Soham El Wardini a laissé entendre, lors du lancement du programme Dakar Ville propre, qu’elle ne ménagera aucun effort pour assainir et verdir le cadre de vie des populations. Rappelant que l’insalubrité donne une mauvaise impression aux étrangers en visite au Sénégal, elle préconise, anecdote à l’appui,  un mouvement d’ensemble pour une circonscrire le problème. « On va vers les Jeux olympiques de la jeunesse de 2022, nous allons accueillir des étrangers, il faut que ces gens-là se sentent bien, dans un environnement sain. On ne peut pas recevoir des gens ici et qu’ils viennent nous dire « oh, que  c’est sale ». Moi j’ai vécu çà. Un ambassadeur est venu avec ses enfants il parait que les enfants étaient traumatisés quand ils ont vu toute cette saleté autour de nous. Ca nous devons l’éviter » alerte-t-elle dans Tribune.

Soham El Wardini a procédé, hier à la place de l’Obélisque, au lancement du programme Dakar Ville propre doté d’une enveloppe de 500 millions de francs Cfa pour combattre l’insalubrité dans la capitale. Au-delà de la sensibilisation des populations et de l’aménagement de l’espace public par les autorités, elle préconise des sanctions ferme pour qu’il soit mis un terme à certains comportements. La maire de Dakar, dépitée par le laisser aller de certains de nos compatriotes, raconte une anecdote cocasse reprise par nos confrères de Tribune. On se demande s’il faut en rire ou en pleurer. « Nous ferons des aménagements, nous allons fleurir, nous allons planter des arbres mais l’implication des populations est importante parce que nous ne pouvons pas mettre des policiers partout. Et là je vais donner un exemple qui s’est passé sur la place  de l’indépendance. Vous avez vu qu’on est en train de l’aménager. Une dame est allée uriner sur la place, un gardien l’a vue et l’a arrêtée, lui a demandé de ne plus faire çà. Elle a dit qu’elle a été battue par ce gardien. Et qu’est-ce qu’on fait ? On porte plainte contre ce gardien qui travaille à la ville de Dakar, on l’amène à la police… on le met en garde à vue. Heureusement qu’après ils l’ont relâché. Mais dans quel pays sommes-nous ? » déplore Soham El Wardini. Elle ajoute que la situation est d’autant plus insolite que la femme en question s’en est tirée à très bon compte. « Cette femme qui a uriné à la place de l’indépendance elle méritait d’être sanctionnée. Il fallait lui mettre une amende. Non ne seulement on ne lui colle pas une amende mais on prend l’agent, on le retient quelques jours et après on lui demande de négocier avec la dame. Cette dame n’a eu aucune sanction, au contraire. Elle va avoir des sous, on lui a donné un peu de sous pour qu’elle retire sa plainte. C’est quoi çà. Alors qu’elle devait être sanctionnée. On doit commencer à sanctionner Même cette sensibilisation qu’on est en train de faire elle ne servira à rien tant qu’il n’y a pas des sanctions, le risque d’amende ou d’être retenu à la police les gens vont continuer à faire n’importe quoi dans la rue ».

Une sensibilisation accrue, un reboisement soutenu, un aménagement durable de l’espace public, une implication des acteurs culturels, une prise de conscience collective, mais aussi et surtout des sanctions pour les fauteurs de trouble. C’est ce que préconise Soham El Wardini pour gagner la lutte contre l’insalubrité. Elle assure que le programme Dakar Ville propre, lancé hier aux côtés d’acteurs culturels, sera son programme prioritaire jusqu’à la fin de son mandat. Tolérance zéro est le maitre mot dit-elle dans les colonnes de La Tribune. « Les autorités étatiques doivent nous aider en matière de sanction. Nous sommes certes police à la ville. Le maire a des pouvoirs de police. Donc ce que nous devons faire c’est sanctionner. Le seul problème qu’on a c’est que quand on sanctionne, quelquefois on vient vous demander des interventions. Et c’est ca qu’il faut arrêter.       Il faut sanctionner si les gens n’écoutent pas. Il n’y a que çà pour assainir l’espace public » assure-t-elle. Soham El Wardini n’en occulte pas l’intérêt de sensibiliser. « Les acteurs culturels nous ont rejoint dans ce combat pour nous aider dans la sensibilisation parce qu’il est essentiel de sensibiliser. Sensibiliser c’est important, les mauvaises habitudes pour les changer il faut beaucoup de sensibilisation et çà nous l’avons commencé à la base dans les écoles avec les enfants. Il faut pérenniser ce programme, nous avions commencé le désencombrement avec le ministère de l’Hygiène publique. Ca va se poursuivre et à chaque  fois que nous allons désencombrer nous allons nettoyer et occuper la place. Il faut planter, planter beaucoup d’arbres. Il faut qu’on reverdisse Dakar. Dakar était verte elle a perdu de sa verdure. Il faut qu’on replante, qu’on mette beaucoup d’arbres, qu’on fleurisse.  Le programme de micro jardins qu’on avait à la Ville de Dakar a aidé à embellir quelques espaces dans Dakar. Parce que ces tables où on plante les légumes amènent de la verdure. Il faut qu’on plante, il faut qu’on reverdisse, il faut qu’on aménage les espaces que nous allons désencombrer. Comme çà on aura une ville on aura  une ville pas complètement verte, puisqu’il y a beaucoup de béton, mais on aura quand même des coins verts dans la ville.

Des dizaines de jeunes venant des 3 communes d’arrondissement ont organisé un sit-in devant la maire de la ville pour protester contre le manteau d’ordure qui enveloppe les rues et ruelles de Thiès et l’insécurité grandissante. Selon les jeunes, c’est la mairie de ville de procéder à l’enlèvement quotidien des ordures. Mais hélas, depuis quelques jours les camions de ramassage des ordures ne sillonnent plus les rues de la ville. Les populations craignent que les ordures mélangées aux eaux stagnantes soient sources de maladies et à l’origine de la prolifération des moustiques.