Le Secrétaire général du Cusems, Abdoulaye Ndoye, s’est rendu, ce mercredi 25 avril, au chevet des élèves blessés de Thiès. L’enseignant membre du G6, demande leur évacuation rapide. Il exige également la prise en charge intégrale des frais médicaux par le gouvernement, sur Walf fm.

“Nous sommes venus à Thiès notamment à l’hôpital Amadou Sakhir Ndiéguène pour nous enquérir de l’état de santé des élèves qui ont été blessés. L’un d’eux a perdu l’œil et l’autre a été gravement blessé au  visage plus précisément au nez,  déclare Abdoulaye Ndoye. Leur état de santé est très inquiétant. Il nécessite une évacuation d’urgence pour un traitement diligent mais surtout une prise en charge des frais médicaux par les autorités de ce pays.”

À l’en croire, “on ne peut plus attendre parce que la situation est très difficile”.

Pour Abdoulaye Ndoye, “les autorités de ce pays doivent aussi apporter un soutien aux parents des élèves (qu’il a trouvé sur place) parce que c’est terrible, c’est triste.”

“Il faut que cette affaire soit tirée au clair parce que je ne pense pas qu’on puisse tirer des grenades lacrymogènes sur des élèves qui veulent retourner dans leurs salles de classes à juste titre. Mais aujourd’hui, c’est au gouvernement du Sénégal surtout au président Macky Sall de comprendre la gravité de la situation, faire un dépassement comme le président Alpha Condé l’a fait en Guinée et le président Ouattara, en Côte d’Ivoire”, soutient-il.

Le Secrétaire général du Cadre unitaire des syndicats du moyen secondaire (Cusems), Ablaye Ndoye, est d’avis que les enseignants sont très exposés à la mort. Il a tenu ces propos dans les colonnes de nos confrères du quotidien Vox Populi, lu par Actunet.

“Il y a un déficit d’enseignant. L’Etat ne recrute plus. Qu’est ce qu’on fait ? On réduit les crédits horaires pour les donner aux enseignants. Ce qui va causer une surcharge, et cela tue les professeurs. C’est pourquoi le taux de décès est très élevé chez les enseignants. Là, il y a une étude à faire. Cela est dû au stress et aux mauvaises conditions de travail. C’est pourquoi l’Unesco a initié le 5 octobre une journée de l’enseignement, pour alerter les politiques sur ces problèmes”.

Toujours dans le même registre, Ablaye Ndoye indique que “pour les maîtres et professeurs contractuels, en cas de décès, ils n’ont que le capital décès qui tourne autour de 100 mille Fcfa, après il faut se battre pour la titularisation posthume”.