Quand il s’agit de célébrer le grand Magal de Touba, Cheikh Béthio Thioune ne lésine pas sur les moyens.

Le guide des «Thiantacoune» a agi comme à son habitude en acheminant des milliers de bœufs vers la cité religieuse, 4000 bœufs au total révèle Mbaye Guèye.

En plus de cela, 83 espaces seront établies dans Touba et ses environs pour assurer la cuisine, mais encore des moutons et des chameaux. Les talibés de Cheikh Béthio Thioune comptent aussi, en plus des 270 millions de adiya déjà offert par son épouse, mettre à la disposition du Cheikh un montant de 1 milliard de F Cfa, ajoute Mbaye Guèye, membre du comité d’organisation.

A ce rythme, Cheikh Béthio Thioune assure la tradition mouride du Magal, le berdél.

Dans un document réalisé par l’Université Alioune Diop de Bambey, en collaboration avec le Comité d’organisation du grand Magal de Touba, l’analyse des données montre que les pèlerins sont relativement des jeunes en moyenne.

L’étude renseigne que 30% des pèlerins sont représentés par des élèves et des étudiants.

En effet, l’âge moyen tourne autour de 30 ans. Comparé au Magal de 2011, on constate un rajeunissement des pèlerins de deux ans de moyenne, selon l’étude.

Le document révèle que la population des pèlerins est homogène avec une variance de 11,63 et avec un coefficient de dissymétrie positif.

A l’approche du grand Magal de Touba, tous les moyens sont bons pour les escrocs d’amadouer les gens et se faire de l’argent plein les poches. Amadou Dieng n’a trouvé rien de mieux à faire que de se faire passer pour un Serigne Mbacké-Mbacké, en complicité avec son jeune ami, Jean Paul Mendy.

Ces deux «escrocs» ont peaufiné une stratégie pour gruger les fidèles mourides et les dépouiller de leurs biens. Et ce n’est pas Awa Thiaw qui dira le contraire.

Un jour, au moment de prendre l’air dans un jardin à Yembeul, elle a été interpellée par Amadou Dieng qui lui a demandée où se trouve la mosquée mouride. Au moment de lui répondre par la négative, Jean Paul Mendy a surgi de nulle part pour saluer le faux Serigne Mbacké-Mbacké en ces termes en s’agenouillant en “fidèle” disciple : «Serigne bi, Mbacké… Depuis quand es-tu de retour de Mbacké ?».

C’est à ce moment que la dame a sauté sur l’occasion pour parler de ses problèmes à Amadou Dieng, ledit “marabout”. Une autre personne s’est aussi pointée pour solliciter les prières de ce dernier.

Ama Thiaw confie au faux marabout qu’elle est mariée depuis longtemps mais qu’elle n’a toujours pas d’enfant. Ce dernier lui demande alors la modique somme de 2000 francs, puis une autre somme de 10.000 francs pour soi-disant des sacrifices à faire.

Au bout de quelques minutes, rapporte le quotidien Libération, lu par Actunet.net, la dame réalise qu’elle venait de tomber dans le panneau de deux habiles escrocs et malfrats.

Entraînés à la barre tous deux, le faux Serigne Mbacké-Mbacké a reconnu les faits et son acolyte a continué à nier en bloc.

Le tribunal a condamné Amadou Dieng à 3 mois de prison ferme et Jean Paul Mendy à 6 mois ferme.

Le Parti démocratique Sénégalais veut profiter du grand magal de Touba pour accueillir Karim Wade. Dans ce sens, on nous apprend que d’intenses tractations sont en cours pour permettre au fils de Me Abdoulaye Wade de refouler le sol du Sénégal qu’il a quitté à sa sortie de prison, pour le Qatar en juin 2016.

En effet, pour que Karim puisse retrouver les siens, des responsables du parti de son père comme Me Madické Niang, sont aux avant-postes pour qu’il puisse assister à l’édition 2017 du grand magal de Touba qui se tient entre les 7 et 8 novembre prochain. Mais il n’y a pas que Me Niang et des camarades de son parti qui se battent pour le retour de Karim. D’éminentes personnalités religieuses du pays sont activées en ce sens et sont en train de s’investir pour que le fils de Me Abdoulaye Wade puisse retourner au Sénégal.

A propos du séjour de Karim Wade à Doha où il n’a reçu la visite de son père ou de sa mère encore moins de proches, partisans…, on en sait un peu plus sur les non-dits. En effet, si des raisons humanitaires ont été expliquées comme étant à la base de son élargissement, tel que le ministre des Affaires étrangères du Qatar a eu à le rappeler, Karim Wade n’est pas allé dans ce pays comme ça. On ne sait pas s’il a lui-même souscrit à des conditions ou que d’autres y ont souscrites à sa place et en sa qualité, mais toujours est-il que Wade fils n’est pas resté au Qatar de son propre gré.

Ndiogou CISSE