Tous les 15 jours, retrouvez “Fair Play” sur votre site Actunet. “Fair Play” est un plateau de Mame Mbaye Ndiaye, qui place sous les projecteurs toutes personnalités interpellées par l’actualité du moment.
Portrait du Capitaine d’Équipe au Onze national- Omar Blondin Diop
OMAR BLONDIN DIOP…
Aîné frère d’une Fratrie
Omar Blondin Diop est né le 18 septembre 1946 à Niamey au Niger. Fils aîné de la fratrie des onze à douze garçons dont le père, Ibrahima Blondin Diop, médecin de son état, et la mère, Adama Ndiaye, sage –femme de son état et sœur jumelle à Awa Ndiaye, sage femme également résidente à Bamako, sont tous trois originaires de Saint Louis du Sénégal. Le père est natif de Toukoto (Kita, République du Mali, ex Soudan français) et les mères sont nées à Siguiri (Guinée actuelle).
Aux termes d’études primaires et secondaires (Lycée Van Vollenhoven, actuel Lamine Guèye, Lycée Montaigne et Louis Le Grand à Paris), Omar est le premier Sénégalais reçu au concours d’entrée à l’École Normale Supérieure de Saint Cloud en 1967.
Élève-professeur en philosophie et sociologie à l’Université de Nanterre, il participe activement sur la ligne de front aux évènements, soulèvement populaire de la jeunesse et de la classe ouvrière, françaises, en Mai 1968 à Paris. En tant que membre fondateur de plusieurs groupes de réflexion dont le Mouvement du 22 Mars, il sera fiché et filé par la police française, puis frappé d’une mesure d’expulsion du territoire français en même temps que son camarade Franco Allemand, eurodéputé écolo actuel, Daniel Cohn-Bendit. Rentré chez lui au Sénégal, il œuvrera tout autant activement dans l’espace universitaire contre les coopérants français du corps enseignant et assistera efficacement le professeur Cheikh Anta Diop dans la constitution du Laboratoire Carbone 14 de l’Ifan où il était reçu stagiaire auprès du Professeur.
De retour à Paris en 1970, il poursuit la préparation de son agrégation à Saint Cloud, suite à la levée de la mesure d’expulsion par le Président Georges Pompidou, sur la demande formulée par Serigne Abdoul Aziz Sy Dabakh, Khalife général des Tidianes et exprimée au Président Senghor, ami de Georges Pompidou, président français. Il obtînt gain de cause. Mais cette préparation est interrompue par l’arrestation de ses frères, membres du groupe des incendiaires, dont Lopy (Mahomet) et Pape (Dialo), encore mineurs à l’époque. Motif : ils avaient tenté de saboter le cortège du Président Georges Pompidou, en visite au Sénégal en janvier 1971 et avaient incendié le centre culturel français (Actuel institut Léopold Sédar Senghor). Deux sentiments anti français bien exprimés par ce groupe dont les animateurs seront condamnés à de lourdes peines notamment deux travaux forcés à perpétuité. Le Tribunal spécial, ancêtre de la Cour de Sûreté de l’État, avait décidé ensuite de déporter les condamnés au Centre plénipotentiaire spécial de Kédougou, au Sénégal oriental. Indigné et choqué par la sévérité et la disproportion de ce verdict, Omar réunit quelques amis dont Alioune Sall dit Paloma et Samba Bathily, et ensemble ils décident de suspendre leurs études supérieures et de rentrer au Pays afin d’œuvrer à la libération des peuples et de leurs camarades emprisonnés.
Arrivés à Bamako, après un long périple d’entraînement et de conditionnement, à travers plusieurs pays traversés dont la Turquie, l’Érythrée, la Palestine, la Syrie, la Libye, l’Algérie, la Guinée Conakry, ils ne réussiront pas à regagner Dakar. Ils seront en effet arrêtés et placés en garde à vue par les autorités militaires maliennes du Cmln, sous la direction de Tiécoro Bagayogo, directeur de la Sûreté nationale. Sur la demande du Président sénégalais, Senghor, à l’occasion de sa visite officielle en novembre 1971 à Bamako, le Président Moussa Traoré affréter un avion par vol spécial pour les extrader pieds et poings liés sur Dakar, le mois suivant (décembre 1971).
Arrêtés et réceptionnés, Omar et Paloma seront jugés et condamnés à trois ans de prison ferme par le même Tribunal spécial, le 22 Mars 1972, les autres inculpés bénéficiant de sursis.
Plus tard, en cellule, victime de sévices et du comportement négrier de ses gardes pénitentiaires, Omar Blondin Diop trouvera la mort dans des circonstances mystérieuses jusque là jamais élucidées, dans la nuit du 10 au 11 mai 1973. Sur l’île de Gorée, dans la sinistre prison disciplinaire devenue aujourd’hui Musée préhistorique et où trône son portrait parmi les grandes figures de l’histoire contemporaine de l’Afrique noire.
Suite à son décès dont le certificat de genre de mort reste problématique pour l’État sénégalais, 44 ans après, le Ministre de l’Intérieur de l’époque, en la personne de Jean Collin, avait dans un premier temps refusé de rendre le corps à sa famille. Puis dans la précipitation, en présence d’un de ses frères et de voisins de la Médina, il sera inhumé au cimetière Abattoir de Soumbèdioune. L’autopsie qui avait été réclamée par son père docteur, et réalisée en sa présence n’a pas été concluante pour justifier de la version officielle du suicide donnée par le Gouvernement sénégalais.
Jusqu’à présent la controverse publique qui a d’emblée opposé sa famille au gouvernement sénégalais portant sur les circonstances de sa mort, perdure et s’amplifie depuis 4 ans, à l’occasion de la célébration des 40 ans de sa disparition. Son frère, le docteur Dialo Diop, mandataire de la famille, a déjà saisi officiellement les autorités compétentes pour une réouverture de l’enquête judiciaire par une police scientifique agréée. Depuis, aussi, ils attendent la réponse de l’État à requête officielle.
EN conclusion, la courte vie de ce digne fils d’Afrique, Sankara avant l’heure, plus radical que Nelson Mandela, Che Guevara dans le tempérament et plus qu’un Jean Paul Sartre et un Albert Camus réunis dans sa tête, a été riche et diverse. En témoigne son goût pour le Cinéma avec sa participation de La Chinoise de Jean Luc Godard, cinéaste français ; son goût pour la musique Jazz des Black Panthers et les sonorités afro cubaines d’Amériques, son goût pour d’autres civilisations sur lesquelles il est resté très ouvert. C’est ainsi qu’Omar a beaucoup lu, peu écrit, fait un deux films, a vu du pays en traversant maintes contrées et s’est fait plein d’amis partout dans le monde.
La trajectoire exemplaire de cet homme est faite d’ardeur à l’étude, d’ouverture d’esprit, de détermination pour l’essence de l’être, et d’abnégation dans la lutte de libération. Une telle simplicité ne se retrouvera plus tard qu’en Thomas Sankara, son cadet de trois ans (né le 21 décembre 1949). Avec un désintéressement prononcé dans les relations humaines, et surtout une honnêteté intellectuelle fort scrupuleuse qui allie sens de la générosité humaine et don de soi sans bornes. Né de parents sénégalais au Niger, à la fois Soudanais et Sénégalais, Nigérien et Guinéen, parlant couramment le bambara et le wolof, le français et l’anglais, l’allemand et l’arabe, Omar demeure le parachèvement de tout sentiment d’inachèvement perpétuel. Mais aussi, la source abondante d’une inspiration féconde pour la jeunesse insatiable de savoir. Une source inépuisable de praxis pour la Jeunesse africaine, présentement sur la brèche, à la recherche de modèles pour trouver par elle-même les réponses à ses questions légitimes face à l’échec des politiques sociales et néocoloniales des régimes en place qui semble-t-il, ne lui offrent aucune perspective crédible.
La reconnaissance des vertus salvatrices est une exigence des temps présents. Puisse ce portrait, reflet d’une existence qui a été brève comme une étoile filante, faisant beaucoup parler d’elle, laissant des traces sur les destinées individuelles, et passant rapidement comme presque de façon inaperçue et allant choir au fond de l’immensité de sa destinée à enfant prédestiné qui a traversé ce siècle en météorite. L’unité d’action dans sa lutte pour le panafricanisme, la praxis qu’il développait par sa pensée fédératrice d’énergies créatrices, ont fait parler de lui au-delà des frontières factices qui nous insèrent peuples et communautés de Nations francophones, anglophones et lusophones, qui sont partagés entre les musulmans, les chrétiens et les traditionnalistes. On ne doit pas accepter au sein de la nouvelle citoyenneté Cedeao, que les puissances étrangères dépècent le continent sous nos yeux en nous séparant en des micros États qu’ils soutiennent et renforcent en permanence, sans possibilité de leur rendre leur autonomie . C’est en cela que consistait le combat d’Omar Blondin Diop, pour qui «La Révolution n’a pas besoin de Chef suprême». Même si un seul nous suffit comme le diraient d’autres confessions, Omar était un roi qui marchait pieds nus sur les chemins de la connaissance. Il n’a laissé ni livre, ni épouse, ni enfant à l’âge de sa disparition. Il est reparti comme il était venu un jour du 18 septembre 1946. Frou! Comme l’oiseau migrateur.
Le glaive de la justice, une fois qu’il l’a quitté ne connaît plus de fourreau…
Népal : Démission du Premier ministre, Parlement en feu
Mardi soir, dans un communiqué, le président Ramchandra Paudel a exhorté « tout le monde, y compris les manifestants, à coopérer pour une résolution pacifique de la situation difficile du pays » et « lancé un appel à toutes les parties pour qu’elles fassent preuve de retenue (.) et qu’elles entament des négociations ».
Des centaines de manifestants en colère ont incendié mardi le Parlement népalais, dans la foulée de la démission du Premier ministre KP Sharma Oli au lendemain de manifestations contre le blocage des réseaux sociaux et la corruption qui ont fait 19 morts. « Des centaines de personnes ont investi l’enceinte du Parlement et mis le feu au bâtiment principal », a indiqué à l’AFP un porte-parole du secrétariat de l’institution, Ekram Giri.
Des vidéos diffusées sur les réseaux sociaux montrent un épais panache de fumée enveloppant le bâtiment, au coeur de la capitale Katmandou.
Le haut-commissaire des Nations unies aux droits de l’homme, Volker Türk, s’est dit « consterné par l’escalade de la violence » et a appelé au dialogue.
« Le gouvernement est tombé, les jeunes ont gagné et pris le contrôle du pays », s’est réjoui un manifestant, Sudan Gurung, « l’avenir est à nous ». Des protestataires, principalement de jeunes hommes, ont été vus brandissant le drapeau national tout en tentant d’échapper aux canons à eau déployés par les forces de sécurité.
L’aéroport de Katmandou est resté ouvert mais des vols ont été annulés en raison d’une moindre visibilité due à la fumée des incendies, a déclaré son porte-parole, Rinji Sherpa.

La manière dont la situation va évoluer dans les prochains jours demeure incertaine.
« Retenue »
Mardi soir, dans un communiqué, le président Ramchandra Paudel a exhorté « tout le monde, y compris les manifestants, à coopérer pour une résolution pacifique de la situation difficile du pays » et « lancé un appel à toutes les parties pour qu’elles fassent preuve de retenue (.) et qu’elles entament des négociations ».
Lundi, la police a ouvert le feu sur des milliers de manifestants qui défilaient dans les rues de Katmandou pour exiger la fin du blocage des réseaux sociaux ordonnée quatre jours plus tôt et dénoncer la corruption des élites du pays. Au moins 19 personnes ont été tuées, dont 17 dans la seule capitale, plusieurs centaines d’autres blessées, selon un bilan officiel.
Remontada historique : Le Sénégal renverse la RDC et fonce vers le Mondial 2026
Le Sénégal a écrit une nouvelle page de son histoire à Kinshasa lors de la 8ᵉ journée des éliminatoires du Mondial 2026. Menés 2-0 face à la République Démocratique du Congo dans un Stade des Martyrs en ébullition, les Lions de la Téranga ont réalisé une remontada spectaculaire pour s’imposer 3-2. Ce succès de caractère permet aux champions d’Afrique 2021 de reprendre la tête du groupe B avec 18 points, deux longueurs devant les Congolais.
Surpris en première période par un but de Bakambu (25ᵉ) puis d’Elia (33ᵉ), les hommes de Pape Thiaw semblaient sonnés. Mais Pape Gueye relançait l’espoir avant la pause (39ᵉ). Transformés au retour des vestiaires, les Lions égalisaient grâce à Nicolas Jackson (53ᵉ), avant que Pape Matar Sarr, entré en jeu, ne devienne le héros de la soirée en inscrivant le but de la victoire (78ᵉ).
Avec cette remontada éclatante, le Sénégal frappe un grand coup dans la course à la qualification et démontre, une fois de plus, son mental de fer. Les Lions se rapprochent à grands pas d’une nouvelle Coupe du Monde.
Traitements cancer et diabète : l’OMS met à jour les listes des médicaments essentiels
L’Organisation mondiale de la Santé (OMS) a publié le 5 septembre 2025 une mise à jour de sa Liste modèle des médicaments essentiels et de sa Liste modèle des médicaments essentiels destinés à l’enfant, en y ajoutant de nouveaux traitements pour divers types de cancer et pour le diabète, ainsi que les comorbidités associées telles que l’obésité.
Le Comité d’experts OMS de la sélection et de l’utilisation des médicaments essentiels a examiné 59 demandes, dont 31 propositions d’ajout de nouveaux médicaments ou de nouvelles classes pharmacologiques.
À l’issue de cet examen, 20 médicaments ont été ajoutés à la Liste modèle des médicaments essentiels et 15 médicaments à la Liste modèle des médicaments essentiels destinés à l’enfant. En outre, les indications ont été élargies pour sept produits déjà répertoriés.
Les listes mises à jour comprennent désormais 523 médicaments essentiels pour les adultes et 374 pour les enfants, correspondant aux besoins les plus pressants en santé publique.
« Les nouvelles éditions des listes des médicaments essentiels marquent une étape importante vers l’élargissement de l’accès à de nouveaux médicaments présentant des avantages cliniques avérés et susceptibles d’avoir un fort impact en termes de santé publique au niveau mondial », a déclaré la Dre Yukiko Nakatani, sous-directrice générale chargée des systèmes de santé, de l’accès et des données.
Médicaments contre le cancer
Deuxième cause de décès dans le monde, le cancer fait près de 10 millions de morts chaque année et est responsable de près d’un décès prématuré sur trois dus à une maladie non transmissible. Les traitements contre le cancer sont l’un des principaux objectifs de la Liste modèle des médicaments essentiels depuis 10 ans.
Ainsi, sept demandes portant sur 25 médicaments anticancéreux ont été évaluées. Dans le cadre d’efforts plus larges visant à réduire les inégalités dans la prise en charge du cancer, le Comité a recommandé d’élargir l’accès aux inhibiteurs de point de contrôle PD-1/PD-L1, une forme d’immunothérapie qui aide le système immunitaire à reconnaître et à attaquer plus efficacement les cellules cancéreuses.
« Le pembrolizumab a été ajouté à la Liste modèle des médicaments essentiels en tant que monothérapie de première intention pour le cancer du col de l’utérus métastatique, le cancer colorectal métastatique et le cancer du poumon non à petites cellules métastatique. Pour ce dernier cancer, l’atézolizumab et le cemiplimab sont proposés comme alternatives thérapeutiques », rapporte le communiqué de l’OMS.
Médicaments contre le diabète et l’obésité
Au-delà du cancer, l’OMS relève aussi dans son communiqué que le diabète et l’obésité sont deux des problèmes de santé les plus urgents auxquels le monde est aujourd’hui confronté. En 2022, plus de 800 millions de personnes étaient diabétiques et la moitié d’entre elles n’étaient pas traitées.
En outre, plus d’un milliard de personnes dans le monde sont obèses, et les taux d’obésité augmentent particulièrement rapidement dans les pays à revenu faible ou intermédiaire. Ces deux affections sont étroitement liées et peuvent entraîner de graves problèmes de santé, notamment des cardiopathies et une insuffisance rénale.
Partant de ces statistiques, le Comité d’experts de l’OMS a examiné des données scientifiques solides montrant qu’un groupe de médicaments, les analogues du glucagon-like peptide-1 (GLP-1), peut aider les personnes atteintes de diabète de type 2, en particulier celles qui présentent également une maladie cardiaque ou rénale.
Ceci, en améliorant la maîtrise de la glycémie, en réduisant le risque de complications cardiaques et rénales, en favorisant la perte de poids voire en réduisant le risque de décès prématuré.
Sur ce, plusieurs analogues du GLP-1 ; le sémaglutide, dulaglutide et liraglutide ; et le tirzépatide (agoniste du récepteur du peptide insulinotrope dépendant du glucose (GIP) et du GLP-1) ont été ajoutés à la Liste modèle des médicaments essentiels.
« Ils sont utilisés comme traitement hypoglycémiant chez l’adulte atteint de diabète sucré de type 2 porteur d’une maladie cardiovasculaire ou d’une maladie rénale chronique diagnostiquée et atteint d’obésité (indice de masse corporelle (IMC) ≥ 30 kg/m2). Ainsi, les pays disposent d’orientations claires sur les personnes pour lesquelles ces thérapies sont le plus bénéfiques », renseigne le document.
Il urge de rappeler qu’établies en 1977 principalement pour promouvoir un meilleur accès aux médicaments dans les pays en développement, les listes modèles de l’OMS sont devenues un outil mondial fiable. Elles restent primordiales pour la prise de décisions relatives à la sélection des médicaments et à la couverture universelle dans tous les systèmes de santé.
Ces Listes modèles de médicaments essentiels répertorient, selon l’OMS, des médicaments répondant aux besoins de santé prioritaires des populations. Elles sont adoptées dans plus de 150 pays et sont utilisées pour les marchés publics, l’approvisionnement en médicaments, l’assurance-maladie et les régimes de remboursement.
Avec le Soleil
Corée du Sud: indignation et sentiment antiaméricain après les arrestations d’ouvriers Hyundai aux États-Unis
Aux États-Unis, une vaste opération des services de l’immigration a conduit, jeudi 4 septembre, à l’arrestation de centaines de ressortissants sud-coréens en Géorgie par l’ICE, le service américain de l’immigration et des douanes, sur le chantier de construction d’une gigantesque usine de batteries pour véhicules électriques.
Un coup de filet qui a provoqué la stupeur à Séoul qui regrette l’arrestation de ses ressortissants. Ce mardi 9 septembre, ils étaient nombreux à chanter en chœur « Libérez les travailleurs », sous les fenêtres de l’ambassade américaine. D’après un sondage, 60% des Sud-coréens s’estiment déçus par les États-Unis
« Trump devient un dictateur »
Au microphone, les manifestants demandent des excuses et dénoncent la politique migratoire violente des États-Unis. « Nous condamnons fermement la politique anti-immigrants du gouvernement Trump et les arrestations et détentions arbitraires. Les travailleurs détenus ont été placés dans des centres de détention dont les conditions sont mauvaises, terribles et inhumaines. Le gouvernement Trump doit immédiatement présenter des excuses et libérer tous les travailleurs détenus », scande l’un d’eux.
Lee Jae-san, venu participer à ce rassemblement, se dit « humilié » et critique une hypocrisie américaine. « Oui, je ressens une grande humiliation. Ces travailleurs ont été arrêtés alors qu’ils n’avaient commis aucun crime. Les États-Unis avaient besoin de cette usine, et des techniciens coréens y ont été envoyés parce qu’il manquait de main-d’œuvre qualifiée sur place et voilà qu’on les arrête. Trump devient un dictateur ».
Après négociation des diplomates coréens aux États-Unis, un vol charter a été organisé mercredi 10 septembre afin de rapatrier les travailleurs sud-coréens chez eux. Mais les tensions entre Washington et Séoul sont loin d’être résolues. Depuis des mois, la Maison Blanche demande aux entreprises sud-coréennes de s’installer aux États-Unis pour éviter les droits de douanes, ce que beaucoup d’entre elles ont accepté de faire comme Samsung ou Hyundai.
Explosions entendues à Doha au Qatar, Israël affirme avoir frappé «de hauts responsables» du Hamas
« L’armée et le service de sécurité intérieure (Shin Bet) ont mené une frappe ciblée contre la haute direction de l’organisation terroriste Hamas », a communiqué l’armée israélienne quelques minutes après que des explosions ont été entendues à Doha au Qatar. Les forces israéliennes n’ont toutefois pas précisé le lieu de l’attaque.
Une décision rapidement saluée par Bezalel Smotrich, le ministre israélien des Finances : « Les terroristes n’ont et n’auront aucune immunité face au long bras d’Israël, où que ce soit dans le monde », a-t-il écrit sur X ajoutant qu’il « saluait la sage décision et son exécution parfaite par l’armée et le Shin Bet ».
Les négociateurs du Hamas pris pour cible
On ignore pour le moment si les frappes ont fait des victimes. Mais l’ambassade des États-Unis a appelé ses ressortissants à rester à l’abri. Les journalistes sur place rapportent que c’est bel et bien un complexe abritant le Hamas qui a été visé. La chaîne Al Jazeera a confirmé ces informations et ajouté que la délégation des négociateurs du groupe islamiste palestinien avait été visée alors qu’elle était en réunion. « Dans un nouveau crime sioniste, la délégation des négociateurs du Hamas a été prise pour cible alors qu’elle était réunie à Doha pour discuter de la proposition du président Trump en vue d’un cessez-le-feu dans la bande de Gaza », a réagi un responsable du Hamas interrogé par l’AFP.
Le Qatar condamne une attaque « lâche ». Le porte-parole du ministère des Affaires étrangères qatari, Majed al-Ansari, a déclaré sur X : « L’État du Qatar condamne fermement l’attaque lâche menée par Israël qui a visé des immeubles résidentiels abritant plusieurs membres du bureau politique du Hamas ». L’Iran, principal soutien du Hamas, a condamné également ces frappes estimant qu’elles représentaient « une violation flagrante de toutes les règles et réglementations internationales, une atteinte à la souveraineté nationale et à l’intégrité territoriale du Qatar ».
Une stratégie d’élimination systématique
Le Jihad islamique, deuxième groupe armé palestinien de la bande de Gaza, a condamné cette attaque : « Le fait de cibler une réunion de dirigeants du Hamas dans la capitale qatarie, Doha, constitue un acte criminel flagrant, qui viole toutes les normes et valeurs humaines ainsi que les lois et règles internationales les plus élémentaires ».
Depuis le début de la guerre à Gaza, déclenchée par une attaque sans précédent du Hamas contre Israël le 7 octobre 2023, Israël a tué plusieurs chefs et hauts responsables du Hamas que ce soit à l’intérieur et à l’extérieur de Gaza.
France: indignation générale après la découverte de têtes de cochon devant des mosquées en région parisienne
À Paris, trois têtes ont été découvertes devant des mosquées des XVe, XVIIIe et XXe arrondissements, a fait savoir le parquet de Paris, en expliquant que le mot « Macron » avait été peint en bleu sur l’un des lieux. En région parisienne, les mosquées de Montreuil, de Montrouge, de Malakoff et de Gentilly ont également été visées par ces actes. Le préfet de police Laurent Nuñez a ouvert une enquête immédiate pour « provocation à la haine aggravée », confiée à la brigade criminelle.
Au total, au moins neuf têtes ont été retrouvées, « quatre à Paris et cinq en petite couronne », a détaillé Laurent Nuñez lors d’un point presse, disant ne pas exclure « qu’on en découvre d’autres ».« On ne peut s’empêcher de faire des rapprochements avec des actions précédentes (…) dont il a été avéré que c’étaient des actions d’ingérence étrangère », a-t-il ajouté, appelant toutefois à rester « très prudent ».
Il faisait référence à de précédentes affaires, attribuées de possibles ingérences étrangères, dont les tags d’étoiles de David dans Paris à l’automne 2023 ou de mains rouges sur le Mémorial de la Shoah en mai 2024.
L’enquête pour provocation à la haine aggravée par la discrimination en raison de l’appartenance à une race ou religion a été confiée à la brigade criminelle de la préfecture de police de Paris, selon le parquet de la capitale, qui centralise les investigations.
Condamnations unanimes
Les autorités politiques ont unanimement condamné ces actes : Emmanuel Macron s’est entretenu avec les représentants de la communauté musulmane de Paris et leur a exprimé son « soutien ». La maire Anne Hidalgo a dénoncé des « actes racistes », le ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau a exprimé son « indignation ». La présidente LR de la région Ile-de-France Valérie Pécresse a estimé que la République devait « protéger les croyants devant les profanations de leurs lieux de cultes qui se multiplient ».
Le recteur de la Grande mosquée de Paris s’est exprimé et a estimé qu’il s’agissait d’une « nouvelle étape dans la montée de la haine antimusulmane » et a appelé à une « solidarité nationale ». Aurore Bergé, ministre déléguée chargée de la Lutte contre les discriminations, s’est entretenue avec lui, a fait savoir son entourage à l’AFP.
Les associations dénoncent la montée en puissance de ces actes antimusulmans, comme Bassirou Camara, le président de l’Association de défense contre les discriminations et les actes antimusulmans (Addam) : « Cela fait des mois qu’on alerte, et nous ne sommes pas entendus ». Il a réclamé une « réaction forte » des autorités. « On craint que ça aille crescendo. Quel va être la prochaine étape ? Jeter des têtes de cochon sur les fidèles ou les agresser physiquement ? », s’est-il interrogé.
Un phénomène récurrent
Ce type d’incident n’est pas isolé. Des cas similaires ont eu lieu devant le local d’une association musulmane dans le Pas-de-Calais en 2024, sur le chantier d’une mosquée de Dordogne en 2019 ou encore devant une mosquée de la Marne en 2017.
Ouganda: les crimes du chef du LRA Joseph Kony passent au crible de la CPI en son absence
C’est devant un « box » vide que le bureau du procureur devrait requérir la mise en accusation de Joseph Kony, mardi 9 septembre. La Cour pénale internationale (CPI) ouvrira trois jours d’audiences pour examiner les charges portées contre le chef de l’Armée de Résistance du Seigneur (LRA), milice créée en 1986 dans le nord du pays pour contrer le régime ougandais de Yoweri Museveni. En cavale depuis déjà 20 ans, le chef de l’Armée de Résistance du Seigneur doit répondre de 39 chefs d’accusation de crimes contre l’humanité et de crimes de guerre, commis entre le 1er juillet 2002 et le 31 décembre 2005 dans le nord de l’Ouganda.
La milice, formée en grande partie d’enfants enlevés – 60 000 selon l’ONU – aujourd’hui quasiment inactive, signait ses crimes en coupant les lèvres, les oreilles et les membres de ses victimes. Kony doit répondre notamment de meurtres, de viols, et d’esclavage sexuel : les fillettes enlevées sur le chemin de l’école étaient « offertes » à ses commandants. Joseph Kony, qui aurait aujourd’hui autour de 64 ans, menait sa campagne sur la base des Dix commandements de la Bible. À partir de 2005, après l’échec de négociations de paix, la LRA avait quitté le nord de l’Ouganda et s’était déployée en République démocratique du Congo (RDC) puis en Centrafrique. Joseph Kony n’est néanmoins pas accusé des crimes commis dans ces deux pays.
Premières audiences par contumace
C’est la première fois que la Cour mène des audiences en l’absence du suspect. Impossible d’arrêter Joseph Kony, ont estimé les juges. Il avait été inculpé le 8 juillet 2005, alors que des négociations de paix étaient en cours avec le gouvernement ougandais. Via des négociateurs, qui s’étaient déplacé jusqu’à La Haye, il avait alors tenté d’obtenir le retrait des charges portées contre lui. En 2010, sollicité par des ONG californiennes, Barack Obama avait déployé des dizaines de « conseillers » de l’Armée américaine pour soutenir l’armée ougandaise dans sa traque. L’armée américaine pouvait ainsi déployer ses hommes, notamment en Centrafrique. Les États-Unis avaient mis sa tête à prix 5 millions de dollars. Les forces américaines s’étaient retirées en 2017.
Puis plus rien ne s’est passé jusqu’en 2024. La Cour a mené une intense campagne médiatique, pour informer le fugitif des charges et surtout de la procédure. Jointe par téléphone, Maria Kamara, en charge du programme de communication de la Cour en Ouganda, assure que « cette procédure a relancé l’intérêt et l’espoir » des Ougandais, « je dirais un espoir prudent qu’il soit arrêté, ou qu’il se rende lui-même », comme l’ont fait de nombreux combattants de la LRA depuis 2005.
Justice et réconciliation
Même s’il est absent et en fuite, des avocats plaideront à la Cour en faveur de Joseph Kony. Au cours des derniers mois, ils se sont rendus dans le nord de l’Ouganda, pour y rencontrer les dirigeants religieux, politiques et culturels du nord de l’Ouganda. Selon maître Peter Haynes, ils considèrent que « la procédure de confirmation des charges par la CPI […] risque de réduire à néant des années de travail centrées sur un programme multiforme et interétatique de rapatriement de l’Armée de résistance du Seigneur ».
La Centrafrique, la RDC, le Sud-Soudan et l’Ouganda ont établi un plan commun de démobilisation et de rapatriement des combattants de la LRA qui veulent faire défection notamment. Selon une requête de Peter Haynes à La Haye déposée en avril 2024, « ces dirigeants, dont beaucoup sont personnellement impliqués dans les rapatriements, sont unanimes : la tentative de la CPI de tenir des procédures par contumace perturbe ces efforts de réconciliation ». Ils affirment en outre que « Joseph Kony ne se manifestera jamais », explique l’avocat britannique. En février, des membres de la famille du fugitif ont été rapatriés depuis la Centrafrique. Selon la défense de Kony, beaucoup demandent la fermeture des procédures de la CPI.
Brésil: la Cour suprême reprend le procès Bolsonaro et débute les audiences consacrées aux votes des juges sur le verdict
La Cour suprême du Brésil a débuté mardi les audiences consacrées aux votes des juges en vue du verdict au procès de l’ex-président Jair Bolsonaro pour tentative présumée de coup d’État. Cinq magistrats doivent décider d’ici vendredi si l’ancien dirigeant d’extrême droite (2019-2022) est coupable ou non d’avoir conspiré pour se maintenir au pouvoir malgré sa défaite électorale face au président actuel de gauche Luiz Inacio Lula da Silva en 2022. Il encourt plus de 40 ans de prison.
France: François Bayrou a quitté l’Élysée après avoir remis sa démission au président Emmanuel Macron
Le Premier ministre François Bayrou a quitté mardi 9 septembre l’Élysée après avoir remis sa démission au chef de l’État Emmanuel Macron. Le chef du gouvernement sortant, arrivé au palais présidentiel à 13h30 (11h30 TU), a quitté les lieux peu avant 14h50 (12h50), après s’être entretenu avec le chef de l’État. Ce dernier avait promis lundi de nommer un nouveau Premier ministre dans les «tout prochains jours».
Mercato : Abdou Diallo quitte Al-Arabi pour Al-Duhail

Le défenseur sénégalais jouera en prêt à Al-Duhail où il retrouvera son ancien partenaire de sélection Youssouf Sabaly.
Abdou Diallo quitte Al-Arabi mais reste toujours au Qatar. À 29 ans, le défenseur central international sénégalais s’est en effet engagé en prêt jusqu’à la fin de la saison avec Al-Duhail. Il y retrouvera Youssouf Sabaly, arrivé cet du Real Betis, et y aura Djamel Belmadi comme entraîneur.