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Mame Mbaye Ndiaye vous donne rendez-vous sur Actunet.net

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Portrait du Capitaine d’Équipe au Onze national- Omar Blondin Diop

OMAR BLONDIN DIOP…

Aîné frère d’une Fratrie

Omar Blondin Diop est né le 18 septembre 1946 à Niamey au Niger. Fils aîné de la  fratrie des onze à douze garçons dont le père, Ibrahima Blondin Diop, médecin de son état, et la mère, Adama Ndiaye, sage –femme de son état et sœur jumelle à Awa Ndiaye, sage femme également résidente à Bamako, sont tous trois originaires de Saint Louis du Sénégal. Le père est natif de Toukoto (Kita, République du Mali, ex Soudan français) et les mères sont nées à Siguiri (Guinée actuelle).

Aux termes d’études primaires et secondaires (Lycée Van Vollenhoven, actuel Lamine Guèye, Lycée Montaigne et Louis Le Grand à Paris), Omar est le premier Sénégalais reçu au concours d’entrée à l’École Normale Supérieure de Saint Cloud en 1967.

Élève-professeur en philosophie et sociologie à l’Université de Nanterre, il participe activement sur la ligne de front aux évènements, soulèvement populaire de la jeunesse et de la classe ouvrière, françaises, en Mai 1968 à Paris. En tant que membre fondateur de plusieurs groupes de réflexion dont le Mouvement du 22 Mars, il sera fiché et filé par la police française, puis frappé d’une mesure d’expulsion du territoire français en même temps que son camarade Franco Allemand, eurodéputé écolo actuel, Daniel Cohn-Bendit. Rentré chez lui au Sénégal, il œuvrera tout autant activement dans l’espace universitaire contre les coopérants français du corps enseignant et assistera efficacement le professeur Cheikh Anta Diop dans la constitution du Laboratoire Carbone 14 de l’Ifan où il était reçu stagiaire auprès du Professeur.

De retour à Paris en 1970, il poursuit la préparation de son agrégation à Saint Cloud, suite à la levée de la mesure d’expulsion par le Président Georges Pompidou, sur la demande formulée par Serigne Abdoul Aziz Sy Dabakh, Khalife général des Tidianes et exprimée au Président Senghor, ami de Georges Pompidou, président français. Il obtînt gain de cause. Mais cette préparation est interrompue par l’arrestation de ses frères, membres du groupe des incendiaires, dont Lopy (Mahomet) et Pape (Dialo), encore mineurs à l’époque. Motif : ils avaient tenté de saboter le cortège du Président Georges Pompidou, en visite au Sénégal en janvier 1971 et avaient incendié le centre culturel français (Actuel institut Léopold Sédar Senghor). Deux sentiments anti français bien exprimés par ce groupe dont les animateurs seront condamnés à de lourdes peines notamment deux travaux forcés à perpétuité. Le Tribunal spécial, ancêtre de la Cour de Sûreté de l’État, avait décidé ensuite de déporter les condamnés au Centre plénipotentiaire spécial de Kédougou, au Sénégal oriental. Indigné et choqué par la sévérité et la disproportion de ce verdict, Omar réunit quelques amis dont Alioune Sall dit Paloma et Samba Bathily, et ensemble ils décident de suspendre leurs études supérieures et de rentrer au Pays afin d’œuvrer à la libération des peuples et de leurs camarades emprisonnés.

Arrivés à Bamako, après un long périple d’entraînement et de conditionnement, à travers plusieurs pays traversés dont la Turquie, l’Érythrée, la Palestine, la Syrie, la Libye, l’Algérie, la Guinée Conakry, ils ne réussiront pas à regagner Dakar. Ils seront en effet arrêtés et placés en garde à vue par les autorités militaires maliennes du Cmln, sous la direction de Tiécoro Bagayogo, directeur de la Sûreté nationale. Sur la demande du Président sénégalais, Senghor, à l’occasion de sa visite officielle en novembre 1971 à Bamako, le Président Moussa Traoré affréter un avion par vol spécial pour les extrader pieds et poings liés sur Dakar, le mois suivant (décembre 1971).

Arrêtés et réceptionnés, Omar et Paloma seront jugés et condamnés à trois ans de prison ferme par le même Tribunal spécial, le 22 Mars 1972, les autres inculpés bénéficiant de sursis.

Plus tard, en cellule, victime de sévices et du comportement négrier de ses gardes pénitentiaires, Omar Blondin Diop trouvera la mort dans des circonstances mystérieuses jusque là jamais élucidées, dans la nuit du 10 au 11 mai 1973. Sur l’île de Gorée, dans la sinistre prison disciplinaire devenue aujourd’hui Musée préhistorique et où trône son portrait parmi les grandes figures de l’histoire contemporaine de l’Afrique noire.

Suite à son décès dont le certificat de genre de mort reste problématique pour l’État sénégalais, 44 ans après, le Ministre de l’Intérieur de l’époque, en la personne de Jean Collin, avait dans un premier temps refusé de rendre le corps à sa famille. Puis dans la précipitation, en présence d’un de ses frères et de voisins de la Médina, il sera inhumé au cimetière Abattoir de Soumbèdioune. L’autopsie qui avait été réclamée par son père docteur, et réalisée en sa présence n’a pas été concluante pour justifier de la version officielle du suicide donnée par le Gouvernement sénégalais.

Jusqu’à présent la controverse publique qui a d’emblée opposé sa famille au gouvernement sénégalais portant sur les circonstances de sa mort, perdure et s’amplifie depuis 4 ans, à l’occasion de la célébration des 40 ans de sa disparition. Son frère, le docteur Dialo Diop, mandataire de la famille, a déjà saisi officiellement les autorités compétentes pour une réouverture de l’enquête judiciaire par une police scientifique agréée. Depuis, aussi, ils attendent la réponse de l’État à requête officielle.

EN conclusion, la courte vie de ce digne fils d’Afrique, Sankara avant l’heure, plus radical que Nelson Mandela, Che Guevara dans le tempérament et plus qu’un Jean Paul Sartre et un Albert Camus réunis dans sa tête, a été riche et diverse. En témoigne son goût pour le Cinéma avec sa participation de La Chinoise de Jean Luc Godard, cinéaste français ; son goût pour la musique Jazz des Black Panthers et les sonorités afro cubaines d’Amériques, son goût pour d’autres civilisations sur lesquelles il est resté très ouvert. C’est ainsi qu’Omar a beaucoup lu, peu écrit, fait un deux films, a vu du pays en traversant maintes contrées et s’est fait plein d’amis partout dans le monde.

La trajectoire exemplaire de cet homme est faite d’ardeur à l’étude, d’ouverture d’esprit, de détermination pour l’essence de l’être, et d’abnégation dans la lutte de libération. Une telle simplicité ne se retrouvera plus tard qu’en Thomas Sankara, son cadet de trois ans (né le 21 décembre 1949). Avec un désintéressement prononcé dans les relations humaines, et surtout une honnêteté intellectuelle fort scrupuleuse qui allie sens de la générosité humaine et don de soi sans bornes. Né de parents sénégalais au Niger, à la fois Soudanais et Sénégalais, Nigérien et Guinéen, parlant couramment le bambara et le wolof, le français et l’anglais, l’allemand et l’arabe, Omar demeure le parachèvement de tout sentiment d’inachèvement perpétuel. Mais aussi, la source abondante d’une inspiration féconde pour la jeunesse insatiable de savoir. Une source inépuisable de praxis pour la Jeunesse africaine, présentement sur la brèche, à la recherche de modèles pour trouver par elle-même les réponses à ses questions légitimes face à l’échec des politiques sociales et néocoloniales des régimes en place qui semble-t-il, ne lui offrent aucune perspective crédible.

La reconnaissance des vertus salvatrices est une exigence des temps présents. Puisse ce portrait, reflet d’une existence qui a été brève comme une étoile filante, faisant beaucoup parler d’elle, laissant des traces sur les destinées individuelles, et passant rapidement comme presque de façon inaperçue et allant choir au fond de l’immensité de sa destinée à enfant prédestiné qui a traversé ce siècle en météorite. L’unité d’action dans sa lutte pour le panafricanisme, la praxis qu’il développait par sa pensée fédératrice d’énergies créatrices, ont fait parler de lui au-delà des frontières factices qui nous insèrent peuples et communautés de Nations francophones, anglophones et lusophones, qui sont partagés entre les musulmans, les chrétiens et les traditionnalistes. On ne doit pas accepter au sein de la nouvelle citoyenneté Cedeao, que les puissances étrangères dépècent le continent sous nos yeux en nous séparant en des micros États qu’ils soutiennent et renforcent en permanence, sans possibilité de leur rendre leur autonomie . C’est en cela que consistait le combat d’Omar Blondin Diop, pour qui «La Révolution n’a pas besoin de Chef suprême». Même si un seul nous suffit comme le diraient d’autres confessions, Omar était un roi qui marchait pieds nus sur les chemins de la connaissance. Il n’a laissé ni livre, ni épouse, ni enfant à l’âge de sa disparition. Il est reparti comme il était venu un jour du 18 septembre 1946. Frou! Comme l’oiseau migrateur.

Le glaive de la justice, une fois qu’il l’a quitté ne connaît plus de fourreau…

Indemnité de logement impayée : l’intersyndicale appelle à la mobilisation

L’Intersyndicale des travailleurs de l’administration a tiré la sonnette d’alarme ce samedi 22 novembre 2025, dénonçant le non-paiement de l’indemnité de logement prévue dans la loi de finances rectificative adoptée en juin dernier.

Lors d’une réunion regroupant les Secrétaires généraux des syndicats du secteur primaire (Agriculture, Élevage, Pêche), du Syndicat des Chauffeurs, du SYTJUST, de l’UNTJ, du SDT-3S, du SDTA et du SYNACOM, la situation a été qualifiée d’« explosive ». Selon l’intersyndicale, aucune mise en solde n’a été effectuée et aucun début d’exécution de la mesure n’est constaté, tandis que l’État reste silencieux sur ce retard jugé « inacceptable ».

Face à ce qu’ils considèrent comme une inertie injustifiée du gouvernement, les syndicats ont annoncé une série d’actions pour exiger le respect de la parole donnée et le paiement immédiat de l’indemnité. Les détails de ce plan de bataille seront communiqués lors d’un point de presse prévu le jeudi 27 novembre 2025.

En attendant, l’intersyndicale appelle les travailleurs de l’administration à se préparer à une mobilisation totale, avec discipline et détermination. Elle rappelle que le gouvernement a l’obligation d’honorer ses engagements inscrits dans le Pacte de stabilité sociale, afin de garantir une croissance inclusive et durable.

La dette publique sénégalaise, les banques et les certificats nominatifs d’obligations (CNO) : analyse des risques et défis réglementaires 

La dette publique sénégalaise fait la une de la presse nationale et internationale depuis que le gouvernement est entré en négociation avec le FMI sur fonds de « dette cachée » dont le montant révélé perturbe le rythme des discussions. Les chiffres réels de la dette publique sénégalaise sont actuellement difficiles à estimer tant les montants ne cessent d’évoluer au gré de la publication de différents rapports.

Le montant estimé de la dette publique sénégalaise, selon les derniers chiffres connus fin 2024-début 2025, était d’environ 119% du PIB. Récemment, après une visite officielle au Sénégal, le FMI l’a estimée à 132 % du PIB. Une partie de cette dette est contractée auprès des banques qui, à fin 2023, finançaient à hauteur de 30 % du PIB l’économie sénégalaise ([1]).

Des audits ont également révélé une dette bancaire jusqu’alors non prise en compte dans les chiffres officiels, contribuant ainsi à l’augmentation significative du stock global de la dette publique qui inclut les créances détenues par des fournisseurs publics ou privés.

Pour restructurer une partie de la dette due à ses fournisseurs, l’Etat sénégalais a émis des reconnaissances de dettes dénommés Certificats nominatifs d’obligations (CNO). On parle alors de titrisation de dettes. Lorsque ces dettes impayées de l’Etat sont ainsi titrisées, elles deviennent des emprunts intérieurs.

Lorsqu’un État émet des Certificats Nominatifs d’Obligations (CNO) remis à des créanciers, qui eux-mêmes les cèdent ou les remettent en garantie auprès d’une banque pour l’obtention d’un crédit, l’opération implique un traitement spécial et peut présenter des risques en cas de non-remboursement de la créance principale.

Traitement prudentiel et provisionnement des CNO selon les règles UEMOA

Dans le cas d’un CNO, la créance bancaire résulte d’une remise en garantie par un porteur privé défaillant : la banque a initialement une exposition sur un emprunteur privé (le porteur du CNO), mais la garantie porte sur une créance souveraine.

En cas de défaut réel du porteur privé, la banque doit reclasser la créance sur la base de sa nouvelle contrepartie, à savoir l’État, ce qui justifie un changement dans le traitement prudentiel.

Si les dettes des emprunteurs ne sont pas remboursées, les banques devront exécuter les garanties représentées par ces CNO devenant de fait des créanciers de l’Etat ou de son démembrement émetteur des CNO.

La banque doit provisionner la créance en fonction de la nature réelle de la dette en portefeuille au moment de la défaillance. Conformément aux règles UEMOA, les expositions souveraines, c’est-à-dire les créances détenues sur l’État ou garanties par l’État bénéficient d’un traitement prudentiel privilégié avec des provisions facultatives.

En principe, la banque doit appliquer les règles de provisionnement des créances souveraines, et non celles dédiées aux agents du secteur privé (entreprises et ménages), car le risque final est porté par l’État. Les règles prudentielles applicables aux créances souveraines prévoient une pondération nulle et des provisions facultatives, sauf si une dégradation grave de la situation économique constatée notamment par une baisse de notation, justifie un reclassement en créances douteuses.

Or, le classement économique souverain du Sénégal par les agences de notation d’octobre 2025 figure parmi les plus bas de L’UEMOA, avec une récente dégradation par Moody’s à Caa1. Par application des règles de pondération de l’UEMOA ([2]), une créance détenue auprès d’un État ou ses démembrements noté en dessous de B est pondérée à 150 %.

Rappelons que selon les normes prudentielles de Bâle III appliquées dans la zone UEMOA, le ratio de fonds propres minimum est fixé à 8% des actifs pondérés par le risque, avec un seuil de fonds propres de base (Tier 1) d’au moins 5%.

Par exemple, si la banque détient une créance de 1 milliard représentée par un CNO, elle devra appliquer une pondération de 150 % à cette créance. L’actif pondéré sera : 1 milliard × 150% = 1,5 milliard équivalent à la provision éventuellement requise.

Les fonds propres requis seront calculés ainsi qu’il suit : Ratio de fonds propres = 8% des actifs pondérés soit Fonds propres nécessaires = 8% × 1,5 milliard = 120 millions

La banque doit donc détenir 120 millions de fonds propres pour couvrir cette exposition pondérée, conformément aux exigences prudentielles. Ces montants de provisionnement et de fonds propres exigés pour couvrir le risque de défaillance, conformément au cadre réglementaire, réduisent d’autant la capacité de la banque à accorder du crédit.

En résumé, bien que détenant des créances sur l’Etat, la banque ne pourra même pas bénéficier des règles plus favorables de provisionnement des créances souveraines du fait de la dégradation de la note du Sénégal par les agences de notation.

Outre les problématiques prudentielles, des risques de contentieux pourraient survenir si l’Etat venait à remettre en cause la licéité ou la régularité des CNO.

Les risques juridiques rattachés aux CNO

Les CNO qui ne sont régis ni par les règles de l’OHADA ni par le droit des titres de créance négociables ont été cependant « négociés » auprès des banques sous forme de cession ou remise en garantie de crédits octroyés. Leur nature juridique peut soulever des questionnements.

Sur le plan du droit financier, on parle de « titres de créances négociables » pour désigner certains instruments (bons du trésor, certificats de dépôts, billets de trésorerie) qui supposent une négociabilité directe sur un marché. Ainsi les souscripteurs d’obligations publiques ou privées qui sont titulaires de titres au porteur (et non nominatifs) peuvent les « négocier » c’est-à-dire les vendre ou les racheter sur le marché financier.

L’acte uniforme sur les sociétés commerciales précise que les titres financiers sont constitués des valeurs mobilières et des titres du marché monétaire.

Il est clair que les CNO ne constituent pas des valeurs mobilières car l’acte uniforme sur les sociétés commerciales réserve le monopole d’émission des valeurs mobilières aux seules sociétés anonymes et aux sociétés par actions simplifiées ([3]).

Bien que l’acte uniforme laisse le soin aux Etats membres de définir la forme, le régime et les caractéristiques des titres du marché monétaire, les CNO ne semblent pas entrer dans la nomenclature des titres du marché monétaire (bons et obligations du trésor) compte tenu de leur non négociabilité. La « négociabilité » au sens juridique du terme ne semble pas être un attribut des CNO.

En définitive donc, les CNO peuvent s’apparenter simplement à des reconnaissances de dettes, titres de créances de droit public, matérialisées par un « certificat nominatif ». Le terme « obligation » qui lui est accolé est trompeur à moins qu’il ne soit lié à l’obligation de payer, dans des conditions définies par le certificat, une dette due par l’Etat à son fournisseur. Mais le terme ne renvoie certainement pas aux obligations négociables émises par le Trésor([4]) ou aux valeurs mobilières dont la négociabilité est la principale caractéristique.

Outre leur nature juridique, l’usage massif de ces CNO peut soulever des interrogations au niveau de leur validité. L’action directe sur la créance représentée par le CNO entamée par la banque pour réclamer le paiement à l’émetteur initial (État ou organisme public) peut se heurter à certaines difficultés.

D’abord on peut se poser la question de la régularité des CNO. N’étaient-ils pas des moyens pour l’Etat de ne pas comptabiliser ses dettes fournisseurs dans la comptabilité publique et de contourner les exigences de transparence des ratios d’endettement publics ?

Ensuite on peut se poser la question de savoir s’ils constituent de véritables contreparties de prestations de services ou de produits fournis à l’Etat ou des « reconnaissances de dettes fictives » moyens d’obtenir des liquidités de la part des banques pour des « contreparties » travaillant avec l’Etat?

En effet, il existe un risque réel de requalification ou de contestation des Certificats Nominatifs d’Obligations (CNO) s’ils ont été mis de manière complaisante, sans réelle fourniture de produits ou services à l’État. Dans ce cas, la reconnaissance de dette formalisée par le CNO pourrait être contestée comme n’étant pas une dette légitime, ce qui met en cause sa validité et son exécution juridique.

En effet, en droit, une dette doit résulter d’une contrepartie réelle (prestation, livraison, service) au profit de l’émetteur. En l’absence de cause réelle et sérieuse, un CNO peut être contesté pour vice de forme, défaut d’autorisation, faux, ou doute sur l’existence ou le montant de la dette ([5]).

Le risque est renforcé si les CNO ont été utilisés pour masquer des opérations non conformes, des complaisances ou des montages artificiels engageant la responsabilité des parties.

Dans plusieurs juridictions, y compris en droit français, les tribunaux ont annulé des titres financiers ou des reconnaissances de dette quand il a été démontré que la dette était fictive, résultant d’une absence de contrepartie réelle ou d’une fraude. Par exemple, des reconnaissances de dettes émises après des opérations de prêt sans mise à disposition effective de fonds ont été requalifiées en actes simulés.

En France, la Cour de cassation a annulé une convention pour absence de cause réelle, notamment dans un cas où un prêteur avait conclu un prêt fictif. La nullité a été prononcée en raison de la contrepartie inexistante (Cour de cassation, chambre commerciale, 23 octobre 2012 (Civ. 1re, 26 sept. 2012)).

La Cour d’Appel de Paris a pu constater qu’une reconnaissance de dette était dépourvue de cause, car le prêt mentionné dans l’acte n’avait jamais été consenti (Cour d’appel de Paris, 14 novembre 2014, n° 13/15367 ).

Au Sénégal, bien qu’une jurisprudence précise sur les CNO reste introuvable, il est possible dans le cadre notamment de contrôles financiers des organismes publics ou d’audits anticorruption ou dans le cadre des poursuites engagées contre des auteurs de montages douteux ou de détournement de deniers publics, de remettre en cause des CNO émis de façon complaisante en représentation de dettes non fondées.

Des contentieux autour de titres ou de reconnaissance de dettes émises à la suite de conventions opaques ont pu déboucher sur des annulations partielles ou la remise en cause du caractère exécutoire des titres lorsque la bonne foi et la légitimité économique n’étaient pas établies[6].

Ainsi la Cour de cassation française a annulé des reconnaissances de dettes en l’absence de preuve que les sommes en question avaient été réellement remises ou lorsqu’aucune obligation réelle ne justifiait l’engagement (Cour de cassation, 1ère chambre civile, 14 janvier 2010 et 21 juin 2005[7]).

La Cour administrative d’appel de paris a annulé un titre de recette rendu exécutoire en raison de l’absence de commercialisation effective, démontrant ainsi l’absence de cause valable pour le titre financier (Cour administrative d’appel de Paris, 7 décembre 1990)

Le Conseil d’État a statué sur l’annulation d’actes administratifs liés à la délivrance de certificats d’économie d’énergie (CEE) en constatant que l’annulation rétroactive pourrait conduire au retrait ou au refus des certificats délivrés s’il est avéré que ces certificats ont été obtenus sans cause valable ou par des moyens irréguliers (Conseil d’État, décision n° 469215 du 3 janvier 2024 [8]).

Ibrahima Ndiaye
Responsable de projets en conformité bancaire
Formateur en droit et conformité bancaire

 

[1] Rapport BCEAO sur les conditions de banque dans l’UEMOA 2023 », page 12 (crédits mis en place en 2023)
[2] Annexe décision CM/UMOA 013-24-06-2016 – Dispositif prudentiel applicable aux établissements de crédit et aux compagnies financières de l’UMOA – Tableau 2 – p. 43
[3] Cf. les articles 58, 744 et 853-3 de l’acte uniforme sur les sociétés commerciales. Pour une analyse critique de la notion de valeur mobilière et de titre financier endroit Ohada, Cf « Ibrahima Ndiaye – Droit et pratique du crédit et des garanties bancaires dans l’espace Ohada- p. 140 et s. »
[4] Le cadre réglementaire des titres du marché monétaire est principalement défini par le Règlement n°06/2013/CM/UEMOA du 28 juin 2013 relatif aux bons et obligations du Trésor émis par les États membres de l’UEMOA, lequel régit l’émission, la négociabilité, le placement et le contrôle de ces titres sur le marché régional.
[5] Les articles 47 et 77 du COCC qui énumèrent les conditions de validité d’un contrat demeurent l’équivalent de l’ancien article 1131 du Code civil français qui considérait qu’un contrat ou un titre sans cause réelle peut être annulé.
[6] Une convention peut être déclarée nulle lorsqu’elle est dépourvue de cause ou qu’elle est fondée sur une cause qui, en raison de l’objet de cette convention ou du but poursuivi par les parties, présente un caractère illicite (Cour administrative d’appel de NANTES, 4ème chambre, 05 février 2021, 20NT00139)
[7] Si la cause invoquée de la reconnaissance de dette est inexistante (absence réelle de remise de fonds), celle-ci doit être annulée en vertu de l’ancien article 1131 du Code civil (équivalent 47 et 77 du COCC).
[8] L’annulation vise à protéger l’intégrité du dispositif financier et impose le retrait des certificats obtenus sans cause valable ou en fraude, conformément au principe de confiance légitime des acteurs économiques

Une solution à l’occupation anarchique de nos rues et espaces publics

L’occupation anarchique des espaces publics, routes et trottoirs par les mécaniciens et les marchands ambulants est aujourd’hui en conflit permanent avec la planification urbaine formelle. Elle peut gêner la circulation, l’utilisation des voies piétonnes et constituer une nuisance visuelle et environnementale. Cette occupation de la voie publique, si récurrente à Dakar et dans les grandes villes du pays, reste un chantier à la fois urgent et complexe. Elle a fait l’objet de plusieurs opérations qui n’ont donné que des résultats mitigés. Certes, des alternatives ont été proposées, mais n’ont pas donné satisfaction aux déguerpis qui réclament des mesures d’accompagnement au départ et finissent toujours à revenir sur le terrain faute de suivi. Cette occupation anarchique reste un défi majeur, mais ce n’est pas quelque chose qui peut être «résolu» simplement en interdisant les mécaniciens et marchands ambulants sans s’attaquer aux causes profondes (emploi, réglementation, infrastructures). Pendant que le problème des mécaniciens est pris en compte dans le cadre du projet relatif à la création de la zone d’activités des mécaniciens professionnels de l’automobile lancé depuis 2020, les marchands ambulants peuvent eux aussi se retrouver dans un cadre qui convient à leurs activités pour s’y installer légalement afin de libérer une bonne fois les rues et espaces publics.
En effet, depuis sa création, Dakar n’a jamais disposé d’un centre commercial. Les lieux qui en portent abusivement le nom ne sont en réalité que des immeubles à usage commercial. Un centre commercial est un site qui comprend, sous un même toit, un ensemble de commerçants de détail logés dans des galeries couvertes qui abritent les  clients des intempéries. Il est conçu pour rendre agréable et favoriser l’acte d’achat (climatisation, escaliers mécaniques, musique d’ambiance, stationnement gratuit, parfois des attractions, etc.). Il inclut souvent de grands magasins et/ou un hypermarché qui en sont les locomotives. Pour qu’un espace de vente puisse avoir le nom de centre commercial, il est stipulé que cet espace doit réunir au minimum 20 boutiques sur une surface minimale de 5000 m2.
Nous ne sommes pas à court d’espace dans le pays pour autant de centres commerciaux si l’on considère l’ancien site de l’aéroport Leopold Sédar Senghor, la bande des filaos de Guédiawaye, la gare Petersen, Diamniadio et même la zone du technopole en enlevant l’étendue d’eau avec le système de restructuration des terres que beaucoup de pays ont déjà fait avec succès. Les nouvelles terres créées par la récupération peuvent fournir l’espace nécessaire à l’expansion des zones urbaines ou au développement des infrastructures, contribuant ainsi à répondre à la croissance démographique, aux tendances à l’urbanisation et aux besoins industriels.
La Namibie a gagné 40 hectares sur la mer pour améliorer sa capacité portuaire  avec l’extension du port de Walvis Bay. Ce projet d’extension visait à renforcer les capacités portuaires du pays qui va devenir un pôle logistique régional grâce à l’extension en cours de ce port, répondant ainsi à l’aspiration stratégique du plan national Vision 2030. L’aéroport de Narita au Japon est construit sur des terres agricoles traditionnelles et des terrains aménagés, et non sur un type de sol unique. La mosquée Hassan II à Casablanca au Maroc est en partie dans la mer. Le site du technopole peut donc être une solution à envisager pour abriter un grand centre commercial qui pourrait accueillir le maximum de marchands ambulants. Un site ne pourrait être meilleur que celui du technopole de par sa position stratégique.
Le centre commercial présente beaucoup d’avantages une fois installé. En effet, en lieu et place d’une simple destination de shopping, un centre commercial est un lieu animé où convergent la thérapie par le shopping, le divertissement et la communauté. Il est considéré comme un paradis pour les acheteurs avertis et les entreprises ambitieuses. Un centre commercial est un espace dynamique et multifonctionnel qui offre de nombreux avantages aux clients et aux entreprises. C’est un grand complexe qui intègre commodité, variété et plaisir dans le tissu de la vie quotidienne. Il offre un niveau de commodité inégalé. Les clients peuvent acheter des vêtements, des appareils électroniques, des produits d’épicerie et des cadeaux en un seul endroit. Cela permet non seulement de gagner du temps, mais aussi de réduire les tracas liés aux déplacements dans différentes parties de la ville pour divers besoins. L’un des principaux attraits des clients est la grande variété de produits disponibles. Qu’il s’agisse de haute couture, de gadgets électroniques ou de décoration intérieure, un centre commercial offre une vaste gamme d’articles de plusieurs marques. Cette variété permet aux clients de comparer et de choisir les produits qui répondent le mieux à leurs besoins et préférences. Le centre commercial moderne ne se limite pas au shopping ; c’est aussi un centre de divertissement. Il offre un environnement commercial confortable, quel que soit le temps qu’il fait dehors. Qu’il s’agisse de la chaleur torride de l’été, de la saison des pluies ou en temps de froid, le centre commercial offre un environnement climatisé qui assure le confort toute l’année.
Il sert aussi de lieu de rassemblement social où les gens peuvent se rencontrer, se mêler et passer du temps de qualité ensemble. Il offre un espace sûr et accueillant pour les amis, les familles et même les réunions d’affaires, favorisant ainsi les interactions communautaires et sociales. Il attire naturellement un grand nombre de visiteurs quotidiennement, ce qui peut augmenter considérablement l’exposition et la clientèle d’une entreprise. Ce trafic piétonnier constant est crucial pour les entreprises. Avoir une présence dans un centre commercial peut améliorer la visibilité et le prestige d’une marque. L’association avec un centre commercial réputé peut renforcer l’image d’une marque et attirer des clients plus soucieux de la qualité.
Au demeurant, le centre commercial offre de nombreux avantages opérationnels, notamment la sécurité, l’entretien, le nettoyage et les services publics. Cet accompagnement permet aux entreprises de se concentrer sur leurs activités principales, comme le service et la vente, sans se soucier de l’entretien des locaux. La direction d’un centre commercial entreprend souvent des initiatives de marketing importantes qui profitent à tous les occupants. Qu’il s’agisse de décorations saisonnières ou de ventes de Korité, de Tabaski ou de Noël, ces efforts attirent les foules et créent une ambiance qui encourage le magasinage. L’exploitation d’un centre commercial offre aux entreprises la possibilité de réseauter avec les magasins voisins, de partager la clientèle et même de s’engager dans des efforts de marketing conjoints. Cet environnement communautaire peut mener à de précieux partenariats et à des occasions de collaboration.
La structure peut également accueillir des événements tels que des défilés de mode, des lancements de produits et des fêtes qui attirent un trafic piétonnier supplémentaire. Ces événements offrent du divertissement aux clients et augmentent les opportunités de vente pour les entreprises. Avec un grand parking, d’excellentes liaisons de transport en commun et des installations telles que des toilettes et l’accessibilité aux fauteuils roulants, un centre commercial est conçu pour être accessible à tous. Cette inclusivité profite aux clients de tous âges et de toutes capacités et, par extension, aux entreprises qui les servent. Un tel site est équipé de personnel de sécurité et de systèmes de surveillance pour assurer un environnement sûr pour les acheteurs et les propriétaires de magasins. Cette sécurité est essentielle pour attirer les familles et maintenir un environnement commercial réputé.
En résumé, un centre commercial offre un environnement symbiotique où les besoins des clients et les objectifs des entreprises s’alignent à merveille. Pour les clients, il offre commodité, variété et une atmosphère agréable, tandis que les entreprises bénéficient d’une visibilité accrue, d’un soutien opérationnel et d’un prestige de marque accru. Pour toutes ces raisons, il est possible de convenir que les avantages d’un centre commercial constituent la pierre angulaire du commerce de détail et des loisirs modernes, continuant d’évoluer et de prospérer dans le paysage dynamique du marché d’aujourd’hui. Les marchands ambulants pourraient y s’installer à demeure et quitter définitivement les trottoirs et autres espaces publics afin de mettre un terme au jeu du chat et de la souris avec les Forces de l’ordre.
Les centres commerciaux commencent à faire leur apparition près de chez nous. Le Liberia en possède déjà un, le Centro Plaza Liberia, situé près de l’aéroport.
Alioune FALL
108, Comico Mermoz.
aliounef63@gmail.com

Crise ou semblant de crise au sommet de l’Etat du Sénégal, la question permanente reste la suivante : de quoi avons-nous peur ?

D’une crise économique qui empire ?
D’une menace d’instabilité de nos institutions à cause d’une dualité au sommet de l’Etat ?
Des conséquences d’une confusion Parti-Etat et respect du fonctionnement de l’Etat dans sa mission régalienne ?
D’une dictature rampante au nom d’une rupture systémique ?
D’une paralysie parlementaire au nom d’une obéissance aveugle à un leader politique ?
De Senghor à Macky, en passant par Diouf et Wade, notre démocratie a certes vacillé de temps en temps, comme dans toute démocratie en construction, mais notre République n’a jamais été à terre. Aucun citoyen, quelle que soit son appartenance partisane, ne devrait accepter que notre République s’effondre.
Cependant, les faits sont là, ceux qui doivent incarner la République, en commençant par le chef du gouvernement, certains directeurs et autres, sont ceux qui la fragilisent en désacralisant l’Etat au profit de besoins purement politiques. Une fois au pouvoir, à peine deux ans de gouvernance, ils ont une seule préoccupation : la conservation du pouvoir (plus pour la jouissance que pour la satisfaction des besoins des citoyens pour le moment), à travers des calculs pour les échéances électorales de 2027 et surtout de 2029.
Quand un chef de gouvernement :
– accuse indirectement son collègue ministre d’une supposée malversation et que ce dernier n’est pas encore inquiété ; – défie et remet en cause l’autorité du président de la République, clé de voûte de nos institutions ; – critique ouvertement des magistrats de notre plus haute juridiction ; – menace la presse, la Société civile, les chroniqueurs et certains citoyens ; – invite à la désobéissance civile si ses vœux ne sont pas appliqués ; – refuse de respecter des préséances protocolaires.
Et que malgré tout cela, des gens applaudissent, cela pose problème, de quoi avons-nous peur ?
On ne peut combattre l’Administration et la Justice en s’attaquant à des personnes à cause de leur appartenance, pour soi-disant changer le système. Au contraire, la bonne démarche républicaine pour changer le système, c’est de réformer en profondeur la Justice et l’Administration ; c’est par cette voie que nous pouvons solidifier nos institutions tout en aspirant au changement.
Je rappelle que la fragilité des institutions peut affaiblir la démocratie en minant la confiance des citoyens, en réduisant la participation citoyenne, et risque de favoriser l’instabilité et l’inefficacité, voire même ouvrir la voie à des formes de gouvernance autoritaires. Lorsque les institutions sont perçues comme déconnectées des besoins du Peuple ou incapables de fonctionner correctement, cela peut conduire à un désengagement des citoyens, à une défiance accrue envers les dirigeants et à une radicalisation du débat public.
Certes les Sénégalais ont voté en mars 2024 pour le tandem Diomaye-Sonko, par espoir pour un changement basé sur la rupture et la compétence, et non pour des états d’âme, des indignations sur les dérives du régime passé, encore moins pour des ambitions personnelles de conservation du pouvoir. Cependant l’urgence n’est pas de tenir en haleine les populations sur des querelles politiques internes et externes, mais plutôt de faire face aux difficultés quotidiennes des Sénégalais qui ont souffert d’une crise économique qui empire : plus de bourses familiales, vie chère, loyer, eau, électricité, chômage, inondations, immigration clandestine, accès à la santé et à une éducation de qualité.
Nous ne sommes ni pour Massamba ni pour Mademba, ni pour Paul ni pour Jean, nous sommes pour une République où règnent la sacralité de l’Etat et le respect de la séparation des trois pouvoirs. Car nous devons éviter toute crise de légitimité qui a pour conséquence : un manque de capacité des institutions à agir efficacement, créant un cercle vicieux de faiblesse et de méfiance aux yeux de la population.
Nous ne devons pas accepter que nos institutions deviennent faibles, car cela peut augmenter les risques de conflits, car elles ont moins de capacité à résoudre les tensions internes et à maintenir la paix civile. Tous les citoyens doivent rester vigilants pour veiller sur les valeurs républicaines qui constituent le ciment de la société, empêchent toute fragmentation et assurent la coopération et le respect mutuel entre les citoyens, la cohésion sociale et le vivre-ensemble. Quelle que soit la rigueur de nos dirigeants, l’instauration d’une dictature à travers le parti avant l’Etat ne pourra prospérer, car les citoyens ne vont jamais accepter la remise en cause de leurs acquis démocratiques, et veilleront à ce que l’Etat incarne la bonne gouvernance et garantisse les droits fondamentaux à tous les Sénégalais.
Nous disons oui pour la reddition des comptes, mais dans le respect des procédures qui prennent en compte les droits humains, la présomption d’innocence et le droit à un procès équitable. Et dans la transparence que toutes les personnes qui auront fait de la médiation pénale soient non seulement connues, mais aussi que le gouvernement nous dise où l’argent récupéré a été investi.
Nous invitons le chef de l’Etat à mettre en place une commission indépendante de justice, vérité, paix et réconciliation afin d’apaiser la tension politique et sociale du moment et de statuer sur le cas des victimes des évènements de 2021 à 2024.
Mais au préalable, nous demandons aux parlementaires d’abroger définitivement la loi d’amnistie pour faire la lumière sur les morts lors des manifestations, sans oublier le cas des deux vaillants serviteurs de l’Etat Fulbert Sambou et Didier Badji.
Nous osons espérer que l’héritage du Président Senghor sur l’organisation et la méthode ne sera pas négligé par nos nouvelles autorités, pour avoir une Administration moderne, efficace et structurée, capable de soutenir la politique de développement économique et social du pays. Une Administration qui était perçue comme un outil essentiel pour réaliser les objectifs nationaux à travers la sacralité d’un Etat fort.
Denis NDOUR
Consultant en Droits Humains Vice-Président de la Lsdh denisndour@gmail.com

Gouvernemensonge : les chiffres délirants de Mabouba Diagne

Le jour où ce ministre fera faire à l’agriculture sénégalaise un bond qualitatif, je vous garantis que je commencerai à exporter des pommes en Europe. Monsieur Mabouba Diagne que certains paysans surnomment le touriste agricole est un habitué des faits : il est convaincu que la communication a une vertu performative en matière de production agricole. Selon le site senego.com consulté ce lundi 24/11/2025, le ministre assure que des chiffres jamais atteints durant ces 20 dernières années ont été réalisés cette année :
«La filière arachidière réalise également une performance remarquable avec plus de 960 000 tonnes, un chiffre confirmable auprès du Cncr.

Le mil enregistre 696 000 tonnes, soit une augmentation de 3% par rapport à l’année précédente. Le maïs atteint 639 000 tonnes, en progression de 29%, tandis que le sorgho totalise 198 000 tonnes, soit 7% de plus que l’an dernier.».
Or prenons le cas de l’arachide : tout le monde se rappelle les chiffres de l’ancien ministre de l’Agriculture, non moins mathématicien : le professeur Moussa Baldé. Ce mathématicien avait obligé Pythagore à sortir le chiffre de un millions huit cent mille tonnes d’arachide en janvier 2021, ces chiffres que les paysans avaient contestés à l’époque étaient pourtant officiels. Or 2021, ça ne fait quand même pas 20 monsieur Mabouba ! En 2022-2023 aussi, l’estimation était de 1 700 000 tonnes. L’Ansd avait, pour sa part, donné le chiffre de 1 677 803, 559 en 2021 contre 1 501 798, 402 en 2022. D’où Mabouba tire-t-il son record chimérique ?
Pour le mil, tout porte à croire que Mabouba Diagne n’a pas consulté le site de l’Ansd avant de parler des 20 dernières années, car pour l’année 2021, le site de l’Ansd affiche le chiffre de 1 039 859, 747 tonnes contre 1 097 033, 183 en 2022 ! Où est-ce que le ministre est allé chercher ses records. On dirait que le mot record lui colle à la bouche. Il est tellement obnubilé par le désir enfantin de battre des records qu’il en perd son éthique scientifique.
Pour le maïs, l’Ansd note, pour l’année 2022, une production stable de 754 621 tonnes, soit plus que le «record» fantaisiste de 639 000 tonnes de notre ministre de l’Agriculture. Pour le riz, c’est encore plus grave, parce que Mabouba semble ignorer que le Sénégal a réalisé des chiffres record en 2022 (1 346 145, 681) et (1 409 119, 986 tonnes) en 2022. Comment un ministre de l’agriculture sérieux peut fanfaronner pour une production modeste de 998 000 tonnes pour cette année ?
Les chiffres relayés par la presse et prêtés à Mabouba sont révélateurs du modus operandi de ce régime : ce qu’on ne peut faire, il faut le fabuler. Cette façon de gouverner est scandaleuse, car on s’occupe de la perception du Peuple et non de ses problèmes réels : c’est une trahison sans nom.
Il faut d’ailleurs remarquer que malgré ses fanfaronnades, le monde rural est dans l’expectative : aucune information sur le prix de l’arachide alors qu’on nous inonde de chiffres sur la production. C’est vrai que c’est le 27 novembre 2023 et 26 novembre 2024, que le prix du kg d’arachide a été fixé à la suite d’un conseil interministériel. Mais ce qui est intriguant, c’est que le Président et son Pm ne sont pas au Sénégal. Or nous sommes le 23 novembre 2025 et les paysans sont apparemment trop pressés à cause sans doute de la conjoncture extrêmement précaire. Aussi, sont-ils en train de brader leurs graines. Le Président et son Pm étant absents du pays, il y a peu de chances qu’une décision allant dans le sens de fixer le prix avant la fin du mois soit prise. D’ordinaire, la campagne arachidière commence durant la première semaine du mois de décembre. Parlons-en pour que le monde rural retrouve le sourire. Rappelons que c’est le 18 novembre 2021 pour la saison 2021-2022 que le prix de l’arachide avait été fixé.
La facilité avec laquelle ce gouvernement raconte des contrevérités est absolument déconcertante. Si nous devons continuer à consommer de telles balivernes jusqu’en 2029, il y a de forte chances que le pire se produise dans notre pays. On ne gère pas un pays par le charlatanisme ou le bluff : c’est méchant et inhumain. Pour une promotion personnelle, on n’a pas le droit d’annoncer des chiffres maquillés. Ce n’est ni glorieux ni vertueux.
Alassane K. KITANE

Madiambal Diagne : “Le gouvernement du Sénégal n’a pas apporté les preuves nécessaires à mon extradition”

Je voudrais informer tous les ami(e)s membres de l’UPF que la Cour d’Appel de Versailles a vidé, ce mardi 25 novembre 2025, son délibéré dans l’affaire de la demande d’extradition faite par le Sénégal contre moi. Les Juges français ont décidé d’un sursis à statuer, demandant au Sénégal de fournir un complément d’informations. En effet les juges exigent :

1. Plus de précisions sur les faits qui me sont reprochés et leurs bases légales

2. La période de commissions de tels faits.

3. Que le gouvernement du Sénégal se justifie sur le circuit normal du mandat d’arrêt international lancé contre.moi.

4. Que le Sénégal donne ses garanties d’un procès juste et équitable.

A l’évidence le Sénégal sera insupceptible de repondre a de telles exigences conformes aux conclusions de mes avocats. C’est donc une première belle victoire et une leçon de Justice. Je vous remercie ́pour votre soutien.

Madiambal Diagne

Le buzz de trop : Le Tik Tokeur B. S. déféré après ses attaques contre le DG de Senico

Le TikTokeur B. S., connu sous les pseudonymes « Deug dina féne » et « Effet militaire », a été arrêté puis déféré au parquet après une plainte déposée par Abdoulaye Dia, directeur général de Senico. Dans une vidéo diffusée sur TikTok, Sylla accusait ce dernier de détournement de fonds sous couvert d’œuvres de bienfaisance et affirmait que les employés de l’entreprise étaient exploités. La Division spéciale de cybersécurité (DSC) l’a interpellé pour collecte illicite de données, diffamation, mise en danger de la vie d’autrui et atteinte aux intérêts de l’entreprise.

Lors de son audition, B. S. n’a pu apporter aucune preuve pour étayer ses accusations et a présenté des excuses publiques. Déjà condamné par le passé pour vente illégale d’armes blanches, il s’est engagé à publier une nouvelle vidéo pour reconnaître ses torts et s’excuser auprès d’Abdoulaye Dia ainsi qu’aux employés de Senico.

Ligue des Champions : Ismaïl Jakobs sous la menace d’une suspension

La rencontre face à l’Union Saint‑Gilloise, prévue ce mardi à 20 heures dans le cadre de la 5ᵉ journée de Ligue des Champions, pourrait se révéler décisive pour Ismaïl Jakobs, le défenseur sénégalais de Galatasaray .

En effet, le joueur est actuellement sur le fil du rasoir concernant les cartons jaunes et un avertissement supplémentaire lors de ce match le priverait de la 6ᵉ journée de la phase de groupes contre Monaco, le club qui l’avait prêté avec option d’achat, avant qu’il ne signe définitivement à Galatasaray, où il est lié jusqu’en juin 2027 .

L’arrière sénégalais, qui s’affirme progressivement comme un titulaire régulier du onze stambouliote et a brillé lors de la dernière rencontre en Ligue des Champions face à l’Ajax, devra faire preuve de discipline et de maîtrise pour rester disponible pour le prochain rendez-vous européen.

Avec wiwsport

Basket : Plus de 20 millions mobilisés pour les tournois de montée

La Fédération sénégalaise de basketball (FSBB) a dressé un bilan positif des tournois de montée vers le National 1 masculin et féminin, qui se sont achevés ce dimanche au stadium Marius Ndiaye. L’événement a rassemblé 42 équipes issues de dix régions du pays, pour une compétition de 13 jours rapport wiwsport .

Par la voix de son vice-président Alé Fall, également responsable de l’organisation, la FSBB a indiqué que 103 matchs ont été disputés sur trois sites Camp LeClerc, Bopp et le stadium Marius Ndiaye : « Tout s’est bien passé » a souligné Alé Fall, qui s’est dit satisfait du « renouvellement des valeurs » et du « rajeunissement des effectifs », notamment chez les équipes féminines dont la moyenne d’âge est de 20 ans.

Au terme de la compétition, l’Union Sportive de Ouakam et Tivaouane accèdent au National 1 masculin, tandis que l’Assane Seck Université Club (ASUC) et l’Institution Academy Basketball (IABB) rejoignent l’élite chez les dames. Cette montée d’équipes issues des régions est perçue comme un signe d’équilibre avec les clubs de Dakar.

Sur le plan financier, la fédération a engagé plus de 20 millions de francs CFA pour subventionner le transport, la restauration et l’hébergement des équipes participantes. Malgré ce succès, le vice-président a évoqué des pistes d’amélioration pour les prochaines éditions, suggérant la création d’une D2 d’élite ou d’une D3 afin de raccourcir le tournoi, ainsi que l’organisation de l’événement pendant les grandes vacances pour susciter davantage d’engouement. La date de démarrage de la prochaine saison sera fixée lors du prochain Bureau fédéral, prévu ce mardi.

Bac 2024 à Kaolack : 64 candidats détenteurs de téléphones exclus crazytime Quelque 64 candidats au baccalauréat ont été expulsés aujourd’hui par le président glory casino online du jury 1506 du centre nouveau lycée de Kaolack pour détention