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La mort d’Aïcha Diallo, âgée de 12 ans, n’a pas fini de livrer ses secrets. Une enquête est ouverte par le Ministre de la Santé Abdoulaye Diouf Sarr. Et il compte bien “se battre” pour extirper la mauvaise graine qui plombe le système de la santé.

Son annonce fait suite à celle du Directeur de l’hôpital de Pikine, qui a formellement démenti l’information selon laquelle son administration a demandé la somme de 200 mille Fcfa comme condition, pour prendre en charge la petite Aïcha Diallo, qui souffrait d’hémorragie au niveau de l’anus.

Seulement, la sortie du ministre de la Santé et de l’Action sociale, ne conforte pas la position de l’hôpital de Pikine. Abdoulaye Diouf Sarr a indiqué, sur une radio de la place, que “face à l’urgence, on ne peut pas mettre l’argent comme condition. La responsabilité de l’hôpital, c’est de prendre en charge le malade et de le soigner”. Et de renchérir, “dans ce système là, il faut toujours se battre pour faire sortir les personnes qui n’ont pas la conscience de servir la santé”.

En ce sens, le Ministre rassure quant à la suite des évènements. “Ce que je peux vous dire tout de suite, c’est que l’enquête est en cours. Elle va être conduite de la manière la plus responsable et la plus diligente possible. Et quel que soit le résultat de cette enquête, les dispositions qu’il faut seront prises”, promet-t-il.

L’affaire fait grand bruit et secoue l’hôpital de Pikine après la mort d’une jeune fille de 12 ans. Faute de prise en charge par la structure sanitaire, les autorités du ministère de la Santé ont convoqué le directeur de l’établissement pour des explications. 

Ce mardi matin, une réunion de crise s’est  tenue à Pikine, dans les locaux de l’hôpital. Le directeur dudit établissement a apporté des explications sur cas d’Aïcha Diallo.

«On a été surpris par un article qui est paru dans un journal. Nous sommes un établissement public de santé de niveau 3. Conformément à la réglementation en vigueur, tout patient qui arrive aux Urgences est pris en charge avant toutes formalités administratives et financières. Donc, le patient est d’abord pris en charge sur le plan médical et à la fin du séjour, on lui fait une facture. C’est ce qui est arrivé avec cette patiente», explique le Directeur.

Avant d’ajouter :«On ne lui a jamais demandé un sou quand elle a été admise aux Urgences. C’est à la fin du séjour qu’on lui a fait une facture et c’est loin d’atteindre les 200.000 Fcfa».