Il n’est plus à présenter le chanteur Woz Kaly est un membre fondateur du groupe Misaal. Il vit actuellement en France et a sorti son premier album solo en 2013. Il a mis à profit ce séjour pour collaborer avec de nombreux artistes de renom. Le chanteur continue de creuser son trou et de se frayer un chemin sans faire trop de bruit. il a encore frappé un grand coup en sortant un nouveau titre thématique. Il s’agit d’un morceau dédié au regretté Khalife Général des Tidjanes Mame Abdoul Aziz Sy Dabakh dont on célèbre ce jour le vingtième anniversaire de sa disparition.
Ce titre intitulé tout simplement Mame Abdou est un véritable hymne à la grandeur du vénéré Khalife. Usant uniquement de sa voix Woz kaly réussit à nous plonger dans un profond recueillement.
C’est donc avec ce souci de porter sa casquette d’acteur de développement qu’il a décidé de se lancer dans une nouvelle aventure tout aussi exaltante. A la fois concept et thème musical, cette nouvelle trouvaille permet à notre chanteur de poursuivre sur cette lancée d’artiste du développement et engagé à sa manière.
Pour rappel Woz Kaly est membre fondateur du groupe Missal de la Patte d’Oie Builders. Chanteur, guitariste, auteur, interprète, il possède une voix formatée à la fois par la culture wolof du nord et la culture mandingue du Sud. Ses performances en public sont remplies d’émotion, grâce à sa capacité d’improvisation et à sa générosité sur scène. Il a aussi participé au dernier Grand bal de Bercy de Youssou Ndour en qualité de choriste.
Woz Kaly possède une voix unique au riche métissage culturel. Travaillant avec les plus grands groupes sénégalais de sa génération tels que Xalam, Misaal ou les Frères Touré Kunda, il s’est aussi lancé dans les musiques métisses en collaborant avec des artistes comme Yvan Cassar, Mokhtar Samba ou le Babaté Orchestra, avec lequel il signe la bande originale du film « Lili et le Baobab ». Au fil de ses voyages, Woz Kaly a enrichi sa musique haute en couleurs de multiples influences culturelles, même si c’est l’Afrique qui reste solidement ancrée dans ses partitions..
Né à Tivaouane en 1904, «Dabakh» est le fils du pionnier du tidjanisme au Sénégal, El Hadji Maodo Malick Sy, et de Sokhna Safiyatou Niang. Abdou Aziz fut le troisième Khalife de la confrérie tidiane. Ce, après le rappel à Dieu de ses frères aînés, Seydi Ababacar Sy et El Hadji Mouhamadou Mansour Sy, respectivement, premier et deuxième Khalife de Maodo Malick.
«Dabakh» accéda au titre de Khalife de la tidjaniya le 13 mai 1957. Son légendaire discours prononcé à la Mecque, en 1965, lors du congrès islamique, reste demeure une référence. . Les paroles restent encore dans la mémoire collective de la tidjaniya en Afrique. Grand commerçant durant sa jeunesse, le saint homme a également beaucoup œuvré au Sénégal dans le domaine agricole. Il a ainsi reçu, en 1965, une médaille grâce à son combat pour le retour à l’agriculture.
Doué en chant et poésie, il mena plusieurs fois les chœurs religieux, lors de la nuit du Maouloud, fête de la naissance du Prophète Mouhammad (Psl). Il a aussi beaucoup lutté pour une meilleure cohésion entre les différentes confréries musulmanes du pays et a été un acteur majeur du dialogue islamo chrétien au Sénégal et dans le monde.
Après un règne de 40 ans (1957-1997), «Dabakh» Malick a quitté ce bas monde un triste jour du 14 septembre 1997 à Tivaouane, terre où il repose depuis, aux côtés de son père Maodo Malick Sy.
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