C’est la désolation totale pour la communauté éducative de la commune de Nguéniène, située entre Thiadiaye et Joal-Fadiouth dans le département de Mbour. Pour cause, les enseignements-apprentissages n’ont pas démarré pour certains élèves, faute d’enseignants et de salles de classes. Depuis l’année dernière, le ministère de l’Education n’a pas affecté d’enseignants dans l’inspection d’académie de Mbour II, qui couvre la zone rurale du département de Mbour dont Nguéniène.

Avec la proximité de la fin de la saison des pluies, la paille n’a pas encore séché pour être utilisée dans la fabrication des «abris provisoires». Une situation déplorable que dénonce le coordonnateur des directeurs d’école de la localité.

De fait, le déficit d’enseignants est plus criard cette année. Dans plusieurs activités, les inspecteurs font des gymnastiques pour faire fonctionner certaines classes en double flux, ou en surchargeant d’heures les enseignants. En effet, le gouvernement a gelé le recrutement du personnel enseignant. Récemment des sortants de la Faculté des sciences de l’éducation de l’Ucad ont manifesté pour réclamer leur affectation pour combler ce déficit en vain.

La commune de Nguéniène est dirigée par le secrétaire général du Parti socialiste Ousmane Tanor Dieng qui en est le maire, par ailleurs président du Haut conseil des collectivités territoriales (Hcct). La commune est composée de plusieurs villages dont Fadial Bambara, Fadial Sér-re, Mbodiène, Aga Babou – Aga Ndimack – Bagana Ouolof – Bagana Serere – Ballabougou – Diolofira Ouolof – Diolofira Serere  – Foua I – Foua II – Leona  – Ndiamane – Ndianda – Ndiarogne Ouolof – Ndiarogne Sérère – Ndoffane – Ngoyacop – Nguéniène Ouolof – Nguéniène Peulh – Nguéniène Sérère.

Mamadou SARR

L’académie de Kaolack a recensé quelque 402 classes en abris provisoires sur les 8069 que compte la région, soit 5%. Plus de la moitié de ces abris provisoires ont été endommagés par les intempéries de ces derniers jours qui ont occasionné de fortes inondations. Certaines salles de classes sont toujours occupées par les sinistrés. Ce qui fait qu’à quelques jours de la rentrée des classes prévue le 4 octobre pour le personnel enseignant et le 9 octobre 2017 pour les élèves, certaines écoles ne sont pas prêtes à accueillir les potaches.