Tous les 15 jours, retrouvez “Fair Play” sur votre site Actunet. “Fair Play” est un plateau de Mame Mbaye Ndiaye, qui place sous les projecteurs toutes personnalités interpellées par l’actualité du moment.
Portrait du Capitaine d’Équipe au Onze national- Omar Blondin Diop
OMAR BLONDIN DIOP…
Aîné frère d’une Fratrie
Omar Blondin Diop est né le 18 septembre 1946 à Niamey au Niger. Fils aîné de la fratrie des onze à douze garçons dont le père, Ibrahima Blondin Diop, médecin de son état, et la mère, Adama Ndiaye, sage –femme de son état et sœur jumelle à Awa Ndiaye, sage femme également résidente à Bamako, sont tous trois originaires de Saint Louis du Sénégal. Le père est natif de Toukoto (Kita, République du Mali, ex Soudan français) et les mères sont nées à Siguiri (Guinée actuelle).
Aux termes d’études primaires et secondaires (Lycée Van Vollenhoven, actuel Lamine Guèye, Lycée Montaigne et Louis Le Grand à Paris), Omar est le premier Sénégalais reçu au concours d’entrée à l’École Normale Supérieure de Saint Cloud en 1967.
Élève-professeur en philosophie et sociologie à l’Université de Nanterre, il participe activement sur la ligne de front aux évènements, soulèvement populaire de la jeunesse et de la classe ouvrière, françaises, en Mai 1968 à Paris. En tant que membre fondateur de plusieurs groupes de réflexion dont le Mouvement du 22 Mars, il sera fiché et filé par la police française, puis frappé d’une mesure d’expulsion du territoire français en même temps que son camarade Franco Allemand, eurodéputé écolo actuel, Daniel Cohn-Bendit. Rentré chez lui au Sénégal, il œuvrera tout autant activement dans l’espace universitaire contre les coopérants français du corps enseignant et assistera efficacement le professeur Cheikh Anta Diop dans la constitution du Laboratoire Carbone 14 de l’Ifan où il était reçu stagiaire auprès du Professeur.
De retour à Paris en 1970, il poursuit la préparation de son agrégation à Saint Cloud, suite à la levée de la mesure d’expulsion par le Président Georges Pompidou, sur la demande formulée par Serigne Abdoul Aziz Sy Dabakh, Khalife général des Tidianes et exprimée au Président Senghor, ami de Georges Pompidou, président français. Il obtînt gain de cause. Mais cette préparation est interrompue par l’arrestation de ses frères, membres du groupe des incendiaires, dont Lopy (Mahomet) et Pape (Dialo), encore mineurs à l’époque. Motif : ils avaient tenté de saboter le cortège du Président Georges Pompidou, en visite au Sénégal en janvier 1971 et avaient incendié le centre culturel français (Actuel institut Léopold Sédar Senghor). Deux sentiments anti français bien exprimés par ce groupe dont les animateurs seront condamnés à de lourdes peines notamment deux travaux forcés à perpétuité. Le Tribunal spécial, ancêtre de la Cour de Sûreté de l’État, avait décidé ensuite de déporter les condamnés au Centre plénipotentiaire spécial de Kédougou, au Sénégal oriental. Indigné et choqué par la sévérité et la disproportion de ce verdict, Omar réunit quelques amis dont Alioune Sall dit Paloma et Samba Bathily, et ensemble ils décident de suspendre leurs études supérieures et de rentrer au Pays afin d’œuvrer à la libération des peuples et de leurs camarades emprisonnés.
Arrivés à Bamako, après un long périple d’entraînement et de conditionnement, à travers plusieurs pays traversés dont la Turquie, l’Érythrée, la Palestine, la Syrie, la Libye, l’Algérie, la Guinée Conakry, ils ne réussiront pas à regagner Dakar. Ils seront en effet arrêtés et placés en garde à vue par les autorités militaires maliennes du Cmln, sous la direction de Tiécoro Bagayogo, directeur de la Sûreté nationale. Sur la demande du Président sénégalais, Senghor, à l’occasion de sa visite officielle en novembre 1971 à Bamako, le Président Moussa Traoré affréter un avion par vol spécial pour les extrader pieds et poings liés sur Dakar, le mois suivant (décembre 1971).
Arrêtés et réceptionnés, Omar et Paloma seront jugés et condamnés à trois ans de prison ferme par le même Tribunal spécial, le 22 Mars 1972, les autres inculpés bénéficiant de sursis.
Plus tard, en cellule, victime de sévices et du comportement négrier de ses gardes pénitentiaires, Omar Blondin Diop trouvera la mort dans des circonstances mystérieuses jusque là jamais élucidées, dans la nuit du 10 au 11 mai 1973. Sur l’île de Gorée, dans la sinistre prison disciplinaire devenue aujourd’hui Musée préhistorique et où trône son portrait parmi les grandes figures de l’histoire contemporaine de l’Afrique noire.
Suite à son décès dont le certificat de genre de mort reste problématique pour l’État sénégalais, 44 ans après, le Ministre de l’Intérieur de l’époque, en la personne de Jean Collin, avait dans un premier temps refusé de rendre le corps à sa famille. Puis dans la précipitation, en présence d’un de ses frères et de voisins de la Médina, il sera inhumé au cimetière Abattoir de Soumbèdioune. L’autopsie qui avait été réclamée par son père docteur, et réalisée en sa présence n’a pas été concluante pour justifier de la version officielle du suicide donnée par le Gouvernement sénégalais.
Jusqu’à présent la controverse publique qui a d’emblée opposé sa famille au gouvernement sénégalais portant sur les circonstances de sa mort, perdure et s’amplifie depuis 4 ans, à l’occasion de la célébration des 40 ans de sa disparition. Son frère, le docteur Dialo Diop, mandataire de la famille, a déjà saisi officiellement les autorités compétentes pour une réouverture de l’enquête judiciaire par une police scientifique agréée. Depuis, aussi, ils attendent la réponse de l’État à requête officielle.
EN conclusion, la courte vie de ce digne fils d’Afrique, Sankara avant l’heure, plus radical que Nelson Mandela, Che Guevara dans le tempérament et plus qu’un Jean Paul Sartre et un Albert Camus réunis dans sa tête, a été riche et diverse. En témoigne son goût pour le Cinéma avec sa participation de La Chinoise de Jean Luc Godard, cinéaste français ; son goût pour la musique Jazz des Black Panthers et les sonorités afro cubaines d’Amériques, son goût pour d’autres civilisations sur lesquelles il est resté très ouvert. C’est ainsi qu’Omar a beaucoup lu, peu écrit, fait un deux films, a vu du pays en traversant maintes contrées et s’est fait plein d’amis partout dans le monde.
La trajectoire exemplaire de cet homme est faite d’ardeur à l’étude, d’ouverture d’esprit, de détermination pour l’essence de l’être, et d’abnégation dans la lutte de libération. Une telle simplicité ne se retrouvera plus tard qu’en Thomas Sankara, son cadet de trois ans (né le 21 décembre 1949). Avec un désintéressement prononcé dans les relations humaines, et surtout une honnêteté intellectuelle fort scrupuleuse qui allie sens de la générosité humaine et don de soi sans bornes. Né de parents sénégalais au Niger, à la fois Soudanais et Sénégalais, Nigérien et Guinéen, parlant couramment le bambara et le wolof, le français et l’anglais, l’allemand et l’arabe, Omar demeure le parachèvement de tout sentiment d’inachèvement perpétuel. Mais aussi, la source abondante d’une inspiration féconde pour la jeunesse insatiable de savoir. Une source inépuisable de praxis pour la Jeunesse africaine, présentement sur la brèche, à la recherche de modèles pour trouver par elle-même les réponses à ses questions légitimes face à l’échec des politiques sociales et néocoloniales des régimes en place qui semble-t-il, ne lui offrent aucune perspective crédible.
La reconnaissance des vertus salvatrices est une exigence des temps présents. Puisse ce portrait, reflet d’une existence qui a été brève comme une étoile filante, faisant beaucoup parler d’elle, laissant des traces sur les destinées individuelles, et passant rapidement comme presque de façon inaperçue et allant choir au fond de l’immensité de sa destinée à enfant prédestiné qui a traversé ce siècle en météorite. L’unité d’action dans sa lutte pour le panafricanisme, la praxis qu’il développait par sa pensée fédératrice d’énergies créatrices, ont fait parler de lui au-delà des frontières factices qui nous insèrent peuples et communautés de Nations francophones, anglophones et lusophones, qui sont partagés entre les musulmans, les chrétiens et les traditionnalistes. On ne doit pas accepter au sein de la nouvelle citoyenneté Cedeao, que les puissances étrangères dépècent le continent sous nos yeux en nous séparant en des micros États qu’ils soutiennent et renforcent en permanence, sans possibilité de leur rendre leur autonomie . C’est en cela que consistait le combat d’Omar Blondin Diop, pour qui «La Révolution n’a pas besoin de Chef suprême». Même si un seul nous suffit comme le diraient d’autres confessions, Omar était un roi qui marchait pieds nus sur les chemins de la connaissance. Il n’a laissé ni livre, ni épouse, ni enfant à l’âge de sa disparition. Il est reparti comme il était venu un jour du 18 septembre 1946. Frou! Comme l’oiseau migrateur.
Le glaive de la justice, une fois qu’il l’a quitté ne connaît plus de fourreau…
Keur Massar : un salon de massage transformé en réseau de prøstitution démantelé
La brigade de recherches de Keur Massar a démantelé, dans la nuit du samedi 18 octobre 2025, un réseau de prostitution opérant sous couvert d’un salon de massage clandestin. Quatre femmes ont été arrêtées en flagrant délit de proxénétisme lors d’une opération d’infiltration.
Selon les enquêteurs, le prétendu « Salon de massage plus » proposait en réalité des services sexuels tarifés, dissimulés derrière des publicités en ligne. Un gendarme en civil, se faisant passer pour un client, a permis de confirmer les faits avant l’intervention de ses collègues.
Une perquisition a permis la saisie de plusieurs objets compromettants, dont des préservatifs et la somme de 20 000 F CFA. Les mises en cause ont été placées en garde à vue et seront déférées au parquet.
Touba : des drones pour lutter contre les maladies
Dans le cadre de la lutte contre les maladies transmises par les moustiques, Touba Ça Kanam a mené une opération de pulvérisation par drone en collaboration avec le groupe Senegindia. Cette campagne, qui s’est déroulée sur trois jours, a ciblé 21 sites de la ville de Touba.
Le groupe Senegindia a fourni un soutien logistique important à Touba Ça Kanam en mettant à disposition trois drones et le matériel nécessaire pour mener à bien cette opération de désinfection sous la coordination technique de Bara Gaye / Média Afrique. Cette initiative visait à éliminer les gîtes larvaires et à réduire la prolifération des moustiques dans les quartiers les plus touchés par les inondations. Grâce à cette collaboration, la ville de Touba a pu bénéficier d’une campagne de désinfection ciblée pendant trois jours, couvrant 21 sites et visant à éliminer les moustiques responsables de la propagation de maladies.
Serigne Mame Mor Mbacké, président de Touba Ça Kanam exprime sa gratitude envers le groupe Senegindia pour son soutien dans les opérations de désinfection de Touba. Il souligne que les drones ont été essentiels pour surmonter les obstacles liés aux inondations et à l’état des routes, permettant ainsi de mener efficacement les opérations de lutte contre les maladies telles que le paludisme dans différentes localités de la ville sainte.
Suite aux opérations de désinfection menées conjointement, ce dimanche, Senegindia et Touba Ça Kanam ont entamé des discussions pour explorer de nouvelles opportunités de collaboration, a ajouté Baye Serigne Ndiaye. Les deux parties envisagent de travailler ensemble sur divers projets dans des domaines tels que l’agriculture, l’élevage et l’énergie solaire, dans le but d’améliorer la qualité de vie des populations de Touba. La délégation a ensuite rencontré le khalife général des mourides, Serigne Mountakha Mbacké.
Avec le soleil
La mère de Mame Ndiaye Savon interpellée dans une affaire d’injures
La mère de Mame Ndiaye Savon, célèbre vendeuse de produits cosmétiques, a été interpellée ce lundi. Selon une source proche du dossier, elle est actuellement en route vers la brigade de recherche de Faidherbe.
Les motifs de son arrestation seraient liés à une affaire d’injures. Les enquêtes sont en cours pour déterminer les circonstances exactes de cette interpellation.
Cancer du sein: 10 idées reçues sur le dépistage
Le nombre de cancers a doublé en France entre 1993 et 2023, selon une étude de Santé publique France (SPF) publiée mardi 4 juillet 2023. Et le cancer du sein reste le cancer le plus fréquent avec 61 214 cas. Pourtant, un programme de dépistage organisé a été lancé depuis 2004. En effet, toutes les femmes françaises entre 50 et 74 ans sont invitées par courrier à faire une mammographie et un examen clinique des seins tous les 2 ans. Une campagne suivie seulement par moins d’1 femme invitée sur 2: 46,5% sur la période 2022-2023, en baisse par rapport à la période précédente :47,7% en 2021-2022. Même en comptant le dépistage individuel, nous sommes loin des 80% espérés. Et ce, alors qu‘une femme sur 7 développe aujourd’hui un cancer du sein, qui se soigne très bien quand il est pris à temps, mais qui provoque encore 12 000 décès par an. Beaucoup de doutes et d’inquiétudes entourent ces mammographies. Pour les balayer, voici quelques réponses et idées reçues à éviter.
Malgré le dépistage automatique, le nombre de cancers du sein continue à augmenter
Vrai. Mais il augmente peu. “Cette augmentation est en grande partie liée à l’augmentation de la population, au vieillissement et à l’évolution des facteurs de risque, souligne Frédéric de Bels, responsable du département prévention à l’Institut national du cancer (Inca). On constate un ralentissement de cette hausse sur les dernières années.” Surtout, “le but du dépistage n’est pas de limiter l’incidence, mais la mortalité”, renchérit Chloé Dratwa, radiologue spécialisée en imagerie de la femme. Afin de dépister au plus tôt, de pouvoir traiter, guérir les patientes et leur proposer des traitements moins lourds. “Près de 2,8 millions de femmes font le dépistage organisé par an et il permet de capter autour de 20 000 cancers, dont 12 000 sont agressifs, sur environ 60 000 diagnostiqués par an” reprend Frédéric de Bels.
Le dépistage précoce améliore le pronostic
Vrai. C’est bien tout l’enjeu de mettre en place un dépistage national, puisqu’on vise des personnes a priori en bonne santé, qui n’ont aucun symptôme, ni facteur de risque. “Le dépistage réduit la mortalité de 20% et réduit d’à peu près autant le besoin de recourir à une chirurgie mutilante et/ou à une chimiothérapie”, assure Frédéric de Bels. Par ailleurs, le taux de survie atteint 99% cinq ans après les traitements lorsqu’il est pris en charge tôt, mais il chute à 26% lorsqu’il est détecté à un stade avancé. “Le but du dépistage, c’est de détecter des cancers qui ne sont pas encore palpables, ni par la patiente, ni pas le soignant”, reprend Chloé Dratwa.
C’est extrêmement douloureux!
Vrai ou faux! Question piège, puisque cela dépend évidemment des femmes, des manipulateurs, du moment du cycle, du stress de la patiente, de la taille des seins… “Puisqu’il faut réduire la taille à 4 cm entre les 2 plaques pour réaliser l’examen, c’est parfois difficile, notamment pour certaines femmes qui ont des seins douloureux ou opulents, reconnaît Frédéric de Bels. Les manipulateurs sont aujourd’hui formés pour que cet inconfort ou douleur ressentie par les femmes soit de plus en plus limité.” “Je vois beaucoup de patientes qui viennent faire leur première mammographie sans appréhension, nuance la radiologue. Les constructeurs ont fait des progrès pour rendre la machine plus ergonomique. Évidemment, on a très peu de patientes qui viennent avec plaisir, mais ça dure 2 minutes. Beaucoup de patientes disent que ça fait moins mal qu’avant. Plus on est détendu, moins c’est inconfortable. D’où l’importance d’avoir des manipulatrices qui ont l’habitude, qui installent bien les patientes, qui expliquent tout.”
Nouveauté intéressante: il est possible pour la patiente de régler elle-même la compression. “Être actrice, ça aide beaucoup, reconnaît la radiologue. D’ailleurs, parfois la patiente règle la machine sur plus de compression que ne l’aurait fait le médecin!”
La mammographie peut provoquer un cancer
À nuancer. La mammographie expose aux rayons ionisants. Ce qui fait craindre à beaucoup de femmes que l’examen soit plus dangereux que de ne rien faire. Mais le bénéfice du dépistage est supérieur au risque de cancer lié à la mammographie. “Le risque de cancers radio-induits existe théoriquement et ne peut donc être écarté, mais il n’a jamais été démontré dans les études épidémiologiques, certifie Frédéric de Bels.
Par ailleurs, les femmes sont exposées à des doses très faibles et les appareils respectent des seuils d’irradiation définis au niveau européen. Les doses de rayons d’une mammographie, même répétée, ça reste considérablement inférieur à une seule irradiation de scanner pour des maladies courantes.” Le risque demeure beaucoup plus faible que celui de mourir d’un cancer du sein. On dispose de modèles calculés par extrapolation de doses très élevées. Un rapport du Centre International de Recherche sur le Cancer a ainsi déduit qu’on évite 100 décès par cancer du sein pour 1 décès “calculé” d’un cancer radio induit. “En faisant une mammographie tous les 2 ans, le risque reste maîtrisé”, assure Chloé Dratwa. Elle en veut pour preuve la cinquantaine de pays qui proposent, comme la France, ce dépistage systématique.
Le dépistage systématique provoque un surdiagnostic
Vrai. Comme pour tout dépistage, il existe un risque qu’on détecte la maladie à une personne, traitée, qui ne serait pas décédée de ce cancer. “Il y a deux types de cancers: les cancers invasifs (85% des cancers du sein dépistés), il n’y a aucun doute qu’il faut les traiter et les cancers “in situ”, qui se trouvent juste au niveau du canal qui sert à produire le lait, décrypte Chloé Dratwa. On sait qu’il y a un continuum entre les deux, mais on ne sait pas quel cancer évoluera ou pas.” C’est donc très difficile de savoir qui il faut traiter et on traite donc toutes les femmes touchées. “En France, il y aurait entre 10 et 11% de surdiagnostic, peut-être moins, pour le dépistage organisé du cancer du sein, complète Frédéric de Bels. Dans une enquête de l’Inca, la majorité des femmes acceptait ce risque de surdiagnostic mais il y avait une très forte variabilité. Pour le cancer de la prostate, on sait que dans plus de la moitié des cas, le dépistage ne sert à rien. Mais pour le cancer du sein, le rapport est très différent: dans 90% des cas, ce n’est pas du surdiagnostic.”
Il faut attendre 50 ans pour faire une mammographie
Faux. Ce dépistage gratuit s’adresse aux femmes entre 50 et 74 ans, sans facteur de risque, prédisposition génétique ou symptômes, sachant que l’âge moyen de découverte d’une tumeur est de 62 ans, mais que 20% des cancers du sein apparaissent avant 50 ans… Ce qui n’empêche absolument pas certaines femmes de passer une mammographie avant cet âge, parce qu’elles ont des antécédents ou des symptômes, parce qu’elles entrent dans un parcours de procréation médicalement assistée (PMA), parce qu’elles ont une échographie anormale…
Certaines voix s’élèvent pour élargir ces âges seuils de 50 et 74 ans. “Aux États-Unis, le dépistage organisé commence dès 40 ans, et cela permettrait peut-être de réduire de 17 à 25% la mortalité”, souligne la radiologue. Le CIRC considère que les données en la matière sont limitées. Une réflexion est lancée pour commencer le dépistage organisé en France dès 45 ans, la Haute Autorité de Santé devrait être saisie sur le sujet dans les prochains mois.
Après 75 ans, aucun besoin de faire une mammographie
Faux. Après 75 ans, il faut voir au cas par cas avec votre médecin. “Comme le dépistage organisé s’arrête à 75 ans, dans la tête de beaucoup de personnes, y compris de soignants, il n’y a plus de risque après, regrette la radiologue. Mais un des principaux facteurs de risque de développer un cancer du sein, c’est l’âge. De même, certaines pensent que si on fait un cancer de sein après cet âge, il est moins grave. Mais il est aussi grave à même stade. Les femmes âgées sont sous-traitées. D’ailleurs, si on guérit à 5 ans 99% des patientes atteintes d’un cancer du sein, chez les 75 ans et plus, le taux chute à 76%!”
Une tumeur au sein, c’est douloureux
Faux. “Au contraire, souvent une tumeur au sein ne fait pas mal, reprend Chloé Dratwa. Les symptômes qui doivent vous pousser à consulter sont une boule ou une déformation du sein, des écoulements par le mamelon, un changement de texture de la peau, une rétractation du mamelon (il est comme tiré vers l’intérieur)… En revanche, attention à ne pas paniquer pour rien. Une boule au sein, “c’est très rarement un cancer et dans la majorité des cas une masse, c’est une lésion bénigne, un kyste ou un fibroadénome”, souligne-t-elle. Certaines femmes craignent d’aller faire une mammographie… préférant ignorer une éventuelle tumeur. “Souvent les gens imaginent le pire, constate Frédéric de Bels, de l’Inca. Sur 1000 personnes asymptomatiques (c’est-à-dire sans symptôme), seulement 7 ou 8 personnes dépistées ont un cancer. Et 85% sont diagnostiquées à un stade précoce.”
Je ne peux pas faire une mammographie sans être nue
Vrai. “Il faut que la poitrine soit découverte, mais il est possible de mettre une petite blouse en haut, que vous ouvrirez uniquement pour l’examen et de garder son bas pour avoir uniquement la poitrine découverte”, souligne la radiologue. Un vêtement ou un petit voile modifierait le cliché.
Je ne suis pas à risque de cancer car il n’y en a pas dans ma famille
Faux. Le risque zéro n’existe pas. “Et 65% des patientes développent un cancer sans avoir d’antécédent”, explicite Chloé Dratwa. “Rappelons que le premier facteur de risque de cancer est l’âge et que 80 % des cancers du sein se déclarent après 50 ans”, ajoute Frédéric de Bels.
Ibnou Sougoufara, président de Sengov’Risk : «La note de Moody’s disqualifie le Sénégal»
Moody’s Investor Services a dégradé les notes d’émetteur en devises étrangères du Sénégal, de B3 à Caa1, tout en maintenant une perspective inchangée. Interpellé sur cette note du Sénégal, le président de Sengov’Risk n’y va pas par quatre chemins. Ibnou Sougoufara soutient que le Sénégal vient de comptabiliser la plus mauvaise note jamais attribuée à sa dette souveraine. Selon lui, «cette note ne permet pas au pays de pouvoir bénéficier de prêts auprès des institutions internationales». «Cette note disqualifie le Sénégal de pouvoir emprunter», a fait savoir le président de Sengov’Risk, l’association des managers de risques. C’était en marge d’une conférence de presse organisée par le Conseil national du patronat, en prélude aux Assises de l’entreprise 2025.
Du côté de l’Etat, ce n’est pas le même son de cloche. A preuve, le ministère des Finances et du budget a sorti un communiqué le week-end dernier, pour s’en prendre à l’agence de notation. Les collaborateurs du ministre Cheikh Diba qualifient les notes de Moody’s «d’hasardeuses, fondées sur des justifications partielles, prématurées et des sources non dévoilées», et qui «viennent confirmer la ligne de conduite douteuse de l’agence envers le Sénégal depuis plusieurs mois».
Les populations s’opposent à l’exploitation des phosphates de Koul

Les craintes des populations de Koul (département de Tivaouane) ont été confirmées par l’étude d’impact environnemental et social dont les résultats ont été partagés récemment par le collectif « Sam sunu momel ». Aujourd’hui encore, les populations de cette localité de Tivaouane s’opposent à ce projet.
L’exploitation du phosphate dans la commune de Koul va occasionner des effets néfastes chez les populations. C’est la conclusion de l’étude d’impact environnemental et social rendue publique par le collectif « Sam sunu momel ». Selon le document, l’exploitation de ces phosphates va provoquer l’altération de la qualité de l’air, la modification de l’ambiance sonore, la modification du paysage, les risques d’atteintes aux eaux souterraines, la dégradation du cadre de vie, les pertes d’activités économiques, dont l’agriculture et l’élevage. Sans compter les risques d’atteinte du milieu social et culturel ainsi que les accidents et maladies. Selon toujours le document, il y a la présence de périmètres agricoles, de villages et de sites culturels dans l’emprise du permis d’exploitation.
Selon Sidy Ndiaye, trésorier général du collectif « Sam sunu momel », regroupant des populations hostiles à l’implantation d’Envis SA, ces conclusions renforcent les craintes qu’ils ont toujours eues. « Aujourd’hui, plus que jamais, malgré l’implication des autorités administratives dont le sous-préfet, le collectif s’oppose à l’exploitation du phosphate afin de préserver le bien-être des populations », a déclaré Sidy Ndiaye. Ces mêmes inquiétudes sont soulevées par le conseil municipal de Koul.
Dans une correspondance datée du 23 mai 2025, il estime que, malgré les promesses et les réalisations, il y a beaucoup d’inquiétudes liées à l’éducation, la santé, les liens sociaux, l’environnement, l’élevage et l’agriculture. Pour le sous-préfet de l’arrondissement de Mérina Dakhar, Mouhamadou Wade, les codes (minier et environnemental) ne sont pas faits pour interdire, mais pour réduire les effets néfastes de l’exploitation. Il compte, cependant, veiller à l’intérêt des populations en tant que représentant de l’État, en contrôlant le respect de la loi et des engagements.
Avec le soleil