{"id":90204,"date":"2017-10-31T10:21:14","date_gmt":"2017-10-31T10:21:14","guid":{"rendered":"http:\/\/actunet.net\/?p=90204"},"modified":"2017-10-31T21:26:15","modified_gmt":"2017-10-31T21:26:15","slug":"ofnac-deux-dossiers-doivent-interesser-macky-sall","status":"publish","type":"post","link":"https:\/\/actunet.net\/politique\/ofnac-deux-dossiers-doivent-interesser-macky-sall\/","title":{"rendered":"OFNAC \u2013 Deux dossiers qui doivent int\u00e9resser Macky Sall"},"content":{"rendered":"\n<!-- Quick Adsense WordPress Plugin: http:\/\/quickadsense.com\/ -->\n<div class=\"e4da825301e49ae160c5aa77f2775d0d\" data-index=\"1\" style=\"float: none; margin:10px 0 10px 0; text-align:center;\">\n<script data-ad-client=\"ca-pub-7606738817238435\" async src=\"https:\/\/pagead2.googlesyndication.com\/pagead\/js\/adsbygoogle.js\"><\/script>\r\n<script data-ad-client=\"ca-pub-5623104637309752\" async src=\"https:\/\/pagead2.googlesyndication.com\/pagead\/js\/adsbygoogle.js\"><\/script>\n<\/div>\n<h5>Corruption, concussion, d\u00e9tournement de deniers publics. Des actes graves fortement condamn\u00e9s par la loi s\u00e9n\u00e9galaise et qui ont valu la prison \u00e0 nombre de personnalit\u00e9s. D\u2019ailleurs, pr\u00e9sum\u00e9 avoir d\u00e9tourn\u00e9 un peu plus d\u2019un milliard de francs CFA, Khalifa Sall, maire de Dakar, est dans les liens de la d\u00e9tention depuis sept mois. Mieux, il n\u2019a pas pu b\u00e9n\u00e9ficier de son immunit\u00e9 parlementaire qu\u2019on veut lui enlever aujourd\u2019hui sur demande du Procureur de la R\u00e9publique.<\/h5>\n<h5>Mais, doit-il \u00eatre la seule personnalit\u00e9 publique \u00e0 se retrouver dans un h\u00f4tel z\u00e9ro \u00e9toile\u00a0? Et pour cause, actunet revient pour rappeler avec insistances le contenu du rapport 2014-2015 de l\u2019Office national de lutte contre la fraude et la corruption (Ofnac) sous l\u2019\u00e8re Nafi Ngom K\u00e9\u00efta. Deux dossiers ont particuli\u00e8rement attir\u00e9 notre attention. Il s\u2019agit de celui d\u2019El Hadji Seck Ndiaye, ancien directeur des transports publics, devenu par la suite pr\u00e9sident du Conseil d\u2019administration du Fonds d\u2019entretien routier autonome du S\u00e9n\u00e9gal (FERA). \u00c0 son propos, le rapport de l\u2019Ofnac indiquait que \u00ables enqu\u00eateurs ont conclu en l\u2019existence d\u2019un d\u00e9lit de concussion, pr\u00e9vu et r\u00e9prim\u00e9 par les articles 156 \u00e0 158 du Code p\u00e9nal.\u00bb Arr\u00eat\u00e9 et mis sous mandat de d\u00e9p\u00f4t, il a \u00e9t\u00e9 nomm\u00e9 par D\u00e9cret pr\u00e9sidentiel.<\/h5>\n<h5>L\u2019autre dossier concerne Cheikh Oumar Hann, du nom du Directeur du Centre des \u0153uvres universitaires de Dakar (Coud). Sans d\u00e9tours, l\u2019Ofnac avait demand\u00e9 qu\u2019il soit relev\u00e9 de ses fonctions pour entrave \u00e0 l\u2019ex\u00e9cution normale d\u2019une mission de v\u00e9rification et prendre toutes les mesures utiles pour qu\u2019il <u>ne lui soit plus confi\u00e9 la responsabilit\u00e9 de diriger un organisme public<\/u>. Le rapport issu des enqu\u00eates et investigations men\u00e9es \u00e0 la suite d\u2019une d\u00e9nonciation d\u2019actes de fraude et de corruption, et \u00e9tabli conform\u00e9ment aux normes professionnelles, accompagn\u00e9 des \u00e9l\u00e9ments probants recueillis, a \u00e9t\u00e9 transmis \u00e0 l\u2019Autorit\u00e9 judiciaire comp\u00e9tente pour que les poursuites soient engag\u00e9es. Visiblement, certains dossiers sont mis sous les coudes. Parmi tant d\u2019autres apparemment rang\u00e9s dans les tiroirs, voici les dossiers qu\u2019il faut relire et qui concernent des pontes de l&#8217;Alliance pour la R\u00e9publique (Apr).<\/h5>\n<h5 style=\"text-align: center;\"><strong>Direction des transports publics<\/strong><\/h5>\n<h5>L\u2019enqu\u00eate effectu\u00e9e sur la base d\u2019une d\u00e9nonciation anonyme a montr\u00e9 l\u2019existence d\u2019un groupe d\u2019agents se livrant, au sein du Service r\u00e9gional des Transports terrestres de Louga, \u00e0 des pratiques de corruption et de concussion dans le domaine de l\u2019\u00e9tablissement des permis de conduire, du traitement des dossiers d\u2019agr\u00e9ment et de licences de transport.<\/h5>\n<h5>L\u2019enqu\u00eate a permis de constater qu\u2019il \u00e9tait r\u00e9clam\u00e9 aux usagers le montant de cent cinquante mille (150.000) francs CFA pour le passage du permis en un seul jour et cent mille (100.000) francs CFA, si c\u2019est au-del\u00e0 de quinze jours. En outre, il \u00e9tait exig\u00e9 des usagers les montants pour le paiement des droits de mutation et de timbres, pratique qui ne s\u2019explique pas pour une administration qui n\u2019est pas une r\u00e9gie financi\u00e8re et qui n\u2019est habilit\u00e9e par aucun texte \u00e0 s\u2019immiscer dans cette mati\u00e8re. De tels faits sont accomplis en violation flagrante du Code g\u00e9n\u00e9ral des Imp\u00f4ts. Ces pratiques ont \u00e9t\u00e9 constantes sur plusieurs ann\u00e9es. Les diligences effectu\u00e9es renseignent sur le fait qu\u2019elles ont \u00e9t\u00e9 facilit\u00e9es par les d\u00e9lais longs de traitement des dossiers. Pour faire prosp\u00e9rer leurs activit\u00e9s illicites, les agents mis en cause imposent leurs propres proc\u00e9dures, laissant de c\u00f4t\u00e9 les instructions tendant \u00e0 exiger l\u2019application de d\u00e9lais raisonnables. En effet, pour soulager les citoyens, le Minist\u00e8re des Infrastructures et des Transports terrestres a initi\u00e9 des actes (la lettre circulaire n\u00b0000015\/MITTD\/DTR du 09 janvier 2014, notamment) pour fixer les d\u00e9lais d\u2019un mois pour le traitement des dossiers vis\u00e9s. Ce Minist\u00e8re a ainsi travaill\u00e9 \u00e0 la r\u00e9duction des d\u00e9lais pour accro\u00eetre l\u2019efficacit\u00e9 de ses services, mais le comportement des agents mis en cause annihile ces efforts.<\/h5>\n<h5>Compte tenu de tout ce qui pr\u00e9c\u00e8de, les enqu\u00eateurs ont conclu en l\u2019existence d\u2019un d\u00e9lit de concussion, pr\u00e9vu et r\u00e9prim\u00e9 par les articles 156 \u00e0 158 du Code p\u00e9nal. Le rapport a donc \u00e9t\u00e9 transmis \u00e0 l\u2019Autorit\u00e9 judiciaire comp\u00e9tente pour que les poursuites soient engag\u00e9es.<\/h5>\n<h5 style=\"text-align: center;\"><strong>Coud de Cheikh Oumar Hann<\/strong><\/h5>\n<h5>Suite \u00e0 une d\u00e9nonciation all\u00e9guant l\u2019existence de dysfonctionnements et de graves irr\u00e9gularit\u00e9s dans la gestion du Centre des \u0152uvres universitaires de Dakar (COUD), une mission de v\u00e9rification a \u00e9t\u00e9 ordonn\u00e9e. Le COUD, cibl\u00e9 par la d\u00e9nonciation, est un \u00c9tablissement public \u00e0 caract\u00e8re administratif, dot\u00e9 de la personnalit\u00e9 morale et de l\u2019autonomie financi\u00e8re. Il est cr\u00e9\u00e9 par la loi n\u00b066-23 du 1er f\u00e9vrier 1966 et le d\u00e9cret n\u00b075-890 du 23 juillet 1975 qui fixe ses r\u00e8gles d\u2019organisation et de fonctionnement. L\u2019analyse des faits all\u00e9gu\u00e9s dans la lettre de d\u00e9nonciation fait ressortir les principaux \u00e9l\u00e9ments suivants concernant la gestion du COUD :<\/h5>\n<h5>&#8211; des insuffisances organisationnelles avec notamment, le cumul de fonctions incompatibles;<\/h5>\n<h5>&#8211; le fractionnement des commandes dans les march\u00e9s ;<\/h5>\n<h5>&#8211; l\u2019octroi de subventions irr\u00e9guli\u00e8res ;<\/h5>\n<h5>&#8211; des pratiques de d\u00e9tournements de deniers publics.<\/h5>\n<h5>La mission de v\u00e9rification a permis de faire les principales constatations suivantes :<\/h5>\n<p>1. Dans le cadre de la vente de mati\u00e8res r\u00e9form\u00e9es du COUD, un Commissaire-priseur a \u00e9t\u00e9 d\u00e9sign\u00e9. Il a \u00e9tabli un proc\u00e8s-verbal de vente mobili\u00e8re dat\u00e9 du 09 juillet 2014. Ce proc\u00e8s-verbal pr\u00e9sente le montant de cent cinquante millions cent soixante-et-un mille sept cent vingt (150.161.720) francs CFA comme produit de la cession des diverses mati\u00e8res r\u00e9form\u00e9es.<\/p>\n<h5>De ce montant, le Commissaire-priseur n\u2019a revers\u00e9 au COUD que cinquante-neuf millions trois cent quatre-vingt-onze mille quatre cent quatre-vingt (59.391.480) francs CFA. Les divers frais de la proc\u00e9dure de vente factur\u00e9s par le Commissaire-priseur repr\u00e9sentent le montant de quatre-vingt-dix millions sept cent soixante-dix mille deux cent quarante (90.770.240) francs CFA. Sur les actes pos\u00e9s par le Commissaire-priseur, les v\u00e9rificateurs ont relev\u00e9 que :<\/h5>\n<ul>\n<li><span style=\"color: #111111; font-family: Roboto, sans-serif; font-size: 17px;\">Il y a une violation de la r\u00e9glementation fixant les tarifs applicables aux prestations des Commissaires-priseurs. En effet, le Commissaire-priseur a appliqu\u00e9 des taux sans commune mesure avec ceux fix\u00e9s et a factur\u00e9 des prestations indues ;<\/span><\/li>\n<li>Concernant la ferraille des pavillons : des offres ont \u00e9t\u00e9 re\u00e7ues des soumissionnaires par le Commissaire-priseur. L\u2019offre retenue se chiffre \u00e0 cent trente-cinq millions (135.000.000) de francs CFA, hors taxes. Le proc\u00e9d\u00e9 utilis\u00e9 par le Commissaire-priseur a consist\u00e9 \u00e0 double facturer des prestations \u00e0 l\u2019adjudicataire et au COUD. L\u2019adjudicataire a affirm\u00e9 avoir vers\u00e9 les montants r\u00e9clam\u00e9s pour la TVA et les droits d\u2019enregistrement, comme l\u2019atteste \u00e9galement le quitus qui lui a \u00e9t\u00e9 d\u00e9livr\u00e9 apr\u00e8s r\u00e8glement.<\/li>\n<li style=\"text-align: left;\">Pour ce qui le concerne, le Commissaire-priseur, entendu sur proc\u00e8s-verbal, a reconnu avoir encaiss\u00e9 la TVA et les droits d\u2019enregistrement sans proc\u00e9der \u00e0 leurs reversements au Tr\u00e9sor public ;<\/li>\n<li style=\"text-align: left;\">Le proc\u00e8s-verbal de vente mentionne aussi des frais relatifs \u00e0 l\u2019intervention de dix-huit (18) manoeuvres. Au total, treize millions trois cent quarante mille (13.340.000) francs CFA ont \u00e9t\u00e9 factur\u00e9s au COUD au titre des frais pay\u00e9s aux man\u0153uvres. Cependant, le Commissaire-priseur n\u2019a pas pu produire de pi\u00e8ces justificatives pour appuyer ces d\u00e9penses.<\/li>\n<\/ul>\n<p>2. Dans le cadre des subventions, un montant total de quatre cent cinquante-quatre millions quatre cent soixante-seize mille quatre-vingt-et-un (454.476.081) francs CFA a \u00e9t\u00e9 accord\u00e9 par le COUD \u00e0 divers b\u00e9n\u00e9ficiaires en 2014 et 2015. Plus de deux cent seize millions trois cent quarante-trois mille trois cent vingt-trois (216.343.323) francs CFA de subventions ont \u00e9t\u00e9 accord\u00e9es en 2014 et plus de deux cent trente-huit millions cent trente-deux mille sept cent cinquante-huit (238.132.758) francs CFA pour les huit (8) premiers mois de 2015. Les v\u00e9rificateurs ont constat\u00e9 que, pour l\u2019essentiel, ces subventions concernent des montants importants vers\u00e9s \u00e0 des agents du COUD ou remis au R\u00e9gisseur, sans pr\u00e9cision de leur objet.<\/p>\n<h5>De ce point de vue, ils font remarquer que les subventions, dans le principe, devraient \u00eatre vers\u00e9es principalement \u00e0 des personnes physiques ou morales ext\u00e9rieures au COUD.<\/h5>\n<h5>3. Le montant des subventions sans b\u00e9n\u00e9ficiaires, d\u2019apr\u00e8s le grand livre comptable 2014, s\u2019\u00e9l\u00e8ve \u00e0 trente-cinq millions vingt mille (35.020.000) francs CFA. Elles ont \u00e9t\u00e9 accord\u00e9es par le Directeur entre le 1er et le 15 octobre 2014. L\u2019Agent comptable n\u2019a pu pr\u00e9senter les pi\u00e8ces justificatives \u00e0 l\u2019appui des paiements sans b\u00e9n\u00e9ficiaires, au nombre de quatre (4) :<\/h5>\n<ul>\n<li>\n<h5>le 1er octobre 2014: 8.800.000 FCFA ;<\/h5>\n<\/li>\n<li>\n<h5>le 1er octobre 2014 : 15.840.000 FCFA ;<\/h5>\n<\/li>\n<li>\n<h5>le 15 octobre 2014 : 6.480.000 FCFA ;<\/h5>\n<\/li>\n<li>\n<h5>le 15 octobre 2014 : 3.900.000 FCFA.<\/h5>\n<h5>Les v\u00e9rificateurs constatent que l\u2019octroi de subventions sans identification formelle des b\u00e9n\u00e9ficiaires est injustifiable dans une gestion budg\u00e9taire transparente. En outre, m\u00eame lorsque les b\u00e9n\u00e9ficiaires des subventions sont mentionn\u00e9s, il n\u2019est indiqu\u00e9 ni l\u2019objet pour lequel les montants sont allou\u00e9s, ni les justificatifs de leur utilisation.<\/h5>\n<\/li>\n<\/ul>\n<h5>Par ailleurs, le Directeur du COUD a accord\u00e9 ces subventions en violation de la proc\u00e9dure pr\u00e9vue qui exige l\u2019autorisation du Conseil d\u2019Administration (CA) comme pr\u00e9alable. En effet, l\u2019article 13 du d\u00e9cret n\u00b075-890 du 23 juillet 1975 fixant les r\u00e8gles d\u2019organisation et de fonctionnement du Centre des \u0153uvres universitaires de Dakar exige l\u2019autorisation pr\u00e9alable du CA. Il a \u00e9galement \u00e9t\u00e9 constat\u00e9 que, dans le cadre des subventions, le Directeur a effectu\u00e9 un certain nombre de d\u00e9penses \u00e0 l\u2019occasion d\u2019une c\u00e9r\u00e9monie de visite au Campus, le 31 juillet 2015. C\u2019est ainsi que les v\u00e9rificateurs ont constat\u00e9 le versement de subventions au R\u00e9gisseur pour les d\u00e9penses suivantes :<\/h5>\n<ul>\n<li>\n<h5>huit millions (8.000.000) de francs CFA destin\u00e9s aux \u00e9tudiants de l\u2019UCAD ; \u2022<\/h5>\n<\/li>\n<li>\n<h5>quinze millions (15.000.000) de francs CFA pour l\u2019habillement d\u2019accueil des \u00e9tudiants ;<\/h5>\n<\/li>\n<li>\n<h5>trente-deux millions (32.000.000) de francs CFA pour l\u2019habillement des femmes et des h\u00f4tesses du COUD ;<\/h5>\n<\/li>\n<li>\n<h5>trente-quatre millions (34.000.000) de francs CFA pour la confection de tee-shirt, body et casquettes pour les \u00e9tudiants et personnel du COUD.<\/h5>\n<h5>Ainsi, un montant global de quatre-vingt-neuf millions (89.000.000) de francs CFA a \u00e9t\u00e9 engag\u00e9 \u00e0 titre de subvention pour la c\u00e9r\u00e9monie de visite. Au total, les v\u00e9rificateurs ont constat\u00e9 les \u00e9l\u00e9ments suivants :<\/h5>\n<\/li>\n<li>\n<h5>la d\u00e9cision d\u2019octroi de ces subventions est prise le 13 ao\u00fbt 2015, alors que la c\u00e9r\u00e9monie \u00e9tait pr\u00e9vue pour le 31 juillet 2015 ; il y a donc post\u00e9riorit\u00e9 de la d\u00e9cision par rapport \u00e0 l\u2019\u00e9v\u00e8nement que les d\u00e9penses sont cens\u00e9es couvrir ;<\/h5>\n<\/li>\n<li>\n<h5>comme pr\u00e9cis\u00e9 plus haut, toute subvention devrait \u00eatre autoris\u00e9e par le Conseil d\u2019Administration. Cela n\u2019a pas \u00e9t\u00e9 le cas ;<\/h5>\n<\/li>\n<li>\n<h5>le recours \u00e0 des subventions accord\u00e9es au R\u00e9gisseur, pour le r\u00e8glement de d\u00e9penses relatives \u00e0 la c\u00e9r\u00e9monie constitue une irr\u00e9gularit\u00e9 flagrante. En effet, pour l\u2019ex\u00e9cution de d\u00e9penses aupr\u00e8s de fournisseurs ou prestataires, les engagements doivent \u00eatre faits conform\u00e9ment aux r\u00e8gles r\u00e9gissant l\u2019utilisation des ressources publiques, les d\u00e9penses liquid\u00e9es apr\u00e8s service fait, sur la base des proc\u00e8s-verbaux de r\u00e9ception et l\u2019ordonnancement effectu\u00e9 ; le tout, en relation avec l\u2019Agent comptable gardien de l\u2019orthodoxie financi\u00e8re. Rien donc ne justifie, pour des d\u00e9penses \u00e0 effectuer aupr\u00e8s de fournisseurs ou prestataires que de l\u2019argent liquide soit tir\u00e9 du comptable. C\u2019\u00e9tait aupr\u00e8s du comptable que le r\u00e8glement de toutes les d\u00e9penses concern\u00e9es devraient \u00eatre effectu\u00e9 ;<\/h5>\n<\/li>\n<li>\n<h5>il n\u2019y a aucune trace de l\u2019effectivit\u00e9 des d\u00e9penses : pas de proc\u00e8s-verbaux de r\u00e9ception, pas de mati\u00e8res re\u00e7ues dans le service. De plus, les habits d\u00e9clar\u00e9s avoir \u00e9t\u00e9 achet\u00e9s \u00e0 savoir cent (100) costumes, cent (100) cravates, cent (100) paires de souliers, les habits d\u2019h\u00f4tesse pour les femmes, etc., restaient introuvables lors de la visualisation du film de la c\u00e9r\u00e9monie. La seule d\u00e9pense pour laquelle les v\u00e9rificateurs ont des \u00e9l\u00e9ments attestant de son effectivit\u00e9, concerne la subvention vers\u00e9e aux \u00e9tudiants.<\/h5>\n<\/li>\n<\/ul>\n<h5>En effet, sur les huit (8) millions de francs CFA d\u00e9clar\u00e9s, l\u2019\u00e9tat des paiements indique que sept (7) millions de francs CFA ont bien \u00e9t\u00e9 pay\u00e9s \u00e0 des \u00e9tudiants repr\u00e9sentant leur structure. Le reliquat, c\u2019est-\u00e0-dire un million (1.000.000) de francs CFA, est rest\u00e9 non justifi\u00e9. M\u00eame pour ce qui concerne ces subventions vers\u00e9es aux \u00e9tudiants, il est constat\u00e9 que l\u2019\u00e9tat des paiements pr\u00e9sent\u00e9s indique le 30 juillet 2015 comme date de r\u00e8glement. Il s\u2019agit l\u00e0 d\u2019une nouvelle sortie d\u2019argent par le moyen des subventions pour des d\u00e9penses d\u00e9j\u00e0 pay\u00e9es.<\/h5>\n<h5>Les paiements, pour un montant total de quatre-vingt-deux millions (82.000.000) de francs CFA ont \u00e9t\u00e9 faits, en l\u2019absence de pi\u00e8ces justificatives requises. Compte tenu des montants engag\u00e9s, des proc\u00e8s-verbaux de r\u00e9ception \u00e9taient n\u00e9cessaires avant tout paiement pour ce qui concerne les mati\u00e8res \u00e0 acqu\u00e9rir. Cela n\u2019a pas \u00e9t\u00e9 fait. Le R\u00e9gisseur s\u2019est content\u00e9 de d\u00e9clarer que les costumes ou autres habillements \u00e9taient \u00e0 la discr\u00e9tion du Directeur qui, seul, pouvait en r\u00e9pondre.<\/h5>\n<h5><u>Relever de ses fonctions, le Directeur du COUD pour entrave \u00e0 l\u2019ex\u00e9cution normale d\u2019une mission de v\u00e9rification et prendre toutes les mesures utiles pour qu\u2019il ne lui soit plus confi\u00e9 la responsabilit\u00e9 de diriger un organisme public.<\/u><\/h5>\n<h5>Le pr\u00e9sent rapport issu des enqu\u00eates et investigations men\u00e9es \u00e0 la suite d\u2019une d\u00e9nonciation d\u2019actes de fraude et de corruption, et \u00e9tabli, conform\u00e9ment aux normes professionnelles, accompagn\u00e9 des \u00e9l\u00e9ments probants recueillis, a \u00e9t\u00e9 transmis \u00e0 l\u2019Autorit\u00e9 judiciaire comp\u00e9tente pour que les poursuites soient engag\u00e9es. Depuis lors, rien, malgr\u00e9 les assurances du Procureur de la R\u00e9publique Bassirou Gu\u00e8ye sur toutes ces affaires gravissimes mais dormantes ou mis sous le boiseau.<\/h5>\n\n<div style=\"font-size: 0px; height: 0px; line-height: 0px; margin: 0; padding: 0; clear: both;\"><\/div>","protected":false},"excerpt":{"rendered":"<p>Corruption, concussion, d\u00e9tournement de deniers publics. Des actes graves fortement condamn\u00e9s par la loi s\u00e9n\u00e9galaise et qui ont valu la prison \u00e0 nombre de personnalit\u00e9s. D\u2019ailleurs, pr\u00e9sum\u00e9 avoir d\u00e9tourn\u00e9 un peu plus d\u2019un milliard de francs CFA, Khalifa Sall, maire de Dakar, est dans les liens de la d\u00e9tention depuis sept mois. 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