Les bijoutiers du Sénégal ont un grand souci. Le comptoir d’approvisionnement en or qu’ils viennent de mettre en place se trouve dans un statut quo. En effet, après avoir soulevé la nécessité d’instaurer un circuit d’approvisionnement en or sécurisé, l’Association des bijoutiers du Sénégal a mis en place un comptoir commercial avec un capital de 20millions Cfa. Mais la contrainte majeure, c’est qu’ils ne peuvent pas sera vitailler auprès du fournisseur, la compagnie Sabodala Gold corporation.

C’est le président de ladite association,Moussa Niang, qui en donne les détails. «Notre association a mis en place un comptoir à Soumbèdioune. Mais il n’est pas fonctionnel. Sabodala Gold corporation a dit que s’il nous vend de l’or, il devra y appliquer des taxes fixées par les services des Impôts et domaines. Le prix d’achat de l’or sera alors supérieur au prix fixé mondialement. Cela nous causera des pertes dans notre commerce», a déploré Moussa Niang. Cette situation est portée à l’attention des autorités étatiques du pays. Les bijoutiers ont adressé une correspondance au chef de l’État, au Premier ministre, au ministre des Finances, celui de l’Artisanat, ainsi que le ministre des Mines.

Niang a souligné l’importance  d’accompagner et d’encadrer leur secteur d’activité. «Le Sénégal produit de l’or dans sa partie orientale. En plus,nous avons des artisans très doués dans l’art de la bijouterie. On ne peut pas demander plus. L’État doit être dans les dispositions d’accompagner le secteur,afin d’instaurer une chaîne de valeur viable. C’est-à-dire qu’on doit être en mesure de produire de l’or labélisé “Made in Sénégal”, espère-t-il. Ces derniers sont donc sensibilisés sur cette situation délicate que vivent les bijoutiers.

Dans un autre registre, Moussa Niang,adjoint à la Mairie de Pikine, a parlé de ses activités connexes. Se définissant comme un acteur de développement, il est le leader du mouvement Dëgu andLiggey. «Il s’agit d’un instrument de développement constitué des populations de l’ensemble des départements du Sénégal. Depuis plus d’un an, nous travaillons à appuyer les femmes et les jeunes. Plus de 200femmes ont bénéficié de nos lignes de financement, en plus des jeunes que nous avons appuyé grâce à l’aide de l’Anpej”.