Le président ivoirien Alassane Ouattara, dont le deuxième mandat s’achève en 2020, a déclaré qu’il n’excluait pas un troisième mandat alors que la bataille pour sa succession a déjà commencé, dans un entretien à l’hebdomadaire Jeune Afrique.

“La nouvelle Constitution m’autorise à faire deux mandats à partir de 2020. Je ne prendrai ma décision définitive qu’à ce moment-là, en fonction de la situation de la Côte d’Ivoire. La stabilité et la paix passent avant tout, y compris avant mes principes”, a déclaré M. Ouattara, interrogé sur la possibilité de se représenter.

Après avoir longtemps écarté cette possibilité, le président Ouattara estime désormais que le changement de Constitution de 2016 a remis tous les compteurs à zéro et que ses élections de 2010 et 2015 ne comptent pas.

Cette interprétation, qui est souvent diffusée par ses partisans est largement remise en cause par l’opposition mais aussi par une grande partie de la communauté internationale. lire la suite sur seneweb.com

La Cedeao veut sa monnaie commune à l’échéance de 2020. D’ailleurs une réunion, la quatrième du genre, a réuni à Niamey, la capitale du Niger, le groupe de travail de haut niveau sur la monnaie unique au sein de la Cedeao. A l’occasion, 5 chefs d’États de la sous-région ont répondu présent avec l’absence remarquable et remarqué du président sénégalais, Macky Sall, qui se trouvait en Afrique du Sud.

A l’issue de ce conclave, des divergences sont apparues sur l’échéance de 2020 initialement retenue pour mettre en circulation cette monnaie commune. Pour le président ivoirien, Alassane Ouattara, ex directeur Afrique du Fmi, les pays de la région doivent tout mettre en œuvre pour aboutir à une monnaie unique dès 2020. Selon lui, la réussite du projet nécessite «une volonté politique» des États qui doivent «avoir la même vision» et «accepter la surveillance mutuelle et internationale de leurs économies», avec l’idée d’imposer une discipline dans la mise en œuvre des critères de convergence.

Le président nigérien Mahamadou Issoufou abonde dans le même sens, soutenant que «la mise en place d’une monnaie unique est à la fois une décision économique et politique». Aussi, a-t-il suggéré de mettre en circulation à partir de 2020 une monnaie unique pour les pays de la région qui seront techniquement prêts, suivant le modèle européen avec l’Euro, les autres pays devant adhérer au fur et à mesure.

Mamadou SARR

L’hebdomadaire panafricain Jeune Afrique dans sa parution de cette semaine revient sur la guerre au sommet de l’État entre le Président ivoirien Alassane Ouattara et le Président de l’Assemblée nationale Guillaume Soro, pour le contrôle du pouvoir en 2020.

Notre confrère avec un titre évocateur – «Un Président qui s’accroche, ce n’est bon pour personne» – met d’entrée les pieds dans le plat avec l’ex-dirigeant nigérian Olusegun Obasanjo.

En effet, pour l’ex-président Nigérian, interviewé par Jeune Afrique cette semaine, «un Président qui s’accroche, ce n’est bon pour personne».

Allusion directe à Alassane Ouattara dont les contorsions et les rodomontades pour s’accrocher au pouvoir ont fini par se savoir, et mis la classe politique ivoirienne, tous bords confondus, en ébullition totale, avec des risques réels de grande déflagration.

Pour l’ex-président nigérian Olusegun Obasanjo, médiateur dans la crise entre Alassane Ouattara et Guillaume Soro, seul un dialogue sincère entre les deux peut dénouer la crise au sommet de l’État.

Ils ont, selon lui, «besoin d’entamer des discussions franches, de jouer cartes sur table en examinant tous les points de désaccord».

«Alassane Ouattara est dépositaire de l’autorité présidentielle, mais tous les faits doivent être étudiés», poursuit-il lors de son interview à Jeune Afrique.

Il espère que les deux têtes de l’exécutif ivoirien vont se rencontrer très bientôt.

«J’espère qu’ils vont se rencontrer très prochainement», a-t-il confié.

L’ancien chef de l’Etat nigérian balaie du revers de la main les allégations selon lesquelles il aurait une influence sur Guillaume Soro. Il confie que seul le bon sens guide son action.

«Je ne dirai pas que j’ai une influence sur qui que ce soit. J’essaie de comprendre leurs arguments et de faire valoir les miens», a-t-il tenu à expliquer.

Mais il ne cache pas non plus son admiration pour le président de l’Assemblée nationale ivoirienne, qui selon lui, a beaucoup appris et ferait un bon futur Président de la République.

Nous y reviendrons.

Alassane Ouattara renonce à la présidence du Rassemblement des Républicains (RDR). C’est Henriette Dagri Diabaté, une des figures du mouvement, qui a été désignée présidente du RDR à sa place. Lors de ce troisième Congrès qui s’est achevé ce dimanche 10 septembre, auquel Guillaume Soro n’a pas participé, Alassane Ouattara a insisté sur l’alliance avec le PDCI d’Henri Konan Bédié en vue de l’élection présidentielle de 2010.