Tous les 15 jours, retrouvez “Fair Play” sur votre site Actunet. “Fair Play” est un plateau de Mame Mbaye Ndiaye, qui place sous les projecteurs toutes personnalités interpellées par l’actualité du moment.
Portrait du Capitaine d’Équipe au Onze national- Omar Blondin Diop
OMAR BLONDIN DIOP…
Aîné frère d’une Fratrie
Omar Blondin Diop est né le 18 septembre 1946 à Niamey au Niger. Fils aîné de la fratrie des onze à douze garçons dont le père, Ibrahima Blondin Diop, médecin de son état, et la mère, Adama Ndiaye, sage –femme de son état et sœur jumelle à Awa Ndiaye, sage femme également résidente à Bamako, sont tous trois originaires de Saint Louis du Sénégal. Le père est natif de Toukoto (Kita, République du Mali, ex Soudan français) et les mères sont nées à Siguiri (Guinée actuelle).
Aux termes d’études primaires et secondaires (Lycée Van Vollenhoven, actuel Lamine Guèye, Lycée Montaigne et Louis Le Grand à Paris), Omar est le premier Sénégalais reçu au concours d’entrée à l’École Normale Supérieure de Saint Cloud en 1967.
Élève-professeur en philosophie et sociologie à l’Université de Nanterre, il participe activement sur la ligne de front aux évènements, soulèvement populaire de la jeunesse et de la classe ouvrière, françaises, en Mai 1968 à Paris. En tant que membre fondateur de plusieurs groupes de réflexion dont le Mouvement du 22 Mars, il sera fiché et filé par la police française, puis frappé d’une mesure d’expulsion du territoire français en même temps que son camarade Franco Allemand, eurodéputé écolo actuel, Daniel Cohn-Bendit. Rentré chez lui au Sénégal, il œuvrera tout autant activement dans l’espace universitaire contre les coopérants français du corps enseignant et assistera efficacement le professeur Cheikh Anta Diop dans la constitution du Laboratoire Carbone 14 de l’Ifan où il était reçu stagiaire auprès du Professeur.
De retour à Paris en 1970, il poursuit la préparation de son agrégation à Saint Cloud, suite à la levée de la mesure d’expulsion par le Président Georges Pompidou, sur la demande formulée par Serigne Abdoul Aziz Sy Dabakh, Khalife général des Tidianes et exprimée au Président Senghor, ami de Georges Pompidou, président français. Il obtînt gain de cause. Mais cette préparation est interrompue par l’arrestation de ses frères, membres du groupe des incendiaires, dont Lopy (Mahomet) et Pape (Dialo), encore mineurs à l’époque. Motif : ils avaient tenté de saboter le cortège du Président Georges Pompidou, en visite au Sénégal en janvier 1971 et avaient incendié le centre culturel français (Actuel institut Léopold Sédar Senghor). Deux sentiments anti français bien exprimés par ce groupe dont les animateurs seront condamnés à de lourdes peines notamment deux travaux forcés à perpétuité. Le Tribunal spécial, ancêtre de la Cour de Sûreté de l’État, avait décidé ensuite de déporter les condamnés au Centre plénipotentiaire spécial de Kédougou, au Sénégal oriental. Indigné et choqué par la sévérité et la disproportion de ce verdict, Omar réunit quelques amis dont Alioune Sall dit Paloma et Samba Bathily, et ensemble ils décident de suspendre leurs études supérieures et de rentrer au Pays afin d’œuvrer à la libération des peuples et de leurs camarades emprisonnés.
Arrivés à Bamako, après un long périple d’entraînement et de conditionnement, à travers plusieurs pays traversés dont la Turquie, l’Érythrée, la Palestine, la Syrie, la Libye, l’Algérie, la Guinée Conakry, ils ne réussiront pas à regagner Dakar. Ils seront en effet arrêtés et placés en garde à vue par les autorités militaires maliennes du Cmln, sous la direction de Tiécoro Bagayogo, directeur de la Sûreté nationale. Sur la demande du Président sénégalais, Senghor, à l’occasion de sa visite officielle en novembre 1971 à Bamako, le Président Moussa Traoré affréter un avion par vol spécial pour les extrader pieds et poings liés sur Dakar, le mois suivant (décembre 1971).
Arrêtés et réceptionnés, Omar et Paloma seront jugés et condamnés à trois ans de prison ferme par le même Tribunal spécial, le 22 Mars 1972, les autres inculpés bénéficiant de sursis.
Plus tard, en cellule, victime de sévices et du comportement négrier de ses gardes pénitentiaires, Omar Blondin Diop trouvera la mort dans des circonstances mystérieuses jusque là jamais élucidées, dans la nuit du 10 au 11 mai 1973. Sur l’île de Gorée, dans la sinistre prison disciplinaire devenue aujourd’hui Musée préhistorique et où trône son portrait parmi les grandes figures de l’histoire contemporaine de l’Afrique noire.
Suite à son décès dont le certificat de genre de mort reste problématique pour l’État sénégalais, 44 ans après, le Ministre de l’Intérieur de l’époque, en la personne de Jean Collin, avait dans un premier temps refusé de rendre le corps à sa famille. Puis dans la précipitation, en présence d’un de ses frères et de voisins de la Médina, il sera inhumé au cimetière Abattoir de Soumbèdioune. L’autopsie qui avait été réclamée par son père docteur, et réalisée en sa présence n’a pas été concluante pour justifier de la version officielle du suicide donnée par le Gouvernement sénégalais.
Jusqu’à présent la controverse publique qui a d’emblée opposé sa famille au gouvernement sénégalais portant sur les circonstances de sa mort, perdure et s’amplifie depuis 4 ans, à l’occasion de la célébration des 40 ans de sa disparition. Son frère, le docteur Dialo Diop, mandataire de la famille, a déjà saisi officiellement les autorités compétentes pour une réouverture de l’enquête judiciaire par une police scientifique agréée. Depuis, aussi, ils attendent la réponse de l’État à requête officielle.
EN conclusion, la courte vie de ce digne fils d’Afrique, Sankara avant l’heure, plus radical que Nelson Mandela, Che Guevara dans le tempérament et plus qu’un Jean Paul Sartre et un Albert Camus réunis dans sa tête, a été riche et diverse. En témoigne son goût pour le Cinéma avec sa participation de La Chinoise de Jean Luc Godard, cinéaste français ; son goût pour la musique Jazz des Black Panthers et les sonorités afro cubaines d’Amériques, son goût pour d’autres civilisations sur lesquelles il est resté très ouvert. C’est ainsi qu’Omar a beaucoup lu, peu écrit, fait un deux films, a vu du pays en traversant maintes contrées et s’est fait plein d’amis partout dans le monde.
La trajectoire exemplaire de cet homme est faite d’ardeur à l’étude, d’ouverture d’esprit, de détermination pour l’essence de l’être, et d’abnégation dans la lutte de libération. Une telle simplicité ne se retrouvera plus tard qu’en Thomas Sankara, son cadet de trois ans (né le 21 décembre 1949). Avec un désintéressement prononcé dans les relations humaines, et surtout une honnêteté intellectuelle fort scrupuleuse qui allie sens de la générosité humaine et don de soi sans bornes. Né de parents sénégalais au Niger, à la fois Soudanais et Sénégalais, Nigérien et Guinéen, parlant couramment le bambara et le wolof, le français et l’anglais, l’allemand et l’arabe, Omar demeure le parachèvement de tout sentiment d’inachèvement perpétuel. Mais aussi, la source abondante d’une inspiration féconde pour la jeunesse insatiable de savoir. Une source inépuisable de praxis pour la Jeunesse africaine, présentement sur la brèche, à la recherche de modèles pour trouver par elle-même les réponses à ses questions légitimes face à l’échec des politiques sociales et néocoloniales des régimes en place qui semble-t-il, ne lui offrent aucune perspective crédible.
La reconnaissance des vertus salvatrices est une exigence des temps présents. Puisse ce portrait, reflet d’une existence qui a été brève comme une étoile filante, faisant beaucoup parler d’elle, laissant des traces sur les destinées individuelles, et passant rapidement comme presque de façon inaperçue et allant choir au fond de l’immensité de sa destinée à enfant prédestiné qui a traversé ce siècle en météorite. L’unité d’action dans sa lutte pour le panafricanisme, la praxis qu’il développait par sa pensée fédératrice d’énergies créatrices, ont fait parler de lui au-delà des frontières factices qui nous insèrent peuples et communautés de Nations francophones, anglophones et lusophones, qui sont partagés entre les musulmans, les chrétiens et les traditionnalistes. On ne doit pas accepter au sein de la nouvelle citoyenneté Cedeao, que les puissances étrangères dépècent le continent sous nos yeux en nous séparant en des micros États qu’ils soutiennent et renforcent en permanence, sans possibilité de leur rendre leur autonomie . C’est en cela que consistait le combat d’Omar Blondin Diop, pour qui «La Révolution n’a pas besoin de Chef suprême». Même si un seul nous suffit comme le diraient d’autres confessions, Omar était un roi qui marchait pieds nus sur les chemins de la connaissance. Il n’a laissé ni livre, ni épouse, ni enfant à l’âge de sa disparition. Il est reparti comme il était venu un jour du 18 septembre 1946. Frou! Comme l’oiseau migrateur.
Le glaive de la justice, une fois qu’il l’a quitté ne connaît plus de fourreau…
Rebeuss : Bougar Diouf, membre de la Coalition Diomaye Président, libéré
Condamné le 27 août 2025 par le tribunal des flagrants délits de Dakar, Bougar Diouf, militant de la Coalition Diomaye Président, a recouvré la liberté après avoir purgé sa peine.
Il avait été poursuivi pour des messages jugés sensibles publiés sur les réseaux sociaux, en lien avec la situation en Casamance. Devant le tribunal, Bougar Diouf avait expliqué qu’il ne faisait que relater les propos d’un membre du Mouvement des forces démocratiques de Casamance (MFDC). Il avait par ailleurs souligné sa volonté de défendre l’État de droit et l’unité nationale.
Sa remise en liberté est intervenue après l’épuisement de la peine décidée par la justice.
Mansour Faye libéré sous contrôle judiciaire dans l’affaire du Fonds Force Covid-19
L’ancien ministre du Développement communautaire, de l’Équité sociale et territoriale, Mansour Faye, a été remis en liberté sous contrôle judiciaire après avoir passé plusieurs semaines en détention. Poursuivi pour association de malfaiteurs, concussion, corruption, prise illégale d’intérêts, faux et usage de faux en écritures privées de commerce ou de banque, détournement de deniers publics et blanchiment de capitaux, il reste sous le coup d’une information judiciaire.
Ces accusations portent sur la gestion de 2,7 milliards de francs CFA issus du Programme de résilience économique et sociale (PRES), financé par le Fonds Force Covid-19 et destiné à soutenir les populations vulnérables durant la pandémie. La procédure suit son cours, et l’ancien ministre demeure à la disposition de la justice dans le cadre de l’enquête.
Waly Seck reprend sa carrière après sa libération
Waly Ballago Seck, qui avait annoncé suspendre sa carrière musicale pour répondre à la justice, a levé ce mot d’ordre. Suite à sa convocation au Pool judiciaire financier et à sa libération après avoir consigné 210 millions FCFA, Waly Seck reprend sa carrière. Il promet une fin d’année explosive avec des spectacles tant au niveau national qu’international.
«Ils m’ont ruiné et rendu impuissant» : la bouleversante confession du menuisier retrouvé mort pendu à un arbre à Boune
Les enquêteurs du commissariat de Comico sont formels : Ousmane B. n’est pas victime d’un crime maquillé en suicide. Le corps sans vie de ce menuisier domicilié à Yeumbeul-Nord a été retrouvé dimanche dernier pendu à un arbre dans la forêt classée du village de Boune. L’homme s’est bel et bien donné la mort. D’après L’Observateur, qui relaie l’information, il a mis fin à ses jours pour abréger le martyre que lui faisait vivre un ou des cyberharceleurs.
«Dans la nuit du samedi 20 septembre, rembobine le journal, le menuisier attend que la maisonnée soit plongée dans les bras de Morphée pour quitter sa chambre, avec dans ses bras le drap qui lui sert de couverture. Il s’en va dans la forêt classée de Boune, située non loin du quartier et pend à un anacardier.»
Très vite, indique la même source, la thèse du meurtre déguisé circule. Mais les témoignages de membres de la famille de la victime, dont certains ont été auditionnés par les enquêteurs, semblent attester la thèse du suicide.
Et pour cause. Le menuisier était la cible d’une sextorsion. Après avoir connu, sympathisé et flirté via Facebook avec un contact qu’il prenait pour une fille, Ousmane B. lui envoie des nudes où son visage apparaît. Il découvrira plus tard qu’il conversait avec un homme.
Ce dernier passe au chantage : «Nous détenons tes photos et vidéos où tu es nu. Désormais, il faudra passer à la caisse. À défaut, tu verras les photos et vidéos sur le Net.»
Le maître-chanteur envoie à sa victime le numéro de téléphone vers lequel les transferts d’argent devront être effectués. Le piège de referme sur Ousmane B. De peur d’être vilipendé, il enchaîne les dépôts d’argent au gré des injonctions de son bourreau. Il se ruine, s’endette, quitte son travail et finit par se confesser auprès de son oncle, son employeur.
Les deux hommes décident de garder le secret, refusant de saisir la Division spéciale de cybersécurité (DSC). Le harceleur ne s’arrête pas.
Etude – Réduction de la pauvreté, productivité… : L’Oit alerte sur la persistance des inégalités
En prévision du deuxième Sommet mondial pour le développement social qui se tiendra à Doha en novembre prochain, et qui marque les 30 ans du Sommet «historique» de Copenhague sur le développement social de 1995, l’Organisation internationale du travail (Oit) a mené une étude intitulée «L’état de la justice sociale : un travail en cours» dont les résultats ont été rendus publics mardi. Le rapport relève que «si le monde est plus riche, en meilleure santé et mieux éduqué qu’en 1995, les bénéfices n’ont pas été partagés de manière équitable, et les progrès dans la réduction des inégalités ont stagné.
Selon le quotidien , es principales réalisations depuis 1995 comprennent la réduction de moitié du taux de travail des enfants de 5 à 14 ans, de 20 à 10%, la réduction de l’extrême pauvreté, de 39 à 10%, l’augmentation de 10 points de pourcentage du taux d’achèvement de l’école primaire et la réalisation, pour la première fois, d’une couverture de protection sociale pour plus de la moitié de la population mondiale».
Mais le document met en évidence des déficits flagrants et persistants. En effet, souligne l’Oit, «71% des revenus d’une personne sont encore déterminés par des circonstances de naissance telles que le pays et le sexe ; l’informalité n’a diminué que de deux points de pourcentage en deux décennies et touche encore 58% des travailleurs ; l’écart entre les sexes en matière de participation au marché du travail s’est réduit de seulement trois points de pourcentage depuis 2005, et reste à 24 pour cent. Au rythme actuel, il faudra un siècle pour combler l’écart salarial mondial entre les sexes».
L’agence spécialisée de l’Onu renseigne aussi que «la confiance dans les institutions décline partout dans le monde depuis 1982, reflétant une frustration croissante face à la non-récompense équitable des efforts». L’Oit avertit qu’«à défaut de mesures pour renforcer le contrat social, cette érosion de la confiance pourrait compromettre la légitimité des systèmes démocratiques et la coopération mondiale».
Selon les auteurs, «ces résultats surviennent à un moment de profondes transformations. Les mutations environnementales, numériques et démographiques transforment les marchés du travail à une vitesse sans précédent. Sans politiques volontaristes, ces transitions pourraient creuser les inégalités. Avec des mesures appropriées, notamment l’investissement dans les compétences, la protection sociale, des systèmes de rémunération équitable et des politiques actives du marché du travail, elles peuvent devenir des moteurs d’inclusion et de résilience».
Potou:Le carrefour des commerçants
Ce village situé à 34 km de Louga est un bourg où le maraichage y occupe une place de choix. Les produits font venir les commerçants d’un peu partout avec l’ognon comme principale spéculation. En dépit de ce cadre propice au commerce, le village est confronté à de nombreuses difficultés.
Les chargements se font minutieusement. A l’entrée de Potou, la scène passe presque inaperçue. Il faut revenir sur ces pas pour voir de plus près une camionnette et des tonnes de légumes disposés dans des caisses. Debout devant le véhicule, un homme de teint clair et à la taille moyenne supervise la livraison de ses produits. Dans un coin, les sacs et caisses à légumes sont soigneusement rangés. Des ouvriers font d’inlassables va-et-vient et chargent le véhicule qui ne tarde pas à se remplir de tomates, poivrons et ognons.
La scène est loin d’être inhabituelle. En effet, Potou est connu comme étant un bourg de cultivateurs. C’est donc naturellement que le commerçant se tourne vers ce patelin pour s’approvisionner en légumes. « Je viens régulièrement pour acheter des provisions pour les revendre à Dakar, Kaolack et Gambie », explique Idrissa Sow. Ce commerçant venu de Dakar est dans le milieu depuis 2000. Il a acheté près de 120 caisses de tomates, 800kg de poivrons et 200 sacs de d’ognons. Ce dernier produit fait la réputation de ce village situé à 34 km de Louga.
L’ognon, produit vedette
Il se conjugue à toutes les sauces au parc de stockage d’ognons de Potou. Des sacs sont visibles à perte de vue minutieusement empilés dans les hangars. Dans ce lieu, l’ognon occupe une place prépondérante. Il y a tout un écosystème autour de ce produit et fait vivre Potou.
Le parc est en pleine effervescence. Les camions et charretiers font d’inlassables va-et-vient en ce début d’après-midi. Assis à l’ombre d’un arbre, Diangana Ndiaye supervise le chargement de ses marchandises. Dans le milieu depuis plus d’une trentaine d’années, le commerçant charge sept camions par jour. « Je transporte 70 tonnes d’ognons. Je distribue tout le marché de Touba », assure le ressortissant de la ville sainte. Le commerçant s’est fait un nom grâce à son activité. Il est également dans la production d’ognon. « Je travaille avec seize commerçants et emploie douze manœuvres qui s’assurent du chargement », détaille le producteur. Un milieu dans lequel il y trouve son compte.
Diangana Ndiaye n’est pas le seul commerçant qui y trouve son compte. Selon Ousseynou Lo, le responsable des véhicules, c’est plus d’une quarantaine de camions qui entrent et sortent du parc de stockage chaque jour. « Il y en a même qui envoie des voitures de Dakar, Kaolack pour leur stock », affirme Ousseynou Lo.
Une activité en plein rush
Elle passe presque inaperçue. Assise à même le sol, sous un des nombreux hangars installés, Rokhaya Fall remplit des sacs d’ognons. La quinquagénaire vient de la commune de Leona située à 7km de Potou. Elle fait partie des nombreuses commerçantes. « J’achète 5 à 20 tonnes que je revends aux commerçants et grossistes », renseigne la commerçante. Celle-ci juge cette activité « lucrative » malgré les aléas liés au transport des marchandises.
Le visage perlé de sueurs, la mine déconfite, Moussa Diop tente tant bien que mal de faire entrer son âne. Après quelques efforts, il y arrive visiblement éreinté. L’homme de 20 ans sillonne Potou et ses environs pour charger et distribuer l’ognon. Ce jour-là, c’est 25 sacs qu’il décharge moyennant 25FCfa le sac soit 3125FCfa pour la course. « Je peine à m’en sortir financièrement et les routes sont difficiles d’accès », déplore le charretier.
Village maraicher aux nombreuses difficultés
Potou est un village réputé pour le maraichage particulièrement pour l’ognon, son principal produit. Mais derrière cette réputation, les problèmes ne manquent pas pour les habitants. L’oignon fait la réputation de Potou mais d’autres produits maraichers tels que la carottes, les navets, le poivron, le piment, la tomate d’après Mbaye Guèye, chef de village. Ce dernier affirme que l’économie du village repose sur le maraichage. Potou occupe une place très importante dans l’économie de Louga grâce aux produits horticoles. « C’est un village de cultivateurs. C’est pour cela que nous voulons des pistes de production pour faciliter le transport des marchandises », plaide Mbaye Guèye. Cela n’est pas la seule préoccupation des habitants. « Il est difficile pour nous d’avoir accès à l’eau et l’électricité », confie le chef de village. Des défis majeurs pour ce village aux énormes potentiels horticoles.
azvec le soleil
Justice : Bonne nouvelle pour Dame Amar
Soupçonné d’escroquerie, d’abus de confiance et d’injures portant sur un montant d’un million de francs CFA, Dame Amar, fils du défunt homme d’affaires Ameth Amar, a finalement remboursé la somme réclamée par le plaignant Serigne Mbacké Guèye dit Baye Fall. Ce geste a conduit le procureur à classer l’affaire sans suite.
L’affaire remonte à 2021-2022, période durant laquelle Dame Amar, alors en séjour à Dubaï, avait laissé sa Cadillac Escalade au parking de l’aéroport. Il avait demandé à deux de ses proches, Baye Fall et Papis Name, de vendre le véhicule estimé à 20 millions de francs. Dans l’attente, il avait sollicité deux millions de francs auprès de Baye Fall. Ce dernier, ne disposant que d’un million, lui avait avancé la somme.
Estimant ne pas avoir été remboursé, Baye Fall avait porté plainte. C’est dans ce cadre que Dame Amar, déjà incarcéré pour une autre affaire de détention de drogue qui lui a valu une condamnation à un mois ferme le 10 septembre dernier, a été extrait de sa cellule pour être entendu. Après avoir passé presque toute la journée au tribunal, il a été reconduit à sa cellule en fin d’après-midi afin de purger le reste de sa peine initiale.
Ngor et Yoff : deux individus arrêtés en possession de cinq boulettes de cocaïne
La Brigade Régionale des Stupéfiants (BRS) de Dakar, relevant de l’OCRTIS, a procédé, ce 22 septembre 2025, à l’interpellation de deux individus entre Ngor et Yoff, en possession de cinq boulettes de cocaïne, pesant chacune 10 grammes. A en croire la police nationale, ces arrestations font suite à l’interpellation, dans la nuit du 21 au 22 septembre 2025, d’un individu trouvé en possession de 37 pierres de crack et d’une demi-boulette de cocaïne. Les investigations menées après cette première arrestation ont permis d’identifier et d’appréhender son fournisseur au niveau du rond-point de Ngor. Une fouille corporelle a permis de retrouver sur lui deux téléphones portables ainsi qu’une somme d’argent.
Poursuivant leurs investigations, renseigne la police, les enquêteurs ont pu remonter la chaîne d’approvisionnement jusqu’à un second fournisseur. Une perquisition effectuée dans sa chambre, en sa présence, a permis de découvrir un important matériel de conditionnement de drogue, composé notamment d’une louche, de deux balances électroniques, de deux rouleaux de scotch et de sachets d’emballage.
Prison de Rebeuss : Alioune Tine donne des nouvelles de Nguer et Badara Gadiaga et réclame leur libération
lioune Tine n’a pas fait que donner des nouvelles de Badara Gadiaga et de Abdou Nguer. Il a fait mieux. En effet, parti, ce mercredi, rendre visite aux deux «chroniqueurs» inculpés et envoyés en prison, le ‘’droit de l’Hommiste’’ demande purement et simplement l’élargissement des deux susnommés. Convaincu qu’il faille libérer Badara Gadiaga et Abdou Nger, immédiatement et sans condition, Alioune Tine se veut formel : «leurs dossiers sont vides et qu’ils sont totalement innocents». Pour lui, il est nécessaire de leur rendre la liberté pour apaiser un climat politique et médiatique «lourd, pesant et toxique fait d’insultes, d’invectives et de haine entre l’opposition et le pouvoir».
En attendant de savoir si son appel tombera ou non dans l’oreille d’un sourd, le patron d’Amnesty semble séduit par le moral d’acier des deux chroniqueurs. «J’ai rendu visite aujourd’hui à Badara Gadiaga et à Abdou Nguer, deux détenus d’opinion que j’ai trouvés en pleine forme, avec un moral d’acier. Le sentiment et la conviction qu’ils sont tous les deux innocents et qu’ils n’ont rien à se reprocher, que leurs dossiers sont vides, expliquent leur sérénité en prison», indique l’ancien patron de la Raddho.
Alioune Tine ne s’en arrête pas là. Pour cause, dans une tribune partagée sur ses plateformes numériques, il a évoqué les compétences oratoires de Badara Gadiaga qui présente un lisse Cv en termes de discours pour convaincre l’opinion publique. «Il faut le reconnaître, il sait faire mal à ses adversaires politiques. Estce la principale raison de son séjour en prison pour le réduire au silence ? Beaucoup, dans l’opinion, le pensent aujourd’hui», estime Alioune Tine.
Procès entre les chauffeurs de taxis et les plateformes : le tribunal tranche en faveur de Yango, Yassir et Heetch
Le bras de fer entre les chauffeurs de taxis urbains et les plateformes de transport en ligne (Yango, Yassir, Heetch, entre autres) vient de connaître un tournant décisif. Ce mercredi 24 septembre, le tribunal de Dakar a rendu son verdict : les multinationales de transport sont autorisées à exercer leurs activités de transport urbain via des applications numériques au Sénégal.
Cette décision constitue un revers pour le Regroupement des chauffeurs de taxis Urbains du Sénégal (RTUS), qui contestait la légalité de ces plateformes. Les chauffeurs de taxis traditionnels estiment en effet que la concurrence est déloyale, dénonçant notamment l’absence de réglementation stricte et l’impact négatif sur leurs revenus quotidiens.
À la sortie du tribunal, la déception était palpable dans les rangs des chauffeurs. Plusieurs d’entre eux, qui espéraient voir les plateformes interdites ou contraintes à des règles plus strictes, n’ont pas caché leur colère. Le RTUS a déjà annoncé la tenue d’une conférence de presse dans les prochains jours pour réagir officiellement à la décision et dévoiler les suites de leur combat.