Tous les 15 jours, retrouvez “Fair Play” sur votre site Actunet. “Fair Play” est un plateau de Mame Mbaye Ndiaye, qui place sous les projecteurs toutes personnalités interpellées par l’actualité du moment.
Portrait du Capitaine d’Équipe au Onze national- Omar Blondin Diop
OMAR BLONDIN DIOP…
Aîné frère d’une Fratrie
Omar Blondin Diop est né le 18 septembre 1946 à Niamey au Niger. Fils aîné de la fratrie des onze à douze garçons dont le père, Ibrahima Blondin Diop, médecin de son état, et la mère, Adama Ndiaye, sage –femme de son état et sœur jumelle à Awa Ndiaye, sage femme également résidente à Bamako, sont tous trois originaires de Saint Louis du Sénégal. Le père est natif de Toukoto (Kita, République du Mali, ex Soudan français) et les mères sont nées à Siguiri (Guinée actuelle).
Aux termes d’études primaires et secondaires (Lycée Van Vollenhoven, actuel Lamine Guèye, Lycée Montaigne et Louis Le Grand à Paris), Omar est le premier Sénégalais reçu au concours d’entrée à l’École Normale Supérieure de Saint Cloud en 1967.
Élève-professeur en philosophie et sociologie à l’Université de Nanterre, il participe activement sur la ligne de front aux évènements, soulèvement populaire de la jeunesse et de la classe ouvrière, françaises, en Mai 1968 à Paris. En tant que membre fondateur de plusieurs groupes de réflexion dont le Mouvement du 22 Mars, il sera fiché et filé par la police française, puis frappé d’une mesure d’expulsion du territoire français en même temps que son camarade Franco Allemand, eurodéputé écolo actuel, Daniel Cohn-Bendit. Rentré chez lui au Sénégal, il œuvrera tout autant activement dans l’espace universitaire contre les coopérants français du corps enseignant et assistera efficacement le professeur Cheikh Anta Diop dans la constitution du Laboratoire Carbone 14 de l’Ifan où il était reçu stagiaire auprès du Professeur.
De retour à Paris en 1970, il poursuit la préparation de son agrégation à Saint Cloud, suite à la levée de la mesure d’expulsion par le Président Georges Pompidou, sur la demande formulée par Serigne Abdoul Aziz Sy Dabakh, Khalife général des Tidianes et exprimée au Président Senghor, ami de Georges Pompidou, président français. Il obtînt gain de cause. Mais cette préparation est interrompue par l’arrestation de ses frères, membres du groupe des incendiaires, dont Lopy (Mahomet) et Pape (Dialo), encore mineurs à l’époque. Motif : ils avaient tenté de saboter le cortège du Président Georges Pompidou, en visite au Sénégal en janvier 1971 et avaient incendié le centre culturel français (Actuel institut Léopold Sédar Senghor). Deux sentiments anti français bien exprimés par ce groupe dont les animateurs seront condamnés à de lourdes peines notamment deux travaux forcés à perpétuité. Le Tribunal spécial, ancêtre de la Cour de Sûreté de l’État, avait décidé ensuite de déporter les condamnés au Centre plénipotentiaire spécial de Kédougou, au Sénégal oriental. Indigné et choqué par la sévérité et la disproportion de ce verdict, Omar réunit quelques amis dont Alioune Sall dit Paloma et Samba Bathily, et ensemble ils décident de suspendre leurs études supérieures et de rentrer au Pays afin d’œuvrer à la libération des peuples et de leurs camarades emprisonnés.
Arrivés à Bamako, après un long périple d’entraînement et de conditionnement, à travers plusieurs pays traversés dont la Turquie, l’Érythrée, la Palestine, la Syrie, la Libye, l’Algérie, la Guinée Conakry, ils ne réussiront pas à regagner Dakar. Ils seront en effet arrêtés et placés en garde à vue par les autorités militaires maliennes du Cmln, sous la direction de Tiécoro Bagayogo, directeur de la Sûreté nationale. Sur la demande du Président sénégalais, Senghor, à l’occasion de sa visite officielle en novembre 1971 à Bamako, le Président Moussa Traoré affréter un avion par vol spécial pour les extrader pieds et poings liés sur Dakar, le mois suivant (décembre 1971).
Arrêtés et réceptionnés, Omar et Paloma seront jugés et condamnés à trois ans de prison ferme par le même Tribunal spécial, le 22 Mars 1972, les autres inculpés bénéficiant de sursis.
Plus tard, en cellule, victime de sévices et du comportement négrier de ses gardes pénitentiaires, Omar Blondin Diop trouvera la mort dans des circonstances mystérieuses jusque là jamais élucidées, dans la nuit du 10 au 11 mai 1973. Sur l’île de Gorée, dans la sinistre prison disciplinaire devenue aujourd’hui Musée préhistorique et où trône son portrait parmi les grandes figures de l’histoire contemporaine de l’Afrique noire.
Suite à son décès dont le certificat de genre de mort reste problématique pour l’État sénégalais, 44 ans après, le Ministre de l’Intérieur de l’époque, en la personne de Jean Collin, avait dans un premier temps refusé de rendre le corps à sa famille. Puis dans la précipitation, en présence d’un de ses frères et de voisins de la Médina, il sera inhumé au cimetière Abattoir de Soumbèdioune. L’autopsie qui avait été réclamée par son père docteur, et réalisée en sa présence n’a pas été concluante pour justifier de la version officielle du suicide donnée par le Gouvernement sénégalais.
Jusqu’à présent la controverse publique qui a d’emblée opposé sa famille au gouvernement sénégalais portant sur les circonstances de sa mort, perdure et s’amplifie depuis 4 ans, à l’occasion de la célébration des 40 ans de sa disparition. Son frère, le docteur Dialo Diop, mandataire de la famille, a déjà saisi officiellement les autorités compétentes pour une réouverture de l’enquête judiciaire par une police scientifique agréée. Depuis, aussi, ils attendent la réponse de l’État à requête officielle.
EN conclusion, la courte vie de ce digne fils d’Afrique, Sankara avant l’heure, plus radical que Nelson Mandela, Che Guevara dans le tempérament et plus qu’un Jean Paul Sartre et un Albert Camus réunis dans sa tête, a été riche et diverse. En témoigne son goût pour le Cinéma avec sa participation de La Chinoise de Jean Luc Godard, cinéaste français ; son goût pour la musique Jazz des Black Panthers et les sonorités afro cubaines d’Amériques, son goût pour d’autres civilisations sur lesquelles il est resté très ouvert. C’est ainsi qu’Omar a beaucoup lu, peu écrit, fait un deux films, a vu du pays en traversant maintes contrées et s’est fait plein d’amis partout dans le monde.
La trajectoire exemplaire de cet homme est faite d’ardeur à l’étude, d’ouverture d’esprit, de détermination pour l’essence de l’être, et d’abnégation dans la lutte de libération. Une telle simplicité ne se retrouvera plus tard qu’en Thomas Sankara, son cadet de trois ans (né le 21 décembre 1949). Avec un désintéressement prononcé dans les relations humaines, et surtout une honnêteté intellectuelle fort scrupuleuse qui allie sens de la générosité humaine et don de soi sans bornes. Né de parents sénégalais au Niger, à la fois Soudanais et Sénégalais, Nigérien et Guinéen, parlant couramment le bambara et le wolof, le français et l’anglais, l’allemand et l’arabe, Omar demeure le parachèvement de tout sentiment d’inachèvement perpétuel. Mais aussi, la source abondante d’une inspiration féconde pour la jeunesse insatiable de savoir. Une source inépuisable de praxis pour la Jeunesse africaine, présentement sur la brèche, à la recherche de modèles pour trouver par elle-même les réponses à ses questions légitimes face à l’échec des politiques sociales et néocoloniales des régimes en place qui semble-t-il, ne lui offrent aucune perspective crédible.
La reconnaissance des vertus salvatrices est une exigence des temps présents. Puisse ce portrait, reflet d’une existence qui a été brève comme une étoile filante, faisant beaucoup parler d’elle, laissant des traces sur les destinées individuelles, et passant rapidement comme presque de façon inaperçue et allant choir au fond de l’immensité de sa destinée à enfant prédestiné qui a traversé ce siècle en météorite. L’unité d’action dans sa lutte pour le panafricanisme, la praxis qu’il développait par sa pensée fédératrice d’énergies créatrices, ont fait parler de lui au-delà des frontières factices qui nous insèrent peuples et communautés de Nations francophones, anglophones et lusophones, qui sont partagés entre les musulmans, les chrétiens et les traditionnalistes. On ne doit pas accepter au sein de la nouvelle citoyenneté Cedeao, que les puissances étrangères dépècent le continent sous nos yeux en nous séparant en des micros États qu’ils soutiennent et renforcent en permanence, sans possibilité de leur rendre leur autonomie . C’est en cela que consistait le combat d’Omar Blondin Diop, pour qui «La Révolution n’a pas besoin de Chef suprême». Même si un seul nous suffit comme le diraient d’autres confessions, Omar était un roi qui marchait pieds nus sur les chemins de la connaissance. Il n’a laissé ni livre, ni épouse, ni enfant à l’âge de sa disparition. Il est reparti comme il était venu un jour du 18 septembre 1946. Frou! Comme l’oiseau migrateur.
Le glaive de la justice, une fois qu’il l’a quitté ne connaît plus de fourreau…
Réorganisation de l’APR : Macky Sall convoque une réunion du Secrétariat Exécutif National à Mermoz
L’Alliance pour la République (APR) amorce une nouvelle phase de sa réorganisation interne. Depuis le Maroc, où il séjourne, l’ancien président de la République et leader du parti, Macky Sall, a convoqué une réunion du Secrétariat Exécutif National (SEN) prévue pour le jeudi 6 novembre 2025 à la permanence nationale du parti, située à Mermoz.
Selon le communiqué, cette rencontre a pour objectif l’installation officielle des membres du SEN, conformément aux dispositions statutaires de la formation politique. Les responsables, militants et sympathisants de l’APR sont invités à se mobiliser pour assurer la réussite de cet événement, considéré comme une étape décisive dans la nouvelle trajectoire du parti.
Cette réunion intervient dans un contexte de repositionnement politique, marqué par la volonté de Macky Sall et de ses proches de renforcer les structures du parti afin de mieux affronter les défis actuels, notamment d’ordre politique et judiciaire, auxquels l’APR est confrontée depuis la perte du pouvoir.
Premier League : Iliman Ndiaye signe un but d’anthologie face à Sunderland
Ce lundi soir, en clôture de la 10e journée de Premier League, l’international sénégalais Iliman Ndiaye a illuminé le Stadium of Light d’un geste de pur génie. Opposé à Sunderland, l’attaquant d’Everton a inscrit un but spectaculaire qui restera sans doute dans les mémoires.
Servi à l’entrée de la surface, Ndiaye a mystifié toute la défense adverse grâce à une série de dribbles fulgurants avant d’expédier le ballon dans la lucarne d’un tir précis du pied gauche. Un enchaînement technique exceptionnel qui a permis à Everton de prendre l’avantage sur la pelouse des Black Cats.
Ce chef-d’œuvre confirme une fois de plus le talent et la créativité de l’ancien joueur de Sheffield United, qui s’impose progressivement comme l’un des éléments offensifs les plus prometteurs de la formation d’Everton.
Nouveau programme du FMI : les discussions se poursuivent entre Dakar et l’institution de Bretton Woods
Les négociations entre le Sénégal et le Fonds monétaire international (FMI) pour la mise en place d’un nouveau programme économique se poursuivent activement. Une mission de l’institution financière internationale séjourne actuellement à Dakar, où elle a été reçue ce lundi par le président Bassirou Diomaye Faye.
Conduite par Abebe Aemro Selassie, Directeur du Département Afrique du FMI, la délégation a réaffirmé l’engagement du Fonds à soutenir le Sénégal dans la gestion de ses défis économiques actuels.
« Notre présence ici témoigne de notre volonté d’accompagner le Sénégal. Les discussions, entamées lors des Assemblées annuelles, se poursuivent afin de trouver les meilleures voies pour aider le pays à surmonter la situation actuelle », a déclaré M. Selassie.
Le responsable du FMI s’est par ailleurs réjoui de la qualité des échanges et des progrès déjà réalisés : « Nous avons accompli d’importantes avancées ces dernières semaines. Les discussions vont se poursuivre dans les prochains jours, avec l’espoir d’aboutir à un accord avec les autorités sénégalaises », a-t-il ajouté.
Cette nouvelle phase de dialogue s’inscrit dans le cadre du renforcement de la coopération entre le Sénégal et le FMI, dans un contexte marqué par la recherche de stabilité économique et de soutien aux réformes structurelles engagées par le gouvernement.
Faux kidnapping à Mbour : un fils malien simule son enlèvement pour escroquer son propre père
La Brigade de Recherches (BR) de la gendarmerie de Mbour a récemment mis fin aux agissements d’un réseau criminel spécialisé dans l’escroquerie transnationale. Selon des informations exclusives de Seneweb, quatre ressortissants maliens ont été arrêtés le 25 octobre dernier pour avoir orchestré un faux kidnapping, dans le but d’extorquer de l’argent au père de l’une des victimes… qui s’est révélée être complice.
Au centre de l’affaire, I. Coulibaly, fils biologique de la victime A. Coulibaly, s’est associé à K. Sidibé identifié comme le chef du gang ainsi qu’à M. Konaté, K. Diarra et S. Camara. Ensemble, ils ont monté une mise en scène destinée à faire croire qu’Issakha avait été enlevé par des terroristes alors qu’il tentait de rejoindre l’Espagne depuis le Maroc.
Se présentant sous le nom fictif de « M. Mballo », l’un des escrocs a d’abord contacté le père pour lui annoncer que son fils était en danger et qu’il devait verser 1 500 000 francs CFA pour sa libération. Pris de panique, A. Coulibaly a transféré 750 000 francs CFA, avant d’envoyer 500 000 francs supplémentaires sous de nouvelles menaces.
Quelques jours plus tard, le prétendu otage a lui-même appelé son père depuis un numéro espagnol, affirmant qu’il était maltraité par ses ravisseurs. Soupçonneux, A. Coulibaly a sollicité son fils aîné, vivant en Espagne, pour vérifier l’origine du numéro. Ce dernier a rapidement découvert qu’il provenait en réalité… du Sénégal. L’escroquerie venait d’être démasquée.
Décidé à obtenir justice, A. Coulibaly s’est rendu au Sénégal pour déposer plainte à la Section de Recherches de Colobane. L’enquête a permis de localiser le réseau à Malicounda. Grâce à une opération conjointe, les gendarmes ont interpellé les quatre complices, dont le fils de la victime.
Présentés au Tribunal de Grande Instance de Mbour, les mis en cause ont été placés sous mandat de dépôt.
Cette affaire révèle les nouvelles méthodes utilisées par certains réseaux criminels transnationaux, prêts à exploiter les liens familiaux les plus intimes pour parvenir à leurs fins.
Propos contre Ousmane Sonko : le chroniqueur Ameth Ndoye visé par une information judiciaire
Déféré ce lundi au tribunal de grande instance de Dakar, le chroniqueur Ameth Ndoye a fait l’objet d’un retour de parquet, a-t-on appris de sources concordantes. Selon des informations reprises par nos confrères Seneweb, le ministère public a décidé de confier le dossier à un juge d’instruction. Un cabinet d’instruction sera désigné pour l’ouverture d’une information judiciaire.
L’affaire fait suite à des propos tenus par Ameth Ndoye lors d’une émission, au cours de laquelle il aurait tenu des déclarations jugées irrespectueuses à l’égard du Premier ministre Ousmane Sonko.
Fonds Covid-19 : non-lieu prononcé dans l’affaire de la commande de riz, le parquet fait appel
Le doyen des juges d’instruction a rendu, le 31 octobre dernier, une ordonnance de non-lieu dans le cadre de l’enquête sur la gestion des fonds Covid-19. Cette procédure visait Moustapha Ndiaye, importateur de riz et directeur de la société CCMN, Rayan Hachem, propriétaire de la chaîne de restauration Planet Kebab, ainsi que Mouhamed Dieng, poursuivi pour complicité.
Les trois hommes étaient mis en cause pour détournement de deniers publics et faux en écriture de commerce et privée, à la suite d’une commande litigieuse de 30 000 tonnes de riz, d’une valeur estimée à 2,74 milliards de francs CFA (2 749 927 498 F CFA). Ce marché entrait dans le cadre du programme d’aide alimentaire destiné aux populations vulnérables durant la pandémie de Covid-19.
Pour bénéficier d’une liberté provisoire, Moustapha Ndiaye avait versé une caution de 700 millions de F CFA, tandis que Rayan Hachem, conjointement avec d’autres garants, avait signé un cautionnement solidaire de 1,8 milliard de F CFA, portant le montant total des garanties à la somme visée dans le réquisitoire du parquet.
Cependant, selon une source proche du dossier, le procureur de la République a interjeté appel de cette décision, contestant l’ordonnance de non-lieu rendue par le doyen des juges. L’affaire reste donc ouverte à de nouveaux développements devant les juridictions compétentes.
Maladie rénale chronique: les signes qui doivent vous alerter
Comme beaucoup d’organes, les reins font leur travail discrètement et efficacement… mais quand ils manifestent des difficultés, c’est qu’il est bien tard pour redresser la barre. On a tendance à dire que la maladie rénale chronique s’installe en silence. Mais la Pr Bénédicte Sautenet, professeure au service de néphrologie au CHU de Tours bat en brèche ce préjugé qui pourrait décourager certains, estimant que lorsque la maladie s’est imposée, il n’y a plus rien à faire. Au contraire, nous assure cette néphrologue: dès les premiers stades, certains signaux doivent pousser à consulter.
Qu’est-ce que la maladie rénale chronique?
Rappelons d’abord que les reins, ces organes vitaux situés de part et d’autre de notre colonne vertébrale, jouent le rôle de filtres, qui doivent bloquer certaines protéines essentielles et laisser passer des déchets vers les urines. “La maladie rénale chronique correspond au fait que les reins vont moins bien fonctionner de façon persistante”, précise Bénédicte Sautenet. Avec deux éléments principaux: les reins filtrent moins bien les déchets et ce filtre est moins efficace, il laisse passer les protéines et l’albumine.
Peut-être avez-vous déjà entendu ou lu (par ici par exemple) des informations sur l’insuffisance rénale? Est-ce la même chose? “L’insuffisance rénale peut être aiguë ou chronique, et dans ce cas on parle de maladie rénale chronique. Qui exige un suivi sur le long terme. Comme son nom l’indique, c’est progressivement que les reins perdent leur capacité à remplir leur mission… Et les alertes peuvent passer sous le radar.
Qui est principalement touché par la maladie rénale chronique?
“Les plus à risques sont les patients atteints de diabète, d’hypertension, d’obésité, de maladies cardiovasculaires, reprend Bénédicte Sautenet. Qui insiste: les personnes qui souffrent d’une de ces maladies (ou de plusieurs!) doivent être dépistées au moins une fois par an. Concrètement: leur médecin doit leur prescrire un dosage sanguin de créatininémie avec estimation du débit de filtration glomérulaire associé à un dosage d’albuminurie/créatininurie dans les urines pour voir si elles ne souffrent pas d’une maladie rénale chronique.
“Il existe des situations plus rares: certains patients touchés par des maladies génétiques, auto-immunes, des anomalies urologiques … peuvent aussi développer cette maladie. À surveiller également: les patients qui ont pris certains traitements pour lutter contre un cancer.
Quels sont les signes à connaître de la maladie rénale chronique?
“On entend souvent que la maladie rénale chronique est silencieuse, mais c’est faux!”, insiste Bénédicte Sautenet. Il y a plein de petits signes à repérer dès le début de la maladie. Qui certes, sont peu spécifiques. Mais si le soignant prend le temps d’interroger les patients, il ne doit pas passer à côté de ces signaux d’alerte.”
- Fatigue inhabituelle : certes, la fatigue peut avoir des milliers de causes diverses, être conjoncturelle… Mais ce qui est important à noter, c’est un changement important dans votre énergie.
 - Des crampes et des douleurs musculaires. “C’est un des signes évocateurs de problèmes au niveau des reins”, reprend la médecin.
 - Difficultés à respirer: un essoufflement, là aussi étonnant
 - Œdème: gonflement souvent des chevilles, pieds ou des paupières au réveil
 - Fourmillements dans les extrémités: main, pied…
 - Troubles du sommeil
 
Des symptômes que chacun devrait connaître, “surtout les patients qui ont des facteurs de risque”, assure la médecin. Et pour les autres? “Si vous remarquez un ou plusieurs de ces signes d’alerte, dans des circonstances inhabituelles, mieux vaut demander à votre médecin traitant un bilan de santé, notamment concernant les reins. Organes auxquels on pense rarement”, regrette la néphrologue.
Que faire si on craint d’avoir une maladie des reins?
On l’a vu, mieux vaut consulter avant de paniquer. Votre médecin traitant ou éventuellement un spécialiste verra dans un second temps, si les examens confirment une maladie des reins, quels médicaments prescrire pour ralentir la progression de la maladie rénale chronique et les mesures d’hygiène de vie à prendre. Car si la maladie s’installe, si la fonction rénale diminue, elle peut mener à une défaillance et il faudra alors mettre en œuvre des techniques de suppléance très lourdes: dialyse ou transplantation rénale.
“Par ailleurs, la maladie rénale augmente fortement le risque de maladies cardiovasculaires”, prévient Bénédicte Sautenet. Bonne nouvelle toutefois: adopter une bonne hygiène de vie fait entrer dans un cercle vertueux: ce qui est bon pour vos reins s’avère également idéal pour votre cœur, vos vaisseaux, votre foie… Pour cela, pas de mystère, une alimentation équilibrée et variée, une activité physique régulière et complète, éviter alcool et tabac et bien s’hydrater s’avère un pari gagnant.
“De surcroît, on dispose aujourd’hui de beaucoup de traitements efficaces”, poursuit la néphrologue. Que l’on parle médicament ou hygiène de vie, “plus on agit tôt, plus on est efficace. D’où l’intérêt de connaître ces signaux encore méconnus de la maladie rénale chronique!”
Marcher toutes les 30 minutes : la nouvelle règle santé
Au bureau, dans les transports, devant les écrans… En moyenne, nous passons sept heures par jour inactifs et/ou assis, et cela inquiète les autorités sanitaires depuis des années. Il faut dire que la sédentarité n’est pas sans risque pour la santé. De constat scientifique, elle augmente significativement les risques de diabète, de maladies cardiovasculaires, d’obésité et de troubles musculosquelettiques. En 2016, Santé publique France appelait déjà à « marcher un peu toutes les deux heures » pour limiter les dégâts. Neuf ans plus tard, le drapeau rouge s’agite à nouveau dans les travaux publiés le 8 octobre par l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (Anses). Fruits de plus de 75 études internationales, les nouvelles préconisations de l’institution sont claires. « Il ne suffit pas de se lever, de faire le tour du bureau et de se rasseoir, rappelle Irène Margaritis, adjointe au directeur de l’alimentation, de la santé animale et végétale de l’Anses. La rupture de sédentarité doit durer trois à cinq minutes, et mobiliser réellement la motricité, comme avec une marche rapide. »
Bénéfices à la clé
Pour l’agence, ces pauses ne sont pas de simples respirations, mais de véritables gestes santé. Marcher quelques minutes suffit à relancer la circulation, à stabiliser la glycémie et à détendre les muscles mis à rude épreuve par la position assise. Le cerveau aussi en profite : meilleure concentration, fatigue réduite, attention retrouvée. Des bénéfices ressentis dès les premiers jours, à condition d’inscrire cette habitude dans son quotidien.
Dans ce sens, l’Anses appelle à repenser les journées de travail : raccourcir les réunions, se lever entre deux visioconférences, bouger dès qu’une occasion se présente…
Les enfants aussi
On le sait, la sédentarité n’est pas qu’une affaire d’adultes. Elle gagne aussi du terrain chez les plus jeunes. Pour y remédier, l’instance recommande trois minutes d’efforts soutenus (sauts, jeux actifs, marche rapide) toutes les demi-heures pour compenser les temps d’immobilité. Bouger souvent, même brièvement, soutient la croissance musculaire, renforce l’attention et améliore la mémoire. « Les enfants ont besoin de se dépenser », rappelle Irène Margaritis, en soulignant que leur dynamisme naturel tend à s’émousser dès l’entrée en primaire.
Guédiawaye : un chauffeur Yango soupçonné d’avoir livré son client à des agresseurs à Keur Massar
Un chauffeur de la plateforme Yango a été interpellé par la Sûreté urbaine de Guédiawaye, soupçonné d’avoir joué un rôle central dans une agression nocturne survenue à Keur Massar. Les faits remontent au 18 octobre 2025, vers 20 heures, lorsqu’un client, ayant commandé un véhicule via l’application, s’est retrouvé entraîné hors de l’itinéraire prévu vers une zone isolée et sombre.
Selon le récit de la victime, le chauffeur aurait délibérément quitté la route principale pour s’enfoncer dans une ruelle sablonneuse au cœur de la forêt de Keur Massar. Arrivé sur place, il aurait verrouillé les portières, se présentant comme un « bandit ». Peu après, un complice armé d’une machette serait apparu pour dépouiller le passager de son iPhone 13. Durant toute la scène, le chauffeur serait resté inerte, avant de prétendre être un gendarme, exhibant une paire de menottes.
Après le vol, il aurait déposé la victime sans prévenir ni les autorités ni les services de Yango. Plus inquiétant encore, il aurait recontacté la victime à plusieurs reprises, lui demandant notamment son compte iCloud et le numéro de série du téléphone volé.
Interrogé par les enquêteurs, le chauffeur nie toute complicité. Il admet toutefois avoir modifié volontairement le trajet et s’être fait passer tour à tour pour un bandit et un gendarme, invoquant une plaisanterie mal interprétée. Il soutient même avoir tenté de s’opposer à l’agresseur en le frappant.
La fouille de son véhicule a permis de découvrir des menottes et un blouson militaire camouflé, éléments qui ont renforcé les soupçons des enquêteurs. Le suspect a été placé en garde à vue, tandis que l’enquête se poursuit pour établir son degré d’implication dans cette affaire mêlant intimidation, vol et mise en danger de la vie d’autrui.
Coupe du Monde U17 : le Sénégal tenu en échec par la Croatie pour son entrée en lice
L’équipe nationale du Sénégal U17 a entamé sa campagne à la Coupe du monde U17 par un match nul (0-0) face à la Croatie, ce lundi à Doha (Qatar).
Malgré plusieurs occasions franches, les Lionceaux n’ont pas réussi à faire la différence face à une formation croate solide et bien organisée. Ce résultat permet néanmoins aux jeunes Sénégalais de démarrer la compétition sans défaite, tout en laissant entrevoir de belles promesses pour la suite du tournoi.
Pour leur deuxième sortie, les protégés de Serigne Saliou Dia affronteront le Costa Rica, le jeudi 6 novembre 2025, dans le cadre de la deuxième journée du groupe C. Une rencontre déjà décisive pour la qualification en huitièmes de finale.
            









