Le frère du milieu de terrain français Paul Pogba a été condamné à trois ans de prison, dont deux avec sursis, après l’avoir reconnu coupable dans une affaire d’extorsion très médiatisée.
Mathias Pogba pourra purger sa peine d’un an avec un bracelet électronique plutôt que derrière les barreaux.
Le tribunal a également condamné le frère de Paul Pogba à une amende de 20 000 € pour avoir participé à la tentative d’extorsion de 13 millions d’euros à Pogba en 2022, et pour avoir fait pression sur le joueur, sa famille et ses contacts commerciaux pour obtenir le paiement.
Roushdane K., considéré comme le cerveau de l’affaire et la seule personne à comparaître en détention, a été condamné à huit ans de prison.
L’affaire impliquant six hommes liés à Paul Pogba a choqué le monde du football français car les auteurs présumés incluaient trois amis d’enfance et le propre frère de Pogba.
L’avocat de Mathias Pogba, Me Mbeko Tabula, a qualifié la décision de « extrêmement sévère » et a ajouté qu’il comptait faire appel. « Il est visiblement en état de choc », a-t-il dit à propos de son client. « Depuis le début, il a clamé son innocence, affirmant qu’il avait été manipulé, qu’il avait été contraint, qu’il avait subi des pressions, qu’il n’aurait jamais agi négativement envers son frère ».
Mathias a publié une vidéo sur les réseaux sociaux en août 2022 promettant des révélations sur son jeune frère qui étaient « susceptibles d’être explosives ».
Paul a déclaré aux enquêteurs français qu’en mars 2022, il avait été « trompé par des amis d’enfance » de la banlieue parisienne où lui et Mathias ont grandi.
Il les accusait de l’avoir enlevé avant qu’il ne soit arrêté par deux hommes cagoulés armés de fusils d’assaut, réclamant 13 millions d’euros pour « services rendus » et lui reprochant de ne pas les avoir aidés financièrement. Pogba avait alors déclaré ne leur avoir versé que 100 000 euros.
Le jugement a été rendu jeudi 19 décembre après-midi au tribunal de Paris. Outre l’homme de 35 ans, cinq autres prévenus ont été reconnus coupables d’extorsion, d’enlèvement, de séquestration et de participation à une association de malfaiteurs, et condamnés à des peines allant jusqu’à huit ans de prison et à des amendes allant de 20 000 à 40 000 euros.