Le «Kankourang» a fait encore parler de lui. Après la mort du jeune garçon à Mbour, c’est un autre gamin de subir sa «loi» du Kankourang à Mermoz.

En effet, c’est un jeune garçon de 10 ans qui vaquait tranquillement à ses occupations, quand soudain il a été surpris par une course poursuite entre un Kankourang et d’autres enfants.

Paniquant sur le coup, le jeune a voulu prendre la poudre d’escampette mais on ne sait quelle mouche a piqué le Kankourang qui l’a sabré à la main droite avant de prendre la fuite.

La famille du garçon a porté plainte contre X. Ainsi, cette affaire de victimes de kankourang prend de l’ampleur et il urge pour les autorités d’y remédier.

Pape Konaté, président de la Cellule de la collectivité mandingue du quartier de Santassou de Mbour, et Habib Mboup, le guide du kankourang, sont dans de beaux draps.

Selon Sud Quotidien, lu par Actunet.net, ils ont été arrêtés par la police et déférés au parquet hier, mardi 19 septembre.

Ils sont poursuivis pour organisation d’une manifestation sans autorisation administrative, coups et blessures ayant entraîné la mort, complicité et non dénonciation de crime. Ce, après la mort de Pape Thiombane, un adolescent mbourois qui a succombé à ses blessures après s’être battu, dit-on, avec le kankourang et ses guides.

Le Kankourang est en train de faire des dégâts dans la petite côte à cause de la violence qui escorte sa sortie et tétanise la population. Alors que la population de Mbour n’a pas encore fini d’épiloguer sur la mort de Mamadou Top Badiane, un jeune du quartier Santessou, un autre incident est survenu au quartier Darou Salam.

Les accompagnateurs du Kankourang en furie ont saccagé la clinique d’El Hadji Gningue Samb. «Il faisait 10 heures. Je suis sorti pour voir ce qui se passe; c’est là que j’ai vu une grosse foule dehors qui m’a intimé l’ordre de rentrer. J’ai refusé car j’étais dans ma clinique.

Ils ont assailli le local, ils m’ont brutalisé pendant que d’autres ont fracassé les vitres et jeté des pierres dans la clinique. Certains sont entrés dans mon bureau pour s’emparer de la recette de circoncision et de consultation qui s’élève à 630  mille francs», a déclaré El Hadji Gningue Samb dans les colonnes du journal Le Quotidien, lu par Acunet.net.

Ce dernier a annoncé le dépôt d’une plainte.

Le week-end dernier, une bataille rangée entre un jeune homme et les accompagnateurs de «Kankourang», le masque mystique mandingue protecteur des nouveaux circoncis dans le quartier Santassou. C’est dans la cour de la famille Guèye que l’incident a viré plus tard au drame. Le jeune Papa Thiombane, âgé de 17 ans, a succombé à ses blessures à l’hôpital.

Selon des témoignages concordants dont celui d’un des témoins oculaires des échauffourées, le nommé Pascal Guèye, des jeunes poursuivant la victime sont entrés dans la cour pour le lyncher.

Selon ses constats, rapportés par le journal Sud Quotidien, lu par Actunet.net, l’adolescent s’en est sorti avec des blessures profondes au poignet. Certains avancent même une coupure de veine.

Des «Selbés» du Kankourang ont été blessés au cours de la bagarre, à l’arme blanche et disposent de certificats médicaux attestant les faits, selon nos sources.

C’est l’omerta du côté de la collectivité mandingue, en charge de la sortie et du suivi du Kankourang.

Des investigations renseignent au journal que durant cette bagarre ayant commencé sur la voie publique, des armes blanches ont été utilisées par les différents antagonistes.

Autre fait notable, ce n’est pas la première fois que le défunt Pape Thionbane se battait avec les accompagnateurs du Kankourang. Il en était ainsi lors du septembre mandingue 2016.

Les conclusions de l’enquête ouverte par la police sont attendues pour aviser sur les causes et les explications liées à cette bagarre suivie de mort d’homme.

Les membres de la collectivité Mandingues de Mbour ont soldé leurs comptes lors du Comité départemental de développement (Cdd), dédié à l’organisation du Kankourang, à laquelle ont pris part des chefs de services départementaux. Devant le Préfet, les sages ont failli en venir aux mains.

Malgré le rôle de sentinelle du Commissaire Lèye, qui a convoqué six rencontres pour arrondir les angles, certains sages ont tout simplement foulé aux pieds le compromis trouvé par le Préfet, pour permettre la bonne tenue du Kankourang qui sera célébrée du 10 septembre au 8 octobre 2017.

Les sages sont revenus sur les véritables raisons de leurs divergences. Selon ces derniers, c’est d’abord l’existence de deux tendances organisatrices dans une seule association. Un groupe est avec le Vice-président, tandis qu’un autre groupe roule pour le Président de l’association.

Le deuxième point de divergence, selon les sages, est le déplacement des «Lël» (maison des circoncis) des quartiers traditionnels des Mandingues vers le site du croisement Saly. Auparavant, les sages avaient tenu une rencontre, au mois de février, où ils avaient décidé à l’unanimité, que les cinq «Lël» à savoir Woyinka, Tiocé, Est, Tiocé Ouest, Diamaguène et Santessou vont se réunir dans un seul endroit.

Selon le Préfet, Saer Ndao, les «Lël» sont créés pour éduquer les enfants, leur montrer le droit chemin et les bons comportements. «On ne permettra à quelqu’un de perturber l’ordre public», a-t-il menacé dans les colonnes du journal l’As lu par Actunet.net