Les impairs notés dans la confection des cartes d’identité biométriques qui ne sont toujours pas disponibles pour tous les demandeurs, ont entraîné une nouvelle prorogation de la  validité des anciennes cartes jusqu’au 31 août prochain.  En fait depuis le lancement de ces cartes de la Cedeao en 2016 , le Sénégal est obligé de proroger pour une énième fois Les cartes numérisées.  Ces dernières, confectionnées pendant le règne de Me Abdoulaye Wade ont coûté 17 milliards au contribuable contre 52 milliards  avec les cartes d’identité biométriques de la Cedeao.  À propos de ces cartes dont le marché est attribué  à une société Malaisienne, l’Etat du Sénégal n’avait sans nul doute pas prévu qu’il prendrait autant de temps pour son exécution. Mais voilà que 3 ans se sont écoulés, depuis son lancement, sans que toutes les populations qui en ont fait la demande,  accèdent au sésame. Il ya pas que le coût agaçant des 52 milliards FCFA qui intrigue pour ce marché. Il ya également les avenants qui sont attachés au contrat qui suscite de la curiosité. En tout cas, faute de ce document et n’eut été la prorogation de la  validité des anciennes cartes, beaucoup de Sénégalais seraient considérés comme des apatrides chez eux car, ne détenant pas le document. Finalement au Sénégal où les cartes de la Cedeao  sont problématiques, elles cohabitent avec les numériques au point qu’on ne sait même pas à laquelle se fier.

À ce rythme de prorogation, la solution consistant à utiliser les anciennes  cartes lors des élections législatives pourrait être  envisagée avec la présidentielle de février 2019.   Au mois de juillet  dernier, alors qu’il était à son poste de ministre de l’intérieur, Abdoulaye Diallo révélait que les cartes d’identité disponibles étaient 3 millions pour le double pour les demandeurs.  Autant de milliards pour ça! Ya de quoi se poser ces questions. Pis, les responsabilités de ces couacs ne sont toujours pas situées alors que des sanctions devraient être prises à leur encontre.  Puteri Rosnah, un ancien d’Iris au moment de la confection de la carte  d’identité numérisée pour 17 milliards ne s’est pas privé de se poser des questions sur les 52 milliards des cartes biométriques.  D’autres constats bizarres existent avec ces cartes.

En effet, si la mise en harmonisation  de l’identification des personnes est pour  la Cedeao une excellente chose pour la circulation des personnes et permet de lutter contre le terrorisme et le grand banditisme transfrontalier, les cartes qui sont confectionnées par Iris  posent problème en ce sens qu’elle ne comporte pas certaines indications. Les noms du père  et de la mère du titulaire n’étant pas  mentionnés sur les nouvelles cartes, les tribunaux réclament l’ancienne carte d’identité pour pouvoir délivrer certains actes. Iris corporation Berhad qui a raflé le marché des cartes biométriques avait aussi gagné en 2007, la  fabrication des passeports numérisés. Un marché que la Cour des comptes avait  jugé non conforme  aux règles et qui avait mis l’ancien  ministre de l’intérieur, Ousmane Ngom sous les feux de la rampe. Toujours avec cette société  Iris, son directeur général adjoint Hamdan Mohd Hassa est empêtré  d’après la  Commission Malaisienne de lutte contre la corruption (MACC)  dans des faits de corruption en Guinée qui ont entraîné son arrestation.