{"id":87358,"date":"2017-10-23T11:52:14","date_gmt":"2017-10-23T11:52:14","guid":{"rendered":"http:\/\/actunet.net\/?p=87358"},"modified":"2017-10-23T21:58:42","modified_gmt":"2017-10-23T21:58:42","slug":"couple-a-accueilli-serigne-touba-a-dakar-1895","status":"publish","type":"post","link":"https:\/\/actunet.net\/actualite\/couple-a-accueilli-serigne-touba-a-dakar-1895\/","title":{"rendered":"Ce couple a accueilli Serigne Touba \u00e0 Dakar en 1895"},"content":{"rendered":"\n<!-- Quick Adsense WordPress Plugin: http:\/\/quickadsense.com\/ -->\n<div class=\"e4da825301e49ae160c5aa77f2775d0d\" data-index=\"1\" style=\"float: none; margin:10px 0 10px 0; text-align:center;\">\n<script data-ad-client=\"ca-pub-7606738817238435\" async src=\"https:\/\/pagead2.googlesyndication.com\/pagead\/js\/adsbygoogle.js\"><\/script>\r\n<script data-ad-client=\"ca-pub-5623104637309752\" async src=\"https:\/\/pagead2.googlesyndication.com\/pagead\/js\/adsbygoogle.js\"><\/script>\n<\/div>\n<p>Ibra Bineta Gu\u00e8ye Mbengue et son \u00e9pouse Anna Diakher Faye ont accueilli, au Penc de Thieudeme, \u00e0 Dakar, Serigne Touba en partance en exil au Gabon, au sortir du cachot du camp Dial Diop, apr\u00e8s intervention des Dignitaires Lebous. Voici le t\u00e9moignage de Serigne Moussa KA, dans un de ses po\u00e8mes :<\/p>\n<p>\u00ab<em><strong>Tubaab ya woo ko boole koog sandarma bu tudd Ibra Binta G\u00e9y ngir worma. Mu boole koog soxnaam su tudd Aana Fay mu di ko toggal. Yal na Y\u00e0lla x\u00e9y ko fey.<\/strong><\/em>\u00bb (Les Fran\u00e7ais appel\u00e8rent Serigne Touba, et le remirent entre les mains d\u2019un gendarme du nom d\u2019Ibra Bineta Gu\u00e8ye, \u00e0 cause de sa sollicitude. Ce dernier le confia \u00e0 son \u00e9pouse, Anna Faye qui lui pr\u00e9parait ses repas. Que Dieu la r\u00e9compense.)<\/p>\n<p>Ibra Bineta Gu\u00e8ye fut chef de canton de la banlieue ouest dakaroise de 1855 \u00e0 1905 et Ndey Ji Frey de 1897 \u00e0 1903.<\/p>\n<p>\u00ab<strong><em>Isaa sakkartu saalikal mabiita wa saalikal amiira wa saboota taarab ilal jixaadi bil armaaxi nafsii walaakin s\u00e0bba annilmaaxi<\/em><\/strong>\u00bb (Lorsque je songe \u00e0 ce qui fut d\u00e9cid\u00e9, \u00e0 ce Gouverneur et \u00e0 ce cachot, me prend aussit\u00f4t l\u2019envie de combattre par les armes ; mais celui qui efface les p\u00e9ch\u00e9s (le Proph\u00e8te) m\u2019en dissuade.)<br \/>\nCheikh Ahmadou Bamba<\/p>\n<p>\u00ab<strong><em>Tubaab ya woo ko boole koog sandarma bu tudd Ibra Binta G\u00e9y ngir worma. Mu boole koog soxnaam su tudd Aana Fay mu di ko toggal. Yal na Y\u00e0lla x\u00e9y ko fey.<\/em><\/strong>\u00bb (Les Fran\u00e7ais l\u2019appel\u00e8rent, et le remirent entre les mains d\u2019un gendarme du nom d&#8217;Ibra Bineta Gu\u00e8ye, \u00e0 cause de sa sollicitude. Ce dernier le confia \u00e0 son \u00e9pouse, Anna Faye qui lui pr\u00e9parait ses repas. Que Dieu la r\u00e9compense.) Serigne Moussa K\u00e2.<\/p>\n<p>Les nuits dakaroises de Serigne Touba (dont les p\u00e9rip\u00e9ties spirituelles, le symbolisme et la haute valeur mystique ne sont pas l\u2019objet de ce papier ni ne sont de mes comp\u00e9tences) ont scell\u00e9 d\u00e9finitivement le pacte d\u2019amiti\u00e9 liant la Collectivit\u00e9 L\u00e9bu et la Communaut\u00e9 Mouride, Dakar et Touba, en la personne d\u2019Ibra Bineta Gu\u00e8ye Mbengue. Pacte que Cheikh Salihou Mback\u00e9 a vivifi\u00e9 \u00e0 l\u2019occasion d\u2019une invitation \u00e0 Touba qu\u2019il fit aux Notables de C\u00ebdd\u00e9em, au d\u00e9but de son Califat. La d\u00e9l\u00e9gation \u00e9tait dirig\u00e9e par le Chef de P\u00e9nc, Mamadou Mbengue M\u00e9doune. Auparavant le Khalife avait d\u00e9p\u00each\u00e9 une d\u00e9l\u00e9gation \u00e0 Dakar pour rencontrer la famille d\u2019Ibra Bineta Gu\u00e8ye. Ce sont ces nuits dakaroises que c\u00e9l\u00e8bre la f\u00e9d\u00e9ration de dahiras d\u00e9nomm\u00e9e \u00ab<em>Kureel Gi Maggal \u00d1etti Guddi Ndakaaru yi<\/em>\u00bb pr\u00e9sid\u00e9e par le pieux talib\u00e9 mouride, Baye Ndiouga Dieng.<\/p>\n<p>On raconte que Serigne Touba arriva \u00e0 Dakar \u00e0 jeun, \u00e0 l\u2019heure o\u00f9 le soleil d\u00e9clinait. Le cargo d\u00e9nomm\u00e9 Ville de Pernambouc, plus connu sous le nom Cap Lopez, devant assurer son transfert au Gabon, \u00e9tant en retard, le gouverneur Mouttet ordonna son emprisonnement dans un cachot \u00e9troit, obscur, infest\u00e9 d\u2019insectes et parsem\u00e9 de toutes sortes d\u2019objets usag\u00e9s, situ\u00e9 au Camp Dial Diop, derri\u00e8re l\u2019h\u00f4pital Aristide Le Dantec, de son premier nom H\u00f4pital Indig\u00e8ne. En y entrant, dit-on, sous la pouss\u00e9e des gardiens, le Cheikh tr\u00e9bucha ; et un objet tranchant lui traversa litt\u00e9ralement le pied. Malgr\u00e9 ses souffrances, il fit une pri\u00e8re de deux rakaas, r\u00e9cita les sourates \u00ab<em>Baqara\u00bb<\/em> (La G\u00e9nisse) et \u00ab<em>Al Imran<\/em>\u00bb (La Famille d\u2019Imran)\u2026 L\u00e0-bas, r\u00e9v\u00e8le la tradition mouride, il re\u00e7ut la <strong><em>visitation<\/em><\/strong> de Grands Saints de l\u2019Islam, dont sa m\u00e8re, la Sainte Mame Diarra Bousso (Rta).<\/p>\n<p>L\u00e0-bas, il re\u00e7ut des dons immenses de la part de son Seigneur. Inform\u00e9s de l\u2019affaire, nous apprend la tradition conserv\u00e9e par les populations autochtones de Dakar, les Dignitaires l\u00e9bus s\u2019en d\u00e9sol\u00e8rent et d\u00e9p\u00each\u00e8rent aupr\u00e8s du Gouverneur une d\u00e9l\u00e9gation conduite par Ibra Bineta Gu\u00e8ye, leur porte-parole aupr\u00e8s de l\u2019autorit\u00e9 coloniale. Il lui tint \u00e0 peu pr\u00e8s les propos suivants : \u00ab<em>Nous avons appris que vous retenez en d\u00e9tention Serigne Touba, Cheikh Ahmadou Bamba. Nous ne venons pas discuter avec vous des raisons de sa d\u00e9tention. Nous voulons seulement que vous respectiez la r\u00e9putation de terre d\u2019accueil et d\u2019hospitalit\u00e9 de notre terroir. Alors, permettez au Marabout de venir loger chez nous et de jouir de notre hospitalit\u00e9 jusqu\u2019au moment o\u00f9 vous aurez besoin de lui. Nous nous portons garant de sa s\u00e9curit\u00e9<\/em>.\u00bb Le Gouverneur, en homme avis\u00e9, acc\u00e9da \u00e0 la requ\u00eate des L\u00e9bus.<\/p>\n<p>Au sortir de la cellule infecte du Camp Dial Diop o\u00f9 il a souffert le martyr sans jamais se plaindre, avec comme seules consolations ses actes de d\u00e9votion et ses visions mystiques, Serigne Touba s\u00e9journa, jusqu\u2019\u00e0 son d\u00e9part en exil, le 21 septembre 1895, au P\u00e9nc de C\u00ebdd\u00e9em o\u00f9 Ibra Bineta Gu\u00e8ye l\u2019avait confi\u00e9 aux bons soins de son \u00e9pouse Anna Diakh\u00e9re Faye, une bonne dame, pure et pieuse qui pr\u00e9parait ses repas, s\u2019occupait de l\u2019eau de ses ablutions, etc.<\/p>\n<p>Pour tester les pouvoirs mystiques attribu\u00e9s au Marabout, Ibra Bineta Gu\u00e8ye, dit la tradition locale, un fin connaisseur des myst\u00e8res, fit semblant d\u2019oublier aupr\u00e8s de son h\u00f4te, apr\u00e8s une visite, sa canne miraculeuse que deux gros gaillards ne parvenaient pas \u00e0 remuer et qu\u2019un initi\u00e9 soulevait difficilement. A peine lui eut-il tourn\u00e9 le dos que, Serigne Touba, tenant la canne du bout des doigts, le lui tendit, puis lui dit \u00e0 peu pr\u00e8s ceci : \u00ab<em>Je te remercie, toi et ton peuple, pour tout ce que vous avez fait pour moi. Mais d\u00e9terre le talisman que tu as enterr\u00e9 dans la cour de ta maison pour emp\u00eacher mon d\u00e9part. Sache que je pars volontairement et de bon c\u0153ur pour accomplir une mission que Dieu m\u2019a confi\u00e9e.<\/em>\u00bb<\/p>\n<p>Or, c\u2019est seul avec Dieu, dans le secret de la nuit, loin des regards indiscrets, qu\u2019Ibra Bineta Gu\u00e8ye avait enterr\u00e9 ce talisman. D\u00e9finitivement convaincu des pouvoirs du Marabout et de sa saintet\u00e9, il l\u2019aima davantage, sollicita ses pri\u00e8res pour lui-m\u00eame, sa famille, son peuple et sa cit\u00e9, lui souhaita bon voyage et lui promis ses pri\u00e8res ainsi que celles de sa communaut\u00e9.<\/p>\n<p>Une autre version de l\u2019histoire dit que la premi\u00e8re rencontre entre Serigne Touba et Ibra Bineta Gu\u00e8ye eut lieu dans la piteuse cellule du Camp Dial Diop. Car le Gouverneur, exigeant des garanties avant de remettre \u00ab<em>son prisonnier<\/em>\u00bb entre les mains des L\u00e9bus, Ibra Bineta exigea de voir en t\u00eate \u00e0 t\u00eate l\u2019homme pour qui ils se porteront garant. D\u00e8s qu\u2019ils se virent et se parl\u00e8rent, ils se vou\u00e8rent respect et estime r\u00e9ciproques. C\u2019est l\u00e0-bas, disent les tenants de cette th\u00e8se, que se produisit le miracle de la canne. Quant au talisman enterr\u00e9, ils disent qu\u2019il l\u2019\u00e9tait depuis plusieurs ann\u00e9es d\u00e9j\u00e0 dans la cour de sa demeure, et qu\u2019Ibra Bineta proposa \u00e0 Serigne Touba son d\u00e9terrement qui le sauverait \u00e0 coup s\u00fbr des mains des Blancs.<\/p>\n<p>Proposition qu\u2019il refusa avec d\u00e9f\u00e9rence, rappelant, \u00e0 l\u2019occasion, que Dieu \u00e9tait son seul refuge. La tradition orale parle aussi de cette pr\u00e9diction que Serigne Touba aurait faite aux jeunes du quartier venus lui rendre visite et se plaignant de solitude, que viendra une \u00e9poque o\u00f9, de tous les coins du S\u00e9n\u00e9gal, des hommes et des femmes accourront vers cette contr\u00e9e. La m\u00eame pr\u00e9diction, dit-on, avait \u00e9t\u00e9 faite par Cheikhna Cheikh Saadhbou et El Hadj Malick Sy.<\/p>\n<p>C\u00ebdd\u00e9em fait partie des 12 P\u00e9nc de Dakar. Il tient certainement son nom du village C\u00ebdd\u00e9em dans le J\u00e0nder qui fait r\u00e9f\u00e9rence \u00e0 un jujubier (D\u00e9em). Il englobe l\u2019actuel march\u00e9 Sandaga dont le nom vient, selon une opinion assez r\u00e9pandue, d\u2019un arbre appel\u00e9 \u00ab<em>S\u00e0nd<\/em>\u00bb qui se dressait \u00e0 l\u2019endroit occup\u00e9 aujourd\u2019hui par le \u00abmarch\u00e9 de l\u2019or\u00bb dit \u00ab<em>Lalu urus<\/em>\u00bb (\u00e9tal d\u2019or). C\u2019est C\u00ebdd\u00e9em qui enregistra les premiers convertis \u00e0 l\u2019Islam de la Collectivit\u00e9 L\u00e9bu et accueillit le lettr\u00e9 arabe Massamba Koki Diop, p\u00e8re du premier Seri\u00f1 Ndakaaru, Thierno, dit Dial.<\/p>\n<p>C\u2019est \u00e0 C\u00ebdd\u00e9em o\u00f9 le Ndeyi J\u00e0mbur (Pr\u00e9sident de l\u2019Assembl\u00e9e des J\u00e0mbur), Youssou Bamar Gu\u00e8ye, accueillit et scella avec Cheikhna Cheikh Saadhbou Cherif, un pacte unissant leurs deux familles <em>\u00abjusqu\u2019\u00e0 la fin des temps\u00bb<\/em>. C\u2019est enfin \u00e0 C\u00ebdd\u00e9em o\u00f9 Ibra Bineta Gu\u00e8ye, Chef de canton de la banlieue ouest dakaroise de 1855 \u00e0 1905 et Ndey Ji Frey (Pr\u00e9sident de l\u2019Assembl\u00e9e des Frey) de 1897 \u00e0 1903, accueillit Cheikh Ahmadou Bamba en partance en exil au Gabon. Mamadou Mactar Ndoye, petit fils d\u2019Ibra Bineta Gu\u00e8ye, d\u2019apporter la pr\u00e9cision suivante : \u00ab<em>Mon grand-p\u00e8re n\u2019\u00e9tait pas gendarme. Certes, en sa qualit\u00e9 de Chef de province, il participait au recrutement des soldats et supervisait la collecte des imp\u00f4ts. Lors de la guerre qui opposa la France \u00e0 la Turquie, en Salonique et aux Dardanelles, en 1870, c\u2019est lui qui fit implanter par les talib\u00e9s de son neveu Seydina Limamou Laye le campement militaire de cent cases qui abrita les tirailleurs enr\u00f4l\u00e9s.<\/em>\u00bb<\/p>\n<p>La d\u00e9cision d\u2019envoyer le Cheikh en exil fait suite \u00e0 sa comparution devant le Conseil Priv\u00e9 au palais du Gouverneur G\u00e9n\u00e9ral \u00e0 Saint-Louis, le 5 septembre 1895. Apr\u00e8s son arrestation \u00e0 Jewol, le samedi 10 ao\u00fbt 1895, Serigne Touba s\u00e9journa \u00e0 Saint-Louis jusqu\u2019apr\u00e8s son jugement. Dans l\u2019acte d\u2019accusation on pouvait lire cette contrev\u00e9rit\u00e9 manifeste : \u00ab<em>Ses agissements et ceux de ses talib\u00e9s menacent de troubles la tranquillit\u00e9 du bas S\u00e9n\u00e9gal<\/em>\u00bb. Il fut condamn\u00e9 \u00e0 l\u2019exil. En guise de signature, il parapha au bas du document qui lui fut pr\u00e9sent\u00e9, la sourate \u00ab<em>Al Ikhlas<\/em>\u00bb, (La puret\u00e9). Une fa\u00e7on assez \u00e9loquente de montrer son attachement \u00e0 la puret\u00e9 de sa foi monoth\u00e9iste.<\/p>\n<p>Et, nous rappelle Cheikh Moussa K\u00e2, dans son po\u00e8me intitul\u00e9 \u00ab<em>Nattoo di kerkeraani lawliyaa\u2019i<\/em>\u00bb, (L\u2019\u00e9preuve est le reposoir du saint), o\u00f9 il parle des bienfaits dont sont porteuses les \u00e9preuves que Dieu destine \u00e0 Ses cr\u00e9atures, la condamnation \u00e0 l\u2019exil \u00e9tait de mode \u00e0 l\u2019\u00e9poque. En effet, le colonisateur exilait aussi bien ses ennemis d\u00e9faits par les armes que quiconque \u00e0 ses yeux pouvait repr\u00e9senter un danger ou simplement un obstacle \u00e0 sa tentative de domination et d\u2019exploitation du pays, d\u2019asservissement et d\u2019ali\u00e9nation des populations. Dans le m\u00eame po\u00e8me, \u00ab<em>le chantre de Bamba<\/em>\u00bb cite, en exemple, des noms d\u2019exil\u00e9s c\u00e9l\u00e8bres, \u00e0 savoir, Ahmadou Aminata, petit fils de Serigne Makhtar Ndoumb\u00e9, fondateur du village de Koki, Almamy Samory Tour\u00e9 qui opposa aux Fran\u00e7ais une farouche\u00a0 r\u00e9sistance arm\u00e9e de 18 ann\u00e9es, etc.<\/p>\n<p>\u00ab\u2026 <em>Dieu parach\u00e8vera sa lumi\u00e8re, dussent les infid\u00e8les en concevoir du d\u00e9pit<\/em>\u00bb (Coran : S. 9, V : 32). Serigne Touba reviendra d\u2019exil, apr\u00e8s sept ann\u00e9es de rudes \u00e9preuves, aur\u00e9ol\u00e9 de gloire. L\u2019\u00e9toile que l\u2019on a cherch\u00e9 \u00e0 \u00e9teindre \u00e9tait devenue un soleil. La flamme qu\u2019il avait allum\u00e9e \u00e9tait devenue un flambeau\u2026<\/p>\n<p><strong>ABDOU KHADRE GAYE<\/strong><br \/>\n<strong> Ecrivain, Pr\u00e9sident de l\u2019EMAD<\/strong><br \/>\n<strong> Mail : emadassociation1@gmail.com<\/strong><\/p>\n\n<div style=\"font-size: 0px; height: 0px; line-height: 0px; margin: 0; padding: 0; clear: both;\"><\/div>","protected":false},"excerpt":{"rendered":"<p>Ibra Bineta Gu\u00e8ye Mbengue et son \u00e9pouse Anna Diakher Faye ont accueilli, au Penc de Thieudeme, \u00e0 Dakar, Serigne Touba en partance en exil au Gabon, au sortir du cachot du camp Dial Diop, apr\u00e8s intervention des Dignitaires Lebous. 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