Dans le cadre de sa tournée politique « le pouvoir au peuple » aux cotés de toutes les forces vives de la société civile guinéenne, le révolutionnaire panafricaniste était attendu ce jour à Conakry. Kémi Séba y a été arrêté, révèle-t-on sur s page Facebook.

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Invité du président de la république française, Emmanuel Macron, Claudy Siar, le célèbre animateur de la radio Rfi est critiqué par ses amis panafricanistes d’avoir accepté cette invitation. Kémi Seba renie l’animateur, rapporte les Echos.

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L’influence de la Franc-maçonnerie en Afrique (Video)

Après la sortie du Donald Trump qui a qualifié certains États africains de “pays de merde”, l’activiste Kemi Seba a apporté une réplique à la hauteur de son attaque sur sa page Facebook.

LA BARBARIE DE DONALD TRUMP NOUS FAIT GAGNER DU TEMPS]

Kemi Seba: “Le sanglier Donald Trump permet à toutes celles et ceux parmi les africains et afro descendants, qui rêvaient des États Unis, et plus globalement de l’Occident, de se rappeler que ce pays, et plus globalement cette civilisation, s’est construite sur le génocide des amérindiens et l’esclavage des Noirs. Trump est la face décomplexée de la barbarie occidentale dans toute sa puanteur. (Ce qui ne signifie pas que tous les Occidentaux sont des barbares bien évidemment.) Obama a fait l’objet d’une sélection (bien longtemps avant son élection) visant à permettre aux USA, par son intermédiaire, d’endormir la majorité des populations du monde pendant 8 ans en leur faisant croire que les l’Amérique était une nation de démocratie, voulant propager la justice et le droit des opprimés dans le monde. Obama a fait perdre du temps aux damnés de la terre (pour les naïfs qui l’ont cru). Sans le vouloir, son sanglier de successeur nous permet de comprendre (si nous ne le savions pas déjà bien sûr) que si nous ne nous prenons pas en charge nous mêmes, personne ne le fera pour nous. Il permet aussi à toutes celles et ceux qui rêvaient des financements de l’USAID , ou de l’ambassade des USA en Afrique, de saisir que l’heure est venue de ne plus attendre le poisson, mais bel et bien d’apprendre à pêcher. Bien évidemment, nos pays qu’il nomme, pays de merde, sauront se souvenir de ces propos, nous qui accueillons depuis trop longtemps vos bases militaires sans sourciller. Merci de permettre aux nombreux endormis, de se réveiller.”

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Réponse du berger à la bergère. Après la sortie du Ministre Mame Mbaye Niang contre lui, Kemi Seba ne s’est pas fait prier pour lui apporter une cinglante réplique dans une interview accordée à Senenews.
L’activiste traite le ministre du tourisme «d’analphabète politique».

L’opération de charme sénégalais enclenchée par le nouveau ministre du Tourisme, au niveau des média internationaux, est marquée par quelques observations sur les libertés au Sénégal. Après France 24 où Mame Mbaye Niang a été interrogé sur l’affaire Khalifa Sall, c’est sur Voxafrica qu’il est invité à s’expliquer sur le cas Kémi Séba.

Il s’est voulu sans équivoque. Le Gouvernement sénégalais n’a rien contre l’acte de Kémi Séba consistant à brûler un billet de Cfa. “On n’a jamais eu de problème avec le Franc Cfa. il a brûlé un billet, la Banque centrale a porté plainte, ses avocats l’ont défendu, la justice a tranché et le lendemain, il est libre”.

Mais là où le Gouvernement a jugé nécessaire d’expulser Kémi Séba du Sénégal, c’est lorsqu’il s’attaque à des chefs d’Etat de la sous-région, indique le ministre. “On peut être anti tout, mais il faut être conforme à la loi. Le monsieur en question est Français, il a un passeport français. Pourquoi il ne manifeste pas en France, pourquoi il ne donne pas son point de vue en France? Il vient au Sénégal (…), on l’invite à la radio, il insulte d’autres Présidents de la sous-région où, nous, nos concitoyens vivent de manière paisible et depuis des décennies. Kemi Séba a insulté le Président Ouatarra, mais il y a un million 100 mille Sénégalais qui vivent en Côte-d’Ivoire. Est-ce-qu’on va laisser planer des pesanteurs sur ces compatriotes, pour faire plaisir à un Français, qui pouvait manifester chez lui mais qui a décidé de venir au Sénégal, parce qu’on dit que le Sénégal était le pays de la Térangua ?”, s’est-t-il offusqué sur Voxafrica.

Pour lui, dans pareille situation, “il est de la responsabilité du Président de la République de prendre l’ensemble des dispositions pour protéger nos citoyens qui ne sont pas seulement au Sénégal”.

Un fait insolite a failli passé inaperçu, lors de la marche pour la lutte contre le Franc Cfa. Un rappeur dénommé Kéman y a mâchouillé un billet de 500 Fcfa et l’a “mangé”. Parce que, indique-t-il, “la place de cette monnaie est dans les fosses sceptiques”.

Pour rappel, Kémi Séba, membre du même mouvement de lutte, avait été poursuivi par la Bceao pour avoir mis le feu sur un billet de 5000 Fcfa. Il a ensuite été libéré et relaxé.  En guise de soutien, beaucoup d’africain ont à leur tour brûler ladite monnaie.

Les activistes panafricains ont reçu l’arrêté préfectoral autorisant la mobilisation ANTI-CFA  organisé par Urgence panafricaniste en collaboration avec Y’en a marre, RPEA, à la place de l’obélisque ce samedi. «Nous souhaitons désormais brûler toute cette forêt appelée Francafrique», a dit Kéma Séba sur sa page Facebook.

Kemi Séba va revenir en Afrique, précisément au Bénin.

“Je partirai au Bénin en début du mois prochain, terre à partir de laquelle j’installerai le nouveau bureau d’Urgence panafricaniste. Après quoi, je ferai avec les nôtres le tour des pays d’Afrique de la zone Franc, ainsi que des Caraïbes . Et ça ne sera pas pour le tourisme. Ni pour de la violence. Seulement pour obtenir notre libération. L’Afrique libre ou la mort, nous vaincrons.”

C’est une décision raisonnée selon Tahirou Sarr, Analyste et Conseiller Politique

“Voilà qui est logique et réfléchi. Faut toujours retenir l’avis contraire et y réfléchir, l’analyser et y voir les possibilités. C’est mieux que de suivre les encouragements et conseils de certains fanatiques passifs qui sont les premiers ennemis des dirigeants. Tu es Béninois avant d’être Africain, fais du Bénin ton relief pour ton combat et tu auras une force naturelle nationale, active et conquérante qui est mieux qu’une force ambiante continentale et polémiste. Ton combat est noble et tu viens de l’entamer avec Stratégie. Diminue ton narcissisme, et cesse de mettre tes initiales “KS”sur les cartes d’Afrique scrutées sur tes habits. Bon vent Kémi et que Dieu soit Garant de toi!”

Tahirou Sarr Analyste/Conseiller Politique

L’arrestation de Kémi Séba pour avoir brûlé un billet de 5000 francs CFA, sa relaxe et son expulsion du territoire sénégalais, n’ont rien fait pour calmer le débat sur le Franc CFA. Débat dans lequel s’est invité le Directeur national de la Bceao pour le Sénégal, Ahmadou Al Aminou Lô qui était l’invité du ‘‘Grand Jury’’ de la Rfm. Il a porté la réplique aux pourfendeurs du franc CFA, donné son avis et fait des révélations sur plusieurs questions.

«Nous ne sommes pas à l’origine de l’expulsion de Kémi Séba. Un billet de 5000 francs CFA a été brûlé par M. Kémi Séba. Il s’en est réclamé ouvertement alors que le code de procédure pénal du Sénégal punit l’altération des billets de banque et le fait de brûler un billet de banque. Lui, a dit qu’il l’a fait symboliquement. La Bceao est un agent des Etats. Et elle était dans l’obligation d’abord, au nom du Sénégal, pays dans lequel s’est déroulé le délit, et de l’ensemble des Etats, de porter plainte en se constituant partie civile (…). C’est un Etat souverain qui a décidé, sur la base d’informations qui sont certainement détenues par ses services, de l’expulser. Là-dessus, la Bceao n’a pas de commentaire à faire.»

Sur le droit de véto de la France

«Ils disent que la France a un véto dans le fonctionnement de l’Union. Ce qui est archi faux. Aujourd’hui c’est “un Etat, un représentant». La France est représentée, plus le gouverneur de la Banque centrale. Donc, 10 personnes sont membres du conseil d’administration de la Bceao. Toutes les décisions se prennent à la majorité simple des voix. Moi, j’ai eu à participer à plusieurs réunions du conseil d’administration, du comité de politique monétaire, du conseil des ministres. Mais dans les réunions du conseil d’administration, le représentant de la France est un représentant simple comme les autres. (…). Le représentant français est là, il aide. Il est dans une économie développée, il vient dans ces réunions avec des informations de première main qu’il partage et qui nous permet de prendre la bonne décision. Donc, pas de droit de véto».

Le compte d’opération

«Certains vont jusqu’à dire que 50% de nos recettes en devise c’est une taxe. J’ai été directeur des opérations de marché. Donc, j’ai eu à gérer les réserves de change de l’Union. Aujourd’hui, les réserves de change de l’Uemoa sont à peu près à 12 milliards d’euros, à peu près 7658 milliards de francs CFA. La partie liquide, hors de l’or, c’est un peu plus de 6 milliards de francs CFA. Donc, nous déposons 4 milliards d’euros sur le compte d’opération qui est un compte d’épargne (…).  C’est un compte d’épargne qui appartient à la Bceao qui l’utilise quotidiennement. Donc, c’est totalement faux ceux qui disent que c’est un compte qui nous prive de réserves de change.»

«Les réserves, la France n’en a pas besoin»

«Toute réserve excédentaire d’une banque centrale ne peut pas être monétisée et ne peut qu’être placée. Parce que c’est cela qui sert à régler vos importations futures. Et nous ne comprenons pas à la banque centrale que les gens veuillent à nouveau qu’on monétise les réserves de change. C’est impossible dans la théorie monétaire (…). La dette française négociable, c’est 1683 milliards d’euros. La réserve de change déposée dans le compte d’opération tourne autour de 4 milliards d’euros. C’est-à-dire 0.02% des besoins de la France. La France n’en a aucunement besoin. Là également, il y a eu beaucoup d’intoxication. Beaucoup de politiques sénégalais ont eu à le dire. C’est des cours de 2ème année en sciences économiques.

«Le franc CFA est une solution..»

«On nous parle de nos exportations. Tant que vous n’êtes pas un pays industrialisé, le taux de change flottant est un gros danger. L’arachide sénégalaise est sensible au prix ? (…). Aujourd’hui le franc CFA est une solution pour le développement. Parce que, nous créons les conditions de stabilité pour que le développement puisse se mettre en place et que les Etats aient nettement un environnement macroéconomique stable pour arriver au développement. Le Nigéria en moins d’un an, a eu 40% de perte de valeur de la monnaie. Est-ce que c’est ce que nous voulons? Ce débat sur la parité fixe et la parité flexible est un faux débat. Le régime de change flottant n’est pas la panacée.»

Pourquoi fabriquer les billets en France?

«Ce n’est pas l’ancienne puissance coloniale. Encore une fois, c’est la banque de France qui dispose d’une usine de fabrication, qui propose des prix, qui a un partenariat privilégié avec la Bceao, qui permet d’avoir un prix de revient très bon, qui permet d’avoir des délais de réponse très bons (…).»

25 à 35 milliards par an, le coût des billets

«Une banque centrale doit tout faire pour ne pas faire des pertes. L’impression des billets nous coûte annuellement entre 25 milliards et 35 milliards de Francs CFA. Parce que, nous les faisons fabriquer. Imaginez qu’on ait une usine, peut être que nous aurons des coûts de fabrication moindres, mais dans l’amortissement du bien peut être qu’on pourrait se retrouver avec 60 milliards à amortir chaque année.»

L’activiste et souteneur de Kémi Séba, Guy Maruis Sagna, arrêté par les gendarmes hier à l’aéroport de Dakar alors qu’il était venu apporter son soutien à Kémi, qui était sur le point d’être expulsé du Sénégal, raconte les tortures que les Gendarmes lui ont fait subir dans les locaux de la brigade.

« Quand ils m’ont pris à quatre, l’agent Bampoki de la brigade de gendarmerie de l’aéroport m’a asséné un violent coup de poing à la mâchoire. Depuis hier, je n’arrive pas à manger », se plaint-il lors du point de presse conjoint du mouvement y en a marre  et du mouvement Urgences panafricanistes.

Poursuivant, Guy Marius Sagna a dénoncé des tortures physiques et psychologiques que lui ont fait subir les forces de l’ordre en lui demandant de de déshabiller et laissé trainer dans les geôles de la brigade pendant une heure. « Nous n’avons commis qu’un seul crime qu’est de dire non à ce Franc Cfa oppresseur»

Cependant, les dénonciateurs du Franc Cfa ne comptent pas abandonner la bataille. Ils sont déterminés à aller jusqu’au bout du combat pour que cette «dépendance économique» cesse.

Kémi Séba a été arrêté dans la journée d’hier par la Police, qui est allée le cueillir chez lui. Tout est allé très vite par la suite. C’est vers les coups de 23 heures qu’il a embarqué à bord d’un Corsair pour Paris. Pour ce fait, les organisations droit-de-l’hommistes disent être très en colère.

Le Gouvernement du Sénégal s’est débarrassé de la patate chaude. L’activiste franco-béninois interpellé le mercredi 6 septembre par la Police des étrangers est expulsé vers la France. L’arrêté a été pris par le ministère de l’Intérieur qui à travers un communiqué de presse, a expliqué que la présence de l’activiste franco-béninois constitue une menace grave à l’ordre public.

“Kémi Séba a été embarqué à bord du vol régulier Corsair Ss 979 destination Orly. Il est en route pour la France”, a confirmé.

Visiblement, le ton que l’activiste a donné à son combat contre le Franc Cfa a embarrassé l’Etat du Sénégal. Macky Sall était dans une situation inconfortable, en accueillant l’homme qui traite de tous les noms d’oiseaux le Président français ou celui de la Côte-d’Ivoire. Sa présence en terre sénégalaise aurait pu avoir des répercussions diplomatiques. Et le choix s’est porté sur son rapatriement vers la France dont-il détient la nationalité.

L’opposant gambien, Sidya Bayo, a vécu la même situation. C’est sous Abdoulaye Wade qu’il a été expulsé du pays, parce que tenant des propos désobligeants sur l’ex Président gambien actuellement en exile, Yayah Jammeh. En 2015 aussi, il a tenté de fouler le sol sénégalais, mais c’est un niet catégorique qu’il a trouvé sur place.

« Nous n’accepterons pas l’expulsion de Kémi Séba » a réagi Guy Marius Sagna au micro de la Rfm, après l’arrestation de l’activiste franco-béninois, par la Dic pour être conduit à la police des frontières pour son expulsion.

Pour M. Sagna, « c’est inadmissible qu’un Africain puisse être déclaré persona no grata au Sénégal ».