{"id":220464,"date":"2024-02-28T16:26:07","date_gmt":"2024-02-28T16:26:07","guid":{"rendered":"https:\/\/actunet.net\/?p=220464"},"modified":"2024-02-28T17:26:17","modified_gmt":"2024-02-28T17:26:17","slug":"politique-retour-sur-les-lois-damnistie-votees-au-senegal","status":"publish","type":"post","link":"https:\/\/actunet.net\/actualite\/politique-retour-sur-les-lois-damnistie-votees-au-senegal\/","title":{"rendered":"Politique : retour sur les lois d&#8217;amnistie vot\u00e9es au S\u00e9n\u00e9gal !"},"content":{"rendered":"\n<!-- Quick Adsense WordPress Plugin: http:\/\/quickadsense.com\/ -->\n<div class=\"e4da825301e49ae160c5aa77f2775d0d\" data-index=\"1\" style=\"float: none; margin:10px 0 10px 0; text-align:center;\">\n<script data-ad-client=\"ca-pub-7606738817238435\" async src=\"https:\/\/pagead2.googlesyndication.com\/pagead\/js\/adsbygoogle.js\"><\/script>\r\n<script data-ad-client=\"ca-pub-5623104637309752\" async src=\"https:\/\/pagead2.googlesyndication.com\/pagead\/js\/adsbygoogle.js\"><\/script>\n<\/div>\n<div id=\"lead\" class=\"article-perex \">\n<p><strong>En pleine crise caus\u00e9e par le report de la pr\u00e9sidentielle, le pr\u00e9sident du S\u00e9n\u00e9gal, Macky Sall, va pr\u00e9senter, mercredi, en conseil des ministres, une loi d&#8217;amnistie qui viserait les faits qui se sont d\u00e9roul\u00e9s au cours de diff\u00e9rents \u00e9pisodes de troubles survenus depuis 2021. Si ladite loi passe, Macky Sall ne sera pas le premier \u00e0 la faire voter. Au cours de l\u2019histoire politique du S\u00e9n\u00e9gal, ses pr\u00e9d\u00e9cesseurs se sont d\u00e9j\u00e0 livr\u00e9s \u00e0 cet exercice.<\/strong><\/p>\n<div id=\"article-content-body\" class=\"article-content \">\n<div class=\"article-body-text\">\n<div class=\"ringCommonDetail ringBlockType-paragraph \">\n<p>Au S\u00e9n\u00e9gal, l\u2019amnistie est pr\u00e9vue par l\u2019article 67 de la Constitution. Elle s\u2019applique aux faits. En cons\u00e9quence, si les faits ont \u00e9t\u00e9 amnisti\u00e9s avant le d\u00e9clenchement des poursuites, celles-ci ne pourront plus \u00eatre engag\u00e9es. Si l\u2019amnistie intervient apr\u00e8s le d\u00e9but des poursuites, celles-ci sont arr\u00eat\u00e9es. Enfin, si l\u2019amnistie est vot\u00e9e apr\u00e8s la condamnation, celle-ci est r\u00e9trospectivement effac\u00e9e.<\/p>\n<\/div>\n<\/div>\n<\/div>\n<\/div>\n<div class=\"article-author-wrapper authorsWithoutImages\">\n<div class=\"article-author\">\n<div class=\"ringCommonDetail ringBlockType-paragraph \">\n<p>Mamadou Dia fait partie des premiers hommes publics s\u00e9n\u00e9galais \u00e0 avoir b\u00e9n\u00e9fici\u00e9 d\u2019une amnistie. En mars 1974, Dia est graci\u00e9 par le Pr\u00e9sident L\u00e9opold S\u00e9dar Senghor puis amnisti\u00e9, en avril 1976, un mois avant le r\u00e9tablissement du multipartisme au S\u00e9n\u00e9gal. Arr\u00eat\u00e9 par un d\u00e9tachement militaire (paras-commandos), avec quatre de ses compagnons, Valdiodio Ndiaye, Ibrahima Sarr, Joseph Mbaye et Alioune Tall, il est traduit devant la Haute Cour de justice du S\u00e9n\u00e9gal du 9 au 13 mai 1963, et condamn\u00e9 \u00e0 l\u2019emprisonnement \u00e0 perp\u00e9tuit\u00e9 \u00e0 K\u00e9dougou.<\/p>\n<\/div>\n<div class=\"ringCommonDetail ringBlockType-image \">\n<div class=\"imageBlock aligment-center\">\n<div>\n<div class=\"ringCommonDetail ringBlockType-paragraph \">\n<p>Mamadou Dia, Pr\u00e9sident du Conseil du S\u00e9n\u00e9gal de 1957 \u00e0 1962, avait pr\u00f4n\u00e9, le 8 d\u00e9cembre 1962, \u00e0 Dakar, dans un discours portant sur \u00ab les politiques de d\u00e9veloppement et les diverses voies africaines du socialisme \u00bb, une \u00ab\u00a0<em>mutation totale qui substitue \u00e0 la soci\u00e9t\u00e9 coloniale et \u00e0 l\u2019\u00e9conomie de traite une soci\u00e9t\u00e9 libre et une \u00e9conomie de d\u00e9veloppement\u00a0<\/em>\u00bb. Cette d\u00e9claration motive des d\u00e9put\u00e9s \u00e0 d\u00e9poser une motion de censure contre le gouvernement les jours suivants.<\/p>\n<\/div>\n<div class=\"adSlotContainer \">\n<div class=\"ringCommonDetail ringBlockType-paragraph \">\n<p>Jugeant cette motion irrecevable, Dia tente d\u2019emp\u00eacher son examen par l\u2019Assembl\u00e9e nationale au profit du Conseil national du parti, en faisant \u00e9vacuer la chambre le 17 d\u00e9cembre et emp\u00eacher son acc\u00e8s par la gendarmerie. Malgr\u00e9 ce qui est qualifi\u00e9 de \u00ab tentative de coup d\u2019\u00c9tat \u00bb et l\u2019arrestation de quatre d\u00e9put\u00e9s, la motion est vot\u00e9e dans l\u2019apr\u00e8s-midi au domicile du pr\u00e9sident de l\u2019Assembl\u00e9e, Lamine Gu\u00e8ye.<\/p>\n<\/div>\n<div class=\"ringCommonDetail ringBlockType-paragraph \">\n<p><strong>1991 : Amnistie portant sur le conflit de la Casamance du pr\u00e9sident Abdou Diouf<\/strong><\/p>\n<\/div>\n<div class=\"ringCommonDetail ringBlockType-paragraph \">\n<p>En 1991, une amnistie avait \u00e9galement \u00e9t\u00e9 initi\u00e9e dans le conflit casaman\u00e7ais conform\u00e9ment \u00e0 l\u2019accord trouv\u00e9 en 1991 entre le gouvernant du S\u00e9n\u00e9gal et des combattants. Ainsi, \u00ab sont amnisti\u00e9es de plein droit, toutes les infractions criminelles ou correctionnelles commises entre le 1er ao\u00fbt 1987 et le 1er juin 1991, tant au S\u00e9n\u00e9gal qu\u2019\u00e0 l\u2019\u00e9tranger, en relation avec les \u00e9v\u00e8nements dits \u00ab de Casamance \u00bb.<\/p>\n<div class=\"ringCommonDetail ringBlockType-paragraph \">\n<p>Sont amnisti\u00e9s de plein droit, les crimes d\u2019attentat et complot contre la s\u00e9curit\u00e9 de l\u2019Etat s\u00e9n\u00e9galais et l\u2019int\u00e9grit\u00e9 du territoire national, pr\u00e9vus et punis par les articles 72 et 73 du Code p\u00e9nal, commis ant\u00e9rieurement au 31 juillet 1987 en relation avec les \u00e9v\u00e8nements dits \u00ab de Casamance \u00bb et dont les auteurs ont fait l\u2019objet de condamnation \u00e0 une peine \u00e9gale ou sup\u00e9rieure \u00e0 15 ans de d\u00e9tention criminelle.<\/p>\n<\/div>\n<div class=\"ringCommonDetail ringBlockType-paragraph \">\n<p><strong>Loi Ezzan lanc\u00e9e par Me Abdoulaye Wade<\/strong><\/p>\n<\/div>\n<div class=\"ringCommonDetail ringBlockType-paragraph \">\n<p>L\u2019Assembl\u00e9e nationale s\u00e9n\u00e9galaise a adopt\u00e9, le 7 janvier 2002, une loi d\u2019amnistie des infractions commises depuis le 1er janvier 1983 au 31 d\u00e9cembre 2004. Les infractions criminelles ou correctionnelles, commises pendant cette p\u00e9riode au S\u00e9n\u00e9gal ou \u00e0 l\u2019\u00e9tranger, en relation avec les diff\u00e9rentes consultations \u00e9lectorales ou ayant des motivations politiques, sont toutes effac\u00e9es. Cette loi propos\u00e9e par Ibrahima Isidore Ezzan, d\u00e9put\u00e9 du Parti d\u00e9mocratique s\u00e9n\u00e9galais (PDS) a \u00e9t\u00e9 adopt\u00e9e par 70 voix pour, 27 contre et une abstention.<\/p>\n<\/div>\n<div class=\"ringCommonDetail ringBlockType-paragraph \">\n<p>Le 15 mai 1993, alors que le Conseil constitutionnel s\u2019appr\u00eatait \u00e0 donner les r\u00e9sultats des \u00e9lections l\u00e9gislatives, son vice-pr\u00e9sident, Babacar S\u00e8ye est \u00e9limin\u00e9 par des hommes arm\u00e9s en plein Dakar. Abdoulaye Wade, alors chef de file de l\u2019opposition avait \u00e9t\u00e9 arr\u00eat\u00e9 avec de nombreux autres partisans avant de b\u00e9n\u00e9ficier d\u2019un non-lieu.<\/p>\n<\/div>\n<div class=\"ringCommonDetail ringBlockType-paragraph \">\n<p>Sont amnisti\u00e9s de plein droit, les crimes d\u2019attentat et complot contre la s\u00e9curit\u00e9 de l\u2019Etat s\u00e9n\u00e9galais et l\u2019int\u00e9grit\u00e9 du territoire national, pr\u00e9vus et punis par les articles 72 et 73 du Code p\u00e9nal, commis ant\u00e9rieurement au 31 juillet 1987 en relation avec les \u00e9v\u00e8nements dits \u00ab de Casamance \u00bb et dont les auteurs ont fait l\u2019objet de condamnation \u00e0 une peine \u00e9gale ou sup\u00e9rieure \u00e0 15 ans de d\u00e9tention criminelle.<\/p>\n<\/div>\n<div class=\"ringCommonDetail ringBlockType-paragraph \">\n<p><strong>Loi Ezzan lanc\u00e9e par Me Abdoulaye Wade<\/strong><\/p>\n<\/div>\n<div class=\"ringCommonDetail ringBlockType-paragraph \">\n<p>L\u2019Assembl\u00e9e nationale s\u00e9n\u00e9galaise a adopt\u00e9, le 7 janvier 2002, une loi d\u2019amnistie des infractions commises depuis le 1er janvier 1983 au 31 d\u00e9cembre 2004. Les infractions criminelles ou correctionnelles, commises pendant cette p\u00e9riode au S\u00e9n\u00e9gal ou \u00e0 l\u2019\u00e9tranger, en relation avec les diff\u00e9rentes consultations \u00e9lectorales ou ayant des motivations politiques, sont toutes effac\u00e9es. Cette loi propos\u00e9e par Ibrahima Isidore Ezzan, d\u00e9put\u00e9 du Parti d\u00e9mocratique s\u00e9n\u00e9galais (PDS) a \u00e9t\u00e9 adopt\u00e9e par 70 voix pour, 27 contre et une abstention.<\/p>\n<\/div>\n<div class=\"ringCommonDetail ringBlockType-paragraph \">\n<p>Le 15 mai 1993, alors que le Conseil constitutionnel s\u2019appr\u00eatait \u00e0 donner les r\u00e9sultats des \u00e9lections l\u00e9gislatives, son vice-pr\u00e9sident, Babacar S\u00e8ye est \u00e9limin\u00e9 par des hommes arm\u00e9s en plein Dakar. Abdoulaye Wade, alors chef de file de l\u2019opposition avait \u00e9t\u00e9 arr\u00eat\u00e9 avec de nombreux autres partisans avant de b\u00e9n\u00e9ficier d\u2019un non-lieu.<\/p>\n<\/div>\n<\/div>\n<\/div>\n<\/div>\n<\/div>\n<\/div>\n<\/div>\n<\/div>\n\n<div style=\"font-size: 0px; height: 0px; line-height: 0px; margin: 0; padding: 0; clear: both;\"><\/div>","protected":false},"excerpt":{"rendered":"<p>En pleine crise caus\u00e9e par le report de la pr\u00e9sidentielle, le pr\u00e9sident du S\u00e9n\u00e9gal, Macky Sall, va pr\u00e9senter, mercredi, en conseil des ministres, une loi d&#8217;amnistie qui viserait les faits qui se sont d\u00e9roul\u00e9s au cours de diff\u00e9rents \u00e9pisodes de troubles survenus depuis 2021. 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