rebelle – Actunet.net https://actunet.net Les dessous de l'actualité Thu, 10 May 2018 11:38:36 +0000 fr-FR hourly 1 https://wordpress.org/?v=6.2.5 https://actunet.net/wp-content/uploads/2017/08/cropped-actunet_logo_01-300x90-1-32x32.png rebelle – Actunet.net https://actunet.net 32 32 69362583 Alioune Badara Cissé, 60 ans, médiateur de la République: un “rebelle” dans la jungle APR https://actunet.net/actu_express/alioune-badara-cisse-60-ans-mediateur-de-la-republique-un-rebelle-dans-la-jungle-apr/ https://actunet.net/actu_express/alioune-badara-cisse-60-ans-mediateur-de-la-republique-un-rebelle-dans-la-jungle-apr/#comments Thu, 10 May 2018 11:38:36 +0000 http://actunet.net/?p=122022 Dans sa parution du mercredi, le journal EnQuête dresse le portrait du médiateur de la République dont les sorties récentes n’enchantant pas certains responsables du parti au pouvoir ont occasionné des remous au sein de l’Alliance Pour la République (APR). Né en 1958 à Guet Ndar à Saint-Louis, Alioune Badara Cissé est entré en politique […]]]>

Dans sa parution du mercredi, le journal EnQuête dresse le portrait du médiateur de la République dont les sorties récentes n’enchantant pas certains responsables du parti au pouvoir ont occasionné des remous au sein de l’Alliance Pour la République (APR).

Né en 1958 à Guet Ndar à Saint-Louis, Alioune Badara Cissé est entré en politique en 1988. Juriste, économiste, homme de Lettres, il avait tapé dans l’œil du pape du sopi, Abdoulaye Wade qui, rappelle EnQuête, ne tarissait pas d’éloges à son endroit. Avec le président Macky Sall, il a traversé plein de péripéties, bien que certains responsables de l’APR lui reprochent un double jeu à la veille de la présidentielle de 2012. Décrit comme un homme “extrêmement indépendant”, ABC, devenu médiateur en 2015, n’a jamais été reçu par le chef de l’Etat pour la remise officielle de son rapport d’activités.

Dans ce portrait, nos confrères évoquent la rencontre avec Abdoulaye Wade en 1988, décèlent les caractères qui font d’Alioune Badara Cissé un homme “extrêmement indépendant” et racontent l'”humiliation” qu’il avait subie lors de son limogeage au ministère des Affaires étrangères. ” (…) Je pense que je méritais un tout autre sort, pour toutes ces fois qu’il (Macky Sall) a été poignardé dans le dos, que je l’ai accompagné pour l’aider à se relever. Malgré toutes les attaques dont je fais l’objet, je n’ai jamais trahi une confidence qu’il m’a faite. En mon âme et conscience, je n’ai rien à me reprocher”, parlait ainsi Me Cissé qui n’était pas déchu que du poste de ministre, mais aussi de son perchoir de numéro 2 du parti.

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Attaque rebelle – Un homme tué à Nyassia https://actunet.net/featured/attaque-rebelle-un-homme-tue-a-nyassia/ https://actunet.net/featured/attaque-rebelle-un-homme-tue-a-nyassia/#comments Thu, 29 Mar 2018 17:12:51 +0000 http://actunet.net/?p=115995 Un homme de 33 ans a trouvé la mort dans un braquage intervenu jeudi en fin de matinée sur la route de Nyassia, à hauteur du village de Bafican, dans la région de Ziguinchor (sud), a-t-on appris de sources concordantes. Des invidividus non identifiés avaient arrêté vers 11 heures plusieurs véhicules sur cet axe routier, […]]]>
Un homme de 33 ans a trouvé la mort dans un braquage intervenu jeudi en fin de matinée sur la route de Nyassia, à hauteur du village de Bafican, dans la région de Ziguinchor (sud), a-t-on appris de sources concordantes.

Des invidividus non identifiés avaient arrêté vers 11 heures plusieurs véhicules sur cet axe routier, immobilisant conducteurs et passagers avant de les déposséder de leurs biens, a-t-on rapporté.

“La personne qui a été tuée a tenté de fuir. Les gens armés ont tiré vers sa direction. Elle n’a pas été touchée par les balles, mais il a perdu le contrôle de sa moto et a heurté un arbre avant de décéder sur le coup”, a-t-on précisé.
“Il s’agit d’une mort accidentelle parce que la personne a perdu le contrôle (de son engin) avant de heurter un arbre’’, a ajouté une source administrative, selon laquelle la victime, née en 1985, habite Ziguinchor.
Deux autres personnes blessées, dont l’un de race blanche et âgé de 72 ans, ont été admises aux urgences à l’hôpital régional de Ziguinchor.
“Nous ne pouvons pas dire que le Blanc qui est blessé soit un touriste ou pas. Il y a beaucoup de Blancs qui habitent le site de Cap-Skrring et qui ont la nationalité sénégalaise. Pour le moment nous ne savons pas sa nationalité”, a indiqué une autre source qui s’est rendue sur les lieux de l’accident.
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L’armée détruit 03 champs de Yamba des rebelles https://actunet.net/actualite/larmee-detruit-03-champs-de-yamba-rebelles/ https://actunet.net/actualite/larmee-detruit-03-champs-de-yamba-rebelles/#comments Mon, 05 Mar 2018 06:45:37 +0000 http://actunet.net/?p=112116 Deux rebelles appartenant à des bandes armées ont été fait prisonniers et mis à la disposition de la gendarmerie, a appris dimanche l’Aps d’une source militaire qui renseigne que des «munitions ont été saisies et trois champs de chanvre détruits lors de la conquête de la base rebelle du village d’Ahega». «Au cours de la […]]]>

Deux rebelles appartenant à des bandes armées ont été fait prisonniers et mis à la disposition de la gendarmerie, a appris dimanche l’Aps d’une source militaire qui renseigne que des «munitions ont été saisies et trois champs de chanvre détruits lors de la conquête de la base rebelle du village d’Ahega». «Au cours de la conquête de la base rebelle d’Ahega, deux rebelles ont été faits prisonniers et mis à la disposition de la gendarmerie. Les militaires ont également détruit trois champs de chanvre indien et saisi des armes de guerre et de munitions», a souligné un communiqué de la Direction de l’information et des relations publiques de l’Armée (Dirpa) transmis à l’Aps. Un militaire de l’Armée nationale a été tué, un autre blessé suite à des opérations de ratissage et de sécurisation qui visent à «mettre fin aux exactions répétées de bandes armées et des activités criminelles des rebelles».

Mais selon la Dirpa, l’Armée nationale «poursuivra avec détermination les opérations de sécurisation aussi longtemps que nécessaire afin de garantir la libre circulation des personnes et la préservation de leurs biens». Selon la même source, ces opérations visent à «neutraliser les rebelles, à démanteler les bases et zones de transit supposées ou réelles et à lutter contre les trafics illicites de chanvre indien et de bois dans la forêt classée des Bayottes».

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Mali : au moins 14 soldats tués dans l’attaque d’un camp militaire https://actunet.net/actu_express/mali-14-soldats-tues-lattaque-dun-camp-militaire/ https://actunet.net/actu_express/mali-14-soldats-tues-lattaque-dun-camp-militaire/#comments Sun, 28 Jan 2018 04:47:56 +0000 http://actunet.net/?p=106995 Au moins quatorze soldats maliens ont été tués samedi lors d’une attaque contre leur camp militaire dans le nord du Mali, a annoncé l’armée malienne en évoquant une action de « terrorisme ». « Les (Forces armées maliennes) FAMa ont été attaquées tôt ce matin aux environs de 4H00 à Soumpi (Tombouctou). Les FAMa déplorent 14 […]]]>

Au moins quatorze soldats maliens ont été tués samedi lors d’une attaque contre leur camp militaire dans le nord du Mali, a annoncé l’armée malienne en évoquant une action de « terrorisme ».

« Les (Forces armées maliennes) FAMa ont été attaquées tôt ce matin aux environs de 4H00 à Soumpi (Tombouctou). Les FAMa déplorent 14 morts, 18 blessés et des dégâts matériels », indique l’armée malienne sur sa page Facebook.

Joint par l’AFP, un responsable militaire local avait indiqué que dix soldats avaient péri dans « cette attaque des terroristes contre le camp de Soumpi. Il y a eu 17 blessés ».

Un responsable civil local avait confirmé ce bilan de dix morts et ajouté que cinq blessés avaient été transférés vers la ville voisine de Niafunké, à 100 km au sud-ouest de Tombouctou.

Deux jours après la mort de 26 civils, tués par l’explosion d’une mine à Boni

L’attaque contre le camp de Soumpi intervient deux jours après la mort de 26 civils, dont des mères et leurs bébés, tués par l’explosion d’une mine à Boni, dans le centre du Mali, selon un bilan des Nations unies.

Le président malien Ibrahim Boubacar Keïta a indiqué dans un tweet avoir annulé son déplacement au sommet de l’Union africaine (UA) à Addis Abeba pour se rendre à Boni samedi.

Le Conseil de sécurité de l’ONU avait indiqué « condamner de la manière la plus ferme une attaque terroriste barbare et lâche », à propos de l’incident de jeudi.

Intervention militaire internationale depuis janvier 2013

Le nord du Mali était tombé en mars-avril 2012 sous la coupe de groupes jihadistes liés à Al-Qaïda. Ces groupes en ont été en grande partie chassés par une intervention militaire internationale, lancée en janvier 2013 à l’initiative de la France, qui se poursuit actuellement.

En juin 2015, le gouvernement malien a signé un accord de paix avec des coalitions de groupes armés non jihadistes. Mais des zones entières du pays échappent encore au contrôle des forces maliennes et étrangères, régulièrement visées par des attaques, malgré la signature de ce texte censé isoler définitivement les jihadistes, mais dont l’application accumule les retards.

Lire la suite sur Jeuneafrique.com

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Attaque à Ziguinchor : Le gouvernement sort de son mutisme https://actunet.net/actu_express/attaque-a-ziguinchor-gouvernement-sort-de-mutisme/ https://actunet.net/actu_express/attaque-a-ziguinchor-gouvernement-sort-de-mutisme/#comments Sun, 07 Jan 2018 01:12:52 +0000 http://actunet.net/?p=104011 Aujourd’hui, 6 janvier 2018, vers 16h30, de paisibles populations de l’Arrondissement de Niaguis, Département de Ziguinchor, parties dans la forêt de Borofaye, ont fait l’objet d’une attaque armée d’une rare barbarie. Cette attaque a malheureusement occasionné la mort de treize (13) jeunes hommes dont dix par balles, deux par armes blanches et un brûlé. L’attaque […]]]>

Aujourd’hui, 6 janvier 2018, vers 16h30, de paisibles populations de l’Arrondissement de Niaguis, Département de Ziguinchor, parties dans la forêt de Borofaye, ont fait l’objet d’une attaque armée d’une rare barbarie. Cette attaque a malheureusement occasionné la mort de treize (13) jeunes hommes dont dix par balles, deux par armes blanches et un brûlé. L’attaque a également eu pour conséquence sept (7) blessés par balles, dont un blessé grave.

Cet acte délibéré contre des civils sans défense, intervenant une semaine à peine après l’appel solennel du Président de la République pour une paix définitive en Casamance, sans vainqueur ni vaincu, ne saurait être interprété autrement qu’un acte désespéré de forces sans ambition autre que la violence gratuite, au moment où la paix se consolide chaque jour davantage dans la partie sud du pays. Informé, le Chef de l’Etat, Chef suprême des armées, a immédiatement convoqué le Conseil national de sécurité qui se réunit en ce moment-même au Palais de la République. Le Chef de l’Etat a déjà instruit les forces de défense et de sécurité, activement engagées dans cette partie de la Basse Casamance, pour que force reste à la Loi. Il a également ordonné que les auteurs de cet acte criminel soient recherchés et traduits en justice. Le Président de la République a par ailleurs dépêché une délégation ministérielle qui se rendra sur place dès demain, Dimanche 7 janvier 2018, pour évaluer la situation sécuritaire et présenter en même temps les condoléances de la Nation aux familles éprouvées.

Le Gouvernement demande aux populations de la Région de ne point céder à la
peur et réitère son engagement à faire régner l’ordre et la sécurité sur l’ensemble du
territoire national.

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Casamance – Daniel Diatta du Mfdc est entre les mains de la Gendarmerie https://actunet.net/actualite/casamance-daniel-diatta-mfdc-entre-mains-de-gendarmerie/ https://actunet.net/actualite/casamance-daniel-diatta-mfdc-entre-mains-de-gendarmerie/#comments Thu, 14 Dec 2017 20:48:29 +0000 http://actunet.net/?p=100709 L’exploitation du zircon en Casamance risque de provoquer une nouvelle tension au sud du pays. Ce jeudi un incident grave vient de se produire dans le Niafrang. En effet Daniel Diatta membre de l’aille politique du mouvement des force démocratique de la Casamance (MFDC), a fait une décente à Niafrang (Bignona). Il aurait agit sur […]]]>

L’exploitation du zircon en Casamance risque de provoquer une nouvelle tension au sud du pays. Ce jeudi un incident grave vient de se produire dans le Niafrang. En effet Daniel Diatta membre de l’aille politique du mouvement des force démocratique de la Casamance (MFDC), a fait une décente à Niafrang (Bignona). Il aurait agit sur fond d’excès de zèle  en faveur du projet d’exploitation du zircon.

Le neveu du fondateur du MFDC, est venu avec un véhicule et a voulu faire un forcing pour démarrer les travaux  en faveur du projet de Astron visant à exploiter le zircon contre la volonté  des populations. Il a été arrêté par les populations locales menotté et livré à la gendarmerie de Diouloulou. N’eut été le sens des responsabilités des populations l’irréparable allait se produire nous file notre source présente pendant cette arrestation.

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Un fils de Salif Sadio renvoyé de l’armée… https://actunet.net/actualite/fils-de-salif-sadio-renvoye-de-larmee/ https://actunet.net/actualite/fils-de-salif-sadio-renvoye-de-larmee/#comments Thu, 12 Oct 2017 07:10:43 +0000 http://actunet.net/?p=83568 Un enfant de Salif Sadio, un des responsables du Mfdc, a été renvoyé de l’armée gambienne le 6 septembre. Omar Sadio, puisque c’est de lui qu’il s’agit, a été remis aux services de renseignements gambiens. Né à Kabakel, une des places fortes de la rébellion en Casamance, Omar Sadio s’est engagé dans l’armée gambienne en […]]]>

Un enfant de Salif Sadio, un des responsables du Mfdc, a été renvoyé de l’armée gambienne le 6 septembre. Omar Sadio, puisque c’est de lui qu’il s’agit, a été remis aux services de renseignements gambiens.

Né à Kabakel, une des places fortes de la rébellion en Casamance, Omar Sadio s’est engagé dans l’armée gambienne en 2005. Il a servi au bataillon d’infanterie basé à Farafenni. En 2014, il a été au camp de Yundum, le plus grand camp militaire sous Yahya Jammeh.

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Vidéo d’une femme condamnée à être violée en public… https://actunet.net/international/video-dune-femme-condamnee-a-se-faire-violer-public/ https://actunet.net/international/video-dune-femme-condamnee-a-se-faire-violer-public/#comments Thu, 05 Oct 2017 11:31:45 +0000 http://actunet.net/?p=81120 À Luebo, au Kasaï occidental, des rebelles se revendiquant de la mouvance «Kamuina Nsapu» ont condamné début avril une femme à se faire violer en public par le fils de sa rivale, avant d’exécuter ce dernier et la condamnée à coups de machette et de mutiler leurs corps. Une vidéo témoignant de la scène a […]]]>
À Luebo, au Kasaï occidental, des rebelles se revendiquant de la mouvance «Kamuina Nsapu» ont condamné début avril une femme à se faire violer en public par le fils de sa rivale, avant d’exécuter ce dernier et la condamnée à coups de machette et de mutiler leurs corps. Une vidéo témoignant de la scène a émergé courant septembre sur les réseaux sociaux, suscitant l’indignation de nombreux Congolais devant un niveau de barbarie jamais atteint.

La vidéo dure 7’40. Elle a été tournée le 8 avril 2017 sur la place principale de Luebo (environ 40.000 habitants), surnommée «le parking». On y voit une femme présentée nue à une foule, par des rebelles de la mouvance «Kamuina Nsapu». Ce groupe s’est emparé de la ville le 31 mars dernier, avant d’en être chassé par l’armée congolaise le 19 avril. Né après la mort d’un chef coutumier éponyme, tué par l’armée le 12 août 2016, le groupe «Kamuina Nsapu» s’est attaqué aux symboles de l’État (administrations, policiers, fonctionnaires et militaires) et de l’Église catholique dans toute la région depuis l’été dernier, mais est aujourd’hui en perte de vitesse.

La rédaction des Observateurs de France 24 a décidé de ne publier que des captures d’écran de cette vidéo, étant donné le niveau de violence et d’humiliation dont elle témoigne.

Au début de la vidéo, Kalamba Kambangoma, un responsable des rebelles qualifié de «grand chef» par celui qui filme, tient la victime par les cheveux et explique en tshiluba, une langue locale, qu’”elle doit mourir” pour haute trahison. Il la confie à une autre femme, qui porte le traditionnel bandeau rouge des miliciens «Kamuina Nsapu» et un t-shirt rose.

Celle-ci l’emmène sur une estrade, construite par les rebelles à leur arrivée, où elle et le fils de sa rivale [la deuxième femme de son mari] sont contraints d’avoir un rapport sexuel devant la foule. En même temps, la femme au t-shirt rose les fouette avec des branchages pendant plusieurs minutes et de nombreuses personnes – hommes, femmes et enfants – filment la scène, applaudissent et crient au pied de l’estrade. Presque tous portent des bandeaux rouges, signe distinctif des rebelles. Une foule d’habitants de Luebo assiste à la scène, tenue à une certaine distance de l’estrade.

La femme tenait un restaurant itinérant qui opère sur la route reliant Luebo à Mweka. France 24 a contacté une dizaine d’habitants de la région de Luebo ou vivant à Luebo. Tous présentent la même version : cette femme aurait servi un «plat interdit» aux rebelles.

La mouvance «Kamuina Nsapu» «respecte plusieurs types d’interdits en période d’hostilités : interdiction de manger viande, poisson, feuilles de manioc, plantes rampantes, huile de table et hibiscus. Il est par ailleurs prohibé d’avoir des rapports sexuels ou de se laver», détaille à France 24 le spécialiste des chefferies coutumières Anaclet Tshimbalanga, par ailleurs consultant en gestion de conflits.

Elle a été accusée d’avoir ravitaillé les rebelles mobilisés sur le front de Kabao avec un plat de haricots contenant des ‘débris de fretin’, une sorte de petit poisson bon marché. Persuadée qu’elle aurait ainsi rompu leurs charmes de protection, le conseil des rebelles dirigé par un certain Kabata [depuis arrêté, NDLR] l’a condamnée elle et le fils de sa rivale, avec lequel elle travaillait, à commettre l’inceste en public», explique à France 24 un habitant de Luebo.

La femme et le jeune homme ont ensuite été exécutés en public à coups de machette et leur sang a été consommé par plusieurs combattants rebelles, selon des témoignages concordants de plusieurs témoins interrogés par France 24. Sur une photo transmise par un habitant de Luebo, plusieurs rebelles posent deux jours plus tard avec la tête coupée du jeune homme, reconnaissable. Il était âgé d’une vingtaine d’années.

La vidéo, qui montre la scène de viol, a commencé à circuler massivement sur WhatsApp au début du mois de septembre. Tous les habitants de Luebo contactés par la rédaction des Observateurs, qu’ils aient assisté ou non à la scène, condamnent unanimement cet acte et se disent traumatisés. «C’était honteux, macabre, ignoble, ignominieux, je n’ai pas supporté et je suis parti. C’est du jamais vu», raconte l’un d’entre eux.

Quand les militaires sont arrivés le 19 avril, tous les villageois ont fui. Nous étions terrifiés et avions peur d’être confondus avec les miliciens, et donc exécutés. Je me suis réfugié avec toute ma famille dans la forêt pendant les affrontements entre rebelles et militaires et nous sommes revenus à Luebo au bout de trois jours. Certains sont restés cachés pendant plus de deux mois, d’autres ne sont toujours pas revenus. Nous savions que les militaires avaient tué des habitants d’une ville voisine en reprenant le lieu aux rebelles.

«Nous avons organisé des prières collectives pour nous pardonner mutuellement».

Aujourd’hui, environ 200 soldats tiennent les quatre secteurs de Luebo, nous avons repris le travail et les élèves ont fait leur rentrée. La vie reprend son cours, mais nous sommes tous traumatisés par les événements.

Nous avons organisé deux journées de prières collectives pour nous pardonner mutuellement, parce que la population était complice passive et se jugeait donc coupable. Nous avons remercié Dieu de nous avoir gardés en vie jusque-là et avons demandé pardon pour ces pauvres miliciens qui agissent sous l’emprise des autres. Nombre d’entre eux, des enfants, sont morts tués par les militaires sur la route de Mweka.

La vidéo a aussi engendré de nombreuses réactions indignées sur les réseaux sociaux. Une association de défense des femmes kasaïennes basée en Belgique, la Lifeka, a par exemple publié une vidéo dénonçant cet acte le 4 septembre. «La première fois, j’avais tellement de larmes et de colère que je n’ai pas pu regarder la vidéo jusqu’à la fin. Dans toute cette foule, il a manqué une personne sage pour s’opposer, dire non. Le plus choquant, c’est que la personne qui la tire pour l’amener sur l’autel, c’est une autre femme», fait valoir Louise Ngandu, membre de l’association, auprès de France 24.

Anaclet Tshimbalanga, spécialiste des chefferies coutumières, revient sur ces pratiques extrêmement violentes, qui sont pour lui aux antipodes des valeurs prônées par les chefs coutumiers, dont faisait partie Kamuina Nsapu. Pour lui, les pratiques de ce groupe, censé dénoncer l’inaction de l’État au Kasaï, ont complètement dégénéré.

Une telle sentence est une première, elle n’a jamais été appliquée auparavant en RDC, même au moment de la guerre d’indépendance.

Après la mort de Kamuina Nsapu, plusieurs groupes se sont revendiqués de son héritage. Chaque entité a ses valeurs, ses rites et ses punitions, souvent déconnectés des pratiques traditionnelles.

Le châtiment infligé à cette femme est par exemple totalement contraire à la coutume, laquelle interdit la peine de mort et l’inceste. Ces exactions très violentes sont causées par la drogue, l’excitation, l’incitation aveugle à la violence de certains. Ces gens ont fait n’importe quoi, ils ont joué avec la vie. Ils ont instauré l’anarchie, laissé la violence et l’arbitraire s’exprimer.

«Ces pratiques barbares n’ont rien à voir avec nos coutumes et traditions»

Dire que ces rebelles sont des «Kamuina Nsapu» est en fait incorrect, puisqu’ils ne respectent pas cette tradition. C’est un label vide de sens qui donne un nom à un mouvement né de la frustration générale au Kasaï, causée par l’abandon des dirigeants.

L’État a fait taire la contestation par les armes, mais il faudra entamer un processus de «détraumatisation», réinsérer tous ces enfants dans leurs familles et leurs écoles et créer de l’emploi.

Une violence entretenue ?

Interrogées par la rédaction des Observateurs de France 24, les autorités congolaises ont affirmé qu’une enquête globale était en cours sur les exactions commises par les rebelles dans la région.

Plusieurs témoins s’étonnent de voir la vidéo relayée plusieurs mois après les faits. En vertu d’un accord entre le gouvernement et l’opposition, la RDC doit organiser une élection présidentielle en décembre, mais la date du scrutin et la participation de l’actuel Président Joseph Kabila restent incertaines. Le président s’était pourtant engagé à ne pas se représenter.

Le pays est miné par l’insécurité et les attaques de milices que certains analystes jugent entretenus par le pouvoir pour repousser le scrutin. La commission chargée de l’organisation des élections (Céni) a déclaré en avril qu’elle n’était pas en mesure d’enrôler les électeurs au Kasaï.

Des attaques ont eu lieu à Kinshasa ces derniers mois, commises par des hommes portant des bandeaux rouges. Selon le gouvernement, elles impliquaient la milice «Kamuina Nsapu». Cette dernière n’a jamais confirmé être derrière cette attaque.

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