Le calvaire des familles dont les maisons ont été démolies à Tivaouane Peulh ainsi que celui des sinistrés de Jaxaay continuent. À Tivaouane Peulh, les 20 hectares attribués aux victimes de démolition leur ont été retirés au profit de Sipres tandis qu’à Jaxaay, 386 familles attendent toujours d’entrer en possession des maisons qui leur sont promises.
Par Ndiogou CISSÉ
Entre Tivaouane Peulh et Jaxaay, plus de 1500 familles qui attendent leur recasement, sont obligés de garder leur mal en patience. À Tivaouane Peulh, l’espoir des victimes de démolition n’a été que de courte durée. En fait, lorsque les pères de familles concernés avaient menacé de se suicider, ils avaient suspendu leur plan de lutte suite à leur rencontre avec le gouverneur de Dakar qui avait reçu une délégation des victimes. Pour taire leur ardeur, une assiette de 20 hectares leur sera attribuée. Un commencement de la délimitation des parcelles a été fait en présence de l’autorité administrative et du maire. Mais, contre toute attente, les victimes qui s’impatientaient depuis 2016 ne verront pas la concrétisation de cette volonté de l’État de leur restituer leurs parcelles. À la place, on leur a fait comprendre que les 20 hectares restent la propriété de la société Sipres. En rappel, à Tivaouane Peulh, une partie de la localité avait été rasée par des buldozers. Ce sont des habitations qui font face à la Vdn 3. Non loin de là, à Keur Massar notamment, dans la zone dite Jaxaay, 386 familles courent depuis 2006 derrière leurs logements de recasement. Leurs maisons ayant été démolies dans le cadre de la lutte contre les inondations, ils ne sont toujours pas recasés à Jaxaay. Sensible à la situation de ces pères de familles, Babacar Mbaye Ngaraf, le président de l’Alliance Sauver le Sénégal, lance un cri du cœur en leur faveur. L’activiste de faire appel au Président Macky Sall pour une solution au calvaire de ces familles. «La façon dont le cas de Gadaye a été traité me pousse à remercier le directeur général des domaines, Mame Boye Diao, et le receveur de Pikine, Samba Bâ, qui se sont personnellement investis pour trouver une solution au calvaire de 253 familles de Gadaye. Je demande au Président Macky Sall qui s’est investi pour ce problème ainsi que pour celui de Ndinguèler, de le faire pour les victimes de Tivaouane Peulh et Jaxaay qui ont assez souffert», plaide Mbaye Ngaraf. Le président de l’ASS de citer le Projet Cent Mille logements sociaux pour dire que «c’est très bien mais que c’est encore mieux de penser à ces mille sans logement, allusion faites aux victimes de Jaxaay, aux oubliés ou abandonnés de Tivaouane Peulh.