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Portrait du Capitaine d’Équipe au Onze national- Omar Blondin Diop
OMAR BLONDIN DIOP…
Aîné frère d’une Fratrie
Omar Blondin Diop est né le 18 septembre 1946 à Niamey au Niger. Fils aîné de la fratrie des onze à douze garçons dont le père, Ibrahima Blondin Diop, médecin de son état, et la mère, Adama Ndiaye, sage –femme de son état et sœur jumelle à Awa Ndiaye, sage femme également résidente à Bamako, sont tous trois originaires de Saint Louis du Sénégal. Le père est natif de Toukoto (Kita, République du Mali, ex Soudan français) et les mères sont nées à Siguiri (Guinée actuelle).
Aux termes d’études primaires et secondaires (Lycée Van Vollenhoven, actuel Lamine Guèye, Lycée Montaigne et Louis Le Grand à Paris), Omar est le premier Sénégalais reçu au concours d’entrée à l’École Normale Supérieure de Saint Cloud en 1967.
Élève-professeur en philosophie et sociologie à l’Université de Nanterre, il participe activement sur la ligne de front aux évènements, soulèvement populaire de la jeunesse et de la classe ouvrière, françaises, en Mai 1968 à Paris. En tant que membre fondateur de plusieurs groupes de réflexion dont le Mouvement du 22 Mars, il sera fiché et filé par la police française, puis frappé d’une mesure d’expulsion du territoire français en même temps que son camarade Franco Allemand, eurodéputé écolo actuel, Daniel Cohn-Bendit. Rentré chez lui au Sénégal, il œuvrera tout autant activement dans l’espace universitaire contre les coopérants français du corps enseignant et assistera efficacement le professeur Cheikh Anta Diop dans la constitution du Laboratoire Carbone 14 de l’Ifan où il était reçu stagiaire auprès du Professeur.
De retour à Paris en 1970, il poursuit la préparation de son agrégation à Saint Cloud, suite à la levée de la mesure d’expulsion par le Président Georges Pompidou, sur la demande formulée par Serigne Abdoul Aziz Sy Dabakh, Khalife général des Tidianes et exprimée au Président Senghor, ami de Georges Pompidou, président français. Il obtînt gain de cause. Mais cette préparation est interrompue par l’arrestation de ses frères, membres du groupe des incendiaires, dont Lopy (Mahomet) et Pape (Dialo), encore mineurs à l’époque. Motif : ils avaient tenté de saboter le cortège du Président Georges Pompidou, en visite au Sénégal en janvier 1971 et avaient incendié le centre culturel français (Actuel institut Léopold Sédar Senghor). Deux sentiments anti français bien exprimés par ce groupe dont les animateurs seront condamnés à de lourdes peines notamment deux travaux forcés à perpétuité. Le Tribunal spécial, ancêtre de la Cour de Sûreté de l’État, avait décidé ensuite de déporter les condamnés au Centre plénipotentiaire spécial de Kédougou, au Sénégal oriental. Indigné et choqué par la sévérité et la disproportion de ce verdict, Omar réunit quelques amis dont Alioune Sall dit Paloma et Samba Bathily, et ensemble ils décident de suspendre leurs études supérieures et de rentrer au Pays afin d’œuvrer à la libération des peuples et de leurs camarades emprisonnés.
Arrivés à Bamako, après un long périple d’entraînement et de conditionnement, à travers plusieurs pays traversés dont la Turquie, l’Érythrée, la Palestine, la Syrie, la Libye, l’Algérie, la Guinée Conakry, ils ne réussiront pas à regagner Dakar. Ils seront en effet arrêtés et placés en garde à vue par les autorités militaires maliennes du Cmln, sous la direction de Tiécoro Bagayogo, directeur de la Sûreté nationale. Sur la demande du Président sénégalais, Senghor, à l’occasion de sa visite officielle en novembre 1971 à Bamako, le Président Moussa Traoré affréter un avion par vol spécial pour les extrader pieds et poings liés sur Dakar, le mois suivant (décembre 1971).
Arrêtés et réceptionnés, Omar et Paloma seront jugés et condamnés à trois ans de prison ferme par le même Tribunal spécial, le 22 Mars 1972, les autres inculpés bénéficiant de sursis.
Plus tard, en cellule, victime de sévices et du comportement négrier de ses gardes pénitentiaires, Omar Blondin Diop trouvera la mort dans des circonstances mystérieuses jusque là jamais élucidées, dans la nuit du 10 au 11 mai 1973. Sur l’île de Gorée, dans la sinistre prison disciplinaire devenue aujourd’hui Musée préhistorique et où trône son portrait parmi les grandes figures de l’histoire contemporaine de l’Afrique noire.
Suite à son décès dont le certificat de genre de mort reste problématique pour l’État sénégalais, 44 ans après, le Ministre de l’Intérieur de l’époque, en la personne de Jean Collin, avait dans un premier temps refusé de rendre le corps à sa famille. Puis dans la précipitation, en présence d’un de ses frères et de voisins de la Médina, il sera inhumé au cimetière Abattoir de Soumbèdioune. L’autopsie qui avait été réclamée par son père docteur, et réalisée en sa présence n’a pas été concluante pour justifier de la version officielle du suicide donnée par le Gouvernement sénégalais.
Jusqu’à présent la controverse publique qui a d’emblée opposé sa famille au gouvernement sénégalais portant sur les circonstances de sa mort, perdure et s’amplifie depuis 4 ans, à l’occasion de la célébration des 40 ans de sa disparition. Son frère, le docteur Dialo Diop, mandataire de la famille, a déjà saisi officiellement les autorités compétentes pour une réouverture de l’enquête judiciaire par une police scientifique agréée. Depuis, aussi, ils attendent la réponse de l’État à requête officielle.
EN conclusion, la courte vie de ce digne fils d’Afrique, Sankara avant l’heure, plus radical que Nelson Mandela, Che Guevara dans le tempérament et plus qu’un Jean Paul Sartre et un Albert Camus réunis dans sa tête, a été riche et diverse. En témoigne son goût pour le Cinéma avec sa participation de La Chinoise de Jean Luc Godard, cinéaste français ; son goût pour la musique Jazz des Black Panthers et les sonorités afro cubaines d’Amériques, son goût pour d’autres civilisations sur lesquelles il est resté très ouvert. C’est ainsi qu’Omar a beaucoup lu, peu écrit, fait un deux films, a vu du pays en traversant maintes contrées et s’est fait plein d’amis partout dans le monde.
La trajectoire exemplaire de cet homme est faite d’ardeur à l’étude, d’ouverture d’esprit, de détermination pour l’essence de l’être, et d’abnégation dans la lutte de libération. Une telle simplicité ne se retrouvera plus tard qu’en Thomas Sankara, son cadet de trois ans (né le 21 décembre 1949). Avec un désintéressement prononcé dans les relations humaines, et surtout une honnêteté intellectuelle fort scrupuleuse qui allie sens de la générosité humaine et don de soi sans bornes. Né de parents sénégalais au Niger, à la fois Soudanais et Sénégalais, Nigérien et Guinéen, parlant couramment le bambara et le wolof, le français et l’anglais, l’allemand et l’arabe, Omar demeure le parachèvement de tout sentiment d’inachèvement perpétuel. Mais aussi, la source abondante d’une inspiration féconde pour la jeunesse insatiable de savoir. Une source inépuisable de praxis pour la Jeunesse africaine, présentement sur la brèche, à la recherche de modèles pour trouver par elle-même les réponses à ses questions légitimes face à l’échec des politiques sociales et néocoloniales des régimes en place qui semble-t-il, ne lui offrent aucune perspective crédible.
La reconnaissance des vertus salvatrices est une exigence des temps présents. Puisse ce portrait, reflet d’une existence qui a été brève comme une étoile filante, faisant beaucoup parler d’elle, laissant des traces sur les destinées individuelles, et passant rapidement comme presque de façon inaperçue et allant choir au fond de l’immensité de sa destinée à enfant prédestiné qui a traversé ce siècle en météorite. L’unité d’action dans sa lutte pour le panafricanisme, la praxis qu’il développait par sa pensée fédératrice d’énergies créatrices, ont fait parler de lui au-delà des frontières factices qui nous insèrent peuples et communautés de Nations francophones, anglophones et lusophones, qui sont partagés entre les musulmans, les chrétiens et les traditionnalistes. On ne doit pas accepter au sein de la nouvelle citoyenneté Cedeao, que les puissances étrangères dépècent le continent sous nos yeux en nous séparant en des micros États qu’ils soutiennent et renforcent en permanence, sans possibilité de leur rendre leur autonomie . C’est en cela que consistait le combat d’Omar Blondin Diop, pour qui «La Révolution n’a pas besoin de Chef suprême». Même si un seul nous suffit comme le diraient d’autres confessions, Omar était un roi qui marchait pieds nus sur les chemins de la connaissance. Il n’a laissé ni livre, ni épouse, ni enfant à l’âge de sa disparition. Il est reparti comme il était venu un jour du 18 septembre 1946. Frou! Comme l’oiseau migrateur.
Le glaive de la justice, une fois qu’il l’a quitté ne connaît plus de fourreau…
Politique & Sociale : Les controverses en république Menzène
Dans ce pays et dans cette nouvelle république, tout se peint dans la démagogie, la triche, le mensonge, la brutalité, l’euphorie et le plaisir à la fois… du ventre, du bas ventre et du prestige ! Que dans un tel contexte de gouvernance, le parti populiste au pouvoir s’entoure d’adhérents revanchards dont l’inexpérience demeure fondamentalement l’une des preuves de leur carence. Et, ces nouveaux dirigeants, frappés prématurément par une cécité tenace, s’illustrent dans leur domaine de prédilection : la fiscalité, aux fins de sortir ledit pays, qu’ils ont mis à genoux et à reculons… par le trop d’impôts, le trop de taxes et l’emprisonnement à-la-va-vite des citoyens… surtout stratégiquement, par une pratique robustement politicienne, comme arme de persuasion des postes de sinécure.
En ce sens et autrement dit, pour une gestion rigoureuse des affaires publiques et privées, portant sur les préoccupations des populations : il y a bien lieu de savoir dissocier le parti de l’Etat. Or, il s’agit d’aveugles qui ne peuvent regarder plus loin que le bout de leur nez. Et surtout, ils ne veulent point s’appuyer sur la raison, sur l’écoute, sur le dialogue et sur les concertations élargies, qui reposent sur la Constitution et sur les institutions d’une République qui avait été bien façonnée et bien élaborée. Que donc, sous l’emprise prégnante d’un populisme notoirement vulgaire, le constat depuis plus de seize mois après la prise du pouvoir, dénote une profonde dégradation du vivre-ensemble, dans cette république Menzène. Une dislocation profonde au cœur dudit parti au pouvoir, à travers ses hommes et ses femmes qui ne parlent nullement pas le même langage… fragilisant le président de la République élu par tout un Peuple, par leur seule phobie. Un paradoxe dans la dérision !
De façon autre donc, ces nouveaux princes se chamaillent pour des broutilles et des pacotilles marchandises de peu de valeur, parce que tout simplement des adeptes profonds de combines, d’argent sale, d’insolence et de vulgarité. La preuve : quand le fascisme et le populisme s’entremêlent, ils produisirent durant la période de précampagne et lors de la campagne électorale, des émeutes indescriptibles, occasionnant énormément de morts de citoyens pris en otage.
Ainsi, après plusieurs mois d’incapacité et de gouvernance sans vision éclairée, ce nouveau régime tente de tromper la vigilance de son Peuple embastillé, bien enfariné dans un produit de mauvaise qualité, et aux fins
d’instrumentaliser une Justice debout, par un chantage éhonté. Hier, ce fut le cas à l’Assemblée nationale, un hémicycle de raison, dans une bataille rangée : à sang et pugilistique ! Alors, que peut attendre le peuple Menzène d’un tel gouvernement où le Président est dépouillé de ses prérogatives par un Premier ministre assoiffé de pouvoir et de deal ?
Hier, deux faits bien illustrés s’étaient passés en Europe. Il s’agissait du Premier ministre de la Grande-Bretagne, chef du parti conservateur, journaliste de prédilection logé à Downing Street durant le Covid-19 d’une part ; et d’autre part, d’un éminent ancien responsable du Fonds monétaire international Fmi à l’époque, et pour ne pas le nommer candidat à l’approche des élections présidentielles françaises. Que le scandale dans les deux affaires d’agression sexuelle sert d’exemple caractéristique à la république Menzène, au profit de soirées libertines à Lille et à Sofitel de New York concernant une ancienne femme de chambre, native au cœur de l’Afrique noire. L’un comme l’autre avaient été démis de leurs prétentions, au travers d’une démocratie majeure et d’une Constitution respectée, mais surtout avec la promptitude de tout un Peuple averti. Parce que l’approche sociologique à son importance. En ce sens que : qui fausse la sociologie se fourre le doigt dans l’œil, au moment de la vérité des épreuves et de la traduction des folles promesses en réalité, au moment de gouverner. Dès lors, il devient tard à pouvoir corriger l’absurdité et la bêtise par procuration, par négligence, par dominance et par complaisance. C’est ce qui arrive aujourd’hui, en république Menzène. Alors : à qui la faute ?
De toute évidence déjà, le comportement de défi du Premier des ministres ne date pas d’aujourd’hui. Que bien avant la campagne électorale et durant les émeutes en république Menzène par exemple, un couvre-feu avait été instauré. Cependant, il avait été violé par l’intéressé lui-même. Cette situation, dès lors, était un signe avant-coureur et annonciateur de l’attitude d’indiscipline, voire de règlement des comptes, à l’endroit des autorités de l’ancien régime de ce pays, ponctuellement et de manière émotionnelle. Une similitude dans l’agissement, en exemple des cas soulevés plus haut, au sujet de la Grande Bretagne et de la France.
Attendu dès lors, en termes de gouvernance réfléchie : le Peuple doit-il subir et vivre une brusque austérité qui ne repose sur aucune base légale ? Et ce faisant : ladite troisième république Menzène doit-elle ensevelir la loi sur la transparence budgétaire ; faire subir à tout un monde du Travail, l’isolement sur le plan financier par les grandes puissances et à devoir freiner l’investissement de toute une économie, à cause d’une diplomatie au rabais ? N’est-ce pas : une hérésie qu’un Premier ministre improvise et concocte un «plan de redressement» illusoire, par manque d’inspiration, par jalousie, par aveuglement et par une incompétence avérée ?
En raison qu’un tel comportement se dépeint sur les relations de subordination entre le président de la République et son Premier ministre qui lui doit respect, fidélité et loyauté. Or, cela n’est pas le cas et se répercute sur l’ensemble des populations de la république Menzène et sur le vivre-commun.
En raison que le Front syndical de défense du Travail, même en accordant son aval à un Pacte social mirobolant de circonstance, ne doit aucunement remettre en cause la dignité du travailleur-salarié qui demeure sacrée. Il ne doit également pas assister sans réaction à l’absorption des garanties de la justice sociale par un régime féroce, fasciste et populiste.
En raison qu’il n’existe guère de défense pour un travail décent, pour le progrès et la justice sociale ; ni une amélioration quant au pouvoir d’achat de la population et des ménagères ; encore moins une quelconque application des accords sectoriels avec les syndicats ; ni guère, de surcroît, le respect quant à la plateforme minimale en termes d’aspirations et de besoins fondamentaux.
Dans cette dynamique s’impose alors, en toute humilité : la démission du Premier des ministres de la république Menzène, aux fins de permettre au Président élu de redresser la barre du bateau qui risque de couler dans les eaux troubles d’une mer houleuse. Et ce n’est guère en un rétropédalage hélas au plan diplomatique, sous prétexte d’accepter l’erreur commise d’avoir délogé les camps français et causé la perte de milliers d’emplois directs et indirects, à l’endroit de son Peuple en famine. Comme d’ailleurs, ce n’est guère en se rendant à Matignon les genoux à terre, pour tenter de se faire pardonner, en reniant : et ses slogans de «souveraineté» aventurière et de «panafricanisme» désuet.
Attendu que par ces faits et motifs inacceptables, le peuple de la république Menzène ne devrait-il pas proposer aux institutions de droit, la démission immédiate dudit intéressé, sous astreinte par jour de retard ? Sous cette emprise, ce ne sera que justice sociale !
Ibrahima Khalil MENDY
Sg Syntips/Cnts & Président
du mouvement des
permanents Cnts
Le syndrome de Médée ou l’art de sacrifier ses propres enfants pour se venger de son conjoint !
Ce dimanche 24 août 2025, dans le village de Kantène sis à moins de cinq (5) kilomètres de la commune de Ziguinchor, s’est produit un drame inouï et sans précédent, ayant défrayé la chronique et occupé les unes de tous les journaux de la place. Il s’agit d’un crime passionnel commis par un père de famille âgé d’environ cinquante (50) ans qui, sans être gêné aux entournures, a décidé de s’immoler par le feu avec ses deux enfants dans une des chambres de la maison. Ces derniers, une fille âgée de treize (13) ans et un petit garçon de trois (3) ans, ont péri dans cette entreprise maléfique à la suite d’importantes brûlures sur l’ensemble de leurs corps.
Ce bourreau de père, lourdement affecté et émotionnellement accablé par une demande de divorce formulée par sa douce moitié, et malheureusement n’ayant certainement pas bénéficié d’une prise en charge psychosociale adaptée, a commis un «crime de lèse-majesté» en emportant avec lui ses deux enfants. En effet, ce père indélicat pouvait bel et bien fignoler un suicide, à la cloche de bois, en mettant fin à ses jours tout en épargnant la vie de sa progéniture. Dans ce cas de figure, son acte aurait été interprété basiquement comme un suicide au sens premier du terme, et sa petite famille (sa femme et ses deux enfants) en serait peu ou prou affectée. A contrario, il a préféré commettre un filicide en s’immolant avec ses deux enfants. Ce deuxième élément (brûlures et mort des enfants) reste constitutif de la trame de la psychose suscitée par ce drame. Dès lors, la problématique qui se pose avec acuité est d’élucider les mobiles qui l’ont poussé à porter son choix sur ses enfants (infanticide) plutôt que sur sa femme (uxoricide ou conjugalicide). Mystère et boule de gomme !
A l’analyse, il s’avère qu’une réponse à cette énigme corroborerait la thèse selon laquelle ce bourreau a perpétré cet acte odieux pour atrocement faire mal à sa femme tout en échappant à la vindicte populaire et à la Justice. Ce modus faciendi n’est ni nouveau ni ex nihilo, il est aussi vieux que le monde, car assimilé au prodrome du «syndrome de Médée»!
Ce syndrome provient d’une rupture conjugale brutale, non négociée ou mal préparée. Il peut se manifester de plusieurs manières, parce que l’objectif du/de la conjoint(e) se caractérise par une volonté de faire mal à l’autre (son ex) par le truchement des enfants utilisés comme instruments de vengeance : rendre inaccessibles les enfants, les maltraiter ou les éliminer physiquement, utiliser la violence verbale pour éloigner le conjoint… Dans les familles polygames par exemple, une femme peut se transformer en bourrelle (marâtre) en usant de la violence exercée sur les enfants de sa coépouse dans une perspective vindicative… Souventes fois, les femmes s’illustrent de fort belle manière en ravissant la vedette aux hommes dans l’utilisation de ce modus operandi. Elles aiment se goberger et restent enclines à utiliser cette méthode vengeresse (le mythe de Médée).
Mais diantre ! Qui a été Médée ?
Une incursion dans la psychopathologie révèle que son portrait ou profil psychosocial est décrit par la mythologie grecque. En effet, par amour pour Jason, Médée décida de trahir son père (Eétés, roi de Colchide et fils du dieu Soleil, Hélios), de tuer son frère (Apsyrtos), avant de s’enfuir avec son amour (Jason) à Corinthe. Coup de massue ! Jason décida d’épouser une fille (Glaucé) du roi Créon (roi de Corinthe). Considérée sinon comme un rodomont, du moins comme affiliée à une race de pestiféré, Médée est exilée et confinée à la périphérie du royaume où elle vécut seule avec ses deux fils. Le roi Créon et Jason lui rendirent souvent visite, le premier pour des soucis de justice et d’humanité, le second parce qu’il se considéra comme le père de ses enfants.
Et après, adieu, veau, vache, cochon, couvée ! Médée réussit à éliminer la jeune fiancée (Glaucé) en lui envoyant des cadeaux empoisonnés (une robe et des ornements qui la brûlèrent), ensuite elle commit un régicide en tuant le roi Créon (qui se fut calciné en essayant de sauver sa fille Glaucé), avant d’égorger ses deux propres enfants nés de Jason son amant, uniquement pour faire souffrir ce dernier et détruire le dernier lien qui l’unit à sa famille ! En accomplissant cette entourloupe exécrable, elle devint l’une des membres du cercle œcuménique des ingénieurs du chaos.
Le syndrome de Médée, considéré à tort ou à raison comme une aporie, nous rappelle la nécessité d’être attentif, prévoyant et proactif à chaque fois qu’il y a velléité de séparation entre conjoints. Cette proactivité dans la prévention des violences fait la promotion de l’application de l’un des principes directeurs édictés par la Convention internationale des droits de l’enfant (Cide) : l’obligation de préserver la vie, la survie et le développement de l’enfant. Les acteurs communautaires de première ligne doivent obligatoirement prendre des mesures salvatrices et roboratives au profit des enfants dans des situations de rupture conjugale conflictuelle, pour parer au plus pressé et faire face à la diagonale du pire. Qui plus est, la conjugopathie semble la cause principale de la plupart des suicides et meurtres dans les couples, puisque dans ce contexte, les époux demeurent conjugicides (L’Encéphale, journal de psychiatrie, 1971).
Quant aux juges, dans une démarche symbiotique, leur collaboration avec les travailleurs sociaux, véritables objecteurs de conscience (jouant le rôle de médiateurs familiaux), constitue une nécessité on ne peut plus avérée. En effet, le travail social, instrument de maîtrise de la sociologie et de la psychologie communautaires, propose une panacée contre l’éviscération familiale qui fait partir en vrille les droits des enfants. Ainsi, l’accent doit être mis sur une démarche socio-affective qui confère une présomption d’innocence à «l’Homme» au sens naturel du terme -l’homme est naturellement bon, il n’est pas né méchant, mais c’est la société qui l’a corrompu (J.J. Rousseau)-, contrairement à une approche pénaliste prompte à condamner, sanctionner et faire passer les fautifs au scalpel de la loi. Même si force est de constater qu’errare humanum est, perseverare diabolicum (Saint Augustin).
En prônant ces mesures de proactivité et de prévention, loin de nous l’idée de jouer les cassandres, mais plutôt d’anticiper les comportements abrasifs et spleenétiques qui caractérisent les sociétés défaillantes (Anton Tchekhov) et donnent de l’urticaire à l’ensemble des acteurs de la protection. Autrement, nous continuons de toujours jouer à la roulette russe au détriment de la cohésion familiale.
Serigne Mapathé SAMB
Educateur spécialisé
Docteur en gestion de projets
Chef du Service départemental de l’action sociale de Bignona
samb1976@live.fr
Si Farba Ngom meurt en prison, ce sera un crime odieux contre l’humanité
C’est assez symptomatique de la situation politique, économique et sociale qui sévit au Sénégal depuis le 2 avril 2024, fortement marquée par une contradiction troublante et rétrograde des options du pouvoir Diomaye-Sonko. C’est pourquoi, contrairement à la coutume, je commence mon propos par une question qui fixe ou règle la contradiction assimilable à un homicide en gestation, puisqu’il peut y avoir mort d’homme dans le traitement des dossiers de Justice. Et c’est là que se situe l’incohérence humaine, et la question essentielle affleure : veut-on juger des hommes ou des morts ?
Selon L’Observateur du jeudi 28 août et de source médicale, la mort subite peut intervenir à tout moment pour le maire Farba Ngom, homme d’affaires, grand responsable de l’Apr. A la première expertise médicale sur demande du juge, on aurait dû lui accorder la liberté provisoire pour des motifs de santé. Le contraire a outré plus d’un Sénégalais épris de justice. La récente contre-expertise réalisée par trois médecins fait froid dans le dos ; Farba Ngom peut perdre la vie à tout moment. Depuis lors, rien n’est fait, concrètement, pour préserver la vie de Farba Ngom, et on n’a vraiment pas compris cette volonté de garder un homme malade en prison.
Que cherche-t-on vraiment ? Dire la Justice ou donner la mort ? Si Farba Ngom meurt, dira-t-on la Justice ! Ou préfère-t-on la dire à titre posthume ! Qu’il meurt ou qu’il vive donc, peu importe. On s’en fout !
«Mettez 4 bracelets électroniques aux pieds et aux mains de Farba Ngom, une à la tête et une autre à la ceinture, et internez-le chez lui, ou au Pavillon spécial, et sur haute surveillance de la Bip ou du Gign, s’il est aussi dangereux, même gravement malade, pour ne pas dire mourant !»
Si ce n’est pas une mort subite, ce sera une mort lente, et c’est en fait ce que les rapports médicaux nous disent en français facile, et il est déjà trop tard. Tout silence sur ce cas précis et sur tous les autres cas, de Lat Diop, Abdou Nguer, Badara Gadiaga, Mansour Faye, j’en passe, est synonyme de lâcheté. Si Farba Ngom meurt en prison sous le regard coupable de 18 millions de compatriotes, il faudra alors comme un simple papier, déchirer ce pays en millions de morceaux et qu’on aille en enfer. A cette étape de la procédure, il ne s’agit plus de justice, de milliards volés ou non, de début ou de fin de carrière politique, ni même de Farba Ngom, mais plutôt de vie humaine simplement. Si on ne peut pas comprendre cela et agir en noble, en responsable, en humain alors, on est tous des damnés, et tout le Peuple, à commencer par Bassirou Diomaye et Sonko, sera sévèrement châtié par Celui dont le Seul Agenda Compte. La politique, ce n’est pas la guerre par tous les moyens, disait Clausewitz. La vie humaine est plus précieuse que toute autre chose, et la préserver est un devoir sacré. Qu’’est-ce qu’on gagne à faire souffrir quelqu’un que la maladie ronge déjà. De Karim Wade à Ousmane Sonko, en passant par Khalifa Sall, on a parlé (de la bouche même de ces derniers) d’hôtels 5 étoiles pour dire les bonnes conditions dans lesquelles ils étaient, en total respect de leur vie et de leur droit.
Si Farba Ngom meurt en prison, après l’expertise et la contre-expertise médicales, ce sera un crime ignoble que le prochain régime devra élucider avant toute chose. Qu’on se le tienne pour dit ! Accordez la liberté provisoire à Farba et à tous les détenus malades par respect aux droits fondamentaux de l’homme. Où sont la Société civile qualifiée de fumiste et les deux cents frères intellectuels opportunistes et lâches ? Ils rasent sûrement les murs…
En tout état de cause, le Peuple sénégalais vous regarde faire, déçu déjà par la posture infrahumaine et cruelle avec laquelle les libertés fondamentales sont gérées par le duo Diomaye-Sonko.
Cheikh NDIAYE
Responsable politique Apr Grand-Yoff
Effacer pour mieux régner : le nouveau Tipp-Ex institutionnel
Décidément, il fallait oser. Notre très inventif président de l’Assemblée nationale vient d’apporter sa pierre à la modernisation institutionnelle du pays : il propose purement et simplement d’effacer la Cour suprême. Oui, oui, comme on efface un mauvais mot au tableau. On imagine déjà un ministre avec une craie dans une main et une gomme dans l’autre : «Hop, plus de juge !»
Selon lui, la justification est imparable : cette vénérable institution «empêche le gouvernement de tourner en rond». On se demande si ce n’est pas justement son rôle : éviter que nos dirigeants deviennent des toupies incontrôlables, tournoyant sans frein jusqu’à s’écrouler sur la moquette du Palais.
Mais ce n’est pas tout. Dans un élan de franchise désarmante, le président de l’Assemblée nous révèle que toute l’ossature de Pastef -y compris le président de la République- rêve de transférer le pouvoir à Ousmane Sonko, l’éternel «premier Premier ministre». Voilà une nouvelle catégorie constitutionnelle inventée : après le Premier ministre, voici le Premier du Premier.
On pourrait en rire si ce n’était pas aussi pathétique. Comment peut-on déjà songer à «passer le témoin» alors que la course n’est même pas à mi-parcours ? Voilà donc un régime qui, au lieu d’écrire son bilan, s’empresse de rédiger son testament politique.
En attendant, les Sénégalais, eux, n’ont pas besoin de Cour suprême pour savoir reconnaître une sottise quand elle leur saute aux yeux.
Ibrahima THIAM
Président du parti Act
La Poste sénégalaise face au défi des mutations : un appel de la diaspora pour une réingénierie stratégique
Je prends la parole avec l’autorité que confère un parcours académique, scientifique et professionnel à la croisée de l’ingénierie de la connaissance, de la sociologie du cyberespace et des communications avancées. Cette autorité repose sur un engagement concret : j’ai été à l’origine du branding de La Poste en 1993, un travail fondateur qui a contribué à moderniser l’image d’une institution stratégique du Sénégal. Cette expérience démontre que la transformation institutionnelle et organisationnelle, lorsqu’elle est pensée dans une vision systémique et prospective, peut produire des effets durables sur l’efficacité, la perception et la légitimité d’un acteur public. C’est avec cette même posture de chercheur-praticien que je m’adresse aujourd’hui à M. Fadilou Keïta et M. Alioune Sall, ministre de la Communication, des télécommunications et du numérique, ainsi qu’à la Caisse des dépôts et consignations, pour proposer un plan de recadrage stratégique de La Poste, fondé sur l’anticipation, la convergence et la réingénierie des processus à la suite des préconisations stratégiques du Premier ministre Ousmane Sonko.
Mon parcours académique et professionnel me permet d’articuler des analyses critiques et des propositions opérationnelles. Post-doctorant en ingénierie de la connaissance, docteur en sociologie du cyberespace et doublement maître en communication, je combine des approches complémentaires pour examiner les mutations organisationnelles dans un environnement numérique et globalisé. L’ingénierie de la connaissance offre les outils pour structurer l’information comme capital stratégique. La sociologie du cyberespace fournit les grilles pour comprendre comment les réseaux numériques, les infrastructures et les dispositifs de communication conditionnent les pratiques institutionnelles, la gouvernance et la prise de décision. Enfin, la communication permet de traduire ces analyses en dispositifs lisibles, compréhensibles et actionnables pour les décideurs et citoyens.
Fort de ce socle, je propose d’aborder la transformation de La Poste à travers un diagnostic structuré selon le modèle des 6D’s, afin d’identifier les dimensions critiques de l’institution et de mesurer le niveau de criticité des enjeux. Ces six dimensions -Décision, Données, Développement, Distribution, Digitalisation et Durabilité- constituent un prisme pour analyser simultanément les processus internes, l’infrastructure technique, la culture organisationnelle et l’alignement stratégique avec les politiques nationales et internationales. L’objectif est de déterminer quels leviers doivent être activés pour permettre à La Poste de remplir pleinement son rôle dans l’inclusion économique, sociale, numérique et financière, conformément aux orientations stratégiques arrêtées par le Premier ministre.
Dans l’axe Décision, il est essentiel d’examiner comment la gouvernance actuelle favorise ou freine la prise de décision stratégique. La Poste doit passer d’une logique linéaire, réactive, à une approche proactive et anticipatoire. Ici, la théorie de la convergence anticipatoire que je mobilise depuis mes travaux post-doctoraux, offre une grille puissante : elle permet de prévoir les trajectoires possibles de l’institution, de simuler leurs impacts et d’orienter la décision présente pour éviter les erreurs structurelles et renforcer la résilience. Les orientations du Premier ministre mettent l’accent sur l’utilisation de La Poste comme outil d’inclusion et de développement ; elles doivent être traduites en décisions stratégiques concrètes, cohérentes et articulées sur un horizon long terme.
Pour la dimension Données, il s’agit de considérer l’information comme un capital stratégique. La Poste collecte, traite et diffuse des volumes significatifs de données financières, logistiques et sociales. La préconisation de l’Uit est de mettre en place une gouvernance robuste des données, garantissant leur qualité, leur sécurité et leur accessibilité pour les prises de décision. Dans ce cadre, la Cdc peut jouer un rôle de catalyseur en investissant dans des infrastructures de traitement et d’analyse, tandis que le ministère définit les règles d’éthique, de confidentialité et de souveraineté numérique. La synergie entre ces deux acteurs est essentielle pour créer un écosystème où les données deviennent un levier de performance et non un facteur de risque.
Le Développement, troisième dimension, implique de repenser les compétences, la formation et la culture organisationnelle. Une Poste moderne nécessite des agents capables d’intégrer les outils numériques, d’analyser des données complexes et de travailler dans un environnement interconnecté. Les modèles Uit recommandent le renforcement des capacités locales et la création de parcours d’apprentissage continus, adaptés aux mutations technologiques et sociales. La convergence anticipatoire permet ici d’anticiper les besoins futurs, de préparer des plans de formation flexibles et d’assurer que les compétences disponibles soient alignées sur les trajectoires stratégiques de l’institution.
La Distribution, quatrième dimension, concerne la chaîne logistique et la relation avec les usagers. Une approche centrée sur le citoyen, intégrant les technologies numériques, permet de transformer l’expérience utilisateur, d’améliorer la fiabilité et de renforcer la confiance dans l’institution. Les innovations proposées par l’Uit, telles que les plateformes numériques sécurisées, les applications mobiles et les solutions de traçabilité, doivent être adaptées aux réalités sénégalaises pour renforcer l’efficacité opérationnelle. La Cdc peut soutenir ces initiatives par le financement de solutions innovantes, tandis que le ministère assure le cadre réglementaire et normatif nécessaire à leur succès.
La Digitalisation constitue la cinquième dimension et représente le cœur de la transformation. La Poste doit évoluer vers un modèle numérique intégré, capable de proposer des services financiers, logistiques et administratifs accessibles à tous. Les préconisations Uit offrent des standards pour l’interopérabilité, la sécurité, l’inclusion et la durabilité. L’enjeu est de construire une architecture numérique qui favorise l’agilité, l’innovation et l’intégration des services, tout en garantissant la protection des données et la confiance des usagers. La convergence anticipatoire sert à évaluer les technologies émergentes, leur pertinence et leur impact potentiel, permettant de choisir les solutions les plus adaptées.
Enfin, la Durabilité, sixième dimension, implique d’inscrire toutes les actions dans une logique de long terme, prenant en compte les aspects financier, environnemental, social et technologique. L’Uit insiste sur la nécessité de concevoir des infrastructures résilientes, économes en ressources et capables de s’adapter aux évolutions rapides. La Poste doit s’inscrire dans cette logique pour assurer la pérennité de ses services et leur contribution à l’inclusion et au développement économique et social du Sénégal.
Le diagnostic structuré selon les 6D’s montre clairement que La Poste se trouve à un point critique : ses infrastructures et processus doivent être modernisés, sa culture organisationnelle transformée, sa gouvernance adaptée et sa stratégie alignée avec les normes internationales. Ces enjeux justifient l’intégration d’experts capables d’apporter une vision prospective et des outils méthodologiques solides, comme c’est le cas pour la diaspora qualifiée, qui dispose de l’expérience et des compétences nécessaires pour accompagner ce changement.
En attendant nos rencontres prochaines, il est possible d’utiliser les préconisations de l’Uit comme cadre de propositions transitoire. Cela permet de structurer un corpus cohérent de recommandations, alignées sur les standards internationaux, tout en offrant aux décideurs un outil opérationnel pour orienter les décisions présentes et préparer l’avenir. Cette démarche permet également de créer un dialogue anticipatif entre le ministère, la Cdc et les experts externes, facilitant l’adhésion, la légitimation et la coordination des actions.
Les propositions concrètes peuvent inclure la création d’un fonds souverain pour le développement numérique, géré conjointement par la Cdc et le ministère, visant à financer les infrastructures critiques et les solutions innovantes. Il est également nécessaire de mettre en place des laboratoires vivants («living labs») pour tester et valider les innovations, des instituts de formation continue pour renforcer les compétences internes, et une charte de confiance numérique engageant tous les acteurs dans une démarche de transparence, sécurité et protection des données. Ces dispositifs, inspirés des recommandations Uit et articulés par la convergence anticipatoire, offrent un cadre robuste pour la transformation de La Poste.
In fine, le moment est venu de reconnaître que la modernisation de La Poste n’est pas simplement un enjeu technique ou administratif, mais une véritable question de souveraineté, d’inclusion et de transformation institutionnelle. La combinaison de compétences théoriques et pratiques, que je propose en tant que chercheur et praticien, peut permettre au Sénégal de franchir ce seuil critique, en alignant ses infrastructures, sa gouvernance et sa stratégie sur les standards internationaux, tout en tenant compte de ses spécificités locales. L’expérience passée, notamment dans le branding de La Poste, démontre que de tels changements sont possibles lorsque vision, expertise et volonté se conjuguent. Je me tiens à disposition pour accompagner cette dynamique et contribuer à structurer un futur où La Poste devient un instrument puissant de développement économique, social et numérique.
Note sur l’auteur Moussa SARR
est chercheur et spécialiste des dynamiques numériques et organisationnelles, post-doctorant en ingénierie de la connaissance et titulaire d’un doctorat en sociologie du cyberespace. Il est également doublement diplômé en communication, ce qui lui permet de combiner une approche analytique des systèmes symboliques et médiatiques avec une compréhension fine des processus de gouvernance et d’innovation institutionnelle. Ses travaux s’inscrivent à l’intersection des sciences sociales, des sciences de l’information et des pratiques organisationnelles, avec un accent particulier sur les organisations intelligentes et étendues, la réingénierie des processus et la sociologie des infrastructures numériques.
Auteur de plusieurs contributions majeures, Moussa Sarr articule ses analyses autour de la théorie de la convergence anticipatoire, qu’il applique à la compréhension des transformations institutionnelles et des mutations organisationnelles dans un monde exponentiel. Sa pratique de terrain et ses interventions stratégiques au sein de structures publiques et privées, notamment au Cefrio et chez Jolicoeur Lacasse, lui ont permis de développer une expertise singulière en matière de réingénierie des processus, d’architecture organisationnelle hypermoderne et de management de la connaissance dans des environnements
complexes.
Tanière des Lions : Nicolas Jackson et Édouard Mendy présents au regroupement
À quarante-huit heures du match décisif contre le Soudan, prévu vendredi dans le cadre de la 7e journée des éliminatoires de la Coupe du monde 2026, l’équipe nationale du Sénégal intensifie sa préparation.
Après deux séances tenues lundi et mardi, les Lions enchaînent ce mercredi avec un troisième entraînement programmé à 17 h 30, à l’annexe du stage Abdoulaye Wade de Diamniadio. Celui-ci se déroulera à huis clos, conformément au choix du staff technique qui souhaite travailler dans un climat de concentration totale.
Signalons que l’attaquant Nicolas Jackson et le gardien de but Édouard Mendy ont rejoint la Tanière, désormais au complet pour préparer cette confrontation capitale.
Moustapha Mbow, nouvellement appelé en équipe nationale, s’est exprimé
Le défenseur sénégalais, Moustapha Mbow, nouvellement appelé en équipe nationale, s’est exprimé devant la presse à l’issue d’une séance d’entraînement des Lions. Il a fait part de sa confiance quant aux prochains matchs contre le Soudan et la RD Congo, pour les qualifications à la Coupe du Monde 2026.
Mbow a exprimé sa satisfaction quant à l’accueil reçu au sein de la sélection et a souligné la bonne ambiance qui règne dans le groupe. « J’ai été bien accueilli. L’ambiance est bonne franchement », a-t-il déclaré selon Sud Quotidien. Il s’est également dit confiant sur l’état de forme de l’équipe : « D’après ce que j’ai vu, l’équipe est en forme, prête physiquement et prête à jouer ces deux matchs. »
Pour ses débuts avec les Lions, le défenseur entend saisir sa chance et apprendre des joueurs plus expérimentés. « Je ne suis pas là pour la concurrence. Je suis là pour apprendre des autres. Ils ont déjà joué à des niveaux où je ne suis pas encore », a-t-il expliqué. Déterminé, il a ajouté : « Je suis là pour apprendre aussi. Mais je suis prêt. Si on me donne ma chance, je vais la saisir ».
Enfin, interrogé sur les prochains adversaires du Sénégal, Moustapha Mbow a appelé à la concentration, notamment pour le match contre le Soudan. « Ce sont des matchs importants qu’on doit gagner. Les gens parlent beaucoup de la RD Congo, mais il faut d’abord le premier match à gagner. Il faut y aller étape par étape », a-t-il insisté. Il a conclu en affirmant avoir déjà observé le Soudan jouer : « J’ai suivi les matchs du Soudan contre le Sénégal et le Congo. Le match ne va pas être facile comme on le pense ».
Les Lions du Sénégal préparent actuellement ces deux rencontres cruciales pour la qualification à la Coupe du Monde 2026. Ils se sont récemment entraînés à Diamniadio, malgré des conditions météorologiques difficiles. L’équipe est actuellement deuxième de son groupe, derrière la RD Congo, et doit impérativement gagner ces deux matchs pour espérer se qualifier.
Mondiaux D’athlétisme : Mamadou Fall Sarr Vise La Finale Du 100m
Les 20e championnats du monde d’athlétisme se tiendront du 13 au 21 septembre 2025 à Tokyo (Japon). Le Sénégal sera représenté par Louis François Mendy (110m haies), Amath Faye (saut en longueur), Saly Sarr (triple saut) et Mamadou Fall Sarr (100m et 200m). Justement, dans un entretien avec Totalsportsn.com, ce dernier est revenu sur sa préparation. « On est prêt vu qu’on se préparait durant toute l’année pour cette grande échéance. A jour J -10, on a fait le maximum qu’il fallait », a dit le pensionnaire de Cognac athétique club.
Ayant établi le record national du 100m, avec un chrono de 10 secondes 03 lors de la 31ᵉ édition du meeting élite de Carquefou, en France, bien après le record sur 60 mètres en salle à Miramas (6,54), il a encore soif après avoir raté les Jeux olympiques de Paris 2024. « L’objectif est de hisser haut le drapeau national. Cela ne va pas être facile mais je donnerai le maximum possible pour arriver jusqu’en finale », a-t-il indiqué.
Fall Sarr fait partie des 48 noms. Il s’est offert son billet en se classant 36e et à la 2e place parmi les athlètes qualifiés au ranking à la fin de la période de qualification qui s’est bouclée le 24 août dernier. Il invite les Sénégalais à prier, lui donner de la force. Le reste, il s’en chargera.

RDC vs Sénégal – Claude Le Roy tranche « les Léopards ont la malchance de tomber sur le Sénégal » !
Le duel au sommet entre la République Démocratique du Congo et le Sénégal, prévu le 9 septembre au Stade des Martyrs de Kinshasa pour la 8e journée des éliminatoires de la Coupe du monde 2026, suscite déjà toutes les attentions. Le technicien Claude Leroy a partagé son avis.
Après le nul à l’aller, les deux équipes joueront gros dans ce choc décisif pour la qualification. Et la légende française des bancs africains, Claude Le Roy, ancien sélectionneur des Léopards, a livré une analyse sans détour.
Invité lundi soir de l’émission Talents d’Afrique sur Canal+, Claude Le Roy a rappelé l’importance historique de la RDC dans le football africain, tout en pointant le niveau actuel du Sénégal comme un obstacle majeur. « Il faudrait que les Léopards retrouvent la Coupe du monde. C’était la première équipe subsaharienne à y participer, et ils ont évidemment le potentiel pour y revenir. Malheureusement, la Rd Congo a la malchance de croiser le Sénégal, une équipe dont les joueurs affichent cette semaine un niveau très élevé », a déclaré le technicien français rapporte le journal Le Quotidien.
Le constat n’est pas anodin, puisque les Lions de la Teranga restent portés par un effectif riche et en grande forme : Iliman Ndiaye, Chérif Ndiaye, Boulaye Dia, Lamine Camara ou encore Habib Diarra se sont distingués le week-end dernier en championnat. Mais malgré cette impressionnante dynamique, Claude Le Roy estime que l’ambiance électrique du Stade des Martyrs pourrait rééquilibrer les débats. « À Kinshasa, on imagine déjà l’ambiance dans un stade de 80 000 places, qui pourrait accueillir plus de 100 000 supporters », a-t-il souligné.
Avec la qualification pour la Coupe du monde 2026 en ligne de mire, ce RDC – Sénégal s’annonce comme l’une des affiches les plus déterminantes de ces éliminatoires. Entre la puissance collective des Lions et la ferveur populaire autour des Léopards, c’est un duel à très haute intensité que le continent attend.
AVEC WIWSPORT