Vendredi soir, le Bayern Munich semblait se diriger vers une victoire plutôt tranquille sur sa pelouse, face à Wolfsbourg. Effectivement, les Bavarois menaient 2-0 à la pause, grâce à des réalisations de Lewandowski et de Robben, mais ont vu leur rival remonter en deuxième période jusqu’à revenir à ce score de 2-2. Après six journées de Bundesliga, le champion en titre totalise 4 victoires, un nul et une défaite. Une situation loin d’être catastrophique évidemment, et qui serait même une situation rêvée pour beaucoup de clubs, mais forcément, l’entraîneur italien souffre de la comparaison avec le Bayern de Pep Guardiola.

«Ce n’est pas forcément qu’il joue moins bien, c’est plus qu’il manque de concentration. Quelque chose comme le 2-2 face à Wolfsbourg après avoir mené 2-0 n’arrivait que très rarement avec Guardiola.

Avec lui, on avait souvent l’impression que les équipes savaient qu’elles n’allaient pas prendre de points contre le Bayern. Et ça, ça a changé», nous confie Tristan Bernert, notre collègue de Fussball Transfers.

En plus de relations qui seraient plutôt tendues avec certains cadres du vestiaire comme Thomas Müller, Ancelotti semble avoir perdu le soutien de la presse et des grands noms du club. Le site de SPORT1, grande chaîne de télévision allemande, explique que «ce Bayern est aussi mauvais que celui de Van Gaal», qui avait terminé à la troisième position du classement lors de l’exercice 2010/2011.

Stefan Effenberg a ainsi expliqué après le nul contre Wolfsbourg que c’est «le pire Bayern qu’il a vu», alors que Ballack a critiqué la prestation de l’équipe sur les réseaux sociaux.

Sale temps pour Gareth Bale au Real Madrid. Le Gallois essuie critiques et sifflets depuis quelques semaines et la situation devient pesante. Face à l’Apoel Nicosie mercredi soir, malgré la victoire 3-0, il a fallu que Sergio Ramos et Marcelo encouragent le public à applaudir alors que Bale était invité à rejoindre le banc de touche à la 81e minute. Cela n’a pas suffi à cacher les nombreux sifflets à l’encontre du gaucher, pourtant auteur d’une passe décisive pour Cristiano Ronaldo sur le premier but.

Sont-ce ses statistiques qui sont décriées par le public madrilène ? Elles sont effectivement en deçà de sa production habituelle. Avec un but et deux passes décisives seulement depuis le début de la saison, Bale n’a pas vraiment compensé l’absence de Cristiano Ronaldo durant sa suspension. Pour sa première saison avec le Real Madrid, en 2013-2014, il avait marqué 22 buts et délivré 19 passes décisives. Puis 17 buts et 12 passes décisives en 2014-2015, 19 buts et 13 passes décisives en 2015-2016 et 9 buts et 5 passes décisives la saison passée.

Recrue la plus chère de l’histoire du Real Madrid (101 M€), le joueur désormais âgé de 28 ans a multiplié les blessures et ne s’est jamais imposé comme un élément incontournable malgré la fameuse appellation BBC. Et cela, c’est carrément le journal pro-Real Madrid As qui l’écrit aujourd’hui, dans un papier bilan assez virulent.

Zidane le défend encore

« Quatre ans après son arrivée, et après 17 blessures, Bale n’a pas répondu aux attentes » peut-on ainsi lire. « À ce jour, c’est le maillon faible de la BBC. (…) Benzema a toujours été accusé de ne pas marquer suffisamment de buts, mais Bale a toujours fait pire ». Les critiques pleuvent sur le Gallois, qui peut toutefois compter sur le soutien de son entraîneur, Zinedine Zidane. « Petit à petit, on voit Gareth réapparaître.

Après une blessure de quatre mois, il faut à peu près le même temps pour récupérer complètement. Puisqu’il a fait toute la pré-saison, on va voir Gareth aller de mieux en mieux. Je suis content de sa prestation. Je le trouve en forme. Il faut lui laisser du temps, mais il est sûr qu’il sera important cette saison », a-t-il déclaré après le match face à l’APOEL Nicosie.

Le joueur, lui, dit faire la sourde oreille. « Cela ne m’affecte pas. Il faut bien vendre des journaux d’une manière ou d’une autre et écrire des choses dedans. Ce ne sont que des opinions. Je suis habitué aux critiques négatives comme positives. Ce n’est pas quelque chose qui m’inquiète », avait-il déclaré à El Pais. Reste qu’au-delà de son bilan statistique assez faible, son positionnement et son rôle au sein du Real Madrid font débat.

Le débat sur son poste

Dès son arrivée au en 2013, il avait été question de son intégration, au regard du poste où il brillait à Tottenham, sur le flanc gauche. Poste alors occupé par Cristiano Ronaldo, donc intouchable. Il a été installé à droite par Carlo Ancelotti. Puis, sur sa demande, dans l’axe derrière Benzema par Rafael Benitez. Cela a valu de nombreuses questions au technicien espagnol, limogé en cours de saison. Avec Zidane, le schéma de jeu a évolué. Cristiano Ronaldo s’est recentré dans l’axe, Isco et Asensio ont pris de l’envergure et le 4-4-2 losange est souvent privilégié. Bale se retrouve donc plus souvent aux avant-postes mais ne convainc pas.

Plus que jamais, la presse espagnole (souvent chauvine) réclame Asensio et Isco dans le onze de départ. La place de titulaire de Gareth Bale est menacée sur le long terme au Real Madrid et le Gallois regrettera peut-être de ne pas avoir saisi l’opportunité Manchester United, qui avait relancé le dossier durant l’été. « Sur les 11 trophées qu’il a gagnés au Real Madrid, il n’a jamais joué un rôle de premier plan hormis son rush et son but lors de la finale de la Coupe du Roi contre le FC Barcelone en 2014 », tacle As, qui a visiblement fait son choix ! Bale parviendra-t-il à inverser la tendance ?