Augustin Senghor : “La réforme des textes, premier chantier de la prochaine équipe” !

La Fédération sénégalaise de football (FsF) est véritablement à la croisée des chemins. Jamais la structure n’avait autant été acculée, par des anciens joueurs, entre autres. Qui crient leur ras le bol de voir que le football du pays n’avance pas. Les dernières assises montrent à souhait le fossé qui ne cesse de s’installer entre l’instance et certains présidents de clubs. du coup, la moutarde va monter au fur et à mesure que l’on se rapprochera de la date de l’assemblée générale élective, c’est-à-dire le 12 août prochain. mais au-delà de ces enjeux, c’est dans les textes que se situe le vers qui contamine tout le fruit. Quelque soit l’équipe qui sera amenée à diriger la nouvelle équipe fédérale, le premier grand chantier reste la révision des textes, qui ne semblent pas du tout en adéquation avec la bonne marche du football. a l’image de la côte d’ivoire, qui a demandé et obtenu de la FiFa que les textes régissant son football soient arrimés à une certaine orthodoxie. on choisit un homme qui vient avec son équipe et son programme. une fois au pouvoir, il reste le seul comptable de tout ce qui se fait à la Fédération. «une des raisons qui font que les crises sont devenues pratiquement inexistantes dans ce pays, car le président nomme son équipe au complet. du coup, il devient comptable de tout le travail accompli par ces hommes. il y‘a moins de secousses, mais il y aura toujours des critiques, comme lorsque la sélection ivoirienne a été éliminée au premier tour lors de la dernière can. on a géré cette situation avec tact et calme pour arriver au départ du sélectionneur», explique un confrère ivoirien. aujourd’hui, augustin senghor, qu’on le veuille ou non, est le responsable moral de l’instance. il est certes élu au même titre que tous les membres du comité exécutif. et en dernier lieu, qui plus est. Les différentes associations investissent leurs responsables qui sont de facto membre du comité exécutif. La Ligue professionnelle, la Ligue amateurs, les Ligues régionales, les anciens internationaux, les navétanes, pour ne parler que de ces structures, dont les places sont pourvues. mieux, le président n’a que sa voix, qui est certes prépondérante, mais qui ne pèse pas lourd face à la majorité. Les textes en l’état ne lui confèrent pas une grande marge de manœuvre pour faire appliquer la politique qu’il aimerait. alors, pour parer à toutes éventualités et éviter que ce genre de problème ne surgisse dans la marche de l’instance, il faut s’attaquer à ces textes et faire signer de nouvelles chartes. et l’etat doit accompagner les réformateurs à trouver les moyens de parvenir à cette nouvelle constitution du football. séga diallo