Momar Diongue – Actunet.net https://actunet.net Les dessous de l'actualité Thu, 03 Jan 2019 15:57:23 +0000 fr-FR hourly 1 https://wordpress.org/?v=6.2.5 https://actunet.net/wp-content/uploads/2017/08/cropped-actunet_logo_01-300x90-1-32x32.png Momar Diongue – Actunet.net https://actunet.net 32 32 69362583 Président, un peu de hauteur ne vous ferait pas de mal ! (Par Momar Diongue) https://actunet.net/politique/president-un-peu-de-hauteur-ne-vous-ferait-pas-de-mal-par-momar-diongue/ https://actunet.net/politique/president-un-peu-de-hauteur-ne-vous-ferait-pas-de-mal-par-momar-diongue/#comments Thu, 03 Jan 2019 15:57:23 +0000 http://actunet.net/?p=136416 Dans la communication présidentielle, nouvel an rime avec nouvelle anomalie. Et le scénario de ce 31 décembre est pour le moins inédit. Après avoir sacrifié au traditionnel discours du Nouvel An, le Président Macky Sall a donc jugé bon de tenir dans la foulée une conférence de presse. Qu’il ait décidé de s’exprimer à travers […]]]>

Dans la communication présidentielle, nouvel an rime avec nouvelle anomalie. Et le scénario de ce 31 décembre est pour le moins inédit. Après avoir sacrifié au traditionnel discours du Nouvel An, le Président Macky Sall a donc jugé bon de tenir dans la foulée une conférence de presse.

Qu’il ait décidé de s’exprimer à travers la presse de son pays, est en soi une bonne chose. C’est sans doute une manière de corriger sa propension à recourir très souvent à la presse étrangère sur tous les sujets d’importance, comme récemment sur France 24. Il n’en reste pas moins que sa rencontre de ce 31 décembre avec la presse, aussitôt après son message de Nouvel An, est une maladresse, à tout le moins une anomalie dans sa communication.

Pourquoi a-t-il décidé de rompre brusquement avec un moment aussi solennel que l’adresse du chef de l’Etat à la Nation ? Pourquoi passer, en deux temps trois mouvements, de la sacralité des vœux du Nouvel An au très classique jeu de questions/réponses avec les journalistes ? Pourquoi ne pas avoir laissé aux Sénégalais le temps d’apprécier et de digérer le contenu pourtant très intéressant de son discours de fin d’année, plutôt que d’embrayer sur des sujets à polémique ?

La réponse à toutes ces questions coule de source. C’est parce qu’il vit tellement sous la hantise de la prochaine présidentielle et qu’il est tellement obsédé par l’obtention d’un second mandat qu’il communique à tout-va.

Seulement, mal lui en a pris ce 31 décembre. Car, autant il a pris de la hauteur dans son  discours du Nouvel An en dressant de manière détaillée et presque exhaustive le bilan de son action en sept ans de magistère et en se projetant même sur l’après-2019 avec l’esquisse de ces « cinq initiatives majeures », autant il est descendu de son piédestal en évoquant des sujets à controverse lors de sa rencontre avec les journalistes. Autant il s’est montré proactif dans son rituel de fin d’année, autant il a été réduit à la défensive lors de sa conférence de presse.

Dire que son exercice était plutôt réussi et qu’il en avait suffisamment dit sur son action et ses intentions qu’il n’avait aucunement besoin d’en rajouter dans un face-à-face avec la presse. Aucun de ses prédécesseurs n’a eu à le faire. Lui-même ne l’avait jamais fait en sept ans de présidence.

Pourquoi diantre cet exercice où il a été par moments dans une posture peu avantageuse alors que, juste une heure avant, il venait de délivrer une brillante adresse à la Nation ?

On l’a d’abord senti passablement énervé sur une question à propos du non-respect de sa promesse de ne jamais prendre un décret nommant son frère Aliou Sall à une fonction.

Il a dû ensuite se défendre, sans être vraiment à l’aise, sur le choix du responsable « apériste »  Aly Ngouille Ndiaye au ministère de l’Intérieur. De même qu’il a dû couper court, sur un ton ferme, à l’éventualité de son départ de ce ministère, s’exposant ainsi aux attaques de l’opposition qui le réclame depuis belle lurette. Enfin, il a surtout eu la maladresse de nier avoir exigé en 2012 le départ du ministère de l’Intérieur d’Ousmane Ngom, alors responsable politique au Pds.

Pitié ! Quel désastre sur son image que cette vidéo du Président qui affole depuis lors la toile et dans laquelle, il réclamait avec véhémence à son prédécesseur le départ d’Ousmane Ngom du ministère de l’Intérieur ! Et pour ne rien arranger, la presse de ce mercredi 2 janvier, plutôt que de mettre l’accent sur son discours réussi, a fait ses choux gras sur ses saillies belliqueuses. « Je n’ai peur de personne », a ainsi titré un journal à gros tirage. « Macky dit ses vérités et tacle ses adversaires », a renchéri un autre journal de la place.

Quel gâchis donc que ce premier exercice de com’ de l’année 2019 qui était parti pour être une vraie réussite ! La faute peut-être à son entourage qui n’aura pas anticipé les effets pervers de ce qui était présentée comme « une grande innovation ». La faute aussi à Macky Sall lui-même pour avoir vite remisé son costume de Président pour enfiler son manteau de politicien. Résultat : le candidat Macky Sall a vite vendangé les bons points que le président de la République avait engrangés un peu plus tôt.

Mais c’est à croire qu’il a agi de la sorte par simple superstition. Car, il y a sept ans, exactement le 31 décembre 2011, il s’était livré avec bonheur au même exercice.

Le hasard a fait que j’en étais moi-même partie prenante. Ce fut sur le plateau de la 2STV où Pape Alé Niang m’avait invité à interroger en sa compagnie le candidat Macky Sall, alors porte-étendard de la coalition « Macky 2012 ». Ce jour-là, le message à la Nation du Président Wade connut un gros retard et fut un véritable flop. Et le candidat Macky Sall s’en était alors donné à cœur joie. Arguant que cet énorme raté du Président Wade était symptomatique de la faillite de son régime, non sans décliner avec force détails le programme alternatif qu’il proposait aux Sénégalais.

Son opération-séduction, reconnaissons-le, avait été à l’époque une grande réussite. Elle était même pour beaucoup dans son élection trois mois plus tard.

Hélas, Macky Sall n’a pas compris que le contexte et sa posture ne sont plus les mêmes. A l’époque opposant, il avait le beau rôle. Alors qu’aujourd’hui, sa position est moins aisée, en tout cas plus délicate. Il y a sept ans, le moment de la séduction était pour lui après le message raté de Wade à la Nation. Alors que ce 31 décembre 2018, la séduction ne pouvait opérer qu’à l’instant de son message du Nouvel An et pas après.

Pour ne l’avoir pas compris, Macky Sall a d’abord commencé par survoler les débats, écoeurant sans doute ses adversaires qui ne pouvaient que le regarder, impuissants, lister ses réalisations depuis qu’il est à la tête. Hélas, il est vite retombé de son piédestal, dès qu’il a repris sa casquette de politicien. Or, le constat est patent : les sorties du président-politicien, comme aime à le qualifier Mody Niang, manquent très souvent de hauteur. Y penser de temps à autre lui ferait le plus grand bien.

(Consultant)

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Aliou Sall à la Cdc : « Et si c’est pour bloquer la candidature de Karim… » https://actunet.net/actualite/nomination-de-aliou-sall-cetait-invalider-candidature-de-karim/ https://actunet.net/actualite/nomination-de-aliou-sall-cetait-invalider-candidature-de-karim/#comments Wed, 13 Sep 2017 10:15:40 +0000 http://actunet.net/?p=72123 L’analyste politique Momar Diongue a trouvé des raisons “politiques” qui pourraient expliquer pourquoi le chef de l’État Macky Sall a confié la très juteuse Caisse des Dépôts et Consignations entre les mains de son jeune frère Aliou Sall. Selon lui, la candidature de Karim Wade pourrait souffrir de cette décision. Le journaliste et analyste politique […]]]>

L’analyste politique Momar Diongue a trouvé des raisons “politiques” qui pourraient expliquer pourquoi le chef de l’État Macky Sall a confié la très juteuse Caisse des Dépôts et Consignations entre les mains de son jeune frère Aliou Sall.

Selon lui, la candidature de Karim Wade pourrait souffrir de cette décision. Le journaliste et analyste politique Momar Diongue a fait une analyse qui laisse croire que c’est au terme de calculs politiques très poussés, que le chef de l’État a décidé de nommer son frère Aliou Sall à la tête de la Caisse des Dépôts et Consignations.

Selon lui, le choix du maire de Guédiawaye à ce poste n’est en rien fortuit et tout a été fait pour préparer l’élection présidentielle de 2019.

“Du point de vue politique, le président de la République a mis entre les mains de son frère l’institution qui brasse le plus d’argent. Cela pourrait être un outil de financement pour lui en vue de la prochaine élection présidentielle”, dit-il.

Diongue d’ajouter : “Il ne faut également pas oublier c’est que la Caisse des Dépôts et Consignations qui réceptionne les cautions des candidats à la présidentielle.

Alors quelqu’un comme Karim Wade que la loi n’empêche pas d’être candidat, mais à qui l’État réclame toujours 138 milliards FCFA, pourrait se voir confisquer sa caution par Aliou Sall, qui prétexterait cette soi-disant dette.

Et cela pourrait engendrer de graves événements en période électorale”.

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Momar : “Macky s’en est rendu compte de ses erreurs” ! https://actunet.net/politique/momar-macky-sen-rendu-compte-de-erreurs/ https://actunet.net/politique/momar-macky-sen-rendu-compte-de-erreurs/#comments Thu, 31 Aug 2017 14:44:02 +0000 http://actunet.net/?p=67119 Cette campagne prématurée du pouvoir est liée à deux choses. D’abord, il y’a l’intervalle qui nous sépare de la présidentielle de 2019 qui n’est pas trop long : nous sommes à un an et demi de cette prochaine échéance électorale. Cela ne m’étonne donc pas que le camp présidentiel se met déjà en ordre de […]]]>
Cette campagne prématurée du pouvoir est liée à deux choses. D’abord, il y’a l’intervalle qui nous sépare de la présidentielle de 2019 qui n’est pas trop long : nous sommes à un an et demi de cette prochaine échéance électorale. Cela ne m’étonne donc pas que le camp présidentiel se met déjà en ordre de bataille. Car, en réalité, même si ce délai qui nous sépare de 2019 parait long, il faut que l’on sache que l’année qui précède une année électorale notamment présidentielle est toujours une année près campagne. Il ne faudrait pas s’étonner que dans la foulée des législatives que le camp présidentiel se lance déjà sur la présidentielle de 2019. Ensuite, la deuxième raison me semble liée à ce que je peux considérer comme quand même un choc qui a été ressenti par Benno Bokk yaakar à l’issue de ces législatives.
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