Tous les 15 jours, retrouvez “Fair Play” sur votre site Actunet. “Fair Play” est un plateau de Mame Mbaye Ndiaye, qui place sous les projecteurs toutes personnalités interpellées par l’actualité du moment.
Portrait du Capitaine d’Équipe au Onze national- Omar Blondin Diop
OMAR BLONDIN DIOP…
Aîné frère d’une Fratrie
Omar Blondin Diop est né le 18 septembre 1946 à Niamey au Niger. Fils aîné de la fratrie des onze à douze garçons dont le père, Ibrahima Blondin Diop, médecin de son état, et la mère, Adama Ndiaye, sage –femme de son état et sœur jumelle à Awa Ndiaye, sage femme également résidente à Bamako, sont tous trois originaires de Saint Louis du Sénégal. Le père est natif de Toukoto (Kita, République du Mali, ex Soudan français) et les mères sont nées à Siguiri (Guinée actuelle).
Aux termes d’études primaires et secondaires (Lycée Van Vollenhoven, actuel Lamine Guèye, Lycée Montaigne et Louis Le Grand à Paris), Omar est le premier Sénégalais reçu au concours d’entrée à l’École Normale Supérieure de Saint Cloud en 1967.
Élève-professeur en philosophie et sociologie à l’Université de Nanterre, il participe activement sur la ligne de front aux évènements, soulèvement populaire de la jeunesse et de la classe ouvrière, françaises, en Mai 1968 à Paris. En tant que membre fondateur de plusieurs groupes de réflexion dont le Mouvement du 22 Mars, il sera fiché et filé par la police française, puis frappé d’une mesure d’expulsion du territoire français en même temps que son camarade Franco Allemand, eurodéputé écolo actuel, Daniel Cohn-Bendit. Rentré chez lui au Sénégal, il œuvrera tout autant activement dans l’espace universitaire contre les coopérants français du corps enseignant et assistera efficacement le professeur Cheikh Anta Diop dans la constitution du Laboratoire Carbone 14 de l’Ifan où il était reçu stagiaire auprès du Professeur.
De retour à Paris en 1970, il poursuit la préparation de son agrégation à Saint Cloud, suite à la levée de la mesure d’expulsion par le Président Georges Pompidou, sur la demande formulée par Serigne Abdoul Aziz Sy Dabakh, Khalife général des Tidianes et exprimée au Président Senghor, ami de Georges Pompidou, président français. Il obtînt gain de cause. Mais cette préparation est interrompue par l’arrestation de ses frères, membres du groupe des incendiaires, dont Lopy (Mahomet) et Pape (Dialo), encore mineurs à l’époque. Motif : ils avaient tenté de saboter le cortège du Président Georges Pompidou, en visite au Sénégal en janvier 1971 et avaient incendié le centre culturel français (Actuel institut Léopold Sédar Senghor). Deux sentiments anti français bien exprimés par ce groupe dont les animateurs seront condamnés à de lourdes peines notamment deux travaux forcés à perpétuité. Le Tribunal spécial, ancêtre de la Cour de Sûreté de l’État, avait décidé ensuite de déporter les condamnés au Centre plénipotentiaire spécial de Kédougou, au Sénégal oriental. Indigné et choqué par la sévérité et la disproportion de ce verdict, Omar réunit quelques amis dont Alioune Sall dit Paloma et Samba Bathily, et ensemble ils décident de suspendre leurs études supérieures et de rentrer au Pays afin d’œuvrer à la libération des peuples et de leurs camarades emprisonnés.
Arrivés à Bamako, après un long périple d’entraînement et de conditionnement, à travers plusieurs pays traversés dont la Turquie, l’Érythrée, la Palestine, la Syrie, la Libye, l’Algérie, la Guinée Conakry, ils ne réussiront pas à regagner Dakar. Ils seront en effet arrêtés et placés en garde à vue par les autorités militaires maliennes du Cmln, sous la direction de Tiécoro Bagayogo, directeur de la Sûreté nationale. Sur la demande du Président sénégalais, Senghor, à l’occasion de sa visite officielle en novembre 1971 à Bamako, le Président Moussa Traoré affréter un avion par vol spécial pour les extrader pieds et poings liés sur Dakar, le mois suivant (décembre 1971).
Arrêtés et réceptionnés, Omar et Paloma seront jugés et condamnés à trois ans de prison ferme par le même Tribunal spécial, le 22 Mars 1972, les autres inculpés bénéficiant de sursis.
Plus tard, en cellule, victime de sévices et du comportement négrier de ses gardes pénitentiaires, Omar Blondin Diop trouvera la mort dans des circonstances mystérieuses jusque là jamais élucidées, dans la nuit du 10 au 11 mai 1973. Sur l’île de Gorée, dans la sinistre prison disciplinaire devenue aujourd’hui Musée préhistorique et où trône son portrait parmi les grandes figures de l’histoire contemporaine de l’Afrique noire.
Suite à son décès dont le certificat de genre de mort reste problématique pour l’État sénégalais, 44 ans après, le Ministre de l’Intérieur de l’époque, en la personne de Jean Collin, avait dans un premier temps refusé de rendre le corps à sa famille. Puis dans la précipitation, en présence d’un de ses frères et de voisins de la Médina, il sera inhumé au cimetière Abattoir de Soumbèdioune. L’autopsie qui avait été réclamée par son père docteur, et réalisée en sa présence n’a pas été concluante pour justifier de la version officielle du suicide donnée par le Gouvernement sénégalais.
Jusqu’à présent la controverse publique qui a d’emblée opposé sa famille au gouvernement sénégalais portant sur les circonstances de sa mort, perdure et s’amplifie depuis 4 ans, à l’occasion de la célébration des 40 ans de sa disparition. Son frère, le docteur Dialo Diop, mandataire de la famille, a déjà saisi officiellement les autorités compétentes pour une réouverture de l’enquête judiciaire par une police scientifique agréée. Depuis, aussi, ils attendent la réponse de l’État à requête officielle.
EN conclusion, la courte vie de ce digne fils d’Afrique, Sankara avant l’heure, plus radical que Nelson Mandela, Che Guevara dans le tempérament et plus qu’un Jean Paul Sartre et un Albert Camus réunis dans sa tête, a été riche et diverse. En témoigne son goût pour le Cinéma avec sa participation de La Chinoise de Jean Luc Godard, cinéaste français ; son goût pour la musique Jazz des Black Panthers et les sonorités afro cubaines d’Amériques, son goût pour d’autres civilisations sur lesquelles il est resté très ouvert. C’est ainsi qu’Omar a beaucoup lu, peu écrit, fait un deux films, a vu du pays en traversant maintes contrées et s’est fait plein d’amis partout dans le monde.
La trajectoire exemplaire de cet homme est faite d’ardeur à l’étude, d’ouverture d’esprit, de détermination pour l’essence de l’être, et d’abnégation dans la lutte de libération. Une telle simplicité ne se retrouvera plus tard qu’en Thomas Sankara, son cadet de trois ans (né le 21 décembre 1949). Avec un désintéressement prononcé dans les relations humaines, et surtout une honnêteté intellectuelle fort scrupuleuse qui allie sens de la générosité humaine et don de soi sans bornes. Né de parents sénégalais au Niger, à la fois Soudanais et Sénégalais, Nigérien et Guinéen, parlant couramment le bambara et le wolof, le français et l’anglais, l’allemand et l’arabe, Omar demeure le parachèvement de tout sentiment d’inachèvement perpétuel. Mais aussi, la source abondante d’une inspiration féconde pour la jeunesse insatiable de savoir. Une source inépuisable de praxis pour la Jeunesse africaine, présentement sur la brèche, à la recherche de modèles pour trouver par elle-même les réponses à ses questions légitimes face à l’échec des politiques sociales et néocoloniales des régimes en place qui semble-t-il, ne lui offrent aucune perspective crédible.
La reconnaissance des vertus salvatrices est une exigence des temps présents. Puisse ce portrait, reflet d’une existence qui a été brève comme une étoile filante, faisant beaucoup parler d’elle, laissant des traces sur les destinées individuelles, et passant rapidement comme presque de façon inaperçue et allant choir au fond de l’immensité de sa destinée à enfant prédestiné qui a traversé ce siècle en météorite. L’unité d’action dans sa lutte pour le panafricanisme, la praxis qu’il développait par sa pensée fédératrice d’énergies créatrices, ont fait parler de lui au-delà des frontières factices qui nous insèrent peuples et communautés de Nations francophones, anglophones et lusophones, qui sont partagés entre les musulmans, les chrétiens et les traditionnalistes. On ne doit pas accepter au sein de la nouvelle citoyenneté Cedeao, que les puissances étrangères dépècent le continent sous nos yeux en nous séparant en des micros États qu’ils soutiennent et renforcent en permanence, sans possibilité de leur rendre leur autonomie . C’est en cela que consistait le combat d’Omar Blondin Diop, pour qui «La Révolution n’a pas besoin de Chef suprême». Même si un seul nous suffit comme le diraient d’autres confessions, Omar était un roi qui marchait pieds nus sur les chemins de la connaissance. Il n’a laissé ni livre, ni épouse, ni enfant à l’âge de sa disparition. Il est reparti comme il était venu un jour du 18 septembre 1946. Frou! Comme l’oiseau migrateur.
Le glaive de la justice, une fois qu’il l’a quitté ne connaît plus de fourreau…
Pikine : un faux policier interpellé pour usurpation de fonction et escroquerie
Le Commissariat d’arrondissement de Pikine a interpellé un homme accusé d’usurpation de fonction et d’escroquerie. L’information a été donnée mardi par la Police sénégalaise à travers une note rendue publique.
À travers son texte, la Police indique que l’individu, se faisant passer pour un policier du Commissariat de Thiaroye, a abordé la victime, un marchand ambulant d’accessoires de téléphones, au rond-point Dominique.
« Il a prétendu que les articles vendus provenaient d’un cambriolage. Sous la contrainte, le faux agent a forcé le commerçant à lui remettre 53 000 francs CFA retirés de son compte Wave, en plus de ses 4 000 francs CFA de recettes du jour », explique la Police.
La même source poursuit que le faux policier a ensuite fait croire à la victime que l’argent serait versé à la police, l’incitant à se présenter au Commissariat de Thiaroye le lendemain avec sa carte d’identité.
« Démasqué par un témoin qui suivait la scène, le malfaiteur a été contraint de restituer l’argent et le téléphone à sa victime. Interrogé, il a reconnu les faits. L’individu a été placé en garde à vue et l’enquête se poursuit », rapporte le document.
Vols en série à Fann Résidence : un vigile et son réseau arrêtés
L’industriel A. Moukhader a porté plainte le 21 août dernier après avoir découvert, à son retour du Liban, la disparition de la clé de contact de son véhicule, de sa carte carburant Total et de 200 000 F CFA à son domicile de Fann Résidence.
Il s’agissait du troisième vol subi par la famille, qui avait également signalé la disparition de bijoux en or et en diamant d’une valeur de 100 millions de francs CFA appartenant à son épouse, souffle Libération dans son édition du jour.
Les enquêtes, menées grâce au traçage des numéros et à des investigations techniques, ont conduit à l’arrestation du vigile, M. Biaye. Selon la même source, il a avoué les vols et impliqué son neveu, A. Massaly. Une perquisition a permis de retrouver la clé et la carte carburant.
Le vigile a expliqué qu’il s’introduisait dans la chambre de ses patrons, en utilisant une échelle pour passer par la fenêtre lors de leurs absences, afin de dérober les bijoux. Il les revendait ensuite à un bijoutier, Gn. Sall, qui les écoulait à son tour auprès de P. Kassé, établi à « Lalou Wourouss ».
L’ensemble du réseau a été déféré au parquet lundi pour association de malfaiteurs, vols multiples avec escalade, retrait frauduleux via un système informatique, recel et complicité, complète Libération.
Dieuppeul : deux trafiquants de substances psychotropes arrêtés par la police
Le Commissariat d’arrondissement de Dieuppeul a interpellé deux individus impliqués dans le trafic de substances psychotropes. Selon la police, les suspects sont accusés d’usage abusif, de trafic et de détournement de médicaments. Les faits ont débuté par la déclaration d’une mère, dont le fils a été interné après avoir consommé du haschisch et une grande quantité de médicaments psychotropes. Les informations extraites du téléphone portable du jeune homme ont permis aux enquêteurs d’identifier un premier suspect, un trafiquant de haschisch. Il a été déféré au parquet de Dakar le 28 août 2025.
France: Macron réunit le socle commun, Bayrou rencontre les partis politiques avant le vote de confiance
Le Premier ministre, qui se soumettra lundi 8 septembre à un vote de confiance devant les députés qui semble perdu d’avance, est arrivé à l’Élysée à la mi-journée, ont constaté des journalistes de l’AFP. Gabriel Attal (Renaissance), Edouard Philippe (Horizons) et Bruno Retailleau (Les Républicains), les chefs des partis qui soutiennent le gouvernement, ont rejoint le duo exécutif pour cette réunion. Leur « socle commun », déjà fragile, est lui-même tiraillé, et Emmanuel Macron entend s’assurer de sa solidité.
Le président de la République l’a répété à plusieurs reprises : élections législatives ou élection présidentielle anticipées ne sont pas à son ordre du jour. L’échéance approche et son entourage ne cache pas qu’une dissolution n’est pas exclue en cas de nouveau blocage.
Rencontre avec les partis politiques pour tenter d’arracher la confiance
François Bayrou a également repris mardi ses rencontres avec les partis politiques pour tenter d’arracher la confiance lundi. Place publique de Raphaël Glucksmann puis le Rassemblement national ont été reçus, mais « le miracle n’a pas eu lieu », a résumé le patron du parti à la flamme, Jordan Bardella, rendant la chute du gouvernement quasi inéluctable.
Même si, comme dimanche 31 août à la télévision, François Bayrou a entrouvert à nouveau une porte en évoquant l’immigration, c’est trop tard pour le parti d’extrême droite. « Le Premier ministre nous a indiqué qu’il était prêt peut-être à regarder ce qu’il pouvait y avoir du côté de l’immigration. Mais je pense que le temps n’est plus à la discussion », a poursuivi Jordan Bardella.
La gauche et l’extrême droite, voire certains LR, rejettent en bloc le plan budgétaire qui prévoit un effort de 44 milliards d’euros en 2026, alors que le taux d’intérêt de la dette française à 30 ans a dépassé 4,5%, une première depuis 2011.
À gauche, si La France insoumise plaide sans relâche pour le départ d’Emmanuel Macron, Écologistes et socialistes tentent d’organiser une nouvelle alliance. Il faut « qu’on se mette dans une pièce et qu’on prépare la suite », « qu’il y ait une dissolution, qu’il y ait une nomination de quelqu’un plutôt de la gauche et des écologistes ou de quelqu’un d’autre » ou qu’il y ait « une destitution », a exhorté lundi 1er septembre la patronne des Écologistes, Marine Tondelier. Après avoir offert samedi ses services pour prendre la relève, le premier secrétaire du PS, Olivier Faure, a répété vouloir « un Premier ministre de gauche, avec un projet de gauche et qui soumette ses propositions au Parlement » car « une dissolution ne changera rien aux équilibres ».
De l’autre côté de l’échiquier, le RN met en scène ses préparatifs pour des législatives anticipées. Marine Le Pen et Jordan Bardella ont réclamé mardi, dans la cour de Matignon, une « dissolution ultra-rapide ». « Plus tôt on retournera aux urnes, plus tôt la France aura un budget », a déclaré le président du RN. De fait, le parti lepéniste pense pouvoir « avoir une majorité absolue » à l’Assemblée, a assuré son vice-président Sébastien Chenu.
Un « socle commun » divisé
C’est au sein du « socle commun », des macronistes jusqu’à la droite LR qui gouvernent ensemble tant bien que mal depuis un an, que la question divise le plus. Symbole de cette ligne de crête, le président des LR et puissant ministre de l’Intérieur, , défend le vote de confiance contre « les incendiaires qui voudraient allumer la mèche de ce qui pourrait être demain une explosion financière et budgétaire ».
Mais certains députés LR ont l’intention de voter contre, et leur patron, Laurent Wauquiez, pousse pour une consultation des adhérents du parti. Le locataire de Beauvau ne cache pas ses réserves sur certaines mesures budgétaires, comme la suppression de deux jours fériés.
Opposé à une nouvelle dissolution, Bruno Retailleau l’est également à une démission du président. « Ça fragiliserait nos institutions », a-t-il plaidé lundi. Mais au sein de LR, des voix comme celles de l’ex-ministre Jean-François Copé, ou de la présidente de la région Île-de-France, Valérie Pécresse, l’appellent au contraire de leurs vœux.
Le scénario qui semble se dessiner a des airs de déjà-vu : la chute du gouvernement de Michel Barnier en décembre dernier. L’opinion aura-t-elle le dernier mot ? C’est en tout cas le souhait des syndicats, au premier rang desquels la CGT, qui appelle à la mobilisation les 10 et 18 septembre. « Nous voulons reprendre les choses en main : ce n’est plus possible que notre avenir se décide avec des petits arrangements politiciens ou avec des passages en force, comme veut toujours le faire Emmanuel Macron », a prévenu sa secrétaire générale Sophie Binet sur France 2.
Syrie: la justice française délivre sept mandats d’arrêt contre des membres de l’ex-régime de Bachar el-Assad
Le 22 février 2012, à Homs en Syrie, lorsque le bâtiment abritant un centre de presse avait essuyé de premiers tirs, les journalistes qui s’y trouvaient avaient décidé de sortir. Les deux premiers à franchir la porte, la reporter américaine du Sunday Times Marie Colvin, 56 ans, et le photographe free-lance français Rémi Ochlik, 28 ans, avaient été tués par un obus de mortier, tandis qu’à l’intérieur, la journaliste française Edith Bouvier, le photographe britannique Paul Conroy et leur traducteur syrien Wael al-Omar avaient été blessés.
« Après 13 ans d’enquête, les juges d’instruction du pôle crimes contre l’humanité du tribunal judiciaire de Paris ont délivré des mandats d’arrêt à l’encontre de sept anciens hauts gradés syriens pour complicité de crimes de guerre et de crimes contre l’humanité », ont expliqué des avocats dans un communiqué transmis par la Fédération internationale des droits humains (FIDH).
Outre Bachar al-Assad, exilé en Russie, ces mandats signés par les juges le 19 août visent notamment Maher al-Assad, frère du président déchu et chef de facto de la 4ᵉ division blindée syrienne au moment des faits. Mais aussi Ali Mamlouk, alors directeur des renseignements généraux syriens. Également Ali Ayoub, chef d’état-major de l’armée syrienne au moment des faits, et Rafik Shahada, alors chef du comité militaire et sécuritaire de Homs.
Ces mandats « constituent une étape décisive qui ouvre la voie à un procès en France », a souligné Clémence Bectarte, avocate de la FIDH et du Centre syrien pour les médias et la liberté d’expression (SCM). Edith Bouvier, qui avait été grièvement blessée à la jambe, a exprimé son bonheur. « C’était long, mais on y arrive enfin, c’est génial ». « C’est le premier pas vers la fin d’une ignoble impunité », a réagi de son côté son avocate Me Marie Dosé. Edith Bouvier souligne auprès de Laura Martel de RFI l’importance de cette décision de la justice française.
Même s’il sera difficile d’obtenir l’arrestation de Bachar al-Assad, « le nom est posé », s’est félicitée Edith Bouvier. « Je ne voulais pas qu’on aille uniquement à la recherche des seconds couteaux. Ces bombardements n’étaient pas des décisions prises ville par ville, c’était vraiment une volonté de l’État de réduire les journalistes et les civils au silence », a ajouté la reporter. Elle a tenu à saluer « le boulot incroyable, pour en arriver là », de documentation et d’enquête réalisé par le reporter syrien Samer Al Deyaei.
Reporters sans frontières s’est félicité de « cette avancée majeure (…) dans un dossier central pour la lutte contre l’impunité des crimes internationaux commis à l’encontre des journalistes ». « L’étau se resserre jusque dans les plus hauts cercles du régime déchu de Bachar al-Assad, lequel avait érigé les journalistes indépendants et la presse libre en ennemis du pouvoir », a ajouté l’ONG. Le centre de presse informel était abrité dans une maison du quartier de Bab Amr, un bastion de la rébellion de l’Armée syrienne libre (ASL).
À Paris, le parquet avait ouvert dès mars 2012 une enquête pour les victimes françaises pour meurtre et tentative de meurtre. En octobre 2014, l’enquête a été élargie à des faits de crimes de guerre, et en décembre 2024, à des faits de crimes contre l’humanité, un développement inédit en ce qui concerne des victimes journalistes.
Dans un réquisitoire supplétif du 7 juillet, le parquet national antiterroriste, compétent en matière de crimes contre l’humanité, avait demandé aux juges d’instruction de localiser une vingtaine “d’agents du régime” syrien, ainsi que Bachar al-Assad, 59 ans.
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Cisjordanie occupée: montée des tensions, arrestation du maire d’Hébron par l’armée israélienne
Les colons israéliens ont pris possession, ce mardi 2 septembre, de nouvelles maisons palestiniennes dans la vieille ville de Hébron. L’événement est couvert par la chaine 14 israélienne qui qualifie le moment « d’historique ». Au micro d’un journaliste, le directeur d’une école religieuse juive dit avoir opéré « avec l’accord du gouvernement et de l’armée ».
Annexion complète
Habitants délogés, parade de colons dans la vieille ville, tirs à balles réelles de l’armée, terres agricoles brûlées. La situation, très tendue à Hébron, se détériore de jour en jour. Cette ville, qui renferme le tombeau des Patriarches, dont Abraham est au centre des appétits des colons israéliens. Emmenés par Bezalel Smotrich, ministre suprémaciste des Finances, ils souhaitent une annexion complète de la Cisjordanie occupée.
Hier, on apprenait aussi l’arrestation de Tayssir Abou Chneyné, maire de la ville après que sa maison a été saccagée par l’armée israélienne. Une opération qui intervient alors que les médias israéliens se font l’écho de la volonté de Benyamin Netanyahu de remplacer les représentants de l’Autorité palestinienne par des édiles acquis à Israël.
Un déferlement de violences qui intervient à quelques jours de la reconnaissance annoncée de l’État palestinien par plusieurs pays, dont la France.
RDC: l’ex-président Joseph Kabila sort du silence après la réquisition de peine de mort contre lui
« Je parle non pas par faiblesse ni par crainte pour mon destin personnel, mais par profonde inquiétude pour l’avenir de mon pays » : Joseph Kabila dénonce la levée de son immunité par le Sénat en mai, qu’il juge illégale et inconstitutionnelle. Il rejette les accusations de trahison, de crimes de guerre, de meurtre, de viols, de torture, de soutien à une insurrection armée et de complicité avec l’AFC/M23. Il affirme qu’aucune preuve tangible n’a été présentée pour étayer ces charges.
Des accusations qu’il qualifie de « mensongères et politiquement motivées, orchestrées, selon lui, par un leadership désespéré d’échapper à ses propres responsabilités ». « Ce procès n’a rien à voir avec la justice », dit l’ancien président de RDC ce 2 septembre. Pour lui, l’objectif est clair : « Réduire l’opposition au silence, écarter un acteur politique majeur de la scène nationale et surtout permettre au régime de régner sans partage et indéfiniment », avec en ligne de mire, selon lui, « une modification de la Constitution ».
Joseph Kabila ne s’arrête pas à son cas
Mais Joseph Kabila ne parle pas seulement de son cas. Il élargit le propos : « Ces quatre dernières années, dit-il, plusieurs dizaines d’officiers supérieurs de l’armée et de la police ont été arrêtés, détenus sans procès. » Joseph Kabila va plus loin encore. Il accuse directement la famille de Félix Tshisekedi et ses alliés politiques d’être impliqués dans le pillage des provinces minières du Katanga.
Sur les processus de paix, l’ancien président reste sceptique. En dépit d’un accord récemment signé avec le Rwanda, dit-il, « le sang continue de couler ». Sa conviction, dit-il : « La réconciliation ne viendra ni d’accords partiels, ni de procès sélectifs. Elle exige un vrai dialogue, avec toutes les parties prenantes autour de la table. »
« Pas question », répond le camp présidentiel. Félix Tshisekedi écarte toute discussion avec son prédécesseur. Trois jours plus tôt, il dénonçait encore « ces Congolais à la solde des voisins qu’il faut combattre jusqu’à la dernière énergie ».
Côte d’Ivoire: un «cyberactiviste» interpellé après avoir évoqué les délibérations du Conseil constitutionnel
Ces derniers mois, plusieurs militants du parti ont été interpellés par les forces de l’ordre, notamment pour « troubles à l’ordre public ». Pour Justin Koné Katinan, le président du Conseil politique et stratégique du PPA-CI, cette interpellation est une violation de la liberté d’expression.
« On ne sait même pas pourquoi il a été arrêté, le seul élément qu’on a c’est une vidéo dans laquelle il appelle les Ivoiriens à sortir de façon pacifique, portant le drapeau de la Côte d’Ivoire pour aller le 10 septembre [date à laquelle le Conseil constitutionnel rendra publique la liste définitive des candidats à la présidentielle, NDLR] s’asseoir dans les maquis pour écouter les délibérations. Si cela est vrai, est-ce suffisant pour interpeller ce jeune homme-là, dans ces conditions ? On ne peut pas continuer de vouloir faire taire tout le monde. La base fondamentale de la démocratie, c’est le désaccord », détaille-t-il au micro de notre correspondante à Abidjan, Bineta Diagne
Cette décision intervient près de deux mois après la condamnation du sociologue ivoirien Gala Kolébi à 18 mois de prison et à une amende de 500 000 francs CFA. Le 30 juin dernier, le tribunal de première instance d’Abidjan a reconnu ce militant du parti de Laurent Gbagbo coupable de « trouble à l’ordre public » et de « diffusion de fausses nouvelles ». En février, deux autres responsables du PPA-CI avaient été condamnés par la justice pour « atteinte à la sûreté de l’État ». « Laissez les gens s’exprimer dans ce pays, c’est leur droit et c’est constitutionnel ! », peste Justin Koné Katinan.
Burkina Faso: un Français soupçonné d’espionnage est détenu par la Sécurité d’Etat depuis plus d’un mois

RFI était au courant de son cas dès son interpellation par les services de la Sécurité d’État burkinabè (anciennement ANR), fin juillet, mais avait choisi de ne pas le rendre public. Ouagadougou n’avait pas communiqué officiellement sur l’arrestation de Jean-Christophe Pégon, et son ONG Inso ne voulait pas compliquer les discussions engagées avec les autorités burkinabè pour sa libération. L’affaire ayant finalement été médiatisée en France ce mercredi 3 août, cette précaution est désormais inutile. Quatre salariés burkinabè de l’ONG ont à leur tour été arrêtés vendredi 29 août par la Sécurité d’État.
Cela fait donc plus d’un mois que Jean-Christophe Pégon est détenu par les services burkinabè dans un lieu tenu secret. Sollicité par RFI, le ministère français des Affaires étrangères n’a souhaité faire aucun commentaire. Son organisation Inso affirme qu’il se porte bien, mais ne s’exprime pas sur les discussions en cours. Mêmes réserves en ce qui concerne ses quatre collègues burkinabè.
Veille sécuritaire pour les ONG
Des discussions forcément délicates, car elles portent sur des soupçons d’espionnage. Inso, en français « organisation internationale des ONG pour la sécurité », est basée aux Pays-Bas. Elle est spécialisée dans la veille sécuritaire pour les humanitaires qui se déplacent sur le terrain. Présente dans 26 pays à travers le monde, elle fournit des informations à plus de 1400 ONG. Inso recense les incidents sécuritaires et ses analyses aident les ONG à organiser leurs missions dans les zones de conflit. Pour ce qui concerne le Burkina Faso, il s’agit donc des régions où s’affrontent les jihadistes du Jnim, liés à Al Qaeda et l’armée burkinabè avec ses supplétifs VDP (Volontaires pour la défense de la patrie).
« Données à caractère sensible »
Mais les autorités militaires en place à Ouagadougou depuis le coup d’État d’octobre 2022 voient cette activité d’un mauvais œil. Trois jours après l’arrestation du directeur-pays d’Inso, Ouagadougou a suspendu le 31 juillet les activités de l’ONG pour trois mois renouvelables. Motif officiel : « collecte de données à caractère sensible sans autorisation préalable, contrairement à son objet d’assistance humanitaire ».
Tout comme ses alliés malien et nigérien de l’Alliance des États du Sahel, le régime du capitaine Traoré dénonce régulièrement des tentatives de coup d’État ou des conspirations internationales. Les trois régimes militaires putschistes ont également fait de la France leur bête noire commune. Un autre Français est d’ailleurs actuellement détenu au Mali depuis le 14 août : arrêté en même temps que des dizaines de militaires maliens, il est, comme eux, accusé de « tentative de déstabilisation ».
Précédents burkinabè
Au Burkina, un Français travaillant pour une entreprise minière australienne avait déjà été accusé d’espionnage l’été dernier. Il avait été relâché au bout de deux semaines. En 2023-2024, quatre agents de la DGSE française avaient été retenus prisonniers à Ouagadougou pendant plus d’un an. Ils étaient venus au Burkina dans le cadre d’une mission de coopération sécuritaire avec le pays, en lien avec les services burkinabè. C’est finalement une médiation du Maroc qui avait permis leur libération.
Politique & Sociale : Les controverses en république Menzène
Dans ce pays et dans cette nouvelle république, tout se peint dans la démagogie, la triche, le mensonge, la brutalité, l’euphorie et le plaisir à la fois… du ventre, du bas ventre et du prestige ! Que dans un tel contexte de gouvernance, le parti populiste au pouvoir s’entoure d’adhérents revanchards dont l’inexpérience demeure fondamentalement l’une des preuves de leur carence. Et, ces nouveaux dirigeants, frappés prématurément par une cécité tenace, s’illustrent dans leur domaine de prédilection : la fiscalité, aux fins de sortir ledit pays, qu’ils ont mis à genoux et à reculons… par le trop d’impôts, le trop de taxes et l’emprisonnement à-la-va-vite des citoyens… surtout stratégiquement, par une pratique robustement politicienne, comme arme de persuasion des postes de sinécure.
En ce sens et autrement dit, pour une gestion rigoureuse des affaires publiques et privées, portant sur les préoccupations des populations : il y a bien lieu de savoir dissocier le parti de l’Etat. Or, il s’agit d’aveugles qui ne peuvent regarder plus loin que le bout de leur nez. Et surtout, ils ne veulent point s’appuyer sur la raison, sur l’écoute, sur le dialogue et sur les concertations élargies, qui reposent sur la Constitution et sur les institutions d’une République qui avait été bien façonnée et bien élaborée. Que donc, sous l’emprise prégnante d’un populisme notoirement vulgaire, le constat depuis plus de seize mois après la prise du pouvoir, dénote une profonde dégradation du vivre-ensemble, dans cette république Menzène. Une dislocation profonde au cœur dudit parti au pouvoir, à travers ses hommes et ses femmes qui ne parlent nullement pas le même langage… fragilisant le président de la République élu par tout un Peuple, par leur seule phobie. Un paradoxe dans la dérision !
De façon autre donc, ces nouveaux princes se chamaillent pour des broutilles et des pacotilles marchandises de peu de valeur, parce que tout simplement des adeptes profonds de combines, d’argent sale, d’insolence et de vulgarité. La preuve : quand le fascisme et le populisme s’entremêlent, ils produisirent durant la période de précampagne et lors de la campagne électorale, des émeutes indescriptibles, occasionnant énormément de morts de citoyens pris en otage.
Ainsi, après plusieurs mois d’incapacité et de gouvernance sans vision éclairée, ce nouveau régime tente de tromper la vigilance de son Peuple embastillé, bien enfariné dans un produit de mauvaise qualité, et aux fins
d’instrumentaliser une Justice debout, par un chantage éhonté. Hier, ce fut le cas à l’Assemblée nationale, un hémicycle de raison, dans une bataille rangée : à sang et pugilistique ! Alors, que peut attendre le peuple Menzène d’un tel gouvernement où le Président est dépouillé de ses prérogatives par un Premier ministre assoiffé de pouvoir et de deal ?
Hier, deux faits bien illustrés s’étaient passés en Europe. Il s’agissait du Premier ministre de la Grande-Bretagne, chef du parti conservateur, journaliste de prédilection logé à Downing Street durant le Covid-19 d’une part ; et d’autre part, d’un éminent ancien responsable du Fonds monétaire international Fmi à l’époque, et pour ne pas le nommer candidat à l’approche des élections présidentielles françaises. Que le scandale dans les deux affaires d’agression sexuelle sert d’exemple caractéristique à la république Menzène, au profit de soirées libertines à Lille et à Sofitel de New York concernant une ancienne femme de chambre, native au cœur de l’Afrique noire. L’un comme l’autre avaient été démis de leurs prétentions, au travers d’une démocratie majeure et d’une Constitution respectée, mais surtout avec la promptitude de tout un Peuple averti. Parce que l’approche sociologique à son importance. En ce sens que : qui fausse la sociologie se fourre le doigt dans l’œil, au moment de la vérité des épreuves et de la traduction des folles promesses en réalité, au moment de gouverner. Dès lors, il devient tard à pouvoir corriger l’absurdité et la bêtise par procuration, par négligence, par dominance et par complaisance. C’est ce qui arrive aujourd’hui, en république Menzène. Alors : à qui la faute ?
De toute évidence déjà, le comportement de défi du Premier des ministres ne date pas d’aujourd’hui. Que bien avant la campagne électorale et durant les émeutes en république Menzène par exemple, un couvre-feu avait été instauré. Cependant, il avait été violé par l’intéressé lui-même. Cette situation, dès lors, était un signe avant-coureur et annonciateur de l’attitude d’indiscipline, voire de règlement des comptes, à l’endroit des autorités de l’ancien régime de ce pays, ponctuellement et de manière émotionnelle. Une similitude dans l’agissement, en exemple des cas soulevés plus haut, au sujet de la Grande Bretagne et de la France.
Attendu dès lors, en termes de gouvernance réfléchie : le Peuple doit-il subir et vivre une brusque austérité qui ne repose sur aucune base légale ? Et ce faisant : ladite troisième république Menzène doit-elle ensevelir la loi sur la transparence budgétaire ; faire subir à tout un monde du Travail, l’isolement sur le plan financier par les grandes puissances et à devoir freiner l’investissement de toute une économie, à cause d’une diplomatie au rabais ? N’est-ce pas : une hérésie qu’un Premier ministre improvise et concocte un «plan de redressement» illusoire, par manque d’inspiration, par jalousie, par aveuglement et par une incompétence avérée ?
En raison qu’un tel comportement se dépeint sur les relations de subordination entre le président de la République et son Premier ministre qui lui doit respect, fidélité et loyauté. Or, cela n’est pas le cas et se répercute sur l’ensemble des populations de la république Menzène et sur le vivre-commun.
En raison que le Front syndical de défense du Travail, même en accordant son aval à un Pacte social mirobolant de circonstance, ne doit aucunement remettre en cause la dignité du travailleur-salarié qui demeure sacrée. Il ne doit également pas assister sans réaction à l’absorption des garanties de la justice sociale par un régime féroce, fasciste et populiste.
En raison qu’il n’existe guère de défense pour un travail décent, pour le progrès et la justice sociale ; ni une amélioration quant au pouvoir d’achat de la population et des ménagères ; encore moins une quelconque application des accords sectoriels avec les syndicats ; ni guère, de surcroît, le respect quant à la plateforme minimale en termes d’aspirations et de besoins fondamentaux.
Dans cette dynamique s’impose alors, en toute humilité : la démission du Premier des ministres de la république Menzène, aux fins de permettre au Président élu de redresser la barre du bateau qui risque de couler dans les eaux troubles d’une mer houleuse. Et ce n’est guère en un rétropédalage hélas au plan diplomatique, sous prétexte d’accepter l’erreur commise d’avoir délogé les camps français et causé la perte de milliers d’emplois directs et indirects, à l’endroit de son Peuple en famine. Comme d’ailleurs, ce n’est guère en se rendant à Matignon les genoux à terre, pour tenter de se faire pardonner, en reniant : et ses slogans de «souveraineté» aventurière et de «panafricanisme» désuet.
Attendu que par ces faits et motifs inacceptables, le peuple de la république Menzène ne devrait-il pas proposer aux institutions de droit, la démission immédiate dudit intéressé, sous astreinte par jour de retard ? Sous cette emprise, ce ne sera que justice sociale !
Ibrahima Khalil MENDY
Sg Syntips/Cnts & Président
du mouvement des
permanents Cnts