burkina faso – Actunet.net https://actunet.net Les dessous de l'actualité Fri, 19 Oct 2018 19:21:36 +0000 fr-FR hourly 1 https://wordpress.org/?v=6.2.5 https://actunet.net/wp-content/uploads/2017/08/cropped-actunet_logo_01-300x90-1-32x32.png burkina faso – Actunet.net https://actunet.net 32 32 69362583 Ivry-sur-Seine : une fresque en hommage à Thomas Sankara https://actunet.net/international/ivry-sur-seine-une-fresque-en-hommage-a-thomas-sankara/ https://actunet.net/international/ivry-sur-seine-une-fresque-en-hommage-a-thomas-sankara/#respond Fri, 19 Oct 2018 19:21:36 +0000 http://actunet.net/?p=134069 Cette fresque est réalisée trente et un ans presque jour pour jour après l’assassinat de l’homme politique burkinabé. Un portrait de Thomas Sankara (1949-1987) haut de 33 mètres orne désormais un immeuble de la cité Pierre-et-Marie-Curie, au 100, rue Hoche, à Ivry-sur-Seine. Cet hommage au grand panafricaniste est rendu trente et un ans presque jour […]]]>

Cette fresque est réalisée trente et un ans presque jour pour jour après l’assassinat de l’homme politique burkinabé.

Un portrait de Thomas Sankara (1949-1987) haut de 33 mètres orne désormais un immeuble de la cité Pierre-et-Marie-Curie, au 100, rue Hoche, à Ivry-sur-Seine. Cet hommage au grand panafricaniste est rendu trente et un ans presque jour pour jour après son assassinat lors du coup d’État de Blaise Compaoré.

Thomas Sankara, qui donna à la république de Haute Volta, héritée de la colonisation française, le nom de Burkina Faso (le « pays des hommes intègres ») est encore une figure en Afrique.

« On ne sait pas par qui il a été tué, cette fresque est une manière de demander justice », dit Mehrez Mraidi, président de l’association Kinkliha, organisatrice de l’événement.

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Burkina Faso : l’ambassade de France visée par une attaque terroriste https://actunet.net/actualite/burkina-faso-lambassade-de-france-visee-attaque-terroriste/ https://actunet.net/actualite/burkina-faso-lambassade-de-france-visee-attaque-terroriste/#comments Fri, 02 Mar 2018 13:37:10 +0000 http://actunet.net/?p=111883  Une attaque armée contre l’ambassade de France et l’état-major des armées a eu lieu vendredi, en fin de matinée, dans la capitale burkinabè. Quatre assaillants ont été neutralisés. Le bilan de l’assaut est encore inconnu. Une double attaque coordonnée a eu lieu, vendredi matin, à Ouagadougou, capitale du Burkina Faso. La première a visé, peu […]]]>

 Une attaque armée contre l’ambassade de France et l’état-major des armées a eu lieu vendredi, en fin de matinée, dans la capitale burkinabè. Quatre assaillants ont été neutralisés. Le bilan de l’assaut est encore inconnu.

Une double attaque coordonnée a eu lieu, vendredi matin, à Ouagadougou, capitale du Burkina Faso. La première a visé, peu avant dix heures, l’ambassade de France. Selon nos informations, quatre hommes armés auraient tenté de pénétrer dans les locaux de la chancellerie, sans y parvenir. Un intense échange de tirs a éclaté entre les assaillants et les gendarmes burkinabés protégeant les locaux.

En parallèle, un second raid a eu lieu à environ un kilomètre de là, près de l’Institut français. Une violente explosion a été entendue. Des photos postées par des habitants de la capitale sur Twitter montraient des épaisses colonnes de fumée noire s’élevant de plusieurs batiments.

«Attaque en cours à Ouagadougou. Restez confinés. Pas de certitude à ce stade sur les lieux visés», avait indiqué plus tôt l’ambassade de France au Burkina Faso. Peu avant 14 heures (heure française), le service d’information du gouvernement burkinabé a finalement déclaré que cet assaut visait bien l’ambassade de France et l’état-major des armées. «La situation est sous contrôle concernant les emprises diplomatiques françaises», a indiqué l’entourage du ministre français des Affaires étrangères Jean-Yves Le Drian, à l’AFP.

«Le président de la République suit très attentivement ce qui se passe, il est tenu informé en direct par ses équipes de l’évolution de la situation. Les ressortissants français présents à Ouagadougou doivent suivre les instructions de l’ambassade», a indiqué l’Élysée.

Au cours des derniers mois, Ouagadougou a été victime de deux attaques terroristes. En janvier 2016, un commando de quatre djihadistes avait tué 30 personnes dans des restaurants du centre-ville. Cet attentat avait revendiqué par al-Qaida au Maghreb islamique (Aqmi), très actif dans le Mali voisin. En août 2017, un nouvel attentat, commis là encore par deux djihadistes armés de kalachnikov, avait visé des terrasses, tuant 18 personnes.

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Burkina Faso: mort du cinéaste Idrissa Ouédraogo https://actunet.net/actu_express/burkina-faso-mort-cineaste-idrissa-ouedraogo/ https://actunet.net/actu_express/burkina-faso-mort-cineaste-idrissa-ouedraogo/#comments Mon, 19 Feb 2018 03:30:51 +0000 http://actunet.net/?p=109859 Le cinéma africain et burkinabè, en particulier, est en deuil. Idrissa Ouédrago, réalisateur et producteur burkinabè, est décédé, ce dimanche 18 février, à Ouagadougou, à l’âge de 64 ans. Auteur d’une quarantaine de films, Idrissa Ouédraogo a été récompensé dans les plus grands festivals, obtenant notamment le Grand Prix du Jury au festival de Cannes […]]]>

Le cinéma africain et burkinabè, en particulier, est en deuil. Idrissa Ouédrago, réalisateur et producteur burkinabè, est décédé, ce dimanche 18 février, à Ouagadougou, à l’âge de 64 ans. Auteur d’une quarantaine de films, Idrissa Ouédraogo a été récompensé dans les plus grands festivals, obtenant notamment le Grand Prix du Jury au festival de Cannes pour le film « Tilaï » en 1990. Avec sa disparition, l’Afrique perd l’un de ses plus valeureux ambassadeurs dans le domaine de la culture, selon le président Roch Marc Christian Kaboré.

Tout a commencé pour Idrissa Ouédraogo en 1977, année de son inscription à l’Institut africain d’études cinématographiques de Ouagadougou où il sort major de sa promotion. Il réalise alors son premier film, en 1981, un court métrage de fiction qui obtient le prix du meilleur court métrage au Festival panafricain du cinéma et de la télévision de Ouagadougou (Fespaco).

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Côte d’Ivoire: l’ex-président burkinabè Compaoré sort de son silence https://actunet.net/international/cote-divoire-lex-president-burkinabe-compaore-sort-de-silence/ https://actunet.net/international/cote-divoire-lex-president-burkinabe-compaore-sort-de-silence/#comments Sat, 18 Nov 2017 07:32:55 +0000 http://actunet.net/?p=94756 Réputé pour son flegme et observant un strict devoir de réserve depuis son exil en Côte d’Ivoire, l’ex-président burkinabè est sorti vendredi 17 novembre de son silence. Blaise Compaoré a publié un courrier dans lequel il dénonce les allégations de journalistes proférés contre lui à propos de liens supposés avec les terroristes qui frappent en […]]]>

Réputé pour son flegme et observant un strict devoir de réserve depuis son exil en Côte d’Ivoire, l’ex-président burkinabè est sorti vendredi 17 novembre de son silence. Blaise Compaoré a publié un courrier dans lequel il dénonce les allégations de journalistes proférés contre lui à propos de liens supposés avec les terroristes qui frappent en ce moment le Burkina Faso.

Ses apparitions publiques sont rarissimes et ses prises de position le sont plus encore. Depuis octobre 2015 c’est le silence radio total après l’exil de Blaise Compaoré à Abidjan. Si l’ex-président burkinabè, par le biais d’un courrier transmis par son avocat, sort du silence, c’est que le sujet doit considérablement l’agacer.

Dans cette lettre d’une page, l’ex-chef d’Etat dénonce des articles laissant entendre qu’il aurait « pu avoir des liens coupables avec les terroristes d’al-Qaïda au Maghreb islamique, lesquels justifieraient en réaction les attaques subies par mon pays ». « Odieux, scandaleux, abject », s’insurge-t-il. « Et chacun comprendra que cela nécessite qu’aujourd’hui, je brise exceptionnellement le silence pour condamner fermement des allégations formulées avec légèreté », souligne l’ancien président.

Dans ce même courrier, Blaise Compaoré salue les efforts effectués par son successeur Roch Marc Christian Kaboré en matière de lutte contre le terrorisme. Avant de conclure : « protéger mon pays des attaques terroristes fut mon devoir, je crois l’avoir accompli avec un sens élevé de l’Etat  et dans l’intérêt du peuple burkinabè. »

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Mondial 2018 : le Sénégal pas encore qualifié … ! https://actunet.net/sport/mondial-2018-senegal-qualifie/ https://actunet.net/sport/mondial-2018-senegal-qualifie/#comments Sun, 12 Nov 2017 08:38:29 +0000 http://actunet.net/?p=93065 Vainqueur face à l’Afrique du Sud (2-0) vendredi, le Sénégal a officiellement validé son billet pour le Mondial 2018 sauf que le Burkina Faso, a indiqué que rien n’est encore joué dans ce groupe vu que les Etalons ont fait appel devant le Tribunal Arbitral du Sport (TAS). Les Étalons estiment que le match entre l’Afsud et le Sénégal n’aurait […]]]>

Vainqueur face à l’Afrique du Sud (2-0) vendredi, le Sénégal a officiellement validé son billet pour le Mondial 2018 sauf que le Burkina Faso, a indiqué que rien n’est encore joué dans ce groupe vu que les Etalons ont fait appel devant le Tribunal Arbitral du Sport (TAS).

Les Étalons estiment que le match entre l’Afsud et le Sénégal n’aurait pas dû être rejoué, contestant la décision de la FIFA auprès du TAS.

«Je dirai que le Sénégal n’est pas encore qualifié parce qu’il y a un recours au niveau du TAS et il faut le respecter», a indiqué le président de la Fédération burkinabé, Sita Sangaré.

«Le TAS n’a jamais dit qu’il avait tranché. Il nous a dit que notre recours était recevable et mieux, celui déposé par l’Afrique du Sud est également recevable. Ces deux recours seront examinés au même moment, au plus tard le 1er décembre.»

La dernière journée de ce groupe aura lieu mardi avec Burkina Faso – Cap Vert et Sénégal – Afrique du Sud.

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François Compaoré laissé en liberté https://actunet.net/international/francois-compaore-laisse-liberte/ https://actunet.net/international/francois-compaore-laisse-liberte/#comments Mon, 30 Oct 2017 14:30:46 +0000 http://actunet.net/?p=89809 L’avocat du frère de l’ancien président burkinabé Blaise Compaoré annonce que son client a été laissé en liberté par la justice française. Ce dernier a été arrêté dimanche matin à Paris à l’aéroport de Roissy Charles De Gaulles en vertu d’un mandat d’arrêt international délivré par le Burkina Faso dans le cadre de l’enquête sur […]]]>

L’avocat du frère de l’ancien président burkinabé Blaise Compaoré annonce que son client a été laissé en liberté par la justice française.

Ce dernier a été arrêté dimanche matin à Paris à l’aéroport de Roissy Charles De Gaulles en vertu d’un mandat d’arrêt international délivré par le Burkina Faso dans le cadre de l’enquête sur l’assassinat de Norbert Zongo.

M. Compaoré a été libéré mais il reste à la disposition de la justice.

Il lui est interdit de quitter le territoire français.

Il a rendez-vous avec le procureur dans deux mois.

Norbert Zongo et trois de ses compagnons ont été tués le 13 décembre 1998, à une cinquantaine de kilomètres au sud de Ouagadougou, la capitale du Burkina Faso.

En 2006, un juge avait prononcé un non-lieu, au motif qu’un témoin clé se serait partiellement rétracté dans ses accusations contre l’adjudant Marcel Kafando, un élément de la sécurité présidentielle qui était le seul suspect interpellé dans le cadre de cette enquête pour assassinat.

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Putsch raté au Burkina Faso : les inculpés vont être fixés sur les accusations https://actunet.net/international/putsch-rate-burkina-faso-inculpes-etre-fixes-accusations/ https://actunet.net/international/putsch-rate-burkina-faso-inculpes-etre-fixes-accusations/#comments Thu, 26 Oct 2017 12:34:33 +0000 http://actunet.net/?p=88654 Au Burkina Faso, l’audience de confirmation des charges qui pèsent sur les personnes inculpées dans le dossier du coup d’Etat de septembre 2015, s’est ouvert hier, mercredi 25 octobre, au tribunal militaire de Ouagadougou. C’est à l’issue de l’audience de ce jeudi que chacun des 107 inculpés saura définitivement ce qui lui est reproché dans […]]]>

Au Burkina Faso, l’audience de confirmation des charges qui pèsent sur les personnes inculpées dans le dossier du coup d’Etat de septembre 2015, s’est ouvert hier, mercredi 25 octobre, au tribunal militaire de Ouagadougou. C’est à l’issue de l’audience de ce jeudi que chacun des 107 inculpés saura définitivement ce qui lui est reproché dans le cadre du coup d’Etat contre le gouvernement de la transition en 2015.

Cette audience de confirmation des charges se tient après le désistement de plusieurs avocats et du parquet militaire de leur appel sur l’ordonnance du juge d’instruction. Et, à l’ouverture, les avocats de la défense ont demandé la présence de tous les inculpés dans la salle. Ce à quoi le président de la chambre de contrôle n’a pas accédé, selon maître Larousse Ollo Hien.

«La chambre de contrôle a estimé que comme nous sommes en chambre de conseil, chaque inculpé doit passer avec son conseil. Nous avons estimé que non. Cela viole les droits de la défense. On ne peut pas faire de confrontation. Comment la chambre de contrôle va décider ?», explique-t-il.

C’est ce jeudi que le général Gilbert Diendéré, présenté comme le chef de file des putschistes, passe à la barre pour sa mise en accusation. Plusieurs associations de familles des victimes du coup d’Etat ont par ailleurs manifesté pour exiger un procès. Pour maître Paul Kéré, il faut éviter une politisation du dossier.

«On espère qu’on ira au jugement avec bien sûr des éléments qui seront vraiment à charge. Il faut éviter de politiser ce procès. C’est un procès où il y a peut-être des gens qui ont participé à un putsch militaire, ça s’arrête là. On détermine les responsabilités et on passe à autre chose. Les magistrats font correctement leur travail et il faut éviter effectivement qu’il y ait des interférences de l’exécutif dans ce dossier», estime-t-il.

Une centaine de personnes, pour la plupart des militaires de l’ex-régiment de sécurité présidentielle, sont concernées par cette audience de confirmation des charges qui se tient au tribunal militaire.

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Thomas Sankara : derniers instants, derniers témoins, derniers secrets… https://actunet.net/international/thomas-sankara-derniers-instants-derniers-temoins-derniers-secrets/ https://actunet.net/international/thomas-sankara-derniers-instants-derniers-temoins-derniers-secrets/#comments Sun, 15 Oct 2017 08:46:05 +0000 http://actunet.net/?p=84803 Il y a trente ans, le 15 octobre 1987, le leader de la révolution burkinabè était assassiné. Deux ans plus tard, Sennen Andriamirado, rédacteur en chef de Jeune Afrique et intime de l’ex-chef de l’État, publiait Il s’appelait Sankara. Voici ici reproduit le récit de la dernière journée du président du Faso sous la plume de […]]]>
Il y a trente ans, le 15 octobre 1987, le leader de la révolution burkinabè était assassiné. Deux ans plus tard, Sennen Andriamirado, rédacteur en chef de Jeune Afrique et intime de l’ex-chef de l’État, publiait Il s’appelait Sankara. Voici ici reproduit le récit de la dernière journée du président du Faso sous la plume de notre confrère disparu en 1997.

Lorsque Mariam se réveille, Thomas Sankara, qui a fini par la rejoindre au lit, s’est assoupi à son tour. Vraisemblablement, sa copie est désormais prête. Sur la pointe des pieds, l’épouse du président quitte la chambre et se prépare à aller au travail. Elle doit y être à 15 heures. Sankara, lui, va dormir pendant une bonne heure encore. La sieste quotidienne reste, pour cet oiseau de nuit, le seul moment de la journée où il récupère. Une pause d’autant plus importante, ce jeudi 15 octobre 1987, que l’après-midi et la nuit s’annoncent longues.

À 16 heures, il préside l’une des trois réunions hebdomadaires de son cabinet spécial. À l’ordre du jour : le compte rendu de l’un de ses conseillers qui rentre de Cotonou, où il a eu des entretiens avec les responsables du Parti révolutionnaire du peuple du Bénin et rassemblé des documents sur le «Code béninois de conduite révolutionnaire» ; le projet de création d’un journal du CNR [Conseil national de la révolution]. Et à 20 heures, il y aura la réunion, très délicate, de l’OMR [Organisation militaire révolutionnaire].

“Je ne te verrai pas avant la fin de la réunion de 20 heures. On parlera ce soir”

Vers 15 h 30, Mariam Sankara l’appelle au téléphone. «Papa est sous la douche», lui répond son fils aîné, Philippe, 7 ans à l’époque. Elle rappelle dix minutes plus tard. Le président, en tenue de sport depuis le matin – tee-shirt blanc et pantalon de jogging rouge –, est prêt à partir.

«Je vais d’abord à ma réunion de 16 heures, au Conseil de l’entente, lui dit-il. Puis, je vais au sport de masse à 17 heures. Après, je reviendrai sans doute prendre une douche à la maison, mais tu ne seras pas encore rentrée. Je ne te verrai pas avant la fin de la réunion de 20 heures. On parlera ce soir.»

Entre-temps, les membres du cabinet spécial ont commencé à arriver dans l’une des villas du Conseil de l’entente, qui sert de siège au CNR. Alouna Traoré et Paulin Babou Bamouni ont fait un crochet par les bureaux de la présidence juste en face ; les autres, Bonaventure Compaoré, Frédéric Kiemdé et Patrice Zagré, sont venus directement au Conseil. Christophe Saba, en tant que secrétaire permanent du CNR, y est depuis le matin.

“Nous sommes tous là, camarade président. Il est tard et nous n’attendons plus que vous”

À 16 h 20, il se décide à rappeler à l’ordre le président, qui n’a pas encore quitté sa résidence où il discute avec un autre de ses conseillers, le directeur adjoint de la presse présidentielle, Serge Théophile Balima : «Nous sommes tous là, camarade président. Il est tard et nous n’attendons plus que vous.» – «J’arrive tout de suite», répond Sankara. Il renvoie Balima et monte dans une Peugeot 205 noire.

Le président, comme d’habitude, a pris place à côté du chauffeur : «J’aime bien voir la route, se croit-il souvent obligé d’expliquer, et de derrière on ne voit rien.»

Sur le siège arrière, deux gardes du corps. Une voiture les suit, occupée par trois autres gardes du corps plus le chauffeur, un militaire lui aussi. Tous sont en tenue de sport, ce jeudi après-midi : deux fois par semaine, en effet, le lundi et le jeudi à partir de 17 heures, les Burkinabè sont censés pratiquer le sport de masse. Le PF [président du Faso] et ses gardes ne se sont donc armés que de leur pistolet automatique (PA).

Arrivée au Conseil de l’Entente

Au Conseil de l’entente, les membres du cabinet spécial sont également en tenue de sport, à l’exception de Patrice Zagré, venu en «pékin». À 16 h 30, le président arrive. Il débarque de la 205, suivi par quatre de ses gardes, qui s’installent dans le couloir attenant à la salle de réunion. Les chauffeurs rangent les deux voitures sous un préau voisin et vont s’abriter du soleil à l’ombre des grands arbres, notamment des nims, qui bordent les jardins.

À 16 h 35, le président prend place au bout de la table de réunion en forme de U. L’adjudant Christophe Saba, Paulin Bamouni et Frédéric Kiemdé se sont installés à sa droite. À sa gauche se trouvent Patrice Zagré, Bonaventure Compaoré et Alouna Traoré. Thomas Sankara, toujours en retard mais toujours pressé, ouvre la séance de travail : «Faisons vite, commençons !»

“Restez ! Restez ! C’est moi qu’ils veulent !”

Alouna Traoré, celui qui, la veille, était parti en mission d’information à Cotonou, commence son rapport : «J’ai quitté Ouaga avant-hier à 18 heures…». Et il s’interrompt, la voix soudain couverte par le bruit du tuyau d’échappement, sans doute percé, d’une voiture qui s’approche.

Étonné et agacé, Sankara demande : «Quel est ce bruit-là ?», bientôt imité par Saba, qui fronce les sourcils : «C’est quoi ça même ?» Le bruit s’amplifie. Une voiture – «une Peugeot 504 ou une Toyota bâchée», hésitera à préciser le seul témoin direct rescapé – s’est arrêtée devant le petit portail de la villa. Et immédiatement, le bruit du moteur a été couvert par le vacarme de rafales de Kalachnikov.

Les sept hommes réunis dans la salle s’aplatissent au sol, se protégeant derrière les fauteuils. Parmi eux, seul à être armé puisque ses gardes sont restés soit dans le couloir, soit dans le jardin, Sankara se saisit de son PA, qu’il avait déposé sur la table, à portée de main. Du dehors, quelqu’un crie : «Sortez ! Sortez !». Sankara se relève, pousse un grand soupir et ordonne à ses conseillers : «Restez ! Restez ! C’est moi qu’ils veulent !» Puis il quitte la salle de réunion, les bras en l’air.

Les assaillants étaient venus pour tuer !

«Il a à peine franchi la porte de la villa, témoigne Alouna Traoré, qu’il est littéralement canardé. Les assaillants étaient venus pour tuer !» Les gardes qui veillaient dans le couloir, ceux qui, comme les deux chauffeurs, étaient restés dehors, ainsi qu’un motard de la gendarmerie, Soré Patenema, venu par hasard apporter du courrier au siège du CNR, ont déjà été abattus par les premières rafales.

Un ancien membre de la garde du président du Faso, surnommé Otis – et, depuis, réintégré dans les rangs des para-commandos de Pô (commandés par le capitaine Blaise Compaoré, qui en a fait un de ses chauffeurs) – déboule dans la salle de réunion, pousse les collaborateurs du président vers la sortie : «Dehors ! Dehors ! Sortez !» Tous ceux qui obtempèrent sont abattus à leur tour. Au dernier moment, Patrice Zagré essaie de retourner se réfugier dans la salle de réunion ; une rafale dans le dos l’achève.

Deux impacts mortels sur le front

Alouna Traoré, par un réflexe de peur ou de survie, les deux peut-être, s’est retrouvé couché sur le gravier mais vivant, baignant dans le sang de ses camarades dont il entend, comme dans un cauchemar, les râles et les soupirs d’agonie : quatre membres civils du cabinet spécial (Paulin Bamouni, Patrice Zagré, Frédéric Kiemdé et Bonaventure Compaoré) et huit militaires parmi lesquels l’adjudant Christophe Saba, un pauvre gendarme qui passait par là, les chauffeurs du convoi présidentiel et quatre gardes du corps. Alouna a enjambé le corps du PF sans s’en rendre compte.

Regardant par-dessus son épaule, il voit Thomas Sankara par terre. Deux impacts sur le front l’ont immédiatement tué. Mais ce coup d’œil instinctif manque de coûter la vie au rescapé, qui entend quelqu’un crier : «Il y en a un qui n’est pas mort ! Celui qui est tout en bleu ! Qu’il se relève !» Alouna Traoré, l’homme au jogging bleu, se met debout.

On lui dit d’avancer puis de se recoucher par terre, entre deux autres cadavres, ceux des deux chauffeurs du convoi présidentiel. Il se tâte. Couvert de sang, il n’a pourtant aucune égratignure. Autour de lui, les commandos tirent toujours, mais, cette fois, en l’air, comme s’ils voulaient faire croire à l’extérieur que des combats acharnés se déroulent dans l’enceinte du Conseil de l’entente ; et avec hargne, comme si eux-mêmes voulaient croire qu’ils se battent et se défendent réellement. Pendant longtemps, trente minutes peut-être, ils usent ainsi leurs munitions.

Le Conseil de l’Entente transformé en terrain d’exécution

Alouna est toujours au sol. Du coin de l’œil, il voit s’avancer, en combinaison bleue de mécanicien, le chauffeur-garde du corps du capitaine Blaise Compaoré : Hamidou Maïga, virtuose du volant et de la Kalachnikov, qui le fixe du regard et dit à l’intention des autres assaillants : «Laissez ! Je vais l’achever !»

Un gradé – «Je ne le connais pas, dira Alouna Traoré, il avait le visage balafré» – s’y oppose et crie : «Amenez-moi le rescapé !» On lui amène Alouna Traoré, à qui il ordonne de se coucher à nouveau. Le survivant essaie de ramper et de se rapprocher d’un mur. Mal lui en prend. «Reste tranquille ! s’entend-il apostropher. Sinon tu vas rejoindre les autres !» Alouna se le tient pour dit.

Combien de temps est-il resté ainsi par terre ? «Deux ou trois heures», avance-t-il sans autre précision. Jusqu’à ce qu’un soldat l’interpelle à nouveau et le menace : «Toi, tu as tout vu. On ne peut pas te laisser partir comme ça. Tu vas rejoindre les autres !» Alouna ne réalise sans doute pas encore très bien sa situation. Il a dépassé le stade de la peur et s’est réfugié dans le monde de l’absurde.

Depuis qu’il gît entre les cadavres, une image le hante : une photo de Mère Teresa, Prix Nobel de la paix, au milieu de jeunes Indiens miséreux, qu’il avait longuement regardée le matin même. Et, pour l’heure, il n’a qu’une envie, uriner, et le dit. On l’y autorise et il va longuement se soulager entre les fleurs des jardins du Conseil de l’entente, transformés cet après-midi-là en terrain d’exécution.

Treize cadavres disparus

On le fait ensuite monter à l’étage d’une villa où ont été regroupés des agents du CNR qui ont tout entendu sans avoir rien vu du drame : le médecin-adjudant Youssouf Ouedraogo, adjoint de l’adjudant Christophe Saba, tout le secrétariat de ce dernier, Laurent Kaboré, qui travaillait aussi au CNR. Au milieu d’eux, il a la surprise de découvrir, blessé, un garde du président, Bossobé, dont on perdra la trace par la suite. La tenue de sport bleue d’Alouna Traoré est imbibée de sang. Ses mains, son visage, ses cheveux sont ensanglantés. On lui dit de se laver. Puis de s’asseoir.

Alors que le soleil s’est couché depuis longtemps, Alouna entend des voitures manœuvrer dans les allées du Conseil de l’entente. Il risque un regard par la fenêtre : les treize cadavres ont disparu ; des camions-citernes sont en train de nettoyer, à grands jets d’eau, la scène du drame. Il passera la nuit dans les coulisses. Il ne dormira pas. Tournant et retournant dans sa tête la même question : «Mais qu’est-ce que le président a bien pu faire pour mériter ça ?»

Où sont les assassins présumés ?

Relancée début 2015 par le régime de transition après la chute de Blaise Compaoré, l’enquête sur l’assassinat de Thomas Sankara est menée par le juge d’instruction militaire François Yaméogo. Parmi les dix-sept personnes qu’il a inculpées, six sont en détention préventive, dont Gilbert Diendéré, ex-chef d’état-major particulier de Blaise Compaoré. Deux autres inculpés, accusés d’avoir joué un rôle majeur dans cette affaire, échappent toujours à la justice burkinabè et font l’objet d’un mandat d’arrêt international : Blaise Compaoré et Hyacinthe Kafando.

Exilé à Abidjan, le premier ne devrait pas faire face au juge Yaméogo de sitôt, les autorités ivoiriennes semblant peu enclines à l’extrader. Le second, ex-chef de la sécurité rapprochée de Compaoré et meneur du commando qui a assassiné Sankara, a été convoqué par le juge le 22 juin 2015… Mais l’ancien député ne s’est jamais présenté au tribunal militaire : il aurait fui le pays sans laisser de traces et serait lui aussi, selon nos sources, réfugié en Côte d’Ivoire.

Plusieurs pistes non élucidées

Hormis Compaoré et Kafando, la plupart des suspects ont été entendus. Convoqué à deux reprises en 2016 par le juge Yaméogo, Salif Diallo, l’ancienne tête pensante de Compaoré décédé en août dernier, a nié toute responsabilité dans l’assassinat de Sankara et ajouté que Blaise Compaoré ne pouvait ignorer ce qui se tramait. Quant à Gilbert Diendéré, il soutient ne pas avoir été mis au courant d’une quelconque opération contre Sankara et affirme que c’est Hyacinthe Kafando qui en aurait pris l’initiative.

Le juge Yaméogo, quant à lui, s’intéresse également à d’éventuelles implications étrangères – en particulier française, ivoirienne ou togolaise. Il a adressé une commission rogatoire à Paris pour demander la levée du secret-défense sur certaines archives et l’audition de différentes personnalités. Les autorités françaises ont répondu, en mai, qu’elles «n’y voyaient pas d’objection», mais qu’elles avaient d’abord besoin d’obtenir un «certain nombre de précisions».

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Sénégal : Macky Sall et Christian Kaboré évoquent Thomas Sankara https://actunet.net/international/senegal-macky-sall-christian-kabore-evoquent-thomas-sankara/ https://actunet.net/international/senegal-macky-sall-christian-kabore-evoquent-thomas-sankara/#comments Sat, 14 Oct 2017 19:38:28 +0000 http://actunet.net/?p=84615 Le président burkinabè, Roch Marc Christian Kaboré, achève ce samedi 14 octobre au soir sa visite officielle au Sénégal. Le chef de l’Etat du Burkina Faso a multiplié les entretiens et les visites avec son homologue sénégalais, Macky Sall. Des accords de coopération économique et sécuritaire ont été signés. Lors d’une conférence de presse, les […]]]>

Le président burkinabè, Roch Marc Christian Kaboré, achève ce samedi 14 octobre au soir sa visite officielle au Sénégal. Le chef de l’Etat du Burkina Faso a multiplié les entretiens et les visites avec son homologue sénégalais, Macky Sall. Des accords de coopération économique et sécuritaire ont été signés. Lors d’une conférence de presse, les deux hommes ont également évoqué la mémoire de Thomas Sankara, assassiné il y a 30 ans.

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Le président Kaboré rassure sur la tenue du procès Thomas Sankara https://actunet.net/international/president-kabore-rassure-tenue-proces-lassassinat-de-thomas-sankara/ https://actunet.net/international/president-kabore-rassure-tenue-proces-lassassinat-de-thomas-sankara/#comments Fri, 13 Oct 2017 21:50:16 +0000 http://actunet.net/?p=84246 Le Président de la République du Burkina Faso, Roch Marc Christian Kaboré, a assuré, vendredi à Dakar, que la justice brukinabè a pris toutes les dispositions pour la tenue du procès sur l’assassinat de l’ancien président Thomas Sankara. ‘’Je peux vous assurer que la justice prend l’ensemble des dispositions pour aboutir à ce jugement. Ça ne […]]]>

Le Président de la République du Burkina Faso, Roch Marc Christian Kaboré, a assuré, vendredi à Dakar, que la justice brukinabè a pris toutes les dispositions pour la tenue du procès sur l’assassinat de l’ancien président Thomas Sankara.

‘’Je peux vous assurer que la justice prend l’ensemble des dispositions pour aboutir à ce jugement. Ça ne saurait tarder’’, a-t-il lors d’une conférence de presse avec son homologue sénégalais, Macky Sall.

Le président burkinabè effectue une visite officielle au Sénégal du vendredi 13 au dimanche 15 octobre 2017.

Ce vendredi après-midi, il a été élevé à la Dignité de Grand-Croix de l’Ordre national du Lion.

‘’ Aujourd’hui, au niveau de la justice, les choses avancent. Nous avons bon espoir-bien que cela fait 30 ans que cette question n’a pas été élucidée- que nous pourrons trouver une solution, un jugement définitif, de boucler cette problématique’’, a déclaré Roch Marc Christian Kaboré.

Pour le président Kaboré, la mémoire de Thomas Sankara, tué le 15 octobre 1987 lors du coup d’Etat qui porta Blaise Compaoré au pouvoir, est resté vivace au sein du peuple Burkinabé, parce qu’il a pu engager une vision, des réformes.

Le président burkinabé s’est toutefois abstenu de commenter la libération de l’ancien ministre des Affaires étrangères, le général Djibril Bassolé, soulignant que ce dernier est sous contrôle de l’armée.

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Le jour où Sankara est tombé https://actunet.net/international/jour-sankara-tombe/ https://actunet.net/international/jour-sankara-tombe/#comments Mon, 09 Oct 2017 06:58:41 +0000 http://actunet.net/?p=82261 Le 15 octobre 1987, Thomas Sankara, le président du Burkina Faso, tombe sous les balles d’un commando. Trente ans après, à Ouagadougou, le souvenir de cet assassinat reste frais dans les mémoires de ses contemporains. Les questions hantent les anciens. RFI est allée à la rencontre de ceux qui étaient là, au moment de la […]]]>

Le 15 octobre 1987, Thomas Sankara, le président du Burkina Faso, tombe sous les balles d’un commando. Trente ans après, à Ouagadougou, le souvenir de cet assassinat reste frais dans les mémoires de ses contemporains. Les questions hantent les anciens. RFI est allée à la rencontre de ceux qui étaient là, au moment de la mort puis de l’inhumation du capitaine révolutionnaire. A la rencontre de ceux également qui ont vu monter les tensions entre deux amis proches, Sankara et Compaoré. Ils disent leurs convictions sur ce qui s’est passé, à Ouaga, en cet an V de la Révolution.

Le jour où Sankara est tombé

Jeudi 15 octobre 1987, 16 heures. Une réunion doit commencer à Ouagadougou au Conseil de l’entente, dans une salle du bâtiment «Burkina». Thomas Sankara en a fait le siège du Conseil national de la Révolution (CNR). La réunion porte sur la création d’un parti politique, un parti unique dont le but est de rassembler l’ensemble des mouvements de gauche pour sauver la révolution et faire face à la montée des contestations. Six membres de son cabinet sont présents.

Il y a là Paulin Babou Bamouni, journaliste, directeur de la presse présidentielle, Bonaventure Compaoré, employé à la présidence, Frédéric Kiemdé, conseiller juridique à la présidence, l’adjudant Christophe Saba, secrétaire permanent du CNR – un homme de confiance du président -, Patrice Zagré, professeur de philosophie et Alouna Traoré. Ce dernier travaille comme conseiller à la présidence en charge des rassemblements de masse. Il sera l’unique survivant de cette rencontre.

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Burkina : Mobilisation contre le retour de Blaise Compaoré https://actunet.net/international/burkina-mobilisation-contre-retour-de-blaise-compaore/ https://actunet.net/international/burkina-mobilisation-contre-retour-de-blaise-compaore/#comments Sat, 23 Sep 2017 20:57:22 +0000 http://actunet.net/?p=76659 Trois responsables de partis politiques du Burkina Faso ont, au cours d’une conférence de presse qu’ils ont animée samedi à Ouagadougou, qualifié d’«option politique inopportune, dangereuse et inacceptable», l’idée de certains citoyens burkinabè de vouloir faire revenir au pays, l’ancien président Blaise Compaoré, en exil en Côte d’Ivoire depuis fin octobre 2014. «La stabilité et […]]]>

Trois responsables de partis politiques du Burkina Faso ont, au cours d’une conférence de presse qu’ils ont animée samedi à Ouagadougou, qualifié d’«option politique inopportune, dangereuse et inacceptable», l’idée de certains citoyens burkinabè de vouloir faire revenir au pays, l’ancien président Blaise Compaoré, en exil en Côte d’Ivoire depuis fin octobre 2014.

«La stabilité et la situation sécuritaire doivent être au cœur de nos préoccupations. Ce qui conduit à la réflexion que si des voix s’élèvent pour demander le retour de l’ancien président Blaise Compaoré, cela doit être qualifié d’option politique inopportune, dangereuse et inacceptable», a relevé dans sa déclaration liminaire, Evrard Sorgho, président du Parti écologiste pour le développement nouveau (PEDN).

M. Sorgho animait la conférence de presse, samedi matin à Ouagadougou, en compagnie du président du Parti pour la démocratie et la fédération (PDF/LAAFI), Abdoul Diallo et du président du Parti centriste pour la démocratie et le progrès (PCDP), Inoussa Ouédraogo.

Pour le président du PEDN, certains partis politiques en quête de popularité s’appuyant sur le «fonds de commerce» consistant à demander le retour de Blaise Compaoré, «doivent prendre la mesure sur tout acte pouvant porter atteinte à la stabilité du pays».

Evrard Sorgho estime qu’aucune réconciliation ne peut connaître une réussite dans un environnement caractérisé par «des options politiques dont les motivations restent dans les secrets des Dieux».

Il a expliqué que croire qu’un retour de l’ancien président Compaoré s’appuyant sur une reconquête du pouvoir, laisse perplexe au vu de la situation sociopolitique actuelle.

C’est à juste titre que l’animateur principal de la conférence de presse a adressé aux citoyens burkinabè, «un message de vigilance face à un projet dont on ignore les tenants et les aboutissants».

Les trois responsables du PCDP, du PEDN et du PDF-LAAFI disent que leurs partis politiques n’appartiennent ni à l’opposition, ni à la majorité présidentielle.

Ils disent avoir, tous les trois, claqué la porte du Chef de file de l’opposition politique (CFOP) en mai 2017 parce qu’ils ne se reconnaissaient pas dans ce regroupement.

Blaise Compaoré est en exil à Abidjan, en Côte d’Ivoire, depuis fin octobre 2014, suite à l’insurrection populaire qui l’a chassé du pouvoir, alors qu’il s’apprêtait à modifier la Constitution, en vue de se maintenir.

Ces derniers temps, des Organisations de la société civile (OSC) burkinabè, ainsi que l’ex-parti au pouvoir, le Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP) réclament le retour de Blaise Compaoré au Burkina Faso.

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Recours – Le Burkina refuse l’annulation de Sénégal Afrique du Sud https://actunet.net/actualite/recours-burkina-refuse-lannulation-de-senegal-afrique-sud/ https://actunet.net/actualite/recours-burkina-refuse-lannulation-de-senegal-afrique-sud/#comments Mon, 18 Sep 2017 22:54:25 +0000 http://actunet.net/?p=74501 La Fédération burkinabè de football (FBF) a décidé de faire appel auprès du Tribunal arbitral du sport (TAS) de la décision de la Fifa de faire rejouer le match Afrique du Sud-Sénégal de novembre dernier, pour la deuxième journée des éliminatoires de la Coupe du monde 2018. “La FBF a adressé ce jour 18 septembre […]]]>
La Fédération burkinabè de football (FBF) a décidé de faire appel auprès du Tribunal arbitral du sport (TAS) de la décision de la Fifa de faire rejouer le match Afrique du Sud-Sénégal de novembre dernier, pour la deuxième journée des éliminatoires de la Coupe du monde 2018.
“La FBF a adressé ce jour 18 septembre une déclaration d’appel contre la décision du Bureau de qualifications de la Coupe du monde de la Fifa 2018, ordonnant la reprise du match Afrique du Sud-Sénégal”, rapporte un communiqué de l’organe chargé du football au Burkina Faso.
Le communiqué rappelle que cette décision prise par la Fifa concernant le match entre les Bafana Bafana d’Afrique du Sud et les Lions du Sénégal a été prise le 6 septembre 2017 et confirmée le 14 septembre, à Zurich.
“Dans sa déclaration d’appel adressée au TAS, la FBF continue de marquer son opposition à une décision entachée d’abus de pouvoir et sans aucun rapport avec l’instance internationale du football”, ajoute le communiqué.
“Malgré la vague d’indignations et les nombreuses interpellations enregistrées à travers le monde contre une décision jugée illégale et sans précédent dans toute l’histoire du football, la Fifa a préféré fouler au pied ses propres principes en cautionnant la reprise du match Afrique du Sud-Sénégal au mois de novembre 2017”, argue la Fédération burkinabè de football.
La décision de faire rejouer le match “n’est pas sans conséquence pour la suite de la compétition”, avertit cette instance.
“La Fédération burkinabé de football, qui se fonde sur sa déclaration pour en appeler au respect des vertus du football, invite le public sportif burkinabè à la sérénité et à la mobilisation autour des Etalons”, rapporte le communiqué.
Si le match est rejoué, le Sénégal, qui l’avait perdu (1-2) en novembre 2016 à cause d’erreurs jugées grossières de l’arbitre ghanéen Joseph Lamptey, aura la possibilité de rebondir au classement en vue de la qualification à la Coupe du monde 2018.
Les Lions, qui ont un total de cinq points, soit un de moins que les Etalons du Burkina Faso et les Requins Bleus du Cap-Vert, auront avec les Bafana Bafana (un point) trois matchs à jouer en lieu et place des deux restants actuellement à disputer pour les deux premiers du groupe, les équipes burkinabè et cap-verdienne.
Reconnu coupable d’avoir “manipulé le résultat du match” Afrique du Sud-Sénégal, Joseph Lamptey a été banni à vie de toutes activités liées au football.
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Burkina: Alassane Sakandé élu président de l’Assemblée https://actunet.net/international/burkina-alassane-sakande-elu-president-de-lassemblee/ https://actunet.net/international/burkina-alassane-sakande-elu-president-de-lassemblee/#comments Fri, 08 Sep 2017 19:57:49 +0000 http://actunet.net/?p=70304 Bala Alassane Sakandé, précédemment président du groupe parlementaire Mouvement du peuple pour le progrès (MPP, au pouvoir) a été élu, vendredi, président de l’Assemblée nationale du Burkina Faso, en remplacement du Dr Salifou Diallo, décédé en plein mandat le 19 août 2017 à Paris.Cadre supérieur de banque, Bala Alassane Sakandé, 48 ans, était l’unique candidat […]]]>

Bala Alassane Sakandé, précédemment président du groupe parlementaire Mouvement du peuple pour le progrès (MPP, au pouvoir) a été élu, vendredi, président de l’Assemblée nationale du Burkina Faso, en remplacement du Dr Salifou Diallo, décédé en plein mandat le 19 août 2017 à Paris.Cadre supérieur de banque, Bala Alassane Sakandé, 48 ans, était l’unique candidat à la présidence de l’Assemblée nationale du Burkina Faso.

Parmi les 127 députés votants, 104  ont voté en faveur du député Sakandé, 19 se sont abstenus tandis que deux autres ont voté contre lui. Il y a eu deux  bulletins nuls.

Bala Alassane Sakandé occupait depuis le début de la législature en décembre 2015, le poste de président du groupe parlementaire MPP qui compte 55 députés.

M. Sakandé est considéré comme un fidèle lieutenant du président Roch Kaboré depuis l’époque (dans les années 1995) où ils travaillaient ensemble à l’ex Banque internationale du Burkina  (BIB).

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Sénégal – Burkina : 2 changements dans le Onze des Lions https://actunet.net/sport/senegal-burkina-2-changements-onze-lions/ https://actunet.net/sport/senegal-burkina-2-changements-onze-lions/#comments Tue, 05 Sep 2017 17:56:18 +0000 http://actunet.net/?p=68665 Le sélectionneur des Lions a effectué de légers réaménagements pour affronter le Burkina Faso ce mardi. Voici le onze qui débutera le match dans quelques instants à Ouagadougou. Gardien : Khadim Ndiaye Défenseurs : Moussa Wagué – Kara Mbodji – Salif Sané – Saliou Cissé Milieux : Gana Guèye – Cheikhou Kouyaté – Pape Alioune […]]]>

Le sélectionneur des Lions a effectué de légers réaménagements pour affronter le Burkina Faso ce mardi. Voici le onze qui débutera le match dans quelques instants à Ouagadougou.

Gardien : Khadim Ndiaye

Défenseurs : Moussa Wagué – Kara Mbodji – Salif Sané – Saliou Cissé

Milieux : Gana Guèye – Cheikhou Kouyaté – Pape Alioune Ndiaye

Attaquants : Sadio Mané – Ismaïla Sarr – Moussa Sow

 

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Harouna Dia gâte les supporters sénégalais à Ouaga https://actunet.net/sport/harouna-dia-gate-supporters-senegalais-a-ouaga/ https://actunet.net/sport/harouna-dia-gate-supporters-senegalais-a-ouaga/#comments Tue, 05 Sep 2017 17:16:54 +0000 http://actunet.net/?p=68655 Harouna Dia, homme d’affaires sénégalais établi au Burkina Faso, se sent concerné par le match qui doit opposer ce soir le Burkina au Sénégal. Il a fait un geste louable à l’endroit des supporters sénégalais en payant de sa poche de nombreux billets et des maillots aux fans désireux d’encourager les Lions de la téranga. […]]]>

Harouna Dia, homme d’affaires sénégalais établi au Burkina Faso, se sent concerné par le match qui doit opposer ce soir le Burkina au Sénégal. Il a fait un geste louable à l’endroit des supporters sénégalais en payant de sa poche de nombreux billets et des maillots aux fans désireux d’encourager les Lions de la téranga. Une  manière d’apporter un soutien à l’endroit de tous les Sénégalais présents à  Ouaga pour assister à ce math capital pour une qualification à la prochaine coupe du monde de football prévue en Russie.

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Ce qu’il faut retenir du match nul Sénégal vs Burkina Faso (photos) https://actunet.net/sport/quil-faut-retenir-match-nul-senegal-vs-burkina-faso-photos/ https://actunet.net/sport/quil-faut-retenir-match-nul-senegal-vs-burkina-faso-photos/#comments Sun, 03 Sep 2017 09:15:53 +0000 http://actunet.net/?p=67610  L’équipe nationale de football du Sénégal a concédé, samedi au stade Léopold Sédar Senghor de Dakar, le nul vierge devant le Burkina Faso en match comptant pour la 3-ème journée des éliminatoires de la Coupe du monde 2018. Devant un public sénégalais moyen, l’entraîneur des Etalons, le technicien portugais Paolo Duarte a opté, lors de ce face-à-face avec les Lions, […]]]>
 L’équipe nationale de football du Sénégal a concédé, samedi au stade Léopold Sédar Senghor de Dakar, le nul vierge devant le Burkina Faso en match comptant pour la 3-ème journée des éliminatoires de la Coupe du monde 2018.

Devant un public sénégalais moyen, l’entraîneur des Etalons, le technicien portugais Paolo Duarte a opté, lors de ce face-à-face avec les Lions, pour un bloc défensif bas.

Du coup, les protégés du sélectionneur national Aliou Cissé ont éprouvé du mal à développer leur jeu au cours de cette rencontre sifflée par le Botswanais Josua Bondo assisté d’Arsenio C Marengula (Mozambique) et Souru Phatsoane (Lesotho).

Sadio Mané et ses partenaires de l’attaque ont peiné à se faire des occasions. Et les Etalons prennent un peu de l’ascendance sur le jeu et s’offrent la première occasion du match sur coup franc à la 26-ème minute.

Le tir tendu d’Alain Traoré est repoussé de justesse par le portier sénégalais Khadim Ndiaye. Le même Alain Traoré va récidiver à 36-ème minute et Khadim Ndiaye est à nouveau décisif sur la pénétration de l’attaquant Burkinabé.

Les Lions vont réagir deux minutes plus tard, mais Moussa Sow voit la première occasion sénégalaise se heurter au gardien Burkinabé Hervé Kouakou Koffi.

Les deux équipes vont aller à la mi-temps sans que leurs cages ne soient violées. Au retour des vestiaires, les Lions vont museler le jeu sans trouver la faille. Diao Baldé Keïta et Pape Alioune Ndiaye remplacent respectivement Ismaïla Sarr et Younouss Sangharé.
Les Lions dominent dans le jeu, mais se heurtent au bon dispositif défensif des Etalons. Les Sénégalais seront malheureusement réduits à 10 avec l’expulsion du défenseur central Kalidou Koulibaly.

Du coup, les Lions vont gérer le match nul lors de cette rencontre où 5 avertissements ont été servis aux athlètes dont trois aux Lions (Kalidou Koulibaly, Pape Alioune Ndiaye et Saliou Ciss) et deux aux Burkinabé Bakary Koné et Paro Armand.

Les deux équipes vont se retrouver mardi à Ouagadougou en match retour. Le Burkina Faso domine la poule avec 5 points (+2), suivi du Sénégal, 4 points (+2), de l’Afrique du sud malgré sa défaite (2-1) vendredi face au Cap Vert.

Le Cap Vert comptabilise, avec cette victoire, ses trois premiers points mais reste toutefois le dernier du groupe D avec 3 points (-3).
Les deux formations ont aligné ce samedi les footballeurs suivants :-Sénégal : Khadim Ndiaye, Moussa Wagué, Saliou Ciss, Kara Mbodj, Kalidou Koulibaly, Idrissa Gana Guèye, Salif Sané, Younouss Sangharé (Pape Alioune Ndiaye), Moussa Sow (Cheikhou Kouyaté), Sadio Mané, Ismaïla Sarr (Diao Baldé Keïta).

– Burkina Faso : Hervé Kouakou Koff, Issouf Paro B Armand (Malo Patrick), Issoufou Dayo, Bakary Koné,Yacouba Coulibaly, Charkes Kaboré, Ibrahima Blati Touré, Sibiri Alain Traoré, Bertrand Isidore Traoré, Cyrille Barros Traoré, Niguimbe Préjuce Nakoulma.

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