L’international sénégalais Moussa Konaté (24 ans) est un des hommes en forme d’Amiens, avec qui il a marqué deux buts et délivré une passe décisive juste après son arrivée courant août. L’attaquant, avant d’affronter Marseille dimanche, revient également pour Jeune Afrique sur la décision de la Fifa de faire rejouer le match Afrique du Sud-Sénégal en qualifications pour la Coupe du monde 2018.
Jeune Afrique : La Fifa a décidé que le match perdu par les Lions de la Teranga en Afrique du Sud (1-2, le 12 novembre 2016) à cause d’une énorme faute d’arbitrage serait rejoué…
Moussa Konaté : (Il coupe) Oui, et cela me semble parfaitement logique. J’avais participé à ce match, et dès le début nous avions compris que quelque chose n’allait pas. L’arbitre sifflait beaucoup en faveur des Sud-Africains. Nous avions beau essayer de discuter, il n’écoutait pas. Quand il y a eu ce penalty imaginaire, il y a eu un énorme sentiment d’injustice dans notre camp. On ne comprenait pas comment l’arbitre pouvait siffler main… Et même, sur le deuxième but de l’Afrique du Sud, sur un coup-franc, il n’avait pas eu une bonne attitude. C’est donc normal de rejouer ce match. Et pour la suite, j’espère que cela servira afin que ce genre de chose ne se reproduise pas.
La perspective de rejouer ce match refait-elle du Sénégal le favori du groupe ?
Il nous reste donc trois matchs à jouer, dont deux à l’extérieur. Nous comptons six points, soit un de moins que le Burkina Faso et le Cap-Vert. Mais avec ce match à rejouer, la bonne nouvelle, c’est que nous avons notre destin entre les mains ! On s’attendait néanmoins à mieux dans ces éliminatoires de la part du Sénégal.
C’est quelque chose qu’on entend régulièrement. Nous avons un très bon effectif, un gros potentiel. Mais il ne faut pas oublier qu’en Afrique, les matchs sont toujours difficiles. Et nos adversaires sont de qualité.
Une élimination de la Coupe du monde pourrait-elle avoir de fâcheuses conséquences ?
Je fais confiance au staff technique, au sélectionneur (Aliou Cissé), à l’équipe. En foot, tout est possible, bien sûr, et ce n’est pas toujours le favori qui se qualifie. Mais le Sénégal ne s’est pas qualifié pour la Coupe du monde depuis 2002, et il y a une énorme attente autour de nous. Ce tournoi, le plus prestigieux du monde, c’est notre objectif. Il nous reste trois matchs pour y parvenir et on va tout donner.
Personnellement, vous avez signé à Amiens courant août. Vos statistiques prouvent que votre adaptation est réussie…
Oui, grâce au staff et à mes nouveaux coéquipiers. Lors de mon deuxième match, j’ai marqué deux buts contre Nice (3-0). Et le 9 septembre, j’ai délivré une passe décisive à Gaël Kakuta pour la victoire à Strasbourg (1-0). Je me sens très bien ici. J’avais d’autres propositions mais je voulais vraiment venir à Amiens. Et je ne regrette pas mon choix.
Vous avez évolué dans quatre clubs européens – Maccabi Tel Aviv (ISR), FC Krasnodar (RUS), Genoa (ITA) et Sion (SUI) – depuis votre arrivée en Europe en 2011. Y a-t-il un choix que vous regrettez ?
Non. Je n’ai pas l’habitude de regretter mes décisions. J’aurais aimé que cela se passe mieux à Krasnodar. Mais partout, j’ai appris. Mon passage à Sion entre 2014 et 2017 m’a beaucoup fait progresser. J’ai beaucoup joué et marqué (49 buts toutes compétitions confondues), on m’y a fait confiance et je suis parti de Suisse alors qu’il me restait une année de contrat. C’était le moment de rejoindre un des meilleurs championnats européens.
Dimanche, vous allez affronter Marseille, qui reste sur deux défaites en championnat. Amiens est-il le favori de ce match ?
On ne peut pas dire ça… Nous sommes dans une bonne dynamique, mais Marseille est une grosse équipe. On va essayer de continuer à prendre des points en vue du maintien en Ligue 1, car c’est notre objectif. Ce sera une rencontre importante, face à un adversaire qui est très populaire au Sénégal…
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