Le Secrétaire général du Parti socialiste (PS) est déterminé à voir tous ses camarades se retrouver en vue des prochaines échéances. Ousmane Tanor Dieng, qui s’est confié à SeneWeb au sortir de la cérémonie de prestation de serment du président Macky Sall, dit tendre la main à Khalifa Sall. “Le dialogue est entamé au Parti socialiste. Nous y invitons Khalifa Sall. Il n’y a pas d’exclusion. C’est un appel inclusif que je lance à l’ensemble des socialistes de cœur ou de raison.

J’ai dit à mes camarades qu’il faut faire preuve de tolérance, de générosité et l’histoire de notre parti est faite de scission, de retrouvailles, de division. Mais, malgré cela, le noyau dur reste là et est convaincu qu’il faut rassembler tous ceux qui le souhaitent pour mener les combats futurs ensemble”, a déclaré le patron des “Verts”. Hier lundi, il est relayé dans la presse que l’ex-édile de Dakar, Khalifa Sall, sauf changement de dernières minutes, ferait partie de la liste des détenus à gracier par la Président Macky Sall à l’occasion de la fête du 4-avril.

Une information qu’Ousmane Tanor Dieng ne veut ni confirmer, ni infirmer. Car, d’après lui, “la grâce est une prérogative du président de la République, mais vous savez bien, je ne souhaite la prison à personne surtout quelqu’un avec lequel on a cheminé aussi longtemps”. Le Secrétaire général du PS de rappeler dans la foulée les circonstances dans lesquelles il a connu Khalifa Sall. “Lui, c’est le Président Abdou Diouf même qui me l’a confié. Donc, c’est avec déchirement que je le vois dans cette situation-là”, a-t-il confessé. Pour rappel, Bamba Fall, maire de la Médina, a signé son retour au Parti socialiste.

Polémique Idrissa Seck – Tanor Dieng : “Je m’en tiens aux déclarations de nos khalifes généraux”

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La Coordination du Parti socialiste (Ps) de France n’a pas tardé à porter la réplique à la direction de sa formation politique suite à leur exclusion. En effet, ses membres considèrent «comme ridicules, nulles et non avenues les mesures unilatérales d’exclusion de Camarades du parti prononcées par une bande d’irresponsables au service de ‘’Monsieur Multi-défaites.» Pour eux, «la légitimité des Camarades frappés par ces mesures se fonde sur plusieurs années d’investissements et de sacrifices de toutes sortes pour la sauvegarde de l’héritage de Léopold Sédar Senghor.» Non sans ajouter à travers une déclaration : «Nous considérons qu’Ousmane Tanor Dieng représente depuis de très longues années un véritable boulet pour la bonne marche du parti.» Par conséquent, ils demandent «solennellement l’exclusion définitive de Ousmane Tanor Dieng du Parti Socialiste.»

Les «mercredis noirs» des partisans de Khalifa Sall se sont délocalisés dans la banlieue. Les pro-Khalifa Sall se sont rendus, avec leurs responsables, à Thiaroye et environs pour continuer leur plan d’action qui vise à extirper leur leader de prison.

La question autour de ce qui se passe actuellement au Parti socialiste a été également évoquée. Le maire de Mermoz Sacré-Cœur Barthélemy Dias, a demandé à considérer le spectacle au Ps comme un théâtre.

«Ne prêtez pas attention au théâtre qui se trame au niveau du Parti socialiste. Ce qu’il faut retenir et noter, c’est ma candidature au poste de secrétaire général du Parti socialiste. Par un concours de circonstances, c’est moi qui vais porter cette candidature, une candidature de principe, une candidature de valeur», a dit Barthélemy Dias.

Par ailleurs, Barthélemy Dias a annoncé que si d’ici le 2 novembre, le Parti socialiste ne démarre pas la vente des cartes, Khalifa Sall sera installé comme secrétaire général du Ps.

«Si d’ici le 2 novembre prochain, ils n’organisent pas la vente des cartes pour aller au congrès, Khalifa Sall sera installé secrétaire général intérimaire du Ps», a promis le maire de Mermoz Sacré-Cœur.

Le Haut conseil des collectivités territorial (Hcct) s’est réuni ce mardi 24 octobre à Dakar pour la 1ère séance ordinaire de sa deuxième session de l’année. Beaucoup de points, articulés autour du thème “l’attractivité et l’aménagement des territoires et la promotion de l’emploi”, seront discutés durant plus de deux mois.

“Après la pause qui nous est imposée par les élections législatives, nous avons tenu à organiser la deuxième session pour émettre un avis sur certaines questions, apporter des contributions sur l’emploi et faire des recommandations”, informe Ousmane Tanor Dieng.

“Le président de la République a demandé au Premier ministre, lors du conseil des ministres du 4 octobre, de tenir au mois de décembre une conférence nationale sur l’aménagement du territoire, l’attractivité du territoire et la question de l’emploi. Nous allons y travailler durant cette période et émettre un avis”, dit le président du Hcct, faisant fi de la durée de son mandat d’un an à la tête de l’institution qui a expiré depuis le 20 octobre dernier.

“Mon mandat n’est pas lié à une annualité. Il n’est pas aussi lié au changement des autres membres du bureau. La durée de mon mandat dépend du président de la République”, fait-il savoir.

Tanor Dieng qui est entre le marteau des revendications de ses collègues du Haut conseil des collectivités territoriales et les durs à cuire du Parti socialiste, risque de vivre les pires problèmes de son parcours politique.

Ousmane Tanor Dieng qui a senti la nécessité de reporter le Secrétariat exécutif national de son parti est loin de sortir de l’auberge des contestations.

Au moment où les socialistes mécontents du remaniement affûtent leurs armes et guettent une tribune officielle de leur formation politique pour étaler leur colère, au Haut conseil des collectivités, les membres ne sont pas très contents de leur président Tanor qui ne se bouscule pas devant le magasin des privilèges pour leur en faire bénéficier.

En clair, pour les hauts conseillers qui sont censés représenter les populations, il n’est pas question de se contenter du beurre avec leur traitement salarial, mais ils veulent aussi l’argent du beurre. Et pour cela, ils n’ont qu’Ousmane Tanor Dieng pour les coacher.

Sensible au sort du maire de Dakar, le président de l’Alliance Démocratique Pencoo estime qu’aucune raison ne peut justifier qu’un parti politique puisse accepter de siéger au sein d’un gouvernement alors qu’un de ses membres est retenu en prison par le régime en place. Courroucé et ému, il n’a pu retenir ses larmes en tenant ces propos.