En perspective de ces locales, le député compte s’appuyer sur sa plateforme horizon 2020. Le premier jalon sera posé dimanche prochain dans le cadre d’une grande mobilisation au stade Iba Mar Diop sous la présence effective du Premier ministre Mouhamed Boun Abdalah Dionne.

Aussi, cette activité servira à inviter les Sénégalais à réélire le président Macky Sall au premier tour le 24 février prochain. « Je veux la place de Khalifa Sall, j’ai un titre foncier ici, avec des femmes et des enfants et on me dit que je ne dois pas y être élu, c’est de l’enfantillage. Le combat aura lieu par A ou B. Certains politiciens ont peur de la défaite. Moi , je n’ai pas peur d’être vaincu, mais le combat aura lieu », promet le député aperiste.

En outre, Cisse Lô n’a pas manqué de fustiger le fonctionnement de l’Apr. « L’exercice du pouvoir aiguise des appétits de la part des uns et des autres en leur faisant comprendre que nous voulons gagner la mairie de Dakar. Si au sein de la mouvance présidentielle, on est pas d’accord, on fera nos listes », a-t-il prévenu.

Me Aïssata Tall Sall recadre le ministre de la Justice, Ismaïla Madior Fall. Selon le député-maire de Podor, les  explications du Garde des Sceaux concernant le décret présidentiel révoquant Khalifa Sall de son poste de maire de Dakar, sont tirées par les cheveux. “Ce que le président Macky Sall a fait, dépasse l’entendement”, tranche l’invitée de Rfm Matin, ce mardi.

Fadel Barro, le coordonnateur du mouvement ‘’Y’en a marre’’, condamne la révocation de Khalifa Sall de son poste de maire de Dakar. « C’est vraiment choquant, vraiment révoltant de voir notre démocratie malmenée à ce point, fulmine-t-il sur la Rfm. C’est inimaginable de penser que le même Macky qui s’est battu auprès des forces citoyennes, en tout cas c’est ce qu’il a fait croire, pour sauver notre démocratie le 23 juin, qu’on en arrive-là avec lui. Qu’on en arrive de cette manière aussi flagrante, éliminer un Sénégalais aux compétitions électorales, de défaire ce que les Sénégalais ont choisi à travers la Mairie de Dakar pour simplement satisfaire ses propres ambitions politiques. »

Avant de poursuivre : « On ne pensait pas que le Sénégal en arriverait là avec ce régime de Macky Sall. Donc, à l’image de tous les citoyens sénégalais qui veulent voir notre démocratie forte, nous sommes révoltés, nous sommes choqués. »

Pour le Y’en a marriste, il faut laver « l’affront ». « Il (Macky) a posé un acte éminemment politique, il appartient à tous les Sénégalais de réagir à la hauteur de l’affront parce que cet acte politico-politicien menace dangereusement et gravement notre démocratie », menace-t-il.

Les Dakarois et les Sénégalais de manière générale ont été surpris – ce vendredi – après avoir quitté la mosquée, d’apprendre la révocation de Khalifa Sall en sa qualité de maire Dakar. Et, c’est le Président Macky Sall qui a pris sa plume pour signer le décret. Quoi de plus normal ? S’il est vrai que le décret cite l’article 140 du Code général des collectivités territoriales qui fait allusion à des points essentiels et qui pourraient expliquer une telle décision, force est de reconnaître que cela ne peut être une grosse surprise. Les méthodes staliniennes mises en branle depuis plusieurs années pour éliminer un socialiste de lait, laissent apparaître un degré élevé d’une «eau politique» qui arrose à coup de balles de Kalachnikov une plantation de roses vertes pour les faner.

Cependant, il ne faut ne pas oublier un fait : Le maire de Dakar avait été élu par les Dakarois face à une dame Premier ministre, des ministres, des Directeurs généraux et autres présidents de Conseils d’administration. Après un vote démocratique, ils ont choisi de redonner confiance à Khalifa Sall qui vit actuellement les heures les plus sombres de sa vie d’homme politique. Lâché et abandonné par ses camarades-amis devenus camarades-ennemis du Parti socialiste (Ps), le désormais ex maire de Dakar selon le vœu signé du Président Macky Sall, doit se sentir mal dans sa chair. Il doit se demander comment les délices du pouvoir peuvent-ils travestir plus de quarante ans de compagnonnage. Il doit surtout se demander ce qu’il a fait à Abdou Diouf, qui subitement s’intéresse à la marche du Sénégal. Il doit se demander comment Ousmane Tanor Dieng peut-il participer à sa mise à mort politique. il doit se demander comment Moustapha Niasse peut-il s’armer de la corde pour le prendre politiquement. Il doit se demander comment la Gauche du Pencoo-Pacoo peut retourner sa veste pour des sinécures, des strapontins et autres prébendes.

Mais, Khalifa Sall doit comprendre la politique, la serial-politik a ses réalités. Et, qu’il faut surtout savoir se transformer en disciple de Staline et porter les habits de Machiavel. Il faut montrer un bâton de velours et cacher le bâton de fer-politique. Malgré tout, les Sénégalais doivent bien se demander comment devraient-ils considérer les 14 personnes qui ont perdu la vie pour la mise en branle d’un système juste. D’un système d’équité, de respect des droits, d’un pouvoir judiciaire et parlementaire indépendant de l’Exécutif. Pour la protection de la Constitution. Est-ce qu’un second mandat à tout prix peut pousser à autant de pratiques liquidatrices d’adversaires politiques ? Ces questions sont posées avec acuité, parce que tout simplement, le Président sortant, favori de la présidentielle de 2019, pouvait y aller, faire face à ses adversaires, tous, et les gagner tous. S’il a un bon bilan à défendre, que peut-il craindre. Mais, il faut bien dire Bravo ! Au moins, pour la morale de l’histoire, ne fallait-il pas attendre que toutes les cartouches soient épuisées ? Parce qu’il lui reste le pourvoi en Cassation…

Le leader du Manko Taxawu Senegaal ira en procès. En effet, ce jeudi, les avocats du maire de Dakar n’ont pas réussi à faire sortir leur client suite au recours introduit  à la Cour suprême.

Ce qui revient à dire que le chargé de la vie politique du Ps, qui n’a pas manqué de mettre en branle tous ses arguments, ira fatalement en procès. Ledit recours en annulation de la procédure introduit par la défense de Khalifa Sall, empêchant tout rebondissement procédural dans l’affaire de la caisse d’avance. Ce qui n’est pas le cas suite à son rejet.

Le dossier suit son cours et sera dans les plus brefs délais devant le juge. Pour être plus clair, son dossier, ne peut plus, comme le voulaient les avocats de ce dernier être transmis au Conseil constitutionnel, a fait savoir l’un de ses avocats, Me Ciré Clédor Ly. De ce fait, les juges de la Cour suprême ont barré la route aux avocats du maire de Dakar.

Les conseils du premier magistrat de la capitale voulaient s’accrocher sur le renforcement des pouvoirs des Sept sages pour invalider le rapport de l’Inspection générale d’Etat (IGE). En fait, la Cour a dit dans son verdict qu’il n’est plus possible de saisir le Conseil constitutionnel.

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C’est bien avant la tenue des élections législatives du 30 juillet 2017 que le maire de Dakar a été «totalement» mis en isolement. Arrêté depuis plusieurs mois dans le cadre de l’affaire liée à la gestion de la Caisse d’avances de la mairie de Dakar, il ne peut voir de visiteurs comme c’était prévu. En effet, ce sont les lundis que le maire de Dakar recevait certains de ses proches, amis, militants et sympathisants pour échanger sur nombre de questions.

Mais, ce n’est plus une réalité depuis qu’il a reçu notification de la Direction de l’administration pénitentiaire qu’il lui fallait s’adresser aux visiteurs via les parloirs. Ce qu’il a naturellement refusé, occasionnant quelques désagréments puisqu’il est tout simplement isolé.

Les personnes qui peuvent le voir…

Actuellement, personne ne peut voir le premier magistrat de la capitale en dehors de ses conseils. L’autre groupe qui peut également le voir et parler directement avec lui est composé de ses plus proches collaborateurs que sont Soham Wardini première adjointe, Babacar Thioye Bâ son directeur de cabinet adjoint ou encore Moussa Taye, son conseiller politique. Ce qui est tout à normal puisqu’ils assurent présentement la marche normale de la mairie de Dakar. À ce propos, M. Bâ a fait savoir à actunet qu’«en dehors de ses avocats, il n’y a que nous qui le voyons. C’est pour gérer les affaires courantes de la mairie. C’est l’occasion pour moi de dire que le maire Khalifa Sall fait tout pour que tout marche bien. Et, tout marche très bien. Il nous donne des directives et fait de son mieux pour continuer de satisfaire les Dakarois qui l’ont élu et réélu, malgré le fait qu’il soit en détention.»

«Notre combat est judiciaire et les actions politiques vont reprendre»

Loin de baisser les armes, les partisans de Khalifa Sall se disent conscients par rapport au combat qu’ils doivent mener. Élu député du peuple au soir des législatives du 30 juillet, nombre de voix se sont levées pour clamer qu’il doit maintenant sortir de prison. De quoi faire dire à M. Bâ : «Il est conscient et nous les sommes également. Donc, le combat est d’abord juridique, ensuite politique. Les avocats s’occupent très bien du premier volet. En ce qui nous concernent, nous pouvons dire que les actions politiques vont reprendre puisque c’est un homme innocent qui est maintenu en prison.»

Khalifa Sall serein et contrôle le jeu

Cet isolement que d’aucuns interprètent comme une «torture morale» n’a pas atteint le maire Khalifa Sall. Du moins, si actunet se réfère aux propos de son directeur de cabinet adjoint. «Il est plus que serein. Il se porte bien et fait son travail à chaque fois que nous nous voyons. D’ailleurs, je rappelle qu’il s’était préparé à tout sachant que ce ne sera pas facile pour lui. Donc, il contrôle bien le jeu.»

Tanor Dieng et Cie, black-out total

Après plus de quarante ans de compagnonnage au sein du Parti socialiste (Ps), ces camarades, membres du Ps au pouvoir n’ont jamais posé le pas pour le voir. «Depuis qu’il est retenu dans les liens de la détention, aucun camarade du Ps n’est venu le voir ou même essayé de le voir. C’est vraiment dommage. Et, je dois même dire que c’est le black-out total. Ni Tanor Dieng encore moins les principaux responsables pour qui Khalifa Sall a beaucoup fait, ne sont rendus en prison ou lui envoyer un petit message. Car, malgré les divergences, nous avons été plus que proches. Je peux dire qu’il y avait une forte complicité entre Tanor et Khalifa», dénonce Pape Ndiaye, membre du plus ancien parti politique du Sénégal.