{"id":77920,"date":"2017-09-27T10:22:56","date_gmt":"2017-09-27T10:22:56","guid":{"rendered":"http:\/\/actunet.net\/?p=77920"},"modified":"2017-09-27T22:48:06","modified_gmt":"2017-09-27T22:48:06","slug":"ghana-singes-assurent-leconomie-touristique","status":"publish","type":"post","link":"https:\/\/actunet.net\/non-classe\/ghana-singes-assurent-leconomie-touristique\/","title":{"rendered":"Au Ghana, les singes assurent l&#8217;\u00e9conomie touristique"},"content":{"rendered":"\n<!-- Quick Adsense WordPress Plugin: http:\/\/quickadsense.com\/ -->\n<div class=\"e4da825301e49ae160c5aa77f2775d0d\" data-index=\"1\" style=\"float: none; margin:10px 0 10px 0; text-align:center;\">\n<script data-ad-client=\"ca-pub-7606738817238435\" async src=\"https:\/\/pagead2.googlesyndication.com\/pagead\/js\/adsbygoogle.js\"><\/script>\r\n<script data-ad-client=\"ca-pub-5623104637309752\" async src=\"https:\/\/pagead2.googlesyndication.com\/pagead\/js\/adsbygoogle.js\"><\/script>\n<\/div>\n<p>Dans la r\u00e9gion de la Volta, au Ghana, les villageois de Tafi Atome ont grandi au son d\u2019histoires contant leurs liens spirituels avec les mones, des singes peuplant la luxuriante for\u00eat alentour et devenus aujourd\u2019hui une attraction \u00e9co-touristique.<\/p>\n<p>Depuis 1996, le village a fait sa mue vers l\u2019\u00e9co-tourisme.Des milliers de visiteurs viennent d\u00e9sormais chaque ann\u00e9e rencontrer ces primates effront\u00e9s d\u2019une cinquantaine de centim\u00e8tres dans le sanctuaire de Tafi Atome, qui longe la fronti\u00e8re avec le Togo.<\/p>\n<p>Certains touristes restent ensuite au village pour y d\u00e9couvrir la vie rurale, et leur venue profite tant aux animaux qu\u2019\u00e0 la population locale.<\/p>\n<p>L\u2019argent ainsi gagn\u00e9 a permis de construire une clinique, de creuser des puits et de r\u00e9nover les b\u00e2timents de l\u2019\u00e9cole, explique Francis Acquaye, le manager du Tafi Atome Monkey Sanctuary and Cultural Village.<\/p>\n<p>Les mones et la for\u00eat ont longtemps \u00e9t\u00e9 consid\u00e9r\u00e9s comme sacr\u00e9s, jusqu\u2019\u00e0 ce que l\u2019expansion du christianisme mette \u00e0 mal les croyances traditionnelles, dans les ann\u00e9es 80. Les singes au pelage roux, brun et blanc, que l\u2019on trouve du Ghana au Cameroun, sont alors devenus la cible des chasseurs.<\/p>\n<p>Jusqu\u2019\u00e0 ce que le village d\u00e9cide de passer \u00e0 l\u2019\u00e9co-tourisme en 1996.<\/p>\n<p>Aujourd\u2019hui, &#8220;les membres de la communaut\u00e9 se montrent tr\u00e8s amicaux envers les singes gr\u00e2ce aux b\u00e9n\u00e9fices qu\u2019ils retirent du tourisme&#8221;, explique M.\u00a0Acquaye. &#8220;Tout le monde soutient ce que nous faisons ici.&#8221; &#8220;Les singes sont nos amis, ils sont nos fr\u00e8res et soeurs.&#8221;<\/p>\n<p>Dans le sanctuaire, les singes perch\u00e9s dans les arbres regardent passer un groupe de jeunes visiteurs. Ils bondissent quand l\u2019un d\u2019eux exhibe une banane, criant au moment de venir rafler la nourriture, pour la plus grande joie des touristes.<\/p>\n<p>M.\u00a0Acquaye met en garde ceux qui transportent de la nourriture sur leur t\u00eate, surtout s\u2019il s\u2019agit de bananes ou de ma\u00efs\u00a0: &#8220;Vous devez en c\u00e9der une partie aux singes, sinon vous allez vous retrouver \u00e0 porter des singes&#8230;&#8221;<\/p>\n<p>Pour Lydia Osei, une marchande du village qui vend des boissons et des en-cas sur le bord de la route, partager la nourriture avec les singes fait partie du quotidien.<\/p>\n<p>&#8220;Quand nous en avons, nous leur donnons des bananes, du ma\u00efs et d\u2019autres choses.Et ils n\u2019ont plus peur de nous&#8221;, dit-elle.&#8221;M\u00eame si ce sont des animaux et que nous sommes des humains, nous vivons tous ensemble.&#8221;<\/p>\n<p>Les villageois assurent n\u2019avoir jamais subi ni vu une attaque de singes.<\/p>\n<p>Le sanctuaire de Tafi Atome fait partie des quelques projets d\u2019\u00e9co-tourisme \u00e0 succ\u00e8s au Ghana, qui visent \u00e0 prot\u00e9ger la culture et l\u2019environnement r\u00e9gionaux tout en fournissant des revenus aux populations locales.<\/p>\n<p>On trouve aussi un sanctuaire d\u2019hippopotames dans le nord du Ghana et des randonn\u00e9es guid\u00e9es pour admirer des cascades dans l\u2019Est. Et sur la c\u00f4te, des excursions sont organis\u00e9es pour observer les tortues, afin de pr\u00e9server les esp\u00e8ces menac\u00e9es.<\/p>\n<p>Un rapport r\u00e9cent de l\u2019Oxford Business Group, sp\u00e9cialis\u00e9 dans les \u00e9tudes de march\u00e9, estime que l\u2019\u00e9co-tourisme au Ghana a un &#8220;potentiel consid\u00e9rable&#8221;, alors que les touristes \u00e9trangers se font plus nombreux dans le pays.<\/p>\n<p>D\u2019apr\u00e8s la Banque mondiale, 897.000 touristes \u00e9trangers ont visit\u00e9 le Ghana en 2015.\u00a0Mais ce chiffre pourrait grimper \u00e0 1,3 million en 2017 et d\u00e9passer les 2 millions en 2027, selon le Conseil mondial du voyage et du tourisme (WTTC), qui r\u00e9unit les dirigeants de 150 entreprises touristiques dans le monde.<\/p>\n<p>Le secteur touristique au Ghana a g\u00e9n\u00e9r\u00e9 288.000 emplois directs en 2016 et devrait cro\u00eetre de 4,7% en 2017, pour atteindre 301.500 emplois, selon le WTTC. En 2027, il pourrait fournir 366.000 emplois directs, d\u2019apr\u00e8s ces pr\u00e9visions.<\/p>\n<p>Les experts ghan\u00e9ens du tourisme esp\u00e8rent voir se d\u00e9velopper davantage de projets d\u2019\u00e9co-tourisme comme celui de Tafi Atome.<\/p>\n<p>Mais pour l\u2019instant, les touristes au Ghana pr\u00e9f\u00e8rent visiter les anciens forts n\u00e9griers de la c\u00f4te ou assister aux festivals culturels, rel\u00e8ve la cofondatrice du tour-op\u00e9rateur Sunset African Tours, Naa Oyoe Ofei-Aryeh.<\/p>\n<p>Un coup de pouce du gouvernement pourrait inciter davantage de monde \u00e0 se lancer dans l\u2019\u00e9co-tourisme, estime-t-elle.<\/p>\n<p>Pour Apollo Panou, fondateur de Jolinaiko Eco Tours, l\u2019\u00e9co-tourisme peut aider les Ghan\u00e9ens \u00e0 raconter leur propre histoire, en plus de leur apporter des ressources.<\/p>\n<p>L\u2019\u00e9co-tourisme, c\u2019est simple, dit M.\u00a0Panou\u00a0: cela consiste \u00e0 &#8220;\u00eatre fier de notre culture, prot\u00e9ger ce que l\u2019on a et le valoriser, plut\u00f4t que de d\u00e9truire ce que l\u2019on a pour cr\u00e9er des choses nouvelles.&#8221;<\/p>\n<p>Il faut le promouvoir, poursuit-il.&#8221;Les communaut\u00e9s doivent comprendre vraiment ce qu\u2019elles ont, ce qu\u2019elles vendent, pourquoi elles le font, et \u00eatre fi\u00e8res de ce qu\u2019elles sont.&#8221;<\/p>\n\n<div style=\"font-size: 0px; height: 0px; line-height: 0px; margin: 0; padding: 0; clear: both;\"><\/div>","protected":false},"excerpt":{"rendered":"<p>Dans la r\u00e9gion de la Volta, au Ghana, les villageois de Tafi Atome ont grandi au son d\u2019histoires contant leurs liens spirituels avec les mones, des singes peuplant la luxuriante for\u00eat alentour et devenus aujourd\u2019hui une attraction \u00e9co-touristique. 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