{"id":84811,"date":"2017-10-16T21:17:58","date_gmt":"2017-10-16T21:17:58","guid":{"rendered":"http:\/\/actunet.net\/?p=84811"},"modified":"2017-10-17T10:09:50","modified_gmt":"2017-10-17T10:09:50","slug":"thomas-sankara-30-ans-dattente-dune-justice","status":"publish","type":"post","link":"https:\/\/actunet.net\/non-classe\/thomas-sankara-30-ans-dattente-dune-justice\/","title":{"rendered":"Thomas Sankara &#8211; 30 ans d&#8217;attente d&#8217;une justice"},"content":{"rendered":"\n<!-- Quick Adsense WordPress Plugin: http:\/\/quickadsense.com\/ -->\n<div class=\"e4da825301e49ae160c5aa77f2775d0d\" data-index=\"1\" style=\"float: none; margin:10px 0 10px 0; text-align:center;\">\n<script data-ad-client=\"ca-pub-7606738817238435\" async src=\"https:\/\/pagead2.googlesyndication.com\/pagead\/js\/adsbygoogle.js\"><\/script>\r\n<script data-ad-client=\"ca-pub-5623104637309752\" async src=\"https:\/\/pagead2.googlesyndication.com\/pagead\/js\/adsbygoogle.js\"><\/script>\n<\/div>\n<div class=\"main-wrapper\">\n<div id=\"chapo\">\n<p class=\"chapo\" data-scroll-reveal=\"wait 0.1s and then ease-in-out 0px\" data-scroll-reveal-initialized=\"true\">Le 15 octobre 1987, Thomas Sankara, le pr\u00e9sident du Burkina Faso, tombe sous les balles d\u2019un commando. Trente ans apr\u00e8s, \u00e0 Ouagadougou, le souvenir de cet assassinat reste frais dans les m\u00e9moires de ses contemporains. Les questions hantent les anciens. RFI est all\u00e9e \u00e0 la rencontre de ceux qui \u00e9taient l\u00e0, au moment de la mort puis de l\u2019inhumation du capitaine r\u00e9volutionnaire. A la rencontre de ceux \u00e9galement qui ont vu monter les tensions entre deux amis proches, Sankara et Compaor\u00e9. Ils disent leurs convictions sur ce qui s\u2019est pass\u00e9, \u00e0 Ouaga, en cet an V de la R\u00e9volution.<\/p>\n<\/div>\n<\/div>\n<div class=\"grid1\" style=\"text-align: center;\">\n<h4><strong><span class=\"strong\" data-scroll-reveal=\"wait 0.1s and then ease-in-out 0px\" data-scroll-reveal-initialized=\"true\">Le jour o\u00f9 Sankara est tomb\u00e9<\/span><\/strong><\/h4>\n<p class=\"texte1\" style=\"text-align: left;\"><strong>Jeudi 15 octobre 1987, 16 heures<\/strong>. Une r\u00e9union doit commencer \u00e0 Ouagadougou au Conseil de l\u2019entente, dans une salle du b\u00e2timent \u00abBurkina\u00bb. Thomas Sankara en a fait le si\u00e8ge du Conseil national de la R\u00e9volution (CNR). La r\u00e9union porte sur la cr\u00e9ation d\u2019un parti politique, un parti unique dont le but est de rassembler l\u2019ensemble des mouvements de gauche pour sauver la r\u00e9volution et faire face \u00e0 la mont\u00e9e des contestations. Six membres de son cabinet sont pr\u00e9sents.<\/p>\n<p style=\"text-align: left;\">Il y a l\u00e0 Paulin Babou Bamouni, journaliste, directeur de la presse pr\u00e9sidentielle, Bonaventure Compaor\u00e9, employ\u00e9 \u00e0 la pr\u00e9sidence, Fr\u00e9d\u00e9ric Kiemd\u00e9, conseiller juridique \u00e0 la pr\u00e9sidence, l\u2019adjudant Christophe Saba, secr\u00e9taire permanent du CNR \u2013 un homme de confiance du pr\u00e9sident -, Patrice Zagr\u00e9, professeur de philosophie et Alouna Traor\u00e9. Ce dernier travaille comme conseiller \u00e0 la pr\u00e9sidence en charge des rassemblements de masse. Il sera l\u2019unique survivant de cette rencontre.<\/p>\n<p style=\"text-align: left;\">Thomas Sankara arrive dans sa 205 noire. Il a un peu de retard. Il est en tenue de sport &#8211; il porte un surv\u00eatement rouge -, car le jeudi est jour de \u00absport de masse\u00bb. Il vient de s\u2019asseoir. Alouna Traor\u00e9, qui rentre de mission du B\u00e9nin, prend le premier la parole. A peine a-t-il commenc\u00e9 que des tirs retentissent.<\/p>\n<p style=\"text-align: left;\">Alouna Traor\u00e9 ne le sait pas encore, mais les tirs viennent d\u2019un groupe de militaires qui a pris position autour du b\u00e2timent o\u00f9 la r\u00e9union se tient. Le commando a abattu les gardes du corps de Thomas Sankara, sa garde rapproch\u00e9e.<\/p>\n<div class=\"citation\" data-scroll-reveal=\"enter from the top over 1s\" data-scroll-reveal-initialized=\"true\">\n<p style=\"text-align: left;\">\u00abSortez\u00a0! Sortez\u00a0! Sortez\u00a0!\u00bb, crient les assaillants \u00e0 ceux qui sont dans la salle :<\/p>\n<p style=\"text-align: left;\">\u00abNe bougez pas, c\u2019est moi qu\u2019ils veulent\u00bb, lance Thomas Sankara en se levant, selon Alouna Traor\u00e9.<\/p>\n<p style=\"text-align: left;\">Sankara ajuste son surv\u00eatement, se souvient Alouna Traor\u00e9, et les mains en l\u2019air, il sort le premier de la salle. Aussit\u00f4t, il est froidement abattu sur le perron de la salle de r\u00e9union. Puis ses compagnons doivent sortir \u00e0 leur tour, sous les injonctions des assaillants, les uns apr\u00e8s les autres, par l\u2019unique porte de sortie. Dans son t\u00e9moignage, Alouna Traor\u00e9 pr\u00e9cise : \u00ab<em>Tous ceux qui sont sortis ont connu le m\u00eame sort que le PF, le pr\u00e9sident du Faso, alors m\u00eame qu\u2019ils avaient abattu celui qu\u2019ils voulaient<\/em>.\u00bb<\/p>\n<\/div>\n<\/div>\n\n<div style=\"font-size: 0px; height: 0px; line-height: 0px; margin: 0; padding: 0; clear: both;\"><\/div>","protected":false},"excerpt":{"rendered":"<p>Le 15 octobre 1987, Thomas Sankara, le pr\u00e9sident du Burkina Faso, tombe sous les balles d\u2019un commando. Trente ans apr\u00e8s, \u00e0 Ouagadougou, le souvenir de cet assassinat reste frais dans les m\u00e9moires de ses contemporains. Les questions hantent les anciens. 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