prochaine altercation entre les deux parties ou confrontation physique entre elles, pourrait jeter de l’huile sur le feu. Et ce jour-là, inutile de vous dire que ça pourrait barder. Alors, que nul ne dise, dans l’avenir, qu’Actusen.com n’aura pas tiré la sonnette d’alarme.

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