Dans un communiqué signé du président de ladite commission, Abdoulaye Badji, il est renseigné que Diakhaté “est définitivement exclu des rangs de l’Apr”.

L’Alliance pour la République (Apr) ne supporte plus la liberté de ton d’Alioune Badara Cissé sous sa casquette de Médiateur de la République. Et elle l’a fait savoir.

Dans un communiqué, le Secrétariat exécutif national (SEN) du parti présidentiel demande à l’ex-ministre des Affaires étrangères de respecter son obligation de réserve ou quitter ses fonctions pour retrouver le terrain politique vers lequel il lorgnerait. Sinon, les Apéristes invitent leur président à le limoger.

«Les sorties récurrentes de Monsieur Alioune Badara Cissé, Médiateur de la République, contre les institutions de notre pays, relèvent d’un positionnement politique militant incompatible avec son statut, constituant en même temps une atteinte grave au devoir de réserve que lui impose ses hautes fonctions, accuse le Sen de l’Apr. De tels dérapages sont inacceptables, de sa part.»

Fouillant dans histoire de l’institution, l’Apr signale que «jamais le devoir de réserve du Médiateur de la République n’a été autant altéré», «de Monsieur Ousmane Camara au Professeur Serigne Diop, en passant par le Professeur Seydou Madani Sy et Monsieur Doudou Ndir (prédécesseur d’Alioune Badara Cissé, Ndlr)».

Condamnant «vigoureusement cette posture de Monsieur Cissé qui s’inscrit dans une logique de désacralisation des institutions», l’Apr suggère au concerné,  s’il «veut retrouver le terrain politique de la contestation, (de) se décharger de ses fonctions de Médiateur de la République».

«À défaut, suggère-t-on dans le communiqué portant la signature de Seydou Guèye, porte-parole du parti présidentiel, le Sen-Apr demande au président de la République, d’en tirer toutes les conséquences et de mettre un terme à cette confusion de rôles.»

En des termes moins diplomatiques, «un médiateur, ça ferme sa gu… ou ça démissionne».

La Coordination du Parti socialiste (Ps) de France n’a pas tardé à porter la réplique à la direction de sa formation politique suite à leur exclusion. En effet, ses membres considèrent «comme ridicules, nulles et non avenues les mesures unilatérales d’exclusion de Camarades du parti prononcées par une bande d’irresponsables au service de ‘’Monsieur Multi-défaites.» Pour eux, «la légitimité des Camarades frappés par ces mesures se fonde sur plusieurs années d’investissements et de sacrifices de toutes sortes pour la sauvegarde de l’héritage de Léopold Sédar Senghor.» Non sans ajouter à travers une déclaration : «Nous considérons qu’Ousmane Tanor Dieng représente depuis de très longues années un véritable boulet pour la bonne marche du parti.» Par conséquent, ils demandent «solennellement l’exclusion définitive de Ousmane Tanor Dieng du Parti Socialiste.»

L’exclusion du Maire de Dakar et 64 de ses souteneurs du Parti socialistes risque d’installer les verts dans un chaos total. Vox Populi, consulté par Actunet, indique que des responsables de coordinations et des membres du Comité central du Ps se sont réunis le mardi 2 janvier, dans le but de passer à l’offensive. Et c’est une démission collective qui se trame dans les rangs des verts. Il s’agit de socialistes qui n’ont pas apprécié l’exclusion de Khalifa Sall et Cie.

Me Moussa Bocar Thiam a fait une révélation sur les colonnes de l’Observateur au surlendemain de l’exclusion de 65 membres personnes du Parti socialiste. Selon le maire de Ourossougui, il y a des personnes concernées par l’exclusion qui sont en train de demander la clémence. Et ils ont saisi le Conseil des sages. D’après le porte-parole du Ps, il y a beaucoup de maires dans ce lot.

« Certains exclus sont en train d’envoyer des émissaires pour demander la clémence. Ce, pour rejoindre les rangs du parti. Ils ont saisi le Conseil des sages du Ps pour que le Bureau politique leur accorde la clémence. Ils ont manifesté la volonté de revenir à la raison. Parmi eux, il y a beaucoup de maires qui ont fait l’objet d’exclusion. Beaucoup disent que s’ils sont exclus du parti, c’est leur avenir politique qui sera remis en cause. Ils doivent tout au Ps et ne s’identifient qu’au parti », a dit Me Moussa Bocar Thiam dans l’Observateur.

La sentence est tombée. Le Parti Socialiste s’est réuni aujourd’hui à son siège pour décider du sort de Khalifa Sall et sa compagnie. Comme annoncé lors de la réunion précédente, le Maire de Dakar et 64 autres des ses acolytes dont Barthélémy Dias, Bamba Fall, Aissata Tall Sall sont officiellement exclus du PS. Ils sont au total au nombre de 65 responsables. Le motif invoqué est la violation des textes du parti.

Aussi, le directoire indique t-il que Khalifa Sall et compagnie n’ont plus le droit de s’exprimer au nom du Parti Socialiste, sinon ils seront sous la menace de poursuites judiciaires.

La sortie du  porte-parole du Parti socialiste Abdoulaye Wilane faisant savoir que «tous les dissidents seront expulsés de cette formation politique au mois de janvier prochain» n’a pas plu à Barthélemy Dias et à plusieurs de ses camarades. Face à de tels propos, le maire de Mermoz-Sacré-Coeur a clamé ceci: « nous n’avons pas le temps de polémiquer avec des responsables politiques en fin de carrière ».

Mieux le maire de Sicap Mermoz Sacré-Cœur Barthélémy Dias donne rendez à Ousmane Tanor Dieng et ses proches au tribunal pour avoir violé les textes du Parti socialiste. Selon Barthélémy Dias, les trextes qui ont été votés par le dernier congrès ont été amendés de façon « unilatérale, illégale et anormale ».

« Nous n’avions plus la même vision. Ils ont décidé de suivre Macky Sall, nous, nous avions décidé de faire revire les idéaux de Léopold Sédar Senghor, de Lamine Guèye… », ajoute-t-il.

L’union régionale du Parti socialiste (Ps) de Kaolack a clairement fait savoir qu’elle n’entend pas suivre la voie tracée par son Secrétaire général, Ousmane Tanor Dieng qui est de rester fidèle au Président Macky Sall. Mieux, elle a fait savoir qu’elle ne cautionnera pas l’exclusion de Khalifa Sall et Cie et les soutiendra dans leur projet de choisir un candidat socialiste pour la présidentielle de 2019. À peine ces socialistes du Saloum ont-ils fini de montrer leur position, qu’ils sont suivis par leurs camarades de Rufisque.

En effet, eux également ont décidé d’entrer en rébellion. Autrement dit, ils vont faire face à la direction de leur formation politique qui ne veut pas entendre de candidat pour le grand rendez-vous de 2019, même s’ils dénoncent la démarche «fractionniste» du maire de Dakar, emprisonné depuis près de sept mois dans le cadre de l’affaire dite de la gestion de la caisse d’avances de sa municipalité et de ses lieutenants.

Ce qui est certain, à l’issue d’une assemblée générale, Abdou Karim Mbengue et ses camarades ont clairement affiché leur position. «Nous invitons le parti à envisager une candidature socialiste dans la perspective de la prochaine présidentielle de 2019 où, en première instance, le schéma de 2012 pourrait être stratégiquement envisagé.»

«La Ca de l’Union régionale, dénonce et fustige avec la dernière énergie, la confiscation des droits les plus élémentaires du camarade, député Khalifa Sall, dénonce par anticipation la mascarade juridico-parlementaire qui se prépare autour de Khalifa Sall», a déclaré Dame Ndour, porte-parole du jour de l’Union régionale de Kaolack lors de leur manifestation de ce samedi en soutien au maire de Dakar.
Par rapport aux problèmes que rencontre leur formation politique, le Parti socialiste (Ps), M. Ndour a indiqué que Kaolack ne cautionne pas l’expulsion de Khalifa Sall et de ses proches. «L’Union régionale que nous dirigeons, dénonce et se démarque de la décision de la direction du parti consistant à entamer la procédure de destitution de Khalifa Sall et de ses sympathisants».

Autant de raisons pour annoncer qu’ils se battront «avec tous les camarades épris de paix et de justice pour obtenir la libération de Khalifa Sall, et faire revenir le Ps à la tête du Sénégal dans les plus brefs délais.» C’est dire que la formation que dirige Ousmane Tanor Dieng est partie pour se briser en mille morceaux.

L’ancien Président et ex-patron du Parti socialiste (Ps) est-il véritablement complice de la situation qui veut que des responsables de haut niveau de la plus ancienne formation politique soient exclus ? La question est posée avec acuité, car depuis l’éclatement de la crise chez les «Verts» de Colobane, Abdou Diouf n’a rien entrepris pour clamer les ardeurs des uns et des autres. Mieux, il n’a même pas joué les médiateurs pour faire obtenir, ne serait-ce qu’une liberté provisoire, à Khalifa Sall.

Ce que la députée Aminata Diallo, chef de cabinet du maire de la capitale et coordonnatrice du Mouvement “Fal Khalifa Sall” confirme en faisant des révélations de taille. «Lors du Congrès de 1986, Abdou Diouf a appelé Khalifa Sall pour lui confier l’organisation de la rencontre. Aujourd’hui, c’est ce même Khalifa Sall qui est en prison après avoir tout donné au Parti socialiste sans qu’Abdou Diouf ne réagisse.» Non sans ajouter ceci : «Je suis Dioufiste, je suis Khalifiste. J’ai le droit de parler. Le silence d’Abdou Diouf est pesant dans l’affaire Khalifa Sall. Abdou Diouf doit parler au nom de Senghor pour ce que Khalifa Sall a fait pour le Parti socialiste depuis sa jeunesse. Abdou Diouf doit réagir.»

Ce qui est certain, nombre de socialistes et observateurs de la scène politique sénégalaise ont eu à faire les mêmes remarques. Car, après tout, il s’agit d’une formation politique qu’il a dirigée et n’a jamais posé un acte de démission depuis sa perte du pouvoir en 2000. Aussi, pour plusieurs personnalités politiques, sa voix compte dans cette crise et pourrait même être la clé qui va ouvrir ce fameux verrou des…retrouvailles et/ou de la libération du premier magistrat de la capitale.

Suite à leur rencontre tenue samedi à la Maison du Parti socialiste (Ps), les Secrétaires généraux de coordinations ont suivi la proposition formulée par le Secrétariat exécutif national (Sen) de leur formation politique. En effet, ils ont purement et simplement demandé l’exclusion des dissidents. Il s’agit bien entendu de Khalifa Sall, Aïssata Tall Sall, Barthélemy Dias, Bamba Fall, Idrissa Diallo, Aminata Diallo, Moussa Taye et Cie. La liste est loin d’être exhaustive puisque les dissidents sont assez nombreux.

En réalité, ils ne sont pas uniquement à Dakar. C’est donc dire qu’il faudra exclure un nombre très important de responsables. Une situation assez grave pour la plus vieille formation politique du Sénégal. Et pour cause, déjà fortement affaibli pour avoir quitté le pouvoir avec 42% des voix en 2000 et chuté à moins de 13% sept ans plus tard, il est clair qu’il leur sera difficile de rêver à la conquête du pouvoir. Ce qui a fait réagir un Secrétaire général de coordination socialiste qui a pris part à la rencontre tenue ce samedi.

«C’est vraiment dommage. Ils ont trahi l’esprit du parti. C’est Ousmane Tanor Dieng qui disait qu’il ne pouvait pas avoir des personnes aussi valeureuses que Khalifa Sall, Aïssata Tall, Barthélemy Dias ou encore Bamba Fall. Ce sont ces gens-là qui l’ont protégé, épaulé et accompagné dans toutes les entreprises du parti. Aujourd’hui, il a trahi sa parole.»

Poursuivant, notre interlocuteur ajoute : «A vrai dire, les gens ne comprennent pas carrément. Le patron du Ps qui doit partir et laisser le parti au moins en bonne santé, a reçu des pressions de ses amis de l’Alliance pour la République (Apr). Il fallait aussi suivre la pression de ces personnes sans aucune légitimité qui sont autour de sa personne. Ces personnes qui sont arrivées hier dans le parti et qui n’ont jamais amené un seul militant. C’est dommage.»

Non sans faire savoir ceci : «L’autre vérité est qu’il veut propulser Serigne Mbaye Thiam qui est juste un intellectuel sans aucune base politique. C’est dommage et tout le monde n’est pas d’accord. Mais, vous savez bien que partout où l’argent passe, il est roi. Il a trahi le parti pour ce que tout le monde sait. Mais, tôt ou tard, ces vautours qui sont autour de lui le perdront.»

Il a terminé en faisant savoir qu’il fallait aller au Congrès avec tout le monde et ne pas anticiper sur une exclusion. “Ils savent qu’il y a des risques en allant au Congrès avec ces gens…”.

Après une rencontre qui a regroupé les Secrétaires généraux de coordinations, c’est Moussa Bocar Thiam, porte-parole adjoint du Parti socialiste (Ps), qui est monté au créneau pour annoncer la nouvelle. «Les Secrétaires généraux de coordinations approuvent sans réserve toutes les propositions faites par le Secrétariat exécutif national (Sen) lors de sa 53ème séance du samedi 14 Août 2017, relatives aux sanctions qu’appellent tous les actes d’indiscipline caractérisée posés quotidiennement, par des camarades dissidents en violation des dispositions réglementaires régissant l’organisation et le fonctionnement de notre parti, notamment la charte du militant ainsi que l’article 7 des statuts», a-t-il fait savoir.

En effet, ces derniers considèrent qu’«il y a eu de nombreuses tentatives d’anéantissement, de déstructuration de notre parti, la violation flagrante et récurrente des dispositions réglementaires et statutaires régissant le fonctionnement démocratique de notre parti par nos camarades dissidents.»

De quoi faire dire par Abdoulaye Wilane que toute la palette de sanctions disponibles dans les textes du Ps sera usée pour réprimander les dissidents. «Toutes les sanctions sont possibles à l’endroit des dissidents. Ce qui est sûr, est que le Bureau politique, qui se réunit le 6 novembre prochain, en décidera.»

Ousmane Tanor Dieng a officialisé l’exclusion de Khalifa Sall, Barthélemy Dias, Aïssata Tall Sall et de tous les autres frondeurs socialistes. En réalité, il l’a notifié au ministre de l’Intérieur depuis le 7 août dernier, à travers une lettre.

Cette correspondance est donc antérieure à la soumission du cas de ces “frondeurs” au niveau du Secrétariat exécutif au Bureau politique du parti.

Pourtant, informe Walfadjri, lu par Actunet, la direction du Ps, par l’intermédiaire d’Ousmane Tanor Dieng, secrétaire général dudit parti, a envoyé une lettre au ministère de l’Intérieur le 7 août dernier, pour l’informer que ces responsables ont été exclus du Ps et que, par conséquent, ils ne sont plus habilités à parler et à agir au nom du parti.

Le motif invoqué par Ousmane Tanor Dieng est que les socialistes en question “ne suivaient plus la ligne du parti”. Affaire à suivre…

Barthélemy Dias vient de lancer un ultimatum au Secrétaire général du Parti Socialiste, Ousmane Tanor Dieng. Pendant que les instances dudit parti se préparent à le renvoyer, Barth se dit “indéboulonnable”, lui et ses compagnons. Aucun cadre légal, indique-t-il, ne permet leurs exclusions du parti.

Par contre, Dias attend que le parti démarre les opérations de vente des cartes de membre. Il a même donné une date limite au Secrétaire général. “Si d’ici le 1er décembre, Ousmane Tanor Dieng n’organise pas les conditions de lancement de vente des cartes, pour aboutir sur un congrès, on lui montrera qu’il ne vaut rien dans le Ps”, a-t-il lâché.

Il poursuit : “le secrétariat national à la vie politique, dirigé par Khalifa Sall, prendra toutes ses responsabilités. La vente des cartes s’organisera et il (Tanor Dieng) s’aura qu’il est minoritaire dans le pays et dans le parti (…). Et ce qu’on fera mènera à un congrès”, prévoit-il.

Après que la presse ait fait état d’une supposée exclusion des dissidents du Parti socialiste, la mairesse de Podor est sortie de son mutisme pour donner son point de vue face à cette situation. Aïssata Tall Sall reste formelle. Selon cette responsable du parti de Senghor, elle a appris cette nouvelle dans la presse. «Je considère que cette supposée exclusion ou auto exclusion ne tient pas. C’est juste un communiqué de bureau politique qui l’évoque et la presse a cité nommément certains responsables du Ps comme moi et d’autres. Le bureau politique n’a pas cité nommément des responsables politiques», tient-elle à préciser sur la RFM.

Et de renchérir : «Je ne me sens pas concernée, j’attends l’instance habilitée à le faire de nous le notifier. Cette décision est toujours dans l’anonymat».

A l’en croire, l’adhésion au Parti socialiste répond à des normes.  «Je fais partie des personnes qui ont rédigé les procédures d’adhésion avec la charte du militant. Le bureau politique n’est pas légitime à exclure des membres du parti», martèle la robe noire.

Elle laisse entendre que le débat a été agité quand Barthélemy Dias a émis son souhait de devenir secrétaire général du Ps au prochain congrès. Elle invite ses camarades qui ont agité cette exclusion d’oser s’assumer et de le faire de manière formelle.

Le Secrétariat exécutif national (Ps) du Parti socialiste (Ps) a fait une proposition demandant purement et simplement l’exclusion de Khalifa Sall, Aïssata Tall Sall, Barthélemy Dias, Bamba Fall, Banda Diop et toute autre personne qui aura adopté une position fractionniste. C’est donc dire que tous ceux qui ont cheminé avec d’autres groupes lors des élections législatives du 30 juillet dernier, et plus loin, lors du référendum de mars 2016, sont concernés par une telle demande.

S’il est avéré que Me Aïssata Tall Sall a fait savoir, il y a quelques mois, que les textes de leur formation politique sont clairs, il reste évident que pour les pro-Tanor, il faut bien se séparer de ce groupe. Et, ce n’est pas pour rien qu’Abdoulaye Wilane a clamé qu’il faut se séparer «des dents pourries». Aujourd’hui que le plus vieux parti politique du Sénégal a décidé de suivre le compagnonnage avec le Président Macky Sall dans le cadre de la coalition Benno bokk yakaar au point de ne pas avoir de candidat à présenter à la présidentielle de 2019, force est de constater que la proposition du Secrétariat exécutif national (Sen) sera suivie par le Bureau politique.

C’est ce qu’a révélé un membre de cette haute instance du Parti socialiste (Ps) qui indique à actunet : «Il n’y a pas de raisons pour que la proposition du Sen ne soit pas suivie et acceptée par le Bureau politique. Les membres, je veux dire l’écrasante majorité, sont pour l’exclusion de ces camarades qui se sont auto-exclus. Tout le monde sait qu’il vaut mieux qu’ils créent leur propre formation politique, car refusant de s’aligner par rapport aux directives du parti.» A l’en croire, «très prochainement, le Bureau politique va également prononcer l’exclusion de tous les dissidents.»

Ce qui veut dire que le Parti socialiste (Ps) va revivre des moments assez compliqués de son histoire. Après plusieurs défections constatées au lendemain de la perte du pouvoir, plusieurs barrons qui étaient restés dans le case de Senghor avaient également préféré aller voir ailleurs. L’on peut citer Mamadou Diop, Abdoulaye Makhtar Diop, Souty Touré, Abdourahim Agne et bien d’autres.

En tout cas, ce ne sera pas une mince affaire même si pour le moment les principaux concernés ne se prononcent pas encore. En effet, il faudra bien s’attendre à une prolongation de l’affaire vers la Justice…

Bamba Fall, le maire socialiste de la Médina, n’a pas tardé à réagir à l’annonce de leur “auto-exclusion” du Ps.

«Ballon de sonde ou porter-presse ?»

«Cette décision ne nous a pas été officiellement notifiée. Donc c’est un ballon de sonde ou du porter-presse nul et non avenu. Ils cherchent à nous divertir, devant l’opinion, sur la décision de faire libérer Khalifa Sall avant la fin du mois d’octobre et sur la décision
des socialistes authentiques, les socialistes de valeur, de les dégager de la direction du parti dans 8 mois, c’est-à-dire au prochain Congrès prévu en juin 2018. Se sentant aussi complices de l’emprisonnement de Khalifa Sall, voilà une intimidation aux allures d’un aveu».

«Macky va reprendre leurs postes…»

«Ils veulent nous intimider pour éviter la pression de l’organisation du Congrès de juin 2018 qui marque la fin d’un mandat de complot et de honte. Ils sont persuadés qu’ils seront dégagés de la direction du parti. Ce qui entraînera directement la perte de leurs postes. Parce que si cette direction n’est pas là jusqu’aux présidentielles, Macky Sall va reprendre ses postes et va s’intéresser aux nouveaux responsables du parti. C’est pourquoi ils cherchent à nous intimider, à nous isoler, pour que nous ne parlions plus du prochain renouvellement qu’ils ne comptent pas organiser».

«Ils ont trahi le parti»

«Donc, une déclaration par voie de presse est loin de répondre aux normes d’une décision d’exclusion qui est règlementée par les textes du parti. Ils ont aussi trahi les valeurs du socialisme qu’ils ont substitué aux humeurs calculées du jeune Président libéral, Macky Sall. Donc l’actuelle direction du parti est l’antichambre de l’Apr. Cette direction du Ps demeure la plus impopulaire et la plus opportuniste de l’histoire du parti. Nous, nous ne l’accepterons pas. Eux, se sont auto-exclus des valeurs et principes du socialisme. Nous, nous attendons dignement qu’ils nous notifient la décision».

“Ils ne peuvent nous exclure”

«Nous appartenons à ce parti. Khalifa et moi les avons devancés dans ce parti. Ils ne peuvent pas nous exclure. Nous ne sommes pas de leur camp. Parce qu’eux, ils ne sont plus des socialistes, mais des “Apr”. Le Parti socialiste actuel est l’antichambre de l’Apr. Ils préfèrent sauvegarder des postes, des sinécures, au détriment des intérêts du parti. Aujourd’hui le Ps est un parti qui ne se fait plus sentir. Depuis 5 ans nous votons marron-beige, il n’y a plus de programme, plus d’activité au Parti socialiste. Depuis 4 ans il n’y a pas de Comité central au Ps. Donc le Ps ne les intéresse plus, ils s’intéressent à Macky Sall et à ses postes. Ils cherchent à nous divertir pour que nous ne parlions plus de Khalifa et du congrès. Mais ils ont perdu leur temps».

«Pourquoi cette décision est nulle»

«Cette décision est nulle et non avenue parce que dans les textes de notre parti, pour exclure quelqu’un, il faut envoyer le rapport au département auquel il appartient. Donc pour m’exclure, moi, il faut envoyer un rapport à Khalifa Sall qui est le responsable départemental de Dakar. Après notification, Khalifa Sall remonte à la commission de discipline. La commission de discipline statue et renvoie au bureau politique. Donc exclure quelqu’un du parti n’est pas chose aisée ! C’est tout un processus qui vient de la base, passe par la commission de discipline et remonte au bureau politique.»

Réuni en séance, le Samedi 14 octobre 2017, le Secrétariat Exécutif National (Sen) du Parti socialiste a procédé à un large échange, sur l’ensemble des questions qui ont dominé l’actualité.

La question des membres du Parti socialiste, qui sont considérés comme des frondeurs par le Sen, est évoquée durant cette réunion. “A ce sujet, la décision de poursuite du compagnonnage, relève tout naturellement, pour le moins, d’une démarche politique cohérente et responsable, de la part du Parti socialiste, fort du mandat reçu, lors des consultations de la base.

Néanmoins, des camarades responsables, poursuivant des ambitions personnelles, ont délibérément choisi et continuent de ramer à contre-courant des décisions majoritaires. Ils ont ainsi quotidiennement posé des actes de défiance notoire, portant gravement atteinte à l’image, à l’unité et aux intérêts de parti.

Parmi ces actes, il y a la création de mouvements à caractère politique et plus récemment, la constitution de listes concurrentes, lors des élections législatives, en violation flagrante des règles de discipline et de démocratie, notamment la charte du militant ainsi que les dispositions de l’article 07 des statuts du Parti socialiste”.

A ce titre, le Sen indique que “tirant les conséquences de tels actes ainsi posés, au vu et su de tous, actes incompatibles avec leur appartenance au Parti socialiste, il considère que ces camarades se sont auto-exclus, dès lors qu’ils appartiennent à des organisations à caractère politique concurrentes, qu’ils poursuivent des objectifs autres que ceux définis par le Parti, qu’ils n’agissent et ne défendent plus les intérêts du Parti socialiste dont ils se sont démarqués de la ligne d’orientation.  Cette proposition du Sen sera soumise à l’approbation du Bureau Politique”, note-t-on sur un communiqué qui a sanctionné la rencontre.

“Aussi, le Sen exhorte ses militants et responsables à tourner définitivement cette page de contradictions conjoncturelles et les invite tous, à s’engager résolument dans les tâches politiques prioritaires de reprise en main des structures, d’animation des instances et de massification, en perspective du prochain congrès, dont la tenue obéit à un processus et un agenda qui seront déterminés en temps opportun, par le Bureau politique du Parti socialiste, en application des dispositions de l’article 11 du Règlement intérieur”.

Ils appellent les instances internationales à édicter à l’instar de la Fédération internationale d’athlétisme (IAAF), des critères permettant aux sportifs russes de participer aux JO-2018 “de façon indépendante et neutre” lorsqu’ils se sont soumis à des protocoles sérieux de contrôles antidopage.

Les responsables de ces 17 agences nationales ont par ailleurs critiqué avec virulence le Comité international olympique (CIO): “Le CIO doit arrêter d’avoir un comportement attentiste et prendre des sanctions significatives”, ont-ils estimé.

“Nous avons les plus grands doutes sur le fait que les JO-2018 seront propres en raison de l’enquête incomplète menée sur les cas de dopage individuels de sportifs russes durant les JO-2014 de Sotchi et les contrôles inadéquats pour les sportifs russes sur les quatre dernières années”, ont prévenu les signataires de ce texte.

A cinq mois du rendez-vous de PyeongChang, “le temps de l’action est venu, les sportifs veulent des résultats, et non plus de simples paroles”, ont-ils conclu.

La Russie a mis en place un système de dopage d’Etat, comme l’a révélé le rapport McLaren, ce qui avait conduit certaines fédérations internationales à priver les sportifs russes des JO-2016 de Rio.

Le Comité international paralympique (IPC) qui avait privé tous les sportifs russes des jeux Paralympiques 2016, a annoncé mercredi que les sportifs paralympiques russes sont autorisés à disputer certaines épreuves qualificatives pour les JO-2018 sous drapeau neutre, tout en maintenant la suspension de la Russie au moins jusqu’en novembre.