Tous les 15 jours, retrouvez “Fair Play” sur votre site Actunet. “Fair Play” est un plateau de Mame Mbaye Ndiaye, qui place sous les projecteurs toutes personnalités interpellées par l’actualité du moment.
Portrait du Capitaine d’Équipe au Onze national- Omar Blondin Diop
OMAR BLONDIN DIOP…
Aîné frère d’une Fratrie
Omar Blondin Diop est né le 18 septembre 1946 à Niamey au Niger. Fils aîné de la fratrie des onze à douze garçons dont le père, Ibrahima Blondin Diop, médecin de son état, et la mère, Adama Ndiaye, sage –femme de son état et sœur jumelle à Awa Ndiaye, sage femme également résidente à Bamako, sont tous trois originaires de Saint Louis du Sénégal. Le père est natif de Toukoto (Kita, République du Mali, ex Soudan français) et les mères sont nées à Siguiri (Guinée actuelle).
Aux termes d’études primaires et secondaires (Lycée Van Vollenhoven, actuel Lamine Guèye, Lycée Montaigne et Louis Le Grand à Paris), Omar est le premier Sénégalais reçu au concours d’entrée à l’École Normale Supérieure de Saint Cloud en 1967.
Élève-professeur en philosophie et sociologie à l’Université de Nanterre, il participe activement sur la ligne de front aux évènements, soulèvement populaire de la jeunesse et de la classe ouvrière, françaises, en Mai 1968 à Paris. En tant que membre fondateur de plusieurs groupes de réflexion dont le Mouvement du 22 Mars, il sera fiché et filé par la police française, puis frappé d’une mesure d’expulsion du territoire français en même temps que son camarade Franco Allemand, eurodéputé écolo actuel, Daniel Cohn-Bendit. Rentré chez lui au Sénégal, il œuvrera tout autant activement dans l’espace universitaire contre les coopérants français du corps enseignant et assistera efficacement le professeur Cheikh Anta Diop dans la constitution du Laboratoire Carbone 14 de l’Ifan où il était reçu stagiaire auprès du Professeur.
De retour à Paris en 1970, il poursuit la préparation de son agrégation à Saint Cloud, suite à la levée de la mesure d’expulsion par le Président Georges Pompidou, sur la demande formulée par Serigne Abdoul Aziz Sy Dabakh, Khalife général des Tidianes et exprimée au Président Senghor, ami de Georges Pompidou, président français. Il obtînt gain de cause. Mais cette préparation est interrompue par l’arrestation de ses frères, membres du groupe des incendiaires, dont Lopy (Mahomet) et Pape (Dialo), encore mineurs à l’époque. Motif : ils avaient tenté de saboter le cortège du Président Georges Pompidou, en visite au Sénégal en janvier 1971 et avaient incendié le centre culturel français (Actuel institut Léopold Sédar Senghor). Deux sentiments anti français bien exprimés par ce groupe dont les animateurs seront condamnés à de lourdes peines notamment deux travaux forcés à perpétuité. Le Tribunal spécial, ancêtre de la Cour de Sûreté de l’État, avait décidé ensuite de déporter les condamnés au Centre plénipotentiaire spécial de Kédougou, au Sénégal oriental. Indigné et choqué par la sévérité et la disproportion de ce verdict, Omar réunit quelques amis dont Alioune Sall dit Paloma et Samba Bathily, et ensemble ils décident de suspendre leurs études supérieures et de rentrer au Pays afin d’œuvrer à la libération des peuples et de leurs camarades emprisonnés.
Arrivés à Bamako, après un long périple d’entraînement et de conditionnement, à travers plusieurs pays traversés dont la Turquie, l’Érythrée, la Palestine, la Syrie, la Libye, l’Algérie, la Guinée Conakry, ils ne réussiront pas à regagner Dakar. Ils seront en effet arrêtés et placés en garde à vue par les autorités militaires maliennes du Cmln, sous la direction de Tiécoro Bagayogo, directeur de la Sûreté nationale. Sur la demande du Président sénégalais, Senghor, à l’occasion de sa visite officielle en novembre 1971 à Bamako, le Président Moussa Traoré affréter un avion par vol spécial pour les extrader pieds et poings liés sur Dakar, le mois suivant (décembre 1971).
Arrêtés et réceptionnés, Omar et Paloma seront jugés et condamnés à trois ans de prison ferme par le même Tribunal spécial, le 22 Mars 1972, les autres inculpés bénéficiant de sursis.
Plus tard, en cellule, victime de sévices et du comportement négrier de ses gardes pénitentiaires, Omar Blondin Diop trouvera la mort dans des circonstances mystérieuses jusque là jamais élucidées, dans la nuit du 10 au 11 mai 1973. Sur l’île de Gorée, dans la sinistre prison disciplinaire devenue aujourd’hui Musée préhistorique et où trône son portrait parmi les grandes figures de l’histoire contemporaine de l’Afrique noire.
Suite à son décès dont le certificat de genre de mort reste problématique pour l’État sénégalais, 44 ans après, le Ministre de l’Intérieur de l’époque, en la personne de Jean Collin, avait dans un premier temps refusé de rendre le corps à sa famille. Puis dans la précipitation, en présence d’un de ses frères et de voisins de la Médina, il sera inhumé au cimetière Abattoir de Soumbèdioune. L’autopsie qui avait été réclamée par son père docteur, et réalisée en sa présence n’a pas été concluante pour justifier de la version officielle du suicide donnée par le Gouvernement sénégalais.
Jusqu’à présent la controverse publique qui a d’emblée opposé sa famille au gouvernement sénégalais portant sur les circonstances de sa mort, perdure et s’amplifie depuis 4 ans, à l’occasion de la célébration des 40 ans de sa disparition. Son frère, le docteur Dialo Diop, mandataire de la famille, a déjà saisi officiellement les autorités compétentes pour une réouverture de l’enquête judiciaire par une police scientifique agréée. Depuis, aussi, ils attendent la réponse de l’État à requête officielle.
EN conclusion, la courte vie de ce digne fils d’Afrique, Sankara avant l’heure, plus radical que Nelson Mandela, Che Guevara dans le tempérament et plus qu’un Jean Paul Sartre et un Albert Camus réunis dans sa tête, a été riche et diverse. En témoigne son goût pour le Cinéma avec sa participation de La Chinoise de Jean Luc Godard, cinéaste français ; son goût pour la musique Jazz des Black Panthers et les sonorités afro cubaines d’Amériques, son goût pour d’autres civilisations sur lesquelles il est resté très ouvert. C’est ainsi qu’Omar a beaucoup lu, peu écrit, fait un deux films, a vu du pays en traversant maintes contrées et s’est fait plein d’amis partout dans le monde.
La trajectoire exemplaire de cet homme est faite d’ardeur à l’étude, d’ouverture d’esprit, de détermination pour l’essence de l’être, et d’abnégation dans la lutte de libération. Une telle simplicité ne se retrouvera plus tard qu’en Thomas Sankara, son cadet de trois ans (né le 21 décembre 1949). Avec un désintéressement prononcé dans les relations humaines, et surtout une honnêteté intellectuelle fort scrupuleuse qui allie sens de la générosité humaine et don de soi sans bornes. Né de parents sénégalais au Niger, à la fois Soudanais et Sénégalais, Nigérien et Guinéen, parlant couramment le bambara et le wolof, le français et l’anglais, l’allemand et l’arabe, Omar demeure le parachèvement de tout sentiment d’inachèvement perpétuel. Mais aussi, la source abondante d’une inspiration féconde pour la jeunesse insatiable de savoir. Une source inépuisable de praxis pour la Jeunesse africaine, présentement sur la brèche, à la recherche de modèles pour trouver par elle-même les réponses à ses questions légitimes face à l’échec des politiques sociales et néocoloniales des régimes en place qui semble-t-il, ne lui offrent aucune perspective crédible.
La reconnaissance des vertus salvatrices est une exigence des temps présents. Puisse ce portrait, reflet d’une existence qui a été brève comme une étoile filante, faisant beaucoup parler d’elle, laissant des traces sur les destinées individuelles, et passant rapidement comme presque de façon inaperçue et allant choir au fond de l’immensité de sa destinée à enfant prédestiné qui a traversé ce siècle en météorite. L’unité d’action dans sa lutte pour le panafricanisme, la praxis qu’il développait par sa pensée fédératrice d’énergies créatrices, ont fait parler de lui au-delà des frontières factices qui nous insèrent peuples et communautés de Nations francophones, anglophones et lusophones, qui sont partagés entre les musulmans, les chrétiens et les traditionnalistes. On ne doit pas accepter au sein de la nouvelle citoyenneté Cedeao, que les puissances étrangères dépècent le continent sous nos yeux en nous séparant en des micros États qu’ils soutiennent et renforcent en permanence, sans possibilité de leur rendre leur autonomie . C’est en cela que consistait le combat d’Omar Blondin Diop, pour qui «La Révolution n’a pas besoin de Chef suprême». Même si un seul nous suffit comme le diraient d’autres confessions, Omar était un roi qui marchait pieds nus sur les chemins de la connaissance. Il n’a laissé ni livre, ni épouse, ni enfant à l’âge de sa disparition. Il est reparti comme il était venu un jour du 18 septembre 1946. Frou! Comme l’oiseau migrateur.
Le glaive de la justice, une fois qu’il l’a quitté ne connaît plus de fourreau…
L’ancien Capitaine Mamadou Dièye rejoint officiellement l’Alliance Pour la République (APR)
C’est désormais officiel : l’ancien Capitaine Mamadou Dièye, président du parti NIT, a annoncé son ralliement à l’Alliance Pour la République (APR), formation fondée par l’ancien président Macky Sall.
L’annonce a été faite ce mardi 4 novembre 2025, lors d’une émission diffusée sur 7TV, marquant un tournant majeur dans le parcours politique de l’ancien officier de l’armée.
« J’ai décidé de rejoindre Macky Sall et l’Alliance Pour la République », a déclaré Mamadou Dièye, officialisant ainsi son adhésion à la mouvance présidentielle qu’il avait pourtant quittée à la suite de sa démission de l’armée.
Ce ralliement intervient dans un contexte politique marqué par de nouveaux rapprochements et recompositions au sein de la scène politique sénégalaise.
Deux frères meurent noyés dans un bassin de rétention
Deux frères, âgés de 8 et 12 ans, ont tragiquement perdu la vie après s’être noyés dans un bassin d’eau stagnante hier, lundi. Les victimes, répondant aux noms de Moussa et Cheikh Ndiaye, ont été retrouvées sans vie ce lundi aux Parcelles Assainies, à l’entrée de la ville de Kaolack, dans le centre du pays.
Les deux enfants avaient disparu depuis vendredi dernier. Après plusieurs heures de recherches, leurs corps ont été découverts lundi, à l’aube par des riverains mobilisés, alertés par leurs familles.
Le bassin en question, conçu pour drainer les eaux de pluie, n’était ni protégé ni surveillé. Les habitants dénoncent un danger permanent pour les enfants, pointant du doigt l’absence de clôtures, de signalisation ou de toute mesure de sécurité, et ce, malgré des alertes répétées lancées aux autorités locales.
Face à ce drame, Abdou Samad Diouf, coordonnateur de la plateforme acteur communautaire de lutte contre les inondations, interpelle une nouvelle fois la mairie. Il l’appelle à « sécuriser les bassins » pour prévenir de nouvelles tragédies.
Ameth Ndoye placé sous bracelet électronique après son audition au parquet
Le chroniqueur Ameth Ndoye a été déféré ce lundi au parquet après avoir passé le week-end en garde à vue. Il est poursuivi pour « offense à une personne exerçant tout ou partie des prérogatives du Chef de l’État » et « diffusion de fausses nouvelles », à la suite de déclarations tenues lors d’une émission télévisée.
Selon les enquêteurs, certains passages de son intervention, visant notamment le Premier ministre Ousmane Sonko, ont été jugés injurieux et susceptibles de relever de la diffusion de fausses informations.
Entendu à plusieurs reprises, Ameth Ndoye a défendu ses propos en affirmant qu’il s’adressait au chef de parti et non à la qualité institutionnelle du Premier ministre. Toutefois, le doyen des juges a ordonné son placement sous bracelet électronique, dans le cadre de la procédure judiciaire ouverte contre lui.
Chantage, avances et enregistrements audio : un DG accusé par son ex-employée
Ce qui, au départ, ressemblait à un simple conflit professionnel a fini devant les tribunaux, avec des révélations graves et des accusations croisées. Hier, lundi, le tribunal des flagrants délits de Dakar a examiné une affaire où se mêlent harcèlement sexuel présumé, pressions psychologiques, menaces judiciaires et accusations de malversations financières.
Au centre du dossier : P.M.T., industriel et directeur général d’une société de la place, poursuivi par son ancienne employée A.S., qui l’accuse de harcèlement moral et sexuel.
Des avances insistantes, une proposition de poste… puis des menaces. Selon seneweb, tout commence après la démission d’A.S., qui occupait le poste de responsable des opérations avec un salaire d’un million FCFA.
La plaignante affirme que son ex-patron l’aurait recontactée près d’un an plus tard, l’invitant à rejoindre son véhicule à la sortie d’une audition à la Sûreté urbaine. Là, il lui aurait annoncé avoir découvert des « malversations financières » et déposé une plainte contre elle.
Mais, selon A.S., la menace s’accompagnait d’un chantage : S’il arrêtait les poursuites, elle devait revenir travailler pour lui et devenir « plus intime ».
Elle explique qu’avant même sa démission, son employeur tentait régulièrement de l’embrasser, de la prendre dans ses bras dans son bureau, et qu’elle a toujours refusé. Elle dit avoir remis un enregistrement audio aux enquêteurs pour étayer ses propos.
Une proposition étonnante : un poste de directrice générale en échange d’une relation
Toujours selon A.S., P.M.T. lui aurait même proposé le poste de directrice générale dans son usine.
« Il m’a dit qu’il voulait quelqu’un de confiance… mais ensuite il a demandé une relation amoureuse pour valider la nomination », a-t-elle déclaré à la barre.
Face à son refus, le chef d’entreprise serait revenu à la charge, promettant cette fois l’achat d’un véhicule de son choix. Devant l’insistance et le malaise, elle a présenté sa démission.
La version du prévenu : « Elle m’a piégé »
À la barre, P.M.T. a reconnu être l’homme sur l’enregistrement audio, mais en minore la portée. Selon lui, il ne s’agissait pas de harcèlement, mais d’une « plaisanterie » pour la repousser, affirmant que c’est A.S. qui aurait tenté de le séduire.
Concernant les poursuites judiciaires engagées contre son ex-employée, il soutient avoir découvert des faux portant sur 62 millions FCFA et des manipulations de caisse de près de 8 millions FCFA. « Je ne pouvais pas commettre ce dont elle m’accuse : il y a des caméras partout dans mon entreprise », s’est-il défendu.
Une bataille juridique serrée
Pour Me Abdou Dialy Kane, avocat de la plaignante, il ne fait aucun doute que sa cliente est victime de harcèlement : « Le prévenu a exécuté ses menaces : il l’a poursuivie en justice après son refus de céder. »
Il a demandé le franc symbolique en réparation. Le procureur a requis l’application stricte de la loi, rappelant la gravité des faits. En face, la défense menée par Me Youssou Guèye conteste l’infraction de harcèlement sexuel, s’appuyant sur l’article 319 bis du Code pénal, et argumente qu’il n’y avait plus de lien hiérarchique au moment des faits. La défense évoque également les malversations financières pour décrédibiliser la plaignante.
L’affaire, explosive par la nature des accusations et la stature du prévenu, est désormais entre les mains du tribunal. La décision sera rendue le 10 novembre 2025. Si vous voulez, je peux également : proposer des titres journalistiques, préparer une version plus incisive, ou une version courte pour les réseaux sociaux.
Les indispensables contre les coupures et les éraflures
Les bons gestes
- nettoyer immédiatement la plaie à l’eau claire et au savon, sans frotter ;
- désinfecter avec un antiseptique sans alcool pour éviter l’infection ;
- protéger la zone avec un pansement propre et sec, à changer chaque jour ;
- laisser la plaie à l’air libre, dès que possible, pour favoriser la cicatrisation ;
- surveiller les signes d’infection : rougeur, chaleur, pus, douleur persistante.
À éviter
- utiliser du coton ou de l’alcool pur directement sur la plaie ;
- gratter ou arracher les croûtes, ce qui ralentit la cicatrisation ;
- exposer une plaie fraîche à la poussière, à la terre ou à l’eau sale ;
- couvrir trop longtemps la plaie sans la laisser respirer ;
- avoir recours à des remèdes maison supposés désinfectants et cicatrisants, comme le dentifrice ou le vinaigre.
3 compléments alimentaires essentiels après 50 ans
Passée la cinquantaine, les réserves s’amenuisent plus vite: la peau synthétise moins bien certaines vitamines, les muscles perdent progressivement de leur tonicité et le système cardiovasculaire demande plus d’attention. Ajoutez à cela un rythme de vie parfois moins actif et des apports alimentaires pas toujours suffisants, et vous obtenez un terrain favorable aux carences. Sans remplacer une alimentation variée, certains compléments peuvent venir en renfort.
1. La vitamine D, le bouclier osseux et immunitaire
La vitamine D joue un rôle central dans la bonne santé. “Elle permet au calcium de se fixer correctement sur les os ce qui est un atout pour réduire le risque d’ostéoporose chez les femmes ménopausées, et elle soutient les défenses immunitaires”, remarque Raphaël Gruman, diététicien-nutritionniste. Notre organisme la fabrique grâce au soleil. Mais après 50 ans, la peau devient moins performante pour la produire et, en hiver, la lumière est tout simplement insuffisante pour couvrir les besoins. Résultat: de nombreuses personnes présentent des taux trop bas, parfois sans s’en rendre compte.
La bonne dose. Les recommandations européennes situent les apports optimaux entre 800 et 1 000 UI par jour pour les adultes.
Comment la prendre? Quotidiennement, sous forme de gouttes, de préférence au cours d’un repas contenant des lipides (huile, avocat, poisson gras), car cette vitamine est mieux absorbée avec des graisses.
2. La créatine, pour préserver la force et la mobilité
Moins connue du grand public, la créatine mérite pourtant toute sa place dans la panoplie bien-être après 50 ans. Naturellement présente dans nos muscles, elle agit comme un “carburant” qui soutient l’effort et la récupération. Avec l’âge, la masse musculaire fond progressivement. La supplémentation en créatine après 50 ans, associée à une activité physique régulière, aide à maintenir la masse musculaire et à gagner en force.
La bonne dose. La posologie est d’environ 3 g de créatine monohydrate par jour.
Comment la prendre? Elle se dilue dans de l’eau ou un aliment contenant un peu de glucides (jus de fruits, compote), ce qui optimise son absorption. “Un avis médical est recommandé avant toute supplémentation, surtout en cas de fragilité rénale ou de traitement médicamenteux”, prévient Raphaël Gruman.
3. Les oméga-3, protecteurs du cœur et du cerveau
Les oméga-3 sont des acides gras essentiels que le corps ne sait pas fabriquer. Les plus importants sont l’EPA et le DHA, que l’on trouve principalement dans les poissons gras. Après 50 ans, leurs effets protecteurs sont précieux. “Ils soutiennent la santé cardiovasculaire, favorisent le bon fonctionnement du cerveau, limitent l’inflammation chronique et jouent un rôle dans la prévention de la DMLA”, liste le diététicien.
La bonne dose. L’EFSA suggère une consommation quotidienne de 250 à 500 mg d’EPA + DHA, soit l’équivalent de deux portions de poisson gras par semaine. Mais dans la réalité, peu de Français atteignent ce seuil par l’alimentation seule. Une supplémentation ciblée peut alors être utile.
Comment la prendre? Si vous optez pour une supplémentation, les capsules sont à prendre pendant un repas contenant des graisses, afin d’en améliorer la biodisponibilité. Parlez-en à votre médecin.
Cancers avant 50 ans, la hausse continue
Profitant des projecteurs d’Octobre rose sur la maladie, une étude dirigée par le Pr Pascal Pujol (CHU de Montpellier) pour la Société française de médecine prédictive et personnalisée (SFMPP) met en évidence une hausse marquée des cancers du sein chez les trentenaires et quadragénaires. Sa publication révèle qu’en trois décennies, les diagnostics avant 40 ans ont bondi de 63 %. Basés sur les registres du réseau Francim, qui regroupe Santé publique France, l’Institut national du cancer et les Hospices civils de Lyon, les travaux montrent qu’entre 1990 et 2023, l’incidence est passée de 16,1 à 26,3 cas pour 100 000 femmes à 30 ans, et de 98,7 à 131,2 cas à 40 ans. Une évolution qui se vérifie aussi au Royaume-Uni et aux États-Unis.
Facteurs en cause
Pour expliquer cette progression, les chercheurs évoquent un ensemble de paramètres. Puberté plus précoce, première grossesse plus tardive, recul de l’allaitement et prise prolongée de contraceptifs oraux bouleversent les équilibres hormonaux. « On soupçonne aussi nos habitudes de vie : alimentation trop transformée, sédentarité, surpoids ou exposition à certaines substances chimiques », ajoute Sandrine Étienne-Manneville, chercheuse à l’Institut Pasteur. Ces hausses ne peuvent pas s’expliquer par un meilleur dépistage, rappellent les auteurs, car les femmes de moins de 50 ans n’en bénéficient pas encore de façon systématique.
Dépistage plus précoce
Face à cette progression, les autorités sanitaires envisagent de nouvelles stratégies de prévention. Santé publique France recommande de renforcer la sensibilisation dès 35 ans pour certaines localisations à risque, comme le côlon ou le sein. Des tests de détection plus précoces, basés sur l’analyse de biomarqueurs sanguins, pourraient ainsi voir le jour dans les prochaines années. Objectif : identifier plus tôt les formes débutantes, avant l’apparition des symptômes. Les chercheurs insistent toutefois sur l’importance de la vigilance clinique et de la sensibilisation du grand public, notamment chez les quadragénaires, désormais plus exposés qu’hier.
Une tendance plus large
L’augmentation des cas ne se limite pas au cancer du sein. Les données françaises montrent une progression d’autres cancers chez les jeunes adultes : + 1,43 % pour les formes colorectales, + 4,51 % pour le rein et + 6,11 % pour les glioblastomes (tumeur du cerveau) sur vingt ans, selon une étude publiée le 3 mars 2025 par Santé publique France. Une tendance qui rejoint les conclusions du British Medical Journal Oncology, faisant état d’une hausse mondiale de 79,1 % des cancers précoces – avant 50 ans – entre 1990 et 2019. Des chiffres qui traduisent une évolution profonde des modes de vie et rappellent l’urgence d’agir plus tôt sur la prévention.
Bain de soulagement pour les allergiques
Alors que les allergies progressent à un rythme effréné – 50 % de la population mondiale pourrait être concernée d’ici 2050, d’après l’Organisation mondiale de la santé –, la médecine thermale est très intéressante puisqu’elle peut soigner deux pathologies à la fois, comme la rhinite allergique et l’eczéma. « Tout repose sur une prescription personnalisée, explique le Dr Julien Eschermann. Pour les patients atteints d’allergies respiratoires et cutanées, le praticien choisit deux orientations thérapeutiques (dermatologie et ORL, par exemple) et détermine la principale. »
Réponse naturelle aux allergies cutanées
« À Molitg-les-Bains, nous bénéficions d’une eau chargée en plancton, riche en minéraux et oligoéléments, indique l’expert, aux propriétés anti-inflammatoires, réparatrices et antalgiques, idéales pour traiter l’eczéma ou l’urticaire allergique. Chaque jour, les zones lésées de la peau sont nourries de plancton thermal appliqué sur des compresses de gaz. » Les autres soins sont aussi régénérateurs qu’apaisants. Les bains dans l’eau thermale pure, associés aux pulvérisations générales, permettent de calmer les inflammations en 18 jours de cure.
Purifier l’arbre bronchique
En matière d’allergies respiratoires, tels la rhinite et l’asthme, la réponse thermale est axée sur la synergie de soins combinés à l’eau thermale soufrée, notamment pour chasser le mucus. Irrigations et bains nasaux nettoient et renforcent les tissus, fluidifient et expulsent les sécrétions. Les personnes qui ont perdu l’odorat le retrouvent, bien souvent. Le humage, réalisé dans un brouillard d’eau thermale tiède, soigne la sphère respiratoire jusqu’aux bronches. Quant au vaporarium, sorte de hammam doux, il diffuse une chaleur humide antiseptique bénéfique pour les voies respiratoires inférieures.
Des effets durables
« À Molitg-les-Bains, nous constatons 80 % de résultats positifs pour les cures en voies respiratoires et dermatologie, souligne le médecin. Et la plupart des curistes reviennent l’année suivante pour maintenir les effets sur le long terme. En revanche, il faut attendre quelques semaines pour ressentir les bienfaits tout le reste de l’année. » Chez les enfants, les résultats sont parfois spectaculaires : deux ou trois cures peuvent suffire pour les guérir.
D’autres stations à double orientation
Pour les jeunes et les adultes, plusieurs centres proposent également des cures. Vous en trouverez à double orientation, associant voies respiratoires et dermatologie, aux Grands Thermes de La Bourboule (Auvergne), aux thermes de Saint-Gervais Mont Blanc (Haute-Savoie), aux Fumades (Gard) et à Uriage-les-Bains (Isère).
Lumbago : les clés pour soulager et protéger son dos
Lumbago, ce mal de dos qui nous gâche la vie
Statistiquement, il y a peu de chances d’y échapper. Plus de huit Français sur dix sont touchés – ou l’ont été – par le mal de dos. Ou plutôt par les maux de dos ! Car ce terme regroupe des douleurs de nature variée, telles que la cervicalgie, la sciatique, la dorsalgie et la hernie discale. Peu grave mais handicapant, le lumbago, qui se traduit par une violente sensation de blocage dans le bas du dos, reste le plus fréquent.
Une dégradation progressive
Le lumbago a, dans l’immense majorité des cas (99 %), des origines mécaniques. Entre les vertèbres, se trouvent des disques intervertébraux dont la partie centrale – le noyau pulpeux – est largement constituée d’eau. Mais ces amortisseurs naturels s’étiolent avec le temps. « Leur dégénérescence démarre dès 14-15 ans, détaille le Dr Laurent Grange. Ensuite, petit à petit, ces disques se fissurent. Et lorsque le noyau passe à travers ces déchirures, cela provoque une contraction-réflexe dans cette zone. C’est ce qu’on appelle le lumbago ». Il dure généralement quelques jours ou quelques semaines. Au-delà de trois mois, il est dit chronique.
Des corps qui ne bougent plus assez
Ce mal de dos trouve notamment sa source dans le manque d’exercice physique. Nos emplois du temps modernes, notamment les longues heures passées devant les écrans, nous rendent trop sédentaires… « L’humain, qui était très actif jusqu’à l’ère industrielle, ne l’est plus assez », commente le rhumatologue. Or, cela conduit la musculature à s’affaiblir et, par compensation, les articulations sont sursollicitées. Cela favorise également la prise de poids, facteur aggravant des lumbagos.
Comment bien choisir son déodorant?
Déodorant en spray, roll-on, pierre d’alun, stick solide… Pas facile de s’y retrouver quand on choisit un déodorant. L’été, en particulier, on est tenté de cacher les odeurs de sueur et se jeter sur ces produits cosmétiques sujets à polémiques… Comment choisir un déodorant qui ne soit pas dangereux pour votre santé? À quoi faire attention quand vous êtes en rayon? Réponses avec Sandrine Dahan, biochimiste et fondatrice de la marque Skinhaptics, qui développe des produits 100% naturels.
Quels sont les déodorants les plus nocifs pour la santé?
Le grand public a tendance à mélanger les anti-transpirants et les déodorants. Les premiers ont pour objectif de bloquer l’action des glandes qui produisent la sueur et contiennent des sels d’aluminium. Les seconds, en revanche, comprennent des agents anti-bactériens, mais pas de sels d’aluminium. Mais sont plus ou moins efficaces selon les gens… et rarement toute la journée.
Les sels d’aluminium sont-ils vraiment cancérigènes?
Longtemps, les sels d’aluminium ont été suspectés d’augmenter les risques de développer un cancer du sein. Une hypothèse depuis contredite par plusieurs études scientifiques. La plus récente, celle du comité scientifique pour la sécurité des consommateurs (CSSC) de la commission européenne a confirmé en 2020 que les produits sur le marché étaient sûrs. En effet, les déodorants ne présentent pas de danger sanitaire si leur concentration en aluminium est inférieure à 10,60% pour les sprays et 6,25% pour les autres. Des seuils supérieurs aux produits cosmétiques que vous trouvez sur le marché. Autre information rassurante: il n’y a pas d’indication d’une relation de cause à effet entre l’exposition à l’aluminium et les maladies neurodégénératives.
Pourtant, le doute persiste. “Certains chercheurs et médecins conseillent tout de même d’éviter les sels d’aluminium, en particulier pour les femmes qui ont déjà eu un cancer”, nuance Sandrine Dahan. D’autant qu’ils peuvent être des perturbateurs endocriniens, irriter la peau et sont suspectés d’être cancérigènes [pas seulement pour le sein]”, reprend-elle.
À quels ingrédients faut-il faire attention?
Si vous visez le zéro risque pour votre santé, il va falloir vous équiper de bonnes lunettes pour décortiquer les composants de votre déodorant actuel ou futur. Mais pas facile de savoir ce qu’il faut chercher dans la liste…
Les sels d’aluminium. On l’a vu, dans le doute, mieux vaut s’abstenir. “On les retrouve sous les noms d’aluminium chlorohydrate, aluminium zirconium et pentachlorohydrate”, détaille l’experte. Et contrairement à ce qu’on pourrait imaginer, ils sont aussi présents dans la pierre d’alun.
Des conservateurs. “Attention notamment au triclosan, parabens, phtalates qui sont des ingrédients irritants et de potentiels perturbateurs endocriniens”, précise-t-elle.
L’alcool. “Parce qu’il irrite la peau, mais aussi qu’il l’assèche”, reprend-elle.
Les silicones. On les retrouve sous la dénomination cytopentasiloxane et cyclotetrasiloxane. “Les silicones adoucissent la peau, mais ils peuvent être potentiellement des perturbateurs endocriniens”, insiste-t-elle.
Quels sont les déodorants les meilleurs pour la santé?
Mieux vaut miser sur des déodorants et non des anti-transpirants, qui contiennent souvent ces ingrédients problématiques. “Je conseille d’aller vers le plus naturel possible”, souffle la spécialiste. Notamment des marques bio comme Respire ou Même. L’application Yuka a fait un classement en avril 2025 et il a de quoi étonner, car les marques de supermarché sont bien classées. Si tout le podium est bio, on découvre en première position le déodorant à l’aloe vera de Carrefour bio, puis celui de la marque U, Leclerc et enfin Monoprix. Les marques Respire, rechargeable, et Weleda, avec un emballage en carton, font partie du top 10 et sont une option écolo. Que penser des déodorants solides, plus écolos également? “Ils tiennent moins bien sur la peau qu’un produit traditionnel”, pointe la spécialiste.
Trouver un produit sain, mais efficace toute la journée relève de la gageure. “Cela fait deux ans que j’essaie de lancer un déodorant, je ne suis toujours pas satisfaite”, reconnaît d’ailleurs l’entrepreneure. Alors, pourquoi ne pas se passer de déodorant? Cela dépend beaucoup des personnes, de leur transpiration, de leurs activités… et de la façon dont leur odeur les indispose ou non. “Certaines femmes transpirent beaucoup lors de la périménopause et ménopause, alors ne pas mettre de déodorant, cela peut les gêner. Et mettre un peu de parfum peut camoufler les mauvaises odeurs, mais seulement quelques heures.”
Quelles sont les bonnes habitudes pour utiliser un déodorant en évitant allergies, rougeurs et picotements?
- Mettre du déodorant sur une peau propre et sèche. La première étape, c’est d’abord de bien se savonner les aisselles avant de mettre un produit. Car ce sont les bactéries sur votre peau qui produisent et accentuent les odeurs. Attention également à bien sécher cette partie du corps “sinon le produit ne va pas adhérer”, prévient l’experte.
- Éviter de mettre du déodorant sur une peau épilée. “Après une épilation, à la cire comme au rasoir, la peau est sensible donc mieux vaut attendre une bonne heure pour appliquer un déodorant, sinon ça va piquer et rougir”, suggère-t-elle. Autre possibilité: se raser le soir.
- Ne pas hésiter à en mettre deux fois. “Pour être vraiment efficace, si vous transpirez beaucoup ou que vous avez prévu de faire une séance de sport, vous pouvez utiliser un anti-transpirant le soir et mettre du déodorant le matin”, reprend-elle. Vous préférez éviter l’anti-transpirant? Vous pouvez glisser un stick discrètement dans votre sac de sport ou casier de bureau pour en remettre en début d’après-midi.
- Éviter les sprays. “Dans les sprays, il y a des composés organiques volatils qui peuvent être cancérigènes et toxiques pour la reproduction humaine, met-elle en garde. Libérés dans la pièce, ils peuvent être inhalés par la personne.” Elle conseille donc plutôt les déodorants sous forme de roll-on, stick ou crème.
- Changer de produit en cas d’allergies. Rougeurs, picotements, démangeaisons… Si vous voyez que votre peau réagit mal à un nouveau produit, mieux vaut en changer au plus vite…










