Ayant gravi un à un les échelons, durant sa longue carrière sous les drapeaux, le Colonel Antoine wardini a eu le privilège de servir dans tous les «grands commandements de l’Armée». Le grade de Colonel qu’il porte si fièrement ne vient que pour couronner la brillante carrière de cet officier valeureux. Retour sur cette brillante carrière.

Entre 1990 et 1992, le jeune officier de l’époque a eu à commander trois compagnies différentes en Casamance. Plus tard, il a assuré le commandement d’une brigade d’application de l’Infanterie à Thiès, avant de prendre part aux opérations de maintien du pain au Mali de 1998 à 2000. Le colonel Wardini a eu aussi a être le chef de cabinet du Chef d’Etat major des armées (Cemga), avant d’atterrir à Saint-Louis comme chef de corps  du 2^e bataillon d’infanterie, responsable de la sécurité frontalière de la zone nord. Mais, le grand public sénégalais connaîtra plus le Colonel Antoine Wardini lorsqu’il a été porté à la tête de la très stratégique Direction des relations publiques des armées (Dirpa). Là, l’officier d’infanterie, montrera une autre facette de sa compétence, c’est-à-dire ses talents de communicant hors pair.

Il le dit lui-même à nos confrères du Témoin. «Mon passage à la Dirpa a été un moment de commandement exceptionnel !» Précisant que «j’ai modernisé et équipé la Dirpa pour répondre à l’attente des armées et du grand public». De cette période que datent les bonnes relations entre la «grande muette» et les journalistes. Car en son temps, le Colonel Wardini avait initié des stages d’imprégnation des journalistes dans l’Armée appelés «Dakar Bango des journalistes».

L’officier de l’Armée de terre a également été commandant de la zone militaire numéro 1, Dakar. A ce titre, c’est lui qui a organisé le défilé du cinquantenaire de notre indépendance, en 2010, devant près de 25 chefs d’Etat étrangers. A la suite de cela, il a été nommé attaché militaire du Sénégal au Brésil. A son retour du pays de la Samba, il se voit confié le Service civique national.

C’est avec le sentiment d’avoir accompli sa mission au service de son pays que le colonel d’Infanterie Antoine Wardini quitte les drapeaux, après 38 années de «bons et loyaux services». En effet, dans une interview exclusive chez nos confrères du Témoin et non dépourvue d’émotions, l’ancien directeur de la Direction des relations publiques des armées (Dirpa), submergé par l’émotion et la tristesse a, tout de même, dit toute sa fierté du devoir accompli. «J’ai la fierté et le sentiment d’avoir accompli ma mission, la fierté d’avoir servi mon pays après avoir répondu à l’appel de la patrie», souligne-t-il. Ajoutant : «Je suis à la fois content et ému de partir avec la poitrine semée de médailles et les épaules lourds de galons. Ce qui se justifie par le fait qu’en dehors du territoire national, j’ai servi mon pays aux quatre coins du monde dans les opérations de maintien de la paix». En terminant, le Colonel Antoine Wardini, ci-devant directeur du Service civique national, déclare qu’«étant à la retraite, je reste à la disposition de mon pays pour continuer à le servir dans d’autres domaines».

Le Colonel Antoine Wardini, directeur du Service civique national va faire valoir ses droits à la retraite, dans l’Armée sénégalaise, après 38 de «bons et loyaux service». A partir de ce 22 septembre, le Colonel Antoine Wardini va entrer dans ce qu’on appelle dans le jargon de l’Armée « les cadres de réserve» (CR) pour désigner pudiquement les officiers à la retraite. Ce brillant officier de l’infanterie a la particularité d’être le seul Sénégalais d’origine libanaise à faire une carrière achevée dans les forces de défense et de sécurité. En cela, le Colonel Wardini, originaire de Kaolack où s’étaient installés ses parents, est sans conteste le symbole d’une intégration réussie de la communauté libanaise dont les membres sont des Sénégalais à part entière.