Abdou fall – Actunet.net https://actunet.net Les dessous de l'actualité Wed, 14 Feb 2024 21:58:29 +0000 fr-FR hourly 1 https://wordpress.org/?v=6.2.5 https://actunet.net/wp-content/uploads/2017/08/cropped-actunet_logo_01-300x90-1-32x32.png Abdou fall – Actunet.net https://actunet.net 32 32 69362583 Lettre aux dirigeants du pays (Par Abdou Fall) https://actunet.net/actualite/lettre-aux-dirigeants-du-pays-par-abdou-fall/ https://actunet.net/actualite/lettre-aux-dirigeants-du-pays-par-abdou-fall/#respond Wed, 14 Feb 2024 21:58:29 +0000 https://actunet.net/?p=219338   ” Aller résolument vers la profonde refondation de nos institutions ”   Le Sénégal politique vit un contexte particulièrement chargé où il se joue moins les enjeux d’une élection , si cruciale soit elle pour un grande démocratie comme le nôtre , que la préparation de notre pays à son entrée dans une nouvelle […]]]>  
” Aller résolument vers la profonde refondation de nos institutions ”
 

Le Sénégal politique vit un contexte particulièrement chargé où il se joue moins les enjeux d’une élection , si cruciale soit elle pour un grande démocratie comme le nôtre , que la préparation de notre pays à son entrée dans une nouvelle ère de sa trajectoire politique et démocratique .

Les crises entre les acteurs politiques qu’il faut distinguer des crises politiques en République ont objectivement atteint de nos jours une profondeur et une intensité hors du commun ; Au point d’ aboutir à cette situation de quasi impasse par le blocage objectif du processus électoral au stade si avancé où il en était .

Au delà des prises de positions et commentaires véhéments et radicaux inévitables en pareilles circonstances, il y a bien lieu de permettre que les regards les plus différents se croisent pour fournir les meilleurs éclairages possibles sur ce si grand sujet de portée nationale.

Il convient de rappeler que nous vivons depuis 43 ans sous l’empire d’un modèle de “démocratie multipartisane illimitée ” selon la formule du Président Abdou Diouf qui en a ete l’instigateur à son arrivée au pouvoir en 1981 .

Le système électoral négocié depuis lors entre les acteurs politiques a permis la survenue de deux alternances à la tète de l’état et engendré un élargissement sans précédent des espaces de libertés .

Plus de 300 partis politiques , des centaines d’organisations syndicales , une grande explosion médiatique dans toutes les filières, toutes choses qui font du Sénégal un modèle de démocratie de référence partout à travers le monde .

Quoiqu’en disent les adversaires du pouvoir en place , le Sénégal a bien gardé son rang de grand pays de démocratie. C’est précisément pour cette raison d’ailleurs que le pays prend sa part de la profonde crise que traverse le modèle de démocratie libérale représentative qui n’épargne aucune grande démocratie au monde , y compris celles qui se présentent en donneurs de leçons chez nous . Au moment même où chacune vit chez elle les tumultes et les tourmentes d’une ébullition sans précédent dans son espace politique local . Les cas les plus connus étant ceux de la France et des États-Unis d’Amérique où les incertitudes des lendemains politiques sont, sous certains rapports, aussi sérieuses, graves et inquiétantes que chez nous.

Tout cela pour dire que nous sommes au cœur d’un modèle de démocratie libérale à bout de souffle . Les moments que nous traversons, au lieu de nous inciter à une surenchère collective objectivement suicidaire pour tous , devraient plutôt nous porter au courage d’entreprendre les réformes de fond qui sont fondamentalement des réformes de gouvernance de nos états dans le cadre de systèmes rénovés qui placent pour une fois les citoyens et les acteurs réels de la vie économique, sociale et culturelle au cœur du débat public et des processus décisionnels majeurs.

Aucun changement au sommet de notre état ne peut être libérateur de notre potentiel optimal de développement sans le préalable d’un nouveau régime politique avec des institutions réformées dans le sens de nous libérer de la tyrannie de castes politico- bureaucratiques . Le système étant structuré de façon telle qu’une fois au sommet de l’état par les moyens du suffrage citoyen, on s’installe naturellement , souvent sans s’en rendre , dans un entre-soi objectivement mortel pour les dirigeants et pour la société dans son ensemble.

C’est pourquoi, quelles que soient aujourd’hui les performances réalisées en termes de bilan physique , les attentes citoyennes en matière de gouvernance sont devenues toutes aussi essentielles que les demandes sociales qui s’expriment dans les différents secteurs de la vie nationale.

Il doit par conséquent être entendu que le seul projet politique qui vaille aujourd’hui à nos yeux est celui qui ouvre la possibilité de rétablir la relation organique et de confiance entre l’état et la société, les administrateurs et les administrés, les dirigeants et les citoyens. En un mot , réconcilier le “Sénégal d’en haut ” avec le ‘Sénégal d’en bas ” . Ce qui passe nécessairement par la profonde refondation de notre régime politique dans une perspective de rupture totale avec le Presidentialisme de type monarchique hérité de la France du général De Gaulle, modèle soit dit en passant qui n’existe nulle part ailleurs à travers le monde .soumis à l’épreuve de la pratique sur plus d’un demi-diecle , ce modèle se révèle vicié à la base en ce qu’il porte intrinsèquement en lui les travers de ” l’exercice solitaire du pouvoir ” et du ” pouvoir personnel sans partage “.

C’est la raison pour laquelle nous en sommes arrivé à la conviction qu’on aura beau nous laisser aller à des radicalités contre-productives à tout point , voire même suicidaires pour notre pays , le Sénégal n’en tirera profit qu’à la condition de saisir l’opportunité du dialogue , unique voie praticable de sortie de crise , pour nous entendre sur les termes de la refondation de ce modèle de gouvernance en fin de de parcours historique . Nous ne pouvons faire l’économie, si nous voulons réellement aller de l’avant, de penser et inventer un modèle de gouvernance qui nous soit propre , qui nous sort du mimétisme , y compris dans nos manières de mener nos combats . Comment par exemple, le recours systématique aux moyens de la grève à l’école peut il avoir sens dans le contexte d’un pays pauvre en lutte pour son développement où l’école publique est le principal moyen de garantie d’égalité des chances de réussite sociale entre enfants issus de catégories sociales marquées par des grandes disparités ?

 

Ce sont des questions majeures qu’on ne saurait éluder si tant il est vrai que le souci partagé est celui de sortir nos pays du sous-développement.

On ne peut toutefois y arriver si nous n’entreprenions tous l’effort de nous soustraire de la tyrannie que le complexe politico-médiatique exerce sur nos ” démocraties d’opinion ” où on existe plus par les ” coups de communication ” dont on est capable que par la qualité des idées qu’on professe.

Au point que tout le système est pris en otage par des agitateurs, professionnels de la parole publique au détriment des acteurs du champ de la vie réelle et des authentiques porteurs de projets d’émancipation économique et sociale.

L’appel lancé ce jour par les coordination des organisations patronales du Sénégal ne dit pas autre chose lorsque les acteurs du secteur privé rappellent que l’agenda républicain n’est pas que politique . Il est aussi social et économique “

Rappel important au regard de la configuration de notre économie réelle dont la parole publique des acteurs est bien loin d’être le reflet de ce qu’ils représentent dans la vie authentique de notre nation.

Il est utile de nous rappeler à cet égard que le Sénégal compte de nos jours plus de 18 millions d’habitants. La fraction active de cette population génératrice des revenus des ménages est constituée de 6, 5 millions d’hommes et de femmes qui logent , habillent , nourrissent, soignent , éduquent et préparent à l’exercice d’un métier les enfants et jeunes à leurs charges , en même temps qu’ils entretiennent des parents que l’âge a éloigné de l’activité productive.

Savoir que la fraction de ses actifs issus du secteur formel, public et privé confondus, compte à peine 500 mille salariés au total , parmi lesquels 178 000 appartenant au secteur public dont les 100 000 sont enseignants. Les salariés du secteur privé formel étant moins de 300 000 dans leur globalité.

Rappeler ses chiffres est important car ça rend compte de l’extrême déséquilibre entre la fraction modeste en nombre des acteurs du secteur formel ( 500000 ) parmi lesquelles , quelques centaine pas plus , issus de l’école publique, se croient dépositaire privilégiés de la parole publique, y compris , le droit sous prétexte de démocratie , d’installer un climat permanent de tension et de conflits sans fin dans l’espace public par médias interposés.

Le temps n’est il pas arrivé de replacer les autres 6 millions de nos compatriotes , du “Sénégal d’en bas ” qui font le quotidien du pays dans l’économie réelle , cette économie sociale dite non structurée au cœur des débats et de la décision ?

Les réalités sont les mêmes dans les sphères religieuses qui structurent et encadrent le quotidien de millions de Sénégalais au sein de nos communautés. Même chose avec les travailleurs du secteur productif , des entreprises et des administrations qui gèrent leur vécu social avec leurs organisations syndicales représentatives .

Recentrer sur ces acteurs en mettant à contribution la masse critique extrêmement riche et diversifiée de grands intellectuels et cadres seniors que compte le pays dans tous les domaines de compétences , y compris les plus pointus ; C’est cet exercice d’échanges vivifiants et enrichissants que nous devons entreprendre ensemble et nourrir en permanence dans le cadre du dialogue de type nouveau que nous impose la situation actuelle que vit le Sénégal.

Il est de notre devoir et de notre responsabilité, comme nous y invite le Khalife Général des Tidianes Serigne Babacar Sy Mansour , les anciens Présidents Abdou Diouf et Abdoulaye Wade , ainsi que toutes les personnalités de bonne volonté et de bon conseil de faire prévaloir la retenue, la sérénité et la sagesse en ces heures graves qui vit notre pays.

Le Sénégal et les Sénégalais passeraient dramatiquement à côté de ” quelque chose ” si le dialogue auquel convie le président Macky Sall n’était pas saisi comme une grande et belle opportunité d’emprunter la voie d’une sortie de crise par le haut dans un esprit de réconciliation nationale.

On passerait tout autant à côté de ” quelque chose ” si on manquait l’occasion de ce dialogue pour rompre définitivement avec le Presidentialisme de type Jupitérien et monarchique , mode de gouvernance d’un autre âge et pour la refondation de tout l’écosystème de notre démocratie

Ces moments critiques que traverse le Sénégal doivent déboucher sur des accords en faveur d’un régime politique nouveau, avec des pouvoirs rééquilibrés entre les différentes institutions qui le composent.

L’occasion devrait être également saisie pour rompre avec cette conception naïve et quelque part infantile de la démocratie , en restituant à celle ci toute sa noblesse d’un modèle de gestion sereine de la cité , qui fait prévaloir le consensuel sur le conflictuel et qui allie autant droits et devoirs, que libertés et responsabilités.

Par Abdou Fall Ancien Ministre d’Etat Fait à Thiès ce 14 février 2024

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Abdou Fall – “Le recours de l’opposition devant la Cedeao ne saurait prospèrer” https://actunet.net/politique/abdou-fall-le-recours-de-lopposition-devant-la-cedeao-ne-saurait-prosperer/ https://actunet.net/politique/abdou-fall-le-recours-de-lopposition-devant-la-cedeao-ne-saurait-prosperer/#comments Tue, 24 Apr 2018 14:01:49 +0000 http://actunet.net/?p=119174 Appelant l’opposition à aborder de manière lucide les réformes du code électoral qui vont conséquemment découler du vote de la loi constitutionnelle portant instauration du parrainage, Abdou Fall présume que les différentes parties prenantes  peuvent bien travailler de manière concertée sur l’ensemble des modalités d’organisation et de gestion du processus électoral. Au demeurant, il propose […]]]>

Appelant l’opposition à aborder de manière lucide les réformes du code électoral qui vont conséquemment découler du vote de la loi constitutionnelle portant instauration du parrainage, Abdou Fall présume que les différentes parties prenantes  peuvent bien travailler de manière concertée sur l’ensemble des modalités d’organisation et de gestion du processus électoral. Au demeurant, il propose un prisme d’analyse prospectif portant sur la crise éducative, les énergies vertes, ou encore sport… es qualités de coordonnateur du comité Russie 2018. Entretien. 

 

 

 

Adopté dans la controverse, le projet de loi portant instauration du parrainage est en passe d’être attaqué devant les juridictions de la Cedeao. Quelle lecture faite vous de cette internationalisation de la contestation ?

 

Je pense simplement que les adversaires du régime sont mauvais perdants. Cette saisine n’a aucun sens, sinon de donner l’impression d’une résistance pour faire bonne figure. Nous sommes bien loin des  délais de 6 mois au delà desquels aucune modification du système électoral n’est tolérée, et ils le savent bien.

 

 

N’aurait-il pas été plus judicieux que l’adoption du texte soit précédée d’un consensus ?

 

Vous avez vous même été témoin  des étapes de la concertation initiée par le gouvernement pour vous rendre compte de la volonté systématique et manifeste de l’opposition de bloquer le processus d’adoption des réformes liées à la rationalisation du système partisan et la réorganisation du vote qui en découle. L’opposition était  jusque là dans la  logique d’entraver la préparation de la prochaine  élection, voire même de créer les conditions d’un vote impossible le moment venu pour des raisons qu’il convient de comprendre.

 

Et quelles sont ces raisons à votre avis ?

 

C’est lors des dernières élections législatives que l’opposition a perdu la présidentielle. Et pour une raison bien simple. Face à l’impossibilité d un accord, l’opposition a volé en éclats, transformant ainsi les élections législatives en des primaires dans leurs rangs. Les animateurs de la nouvelle opposition, tablant sur la mort du Pds, ont voulu se constituer en pôle dominant, bataille qu’ils ont perdue de manière retentissante avec le retour inattendu du président Wade dans l’arène. Personne parmi les actuels  dirigeants de parti qui prétendent au pouvoir n’a pu obtenir  plus d un siège de député dans la nouvelle Assemblée nationale. C est ainsi qu’un parti comme Rewmi est passé de 10 sièges lors de la précédente législature à 1 seul siège dans l’actuelle assemblée. Un véritable naufrage, vous voyez !  Et la  plupart parmi les plus virulents  n’ont même pas été capables de rassembler les suffrages  du quotient électoral. Le Pds est certes sorti largement victorieux de ces primaires de l’opposition en écrasant tous ces prétentieux qui se mesuraient à Wade, mais  il est de son côté dans l’impasse par défaut de candidat. Le Pds n est pas formaté pour porter une candidature autre que celle de Wade ; alors qu’il est actuellement inéligible. Voilà les ressorts de la crise que traverse l’opposition, crise qu’elle s’efforce de masquer derrière une agitation et un activisme politique d une autre époque. Donc au  regard de la configuration des forces en présence, il devient aisé de comprendre la logique d’obstruction du processus électoral dans laquelle notre opposition a voulu enfermer le pays, ce que personne ne peut accepter.

 

Est ce à dire que le dialogue n’est plus possible à présent ? 

 

Je pense au contraire que l’opposition ne peut manquer de faire  une lecture lucide de  l’échec des tentatives d’installer le désordre dans les rues de la capitale et d’obstruction à l’Assemblée du vote de la loi sur le parrainage pour se remettre en cause en comprenant enfin que notre pays est arrivé à un niveau de maturité politique et démocratique qui n’autorise plus les formes de lutte politique d’un autre âge.  On ne peut pas,  en 2018, recourir à des moyens de lutte politique des années 88 voire 68. C’est pourquoi je pense que la raison ne manquera de prévaloir dans leurs rangs pour leur faire envisager les prochaines étapes des réformes législatives en cours dans un autre état d’esprit ; conformément à la demande exprimée parmi  les voix les plus fortes du pays.

 

N’y a-t-il pas un risque, comme le craint l’opposition, que le parrainage soit instrumentalisé en vue de baliser la voie du candidat Macky Sall ?

 

Ce sont là des arguments faciles et puérils qu’aucun observateur sérieux ne peut retenir. Les réformes du code électoral qui vont conséquemment découler du vote de la loi constitutionnelle donneront l’occasion de travailler de manière concertée sur l’ensemble des modalités d organisation et de gestion du parrainage. Et  il n’y a aucun doute que la fiabilité et la transparence du système seront totalement garanties.

 

Quel regard portez-vous, en tant qu’enseignant, sur les conflits récurrents dans l’espace scolaire et universitaire du Sénégal ?

 

Dans le contexte des politiques d’ajustements des années 80, l’option de nos  États, sous la pression du Fmi et de la Banque mondiale, était de se désengager des secteurs sociaux en général, l’éducation et la santé en particulier. Cette politique était la règle au même moment où nos pays faisaient face à des poussées démographiques sans précédent. Et l’obligation d accès universel à l’éducation  le  droit à l’école pour tous, a conduit l’Etat du Sénégal à expérimenter diverses formules d’optimisation des ressources humaines disponibles, et dans le recrutement, sur des bases nouvelles,  d’enseignants pour répondre à cette exigence de démocratie sociale. C’est ainsi que beaucoup de nouveaux corps sont apparus avec des statuts variés dont certains étaient marques par une précarité discriminante  par rapport à d’autres plus stables au sein du même espace scolaire. Cette situation a entraîné le développement du corporatisme au détriment des syndicats unitaires et  explique l’âpreté des luttes sociales dans le secteur. C est précisément la conscience que le gouvernement partage avec eux  de la nécessité de gommer  ces disparités dans les statuts que des efforts budgétaires colossaux ont été consentis ces dernières années en matière de régularisation et d’harmonisation au profit des nouveaux corps.  Ces efforts budgétaires, qui sont cumulés avec l’autre exigence de poursuivre les recrutements et de continuer de fournir un service éducatif en extension continue, justifient par ailleurs la nécessité d’une gestion concertée dans la coresponsabilité, entre l’Etat et les enseignants ; pour une prise en charge solidaire des problèmes de l’école publique. On constate de plus en plus, en dépit de l âpreté des conflits, qu’une large opinion est en train de se construire   au sein comme en dehors de la communauté éducative,  pour appeler à cette gestion solidaire et coresponsable de l’école.  C’est cette tendance que nous devons consolider en sortant des sentiers battus pour faire preuve de créativité.

 

 

Es qualités de président du Conseil patronal des énergies renouvelables du Sénégal,  comment appréciez vous le débat sur la politique énergétique, dans un contexte marqué par l’exploitation imminente des ressources pétro-gazières ? 

 

Le président Macky Sall s’était engagé et a réussi le pari d’un mix énergétique de plus de 20% d’ énergie propres dans le bilan énergétique du Sénégal, ce qui nous place aujourd’hui en Afrique et sur l’ international parmi les pays leader dans la transition énergétique en cours dans le contexte de lutte acharnée des nations et de la communauté internationale contre les risques climatiques. C’est dans le cadre d un partenariat public / privé bien pensé que le gouvernement du Sénégal, à travers  la Senelec , a réussi ce beau pari qu’il y a lieu de consolider et d’ étendre au sein des communautés de base par la promotion des technologies solaires à usages domestiques et productifs . Notre organisation patronale, le Coperes, y travaille en compagnie de l’ensemble des opérateurs du secteur. Et notre pays recèle un énorme potentiel et compte de nombreux atouts à faire prévaloir pour consolider son leadership dans ce domaine. Les acteurs privés et de la société civile du secteur  travaillent sur  beaucoup de nouveaux chantiers sur lesquels l’attention et le concours  des pouvoirs publics sont attendus. Nous sommes heureux de l’option du gouvernement du Sénégal de maintenir le cap de la promotion des énergies renouvelables comme composante essentielle de notre politique d’indépendance énergétique, malgré notre évolution vers  le statut de pays pétrolier et gazier. Cette option avant-gardiste est à saluer comme marque  de la volonté de notre nation et de ses dirigeants d être au rendez vous du monde nouveau en construction.

 

Dans un autre registre vous êtes appelé à coordonner le comité Russie 2018. Quel est le bien fondé de la mise en place de cette structure ?

 

En nous qualifiant pour les phases finales de la coupe du monde, nos  Lions  hissent déjà notre pays dans le Gotha  du football mondial où ils vont  représenter le Sénégal et  défendre en même temps  les couleurs du continent africain.  Ce qui est déjà, en soi, une performance qui justifie la fierté de tous.

C’est précisément cette belle performance qui place notre pays sous les projecteurs de ce grand spectacle mondial qui a aussi inspiré la décision du gouvernement de mettre en place le comité national “Russie 2018 ” placé sous la présidence du Premier ministre, et sous la vice-présidence du ministre des Sports. Ils m’ont fait l honneur de me designer coordinateur dudit comité dont la mission est d’assurer la promotion de la destination Sénégal dans les domaines économique, culturel, touristique, artisanal, sportif… Nous sommes dans un monde de vitesse et d innovation, et  le football ne mobilise pas que des supporters. Des enjeux d’affaires et d’investissements colossaux se jouent aussi dans cet univers. C’est donc à l’honneur de nos  dirigeants politiques  d’affirmer encore une fois par cet acte  leur volonté de nous mettre  au diapason en se posant en partie prenante de tout ce qui peut concourir au développement et au rayonnement du Sénégal. Se saisir de toutes les opportunités pour promouvoir la destination Sénégal, en vue de toujours le hisser aux rangs des nations dignes, travailleuses, attractives  et respectées. Voilà le crédo du comité, tel que le Premier ministre nous l’a notifié au nom du président Macky Sall. Nous travaillons sous l’autorité du ministre des Sport qui ne manquera pas, dans les tout prochains jours, de présenter notre  feuille de route à l’opinion .

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