amnesty international – Actunet.net https://actunet.net Les dessous de l'actualité Thu, 11 Oct 2018 15:12:38 +0000 fr-FR hourly 1 https://wordpress.org/?v=6.2.5 https://actunet.net/wp-content/uploads/2017/08/cropped-actunet_logo_01-300x90-1-32x32.png amnesty international – Actunet.net https://actunet.net 32 32 69362583 Seydi Gassama – ”Ce que je pense de la peine de mort” https://actunet.net/actualite/seydi-gassama-ce-que-je-pense-de-la-peine-de-mort/ https://actunet.net/actualite/seydi-gassama-ce-que-je-pense-de-la-peine-de-mort/#respond Thu, 11 Oct 2018 15:12:38 +0000 http://actunet.net/?p=133795 Pour le directeur exécutif d’Amnesty Sénégal, Seydi Gassama, “la peine de mort n’a jamais été une panacée contre la criminalité”. Il suggère d’attaquer le mal à la racine. Comment faire face à la criminalité au Sénégal ? Il faut d’abord savoir que la “criminalité zéro” n’existe nulle part au monde. Tous les pays et toutes […]]]>

Pour le directeur exécutif d’Amnesty Sénégal, Seydi Gassama, “la peine de mort n’a jamais été une panacée contre la criminalité”. Il suggère d’attaquer le mal à la racine.

Comment faire face à la criminalité au Sénégal ?
Il faut d’abord savoir que la “criminalité zéro” n’existe nulle part au monde. Tous les pays et toutes les grandes villes du monde sont confrontés au problème de la criminalité et il appartient aux États de prendre les mesures qu’il faut pour comprendre la criminalité. Combattre la criminalité ne signifie pas seulement les mesures sécuritaires.

Que faut-il en plus ?
Les causes de la criminalité sont connues. Elles sont la pauvreté, l’exclusion, le chômage des jeunes, l’usage de la drogue, qui est omniprésent au Sénégal, l’alcoolisme dans les quartiers les plus pauvres de Dakar. Si on règle toutes ces questions, on aura attaqué les causes profondes de la criminalité.

Les forces de sécurité souffrent du manque d’effectifs et, malgré les efforts de ces dernières années, de matériel…
On ne peut pas lutter contre la criminalité si on n’a pas des forces de sécurité en nombre suffisant. Le Sénégal, depuis la radiation des policiers dans les années 1980, traine un déficit chronique en personnel de sécurité. Vous pouvez aller dans certains quartiers, vous ne verrez de policiers que lorsqu’il y a quelque chose qui s’y passe. Donc, c’est ce vide sécuritaire qui fait que la criminalité s’est développée. Il faut une présence policière visiblement dans les quartiers pour dissuader les criminels.

?”On va diminuer la criminalité si on s’attaque aux causes profondes et si on recrute les membres de force de sécurité pour être présents dans les quartiers.”

 

D’aucuns agitent le retour de la peine de mort. Cette solution pourrait-elle être efficace ?
La peine de mort n’a jamais été une panacée contre la criminalité. Nulle part la peine de mort n’a réussi à juguler la criminalité. Si elle pouvait juguler la criminalité, il n’y aurait plus de crime dans les pays comme Arabie Saoudite, l’Iran, la Chine. Ce sont des État où on exécute pratiquement tous les jours des personnes. Mais cela ne dissuade pas les criminels. Donc, ce n’est pas la peine de mort qui va régler la question de la criminalité. On va diminuer la criminalité si on s’attaque aux causes profondes que nous avons citées précédemment et si on recrute les membres de force de sécurité pour être présents dans les quartiers. Et cela c’est le rôle de l’État.

On entend souvent les populations dire que les criminels vont rarement au bout des peines pour lesquelles ils ont été condamnés ?
On comprend bien qu’au Sénégal, les populations disent : ‘Oui les meurtriers sont vite graciés ou bénéficient d’une réduction de peine’. Je pense que ce sont des inquiétudes légitimes qu’on ne peut pas ignorer. Il faudrait que l’État réfléchisse non seulement à forcer les peines mais aussi à faire en sorte que toutes ces peines soient assorties des périodes de sûreté durant laquelle la personne ne peut pas être libérée. Par exemple, si vous êtes condamnés à 20 ans, qu’il ait une période de sûreté d’au moins de 15 ans pendant laquelle vous ne pouvez ni être gracié ni bénéficié d’un aménagement de peine. Cela va calmer plus ou moins les sénégalais.

“La campagne électorale qui a démarré plutôt que prévu à cause du parrainage est en train de déraper.”

 

Êtes-vous satisfait de la sortie du procureur à propos du meurtre de Mariama Sagna ?
Le procureur est au courant de l’enquête. Nous pouvons a priori penser que le mobile n’est pas politique. Tous les Sénégalais voulaient entendre cela parce que c’est vraiment la dernière solution que nous souhaitons pour ce pays. Mais, ce qu’il faut dire c’est que cette campagne électorale qui a démarré plutôt que prévu à cause du parrainage est en train de déraper. Ce que nous entendons aujourd’hui, ce n’est pas un débat d’idées, ce n’est pas un débat de programmes mais c’est la diabolisation de l’autre. La diabolisation de l’adversaire. Or en diabolisant l’adversaire on l’expose à la violence de ses partisans. Et cette violence n’est pas généralement commanditée depuis là-haut, ce sont les seconds couteaux qui s’en chargent. Donc, il faudrait que la diabolisation s’arrête aussi bien du côté du pouvoir que de l’opposition et que les gens discutent de programmes.

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“Dangereux de garder le Cpt Dièye en prison” https://actunet.net/featured/dangereux-de-garder-le-cpt-dieye-en-prison/ https://actunet.net/featured/dangereux-de-garder-le-cpt-dieye-en-prison/#comments Mon, 14 May 2018 16:19:43 +0000 http://actunet.net/?p=122621 Le directeur exécutif d’Amnesty Sénégal, Seydi Gassama, plaide pour le capitaine Mamadou Dièye, mis aux arrêts pour avoir quitté l’Armée avant que sa demande de démission soit validée. Pour le droit-de-l’hommiste, “il est dangereux de vouloir garder dans un corps une personne démotivée”. “Ce sont des démissions qui sont tout à fait normal, décrypte Gassama, […]]]>

Le directeur exécutif d’Amnesty Sénégal, Seydi Gassama, plaide pour le capitaine Mamadou Dièye, mis aux arrêts pour avoir quitté l’Armée avant que sa demande de démission soit validée. Pour le droit-de-l’hommiste, “il est dangereux de vouloir garder dans un corps une personne démotivée”.

“Ce sont des démissions qui sont tout à fait normal, décrypte Gassama, interrogé par Sud fm. Les gens qui sont dans ces corps sont des êtres humains, ce sont des hommes et des femmes qui, en un moment donné, décident d’embrasser une carrière. Et qui, à un autre moment de leur vie, pensent qu’ils ne peuvent plus continuer à y travailler.”

Il ajoute : “Donc, ils doivent avoir la liberté de partir, c’est ça les droits de l’homme. On ne peut pas obliger quelqu’un à rester dans un corps auquel il ne veut plus appartenir. Que ce soit pour les magistrats, les policiers ou les gendarmes lorsque quelqu’un ne veut plus continuer à exercer dans un corps, aucune loi ne devrait pouvoir l’en empêcher.”

Seydi Gassama martèle : “C’est même très dangereux pour les corps militaires et paramilitaires de garder des personnes contre leur grès. C’est extrêmement dangereux parce que ce sont des agents démotivés qui peuvent à l’intérieur saper le moral d’autres personnes.”

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Le ministre de la Justice démonte Amnesty international https://actunet.net/actualite/ministre-de-justice-demonte-amnesty-international/ https://actunet.net/actualite/ministre-de-justice-demonte-amnesty-international/#comments Fri, 23 Feb 2018 17:26:25 +0000 http://actunet.net/?p=110841 Le ministre de la Justice, Ismaïla Madior Fall, a démonté l’avis d’Amnesty international sur sa constatation sur le procès de Khalifa Ababacar Sall. Selon lui, le Maire de Dakar n’est pas poursuivi pour des raisons politiques. Il ajoute que ce procès, comme ont eu à l’avouer  les avocats de la défense, est juste et équitable. […]]]>

Le ministre de la Justice, Ismaïla Madior Fall, a démonté l’avis d’Amnesty international sur sa constatation sur le procès de Khalifa Ababacar Sall. Selon lui, le Maire de Dakar n’est pas poursuivi pour des raisons politiques. Il ajoute que ce procès, comme ont eu à l’avouer  les avocats de la défense, est juste et équitable.

 

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Droits de l’homme : Amnesty International tape sur le régime https://actunet.net/international/droits-de-lhomme-amnesty-international-tape-regime/ https://actunet.net/international/droits-de-lhomme-amnesty-international-tape-regime/#comments Fri, 23 Feb 2018 09:16:47 +0000 http://actunet.net/?p=110737 Le rapport 2017-2018 d’Amnesty International indexe le Sénégal en ce qui concerne la situation des Droits de l’homme. Restriction des libertés de réunion pacifique et d’expression, procès  inéquitable, dures conditions de détention, impunité…sont autant de griefs, que l’instance internationale des Droits de l’hommiste a décerné au pays de la Teranga. Seydi Gassama qui présentait, hier, […]]]>

Le rapport 2017-2018 d’Amnesty International indexe le Sénégal en ce qui concerne la situation des Droits de l’homme. Restriction des libertés de réunion pacifique et d’expression, procès  inéquitable, dures conditions de détention, impunité…sont autant de griefs, que l’instance internationale des Droits de l’hommiste a décerné au pays de la Teranga. Seydi Gassama qui présentait, hier, le rapport  a cependant  magnifié la diligence du procès de Hissène Habré.

Amnesty International qui par la voix de Seydi Gassama, a présenté son rapport 2017-2018 qui épingle le Sénégal en ce qui concerne la situation des droits de l’homme. Selon le bilan présenté par le secrétaire exécutif de la Section Sénégalaise d’Amnesty International, « les droits à la liberté de réunion pacifique et à la liberté d’expression sont restés soumis à des restrictions.

Les conditions de détentions demeurent  particulièrement, dures et les enfants ont été, cette fois encore, contraints des mendier dans la rue ».Le rapport note aussi une totale absence d’équité dans les procès à l’instar de celui du maire de Dakar Khalifa Sall  qui va connaitre son épilogue ce vendredi. Ce qui pose un véritable problème en ce qui concerne l’indépendance de la Justice qui reste toujours à la solde du pouvoir central, selon toujours Seydi Gassama.

« L’affaire Khalifa Sall confirme aussi le caractère ciblé des  poursuites lancées dans le cadre de la lutte contre la corruption et le détournement de deniers publics. Ces poursuites semblent viser uniquement des leaders de l’opposition, alors qu’aucune suite n’est donnée aux rapports des corps de contrôle de l’Etat concernant la gestion des personnalités proches du pouvoir.

Si vous êtes du même bord que le Président, on ne fouille pas votre gestion, éclaire le directeur exécutif d’Amnesty section Sénégal. En outre, l’arrestation de 1000 jeunes pour libérer Khalifa, les bavures policières récurrentes ou mort d’homme s’en est suivi, la restriction pour le contrôle des réseaux sociaux, les morts en détention, la non-pertinence du retrait des enfants de la rue par le gouvernement, sont autant de violations imputés au régime de Macky Sall, selon le rapport d’Amnesty. Cependant, Seydi Gassama se réjouit du jugement d’Hissène Habré qui aura permis au Sénégal de montrer à la face du monde que l’Afrique peut bel et bien juger ses dirigeants.

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Assane Diouf – Mises en garde de Seydi Gassama https://actunet.net/actualite/assane-diouf-mises-garde-de-seydi-gassama/ https://actunet.net/actualite/assane-diouf-mises-garde-de-seydi-gassama/#comments Wed, 30 Aug 2017 13:40:30 +0000 http://actunet.net/?p=66496 Maintenant que celui qui est considéré comme le premier «insulteur» public est entre les mains de la justice sénégalaise, des voix s’élèvent pour mettre en garde. En effet, d’aucuns redoutent qu’Assane Diouf subisse des exactions assez violentes à cause de ses propos très durs. Et, c’est Seydi Gassama, directeur de la section sénégalaise d’Amnesty international […]]]>

Maintenant que celui qui est considéré comme le premier «insulteur» public est entre les mains de la justice sénégalaise, des voix s’élèvent pour mettre en garde. En effet, d’aucuns redoutent qu’Assane Diouf subisse des exactions assez violentes à cause de ses propos très durs. Et, c’est Seydi Gassama, directeur de la section sénégalaise d’Amnesty international qui est monté au créneau pour rappeler à l’Etat du Sénégal «ses obligations en vertu du droit international et de la loi sénégalaise : pas de torture, pas de mauvais traitements et un procès équitable.»

Non sans appeler également sur sa page Facebook  à la «suppression du délit d’offense au Chef de l’Etat qui date d’un autre temps, et qui n’existe plus dans la plupart des Etats démocratiques. Le Président de la république pourra porter plainte, en cas de diffamation et d’injures publiques, devant les juridictions compétentes.» Il a terminé en faisant savoir que «pour ce type de délits, il y a lieu de supprimer les peines privatives de liberté et de ne retenir que les amendes dont le paiement peut être suffisamment dissuasifs pour ceux qui seraient tentés de commettre ces délits.»

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