Y’a-t’il équité envers les frères chrétiens ? C’est la question qui se pose en ce mois béni de Ramadan. Les choix religieux sont personnels. Mais cela ne semble pas être le cas chez nous Sénégalais. En cette période de l’année musulmane, tout marche au rythme des jeuneurs. Alors que, hormis nos amis catholiques, il y a des musulmans qui ne pratiquent pas le jeûne. Pour une raison ou une autre. Et ne parlons pas des enfants qui ne sont pas en âge d’observer une sévère diète.

Mais quel est le sort réservé à ces derniers ? Une vie d’enfer, pire que la privation. Ces gens sont ligotés par le jugement des « pieux », frôlant en passant un état de sous- alimentation. C’est grave ! Les commerces marchent au ralenti, on ne cuisine presque plus dans les foyers, puisque ce sont les restes d’aliments qui sont de mise à l’heure habituelle du déjeuner…

Il faut le dire et le rappeler, les musulmans ne partagent pas les mêmes mœurs que les frères chrétiens et autres païens. Pourquoi leur imposer un changement drastique de comportement alimentaire du jour au lendemain, mettant de côté les notions de laïcité et fermant les yeux sur leurs convictions intimes ? on se permet même parfois, au-delà du regard méprisant, de proférer des propos incommodants. Dieu n’encourage pas ces comportements défaillants de la part d’observateurs du jeûn.

Le saint Coran invite à se consacrer à sa religion et répète qu’il n’y a nulle contrainte en matière de religion : à nous de savoir laisser aux autres le choix qui est le mieux indiqué pour eux. Et puis, c’est dans la contradiction que les choses prennent sens. L’endurance, c’est aussi la capacité à cohabiter avec des personnes de mœurs étrangères, tout en gardant sa foi. Au nom du pacifisme, qui est esprit de paix et salut.

La France semble décidée à mettre au pas les inconditionnels de la religion. Une femme musulmane, entièrement voilée et qui a refusé d‘ôter son niqab s’est vue infliger une peine de six mois de prison. La femme en question s‘était cabrée, refusant de dévoiler son visage lors d’un contrôle de police. Les détails.

Le tribunal correctionnel de Toulouse a donné six mois de prison, dont trois avec sursis à la femme en niqab (voile intégral couvrant le visage à l’exception des yeux, voir photo). Ce qui revient à dire que la prévenue passera trois mois de sa vie derrière les barreaux. La peine lui a été infligée ce jeudi.

C’est Me Samim Bolaky, l’avocat de la musulmane en question, qui a communiqué l’information à la presse. Pour sa part, le procureur avait requis une peine un peu plus sévère ; six mois de prison, dont deux mois ferme.

Je suis pointée du doigt par rapport à mon voile qui demeure et reste une liberté de pratique du culte religieux.

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Dans un long entretien accordé au magazine Esquire, Paul Pogba s’est confié sur sa pratique de la religion musulmane et le récent attentat de Manchester. Un événement qui pour lui, n’a rien à voir avec la religion.

Parmi les nombreux sujets abordés dans ce reportage sur le footballeur français, son parcours depuis Roissy-en-Bie en passant par la Juventus et Manchester. Sa vie privée, avec la disparition récente de son papa, mais aussi son rapport à la religion. Musulman pratiquant, il a notamment voulu s’exprimer sur l’attentat qui a tué 22 personnes le 24 mai à Manchester en marge du concert d’Ariana Grande.

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La dirigeante birmane s’est dite «profondément désolée» pour les civils «pris au piège» de la crise. La prix Nobel de la paix Aung San Suu Kyi a assuré mardi que son pays était «prêt» à organiser le retour des plus de 410.000 Rohingyas réfugiés au Bangladesh voisin. «Nous sommes prêts à débuter la vérification» des identités des réfugiés, en vue de leur retour, a-t-elle assuré dans l’enceinte du parlement, à Naypyidaw, la capitale birmane. Ce discours télévisé était très attendu après plus de trois semaines de troubles dans l’ouest de la Birmanie. Aung San Suu Kyi n’avait jusqu’ici que mollement appelé l’armée à la retenue et à épargner les civils.

«Nous condamnons toutes les violations des droits de l’homme», a ajouté Aung San Suu Kyi, sans citer l’armée, accusée d’incendier des villages et de tirer sur des civils. L’ONU parle d’«épuration ethnique». «Les forces de sécurité ont reçu des instructions» afin de «prendre toutes les mesures pour éviter les dommages collatéraux et que des civils soient blessés» lors de l’opération antiterroriste, a-t-elle encore dit. «Nous sommes profondément désolés pour les souffrances de tous ceux qui se sont retrouvés pris au piège de ce conflit», a-t-elle ajouté, évoquant les civils étant partis en masse au Bangladesh, mais aussi les bouddhistes ayant fui leurs villages dans la région.

«Nous ne voulons pas que la Birmanie soit divisée par les croyances religieuses», a-t-elle insisté, alors que l’opinion publique birmane est chauffée à blanc par les critiques internationales sur le sort des Rohingyas. Depuis le début de la crise, la population soutient massivement le gouvernement civil mais aussi l’armée, et les critiques envers la communauté internationale se multiplient sur les réseaux sociaux de ce pays bouddhiste à plus de 90%, où les musulmans sont vus comme une menace à l’identité nationale. Aung San Suu Kyi, fille du père de l’Indépendance birmane et icône dans son pays, a précédemment dénoncé «l’iceberg de désinformation» véhiculé par les médias internationaux sur la crise.

Les généraux restent très puissants malgré la dissolution en 2011 de la dictature militaire qui a joué sur la peur de l’islamisation de la Birmanie pendant ses décennies au pouvoir. Le chef de l’armée, le général Min Aung Hlaing, est, dans l’ombre, l’homme clé dans ce dossier. Les violences et discriminations contre cette minorité musulmane se sont intensifiées ces dernières années: traités comme des étrangers en Birmanie, ils représentent la plus grande communauté apatride du monde. Depuis que la nationalité birmane leur a été retirée en 1982, ils sont soumis à de nombreuses restrictions: ils ne peuvent pas voyager ou se marier sans autorisation, et ils n’ont accès ni au marché du travail ni aux services publics.

(Avec AFP)

L’ONU est en phase avec ceux qui dénoncent le massacre de la minorité royingha. L’organisation assimile ce massacre à un « exemple classique de nettoyage ethnique » et appelle les autorités de la Birmanie à faire cesser cette barbarie.

Pour Zeid Ra’ad Al Hussein, le Haut-Commissaire des Nations unies aux droits de l’Homme, la répression des forces de sécurité birmanes contre les Rohingya est « clairement disproportionnée » et relève du « nettoyage ethnique ».

Ici au Sénégal, de bonnes volontés comme le PDG du Groupe D-média, Bougane Guèye sont montés au créneau pour dénoncer le massacre et appeler à la mobilisation de ressources pour venir en aide aux royingha.

Des associations islamiques et de simples citoyens se sont joints à la colère de Mr Guèye contre ce qui se passe en Birmanie où les royingha sont la proie d’exécutions barbares et sans précédent.

Traités comme des étrangers en Birmanie avec plus de 90 % de la population qui de confection bouddhiste, les Rohingya sont en train de fuir leurs villages qui sont brûlés avec l’aide des forces de sécurité de la Birmanie.