Tous les 15 jours, retrouvez “Fair Play” sur votre site Actunet. “Fair Play” est un plateau de Mame Mbaye Ndiaye, qui place sous les projecteurs toutes personnalités interpellées par l’actualité du moment.
Portrait du Capitaine d’Équipe au Onze national- Omar Blondin Diop
OMAR BLONDIN DIOP…
Aîné frère d’une Fratrie
Omar Blondin Diop est né le 18 septembre 1946 à Niamey au Niger. Fils aîné de la fratrie des onze à douze garçons dont le père, Ibrahima Blondin Diop, médecin de son état, et la mère, Adama Ndiaye, sage –femme de son état et sœur jumelle à Awa Ndiaye, sage femme également résidente à Bamako, sont tous trois originaires de Saint Louis du Sénégal. Le père est natif de Toukoto (Kita, République du Mali, ex Soudan français) et les mères sont nées à Siguiri (Guinée actuelle).
Aux termes d’études primaires et secondaires (Lycée Van Vollenhoven, actuel Lamine Guèye, Lycée Montaigne et Louis Le Grand à Paris), Omar est le premier Sénégalais reçu au concours d’entrée à l’École Normale Supérieure de Saint Cloud en 1967.
Élève-professeur en philosophie et sociologie à l’Université de Nanterre, il participe activement sur la ligne de front aux évènements, soulèvement populaire de la jeunesse et de la classe ouvrière, françaises, en Mai 1968 à Paris. En tant que membre fondateur de plusieurs groupes de réflexion dont le Mouvement du 22 Mars, il sera fiché et filé par la police française, puis frappé d’une mesure d’expulsion du territoire français en même temps que son camarade Franco Allemand, eurodéputé écolo actuel, Daniel Cohn-Bendit. Rentré chez lui au Sénégal, il œuvrera tout autant activement dans l’espace universitaire contre les coopérants français du corps enseignant et assistera efficacement le professeur Cheikh Anta Diop dans la constitution du Laboratoire Carbone 14 de l’Ifan où il était reçu stagiaire auprès du Professeur.
De retour à Paris en 1970, il poursuit la préparation de son agrégation à Saint Cloud, suite à la levée de la mesure d’expulsion par le Président Georges Pompidou, sur la demande formulée par Serigne Abdoul Aziz Sy Dabakh, Khalife général des Tidianes et exprimée au Président Senghor, ami de Georges Pompidou, président français. Il obtînt gain de cause. Mais cette préparation est interrompue par l’arrestation de ses frères, membres du groupe des incendiaires, dont Lopy (Mahomet) et Pape (Dialo), encore mineurs à l’époque. Motif : ils avaient tenté de saboter le cortège du Président Georges Pompidou, en visite au Sénégal en janvier 1971 et avaient incendié le centre culturel français (Actuel institut Léopold Sédar Senghor). Deux sentiments anti français bien exprimés par ce groupe dont les animateurs seront condamnés à de lourdes peines notamment deux travaux forcés à perpétuité. Le Tribunal spécial, ancêtre de la Cour de Sûreté de l’État, avait décidé ensuite de déporter les condamnés au Centre plénipotentiaire spécial de Kédougou, au Sénégal oriental. Indigné et choqué par la sévérité et la disproportion de ce verdict, Omar réunit quelques amis dont Alioune Sall dit Paloma et Samba Bathily, et ensemble ils décident de suspendre leurs études supérieures et de rentrer au Pays afin d’œuvrer à la libération des peuples et de leurs camarades emprisonnés.
Arrivés à Bamako, après un long périple d’entraînement et de conditionnement, à travers plusieurs pays traversés dont la Turquie, l’Érythrée, la Palestine, la Syrie, la Libye, l’Algérie, la Guinée Conakry, ils ne réussiront pas à regagner Dakar. Ils seront en effet arrêtés et placés en garde à vue par les autorités militaires maliennes du Cmln, sous la direction de Tiécoro Bagayogo, directeur de la Sûreté nationale. Sur la demande du Président sénégalais, Senghor, à l’occasion de sa visite officielle en novembre 1971 à Bamako, le Président Moussa Traoré affréter un avion par vol spécial pour les extrader pieds et poings liés sur Dakar, le mois suivant (décembre 1971).
Arrêtés et réceptionnés, Omar et Paloma seront jugés et condamnés à trois ans de prison ferme par le même Tribunal spécial, le 22 Mars 1972, les autres inculpés bénéficiant de sursis.
Plus tard, en cellule, victime de sévices et du comportement négrier de ses gardes pénitentiaires, Omar Blondin Diop trouvera la mort dans des circonstances mystérieuses jusque là jamais élucidées, dans la nuit du 10 au 11 mai 1973. Sur l’île de Gorée, dans la sinistre prison disciplinaire devenue aujourd’hui Musée préhistorique et où trône son portrait parmi les grandes figures de l’histoire contemporaine de l’Afrique noire.
Suite à son décès dont le certificat de genre de mort reste problématique pour l’État sénégalais, 44 ans après, le Ministre de l’Intérieur de l’époque, en la personne de Jean Collin, avait dans un premier temps refusé de rendre le corps à sa famille. Puis dans la précipitation, en présence d’un de ses frères et de voisins de la Médina, il sera inhumé au cimetière Abattoir de Soumbèdioune. L’autopsie qui avait été réclamée par son père docteur, et réalisée en sa présence n’a pas été concluante pour justifier de la version officielle du suicide donnée par le Gouvernement sénégalais.
Jusqu’à présent la controverse publique qui a d’emblée opposé sa famille au gouvernement sénégalais portant sur les circonstances de sa mort, perdure et s’amplifie depuis 4 ans, à l’occasion de la célébration des 40 ans de sa disparition. Son frère, le docteur Dialo Diop, mandataire de la famille, a déjà saisi officiellement les autorités compétentes pour une réouverture de l’enquête judiciaire par une police scientifique agréée. Depuis, aussi, ils attendent la réponse de l’État à requête officielle.
EN conclusion, la courte vie de ce digne fils d’Afrique, Sankara avant l’heure, plus radical que Nelson Mandela, Che Guevara dans le tempérament et plus qu’un Jean Paul Sartre et un Albert Camus réunis dans sa tête, a été riche et diverse. En témoigne son goût pour le Cinéma avec sa participation de La Chinoise de Jean Luc Godard, cinéaste français ; son goût pour la musique Jazz des Black Panthers et les sonorités afro cubaines d’Amériques, son goût pour d’autres civilisations sur lesquelles il est resté très ouvert. C’est ainsi qu’Omar a beaucoup lu, peu écrit, fait un deux films, a vu du pays en traversant maintes contrées et s’est fait plein d’amis partout dans le monde.
La trajectoire exemplaire de cet homme est faite d’ardeur à l’étude, d’ouverture d’esprit, de détermination pour l’essence de l’être, et d’abnégation dans la lutte de libération. Une telle simplicité ne se retrouvera plus tard qu’en Thomas Sankara, son cadet de trois ans (né le 21 décembre 1949). Avec un désintéressement prononcé dans les relations humaines, et surtout une honnêteté intellectuelle fort scrupuleuse qui allie sens de la générosité humaine et don de soi sans bornes. Né de parents sénégalais au Niger, à la fois Soudanais et Sénégalais, Nigérien et Guinéen, parlant couramment le bambara et le wolof, le français et l’anglais, l’allemand et l’arabe, Omar demeure le parachèvement de tout sentiment d’inachèvement perpétuel. Mais aussi, la source abondante d’une inspiration féconde pour la jeunesse insatiable de savoir. Une source inépuisable de praxis pour la Jeunesse africaine, présentement sur la brèche, à la recherche de modèles pour trouver par elle-même les réponses à ses questions légitimes face à l’échec des politiques sociales et néocoloniales des régimes en place qui semble-t-il, ne lui offrent aucune perspective crédible.
La reconnaissance des vertus salvatrices est une exigence des temps présents. Puisse ce portrait, reflet d’une existence qui a été brève comme une étoile filante, faisant beaucoup parler d’elle, laissant des traces sur les destinées individuelles, et passant rapidement comme presque de façon inaperçue et allant choir au fond de l’immensité de sa destinée à enfant prédestiné qui a traversé ce siècle en météorite. L’unité d’action dans sa lutte pour le panafricanisme, la praxis qu’il développait par sa pensée fédératrice d’énergies créatrices, ont fait parler de lui au-delà des frontières factices qui nous insèrent peuples et communautés de Nations francophones, anglophones et lusophones, qui sont partagés entre les musulmans, les chrétiens et les traditionnalistes. On ne doit pas accepter au sein de la nouvelle citoyenneté Cedeao, que les puissances étrangères dépècent le continent sous nos yeux en nous séparant en des micros États qu’ils soutiennent et renforcent en permanence, sans possibilité de leur rendre leur autonomie . C’est en cela que consistait le combat d’Omar Blondin Diop, pour qui «La Révolution n’a pas besoin de Chef suprême». Même si un seul nous suffit comme le diraient d’autres confessions, Omar était un roi qui marchait pieds nus sur les chemins de la connaissance. Il n’a laissé ni livre, ni épouse, ni enfant à l’âge de sa disparition. Il est reparti comme il était venu un jour du 18 septembre 1946. Frou! Comme l’oiseau migrateur.
Le glaive de la justice, une fois qu’il l’a quitté ne connaît plus de fourreau…
Ce que l’on sait de l’attaque au couteau qui a fait 5 blessés à Marseille
La cité phocéenne a connu la panique. Ce mardi 02 septembre, un individu de 35 ans muni de deux couteaux et d’une matraque a attaqué plusieurs personnes dans le 1er arrondissement de Marseille (Bouches-du-Rhône) avant d’être neutralisé par la police.
Le bilan est lourd : cinq personnes ont été blessées dont l’une est en urgence absolue avec un pronostic vital engagé. L’assaillant a été atteint par plusieurs balles tirées par la police, et a succombé à ses blessures.
TF1info revient sur la chronologie des faits commis par cet homme connu de la justice et de la police pour des faits mineurs de violences. Il est notamment soupçonné dans une affaire de provocation à la haine. L’auteur de cette attaque, décrit aussi selon nos informations comme ayant des problèmes psychologiques, avait attiré l’attention du Renseignement territorial pour “son comportement instable et potentiellement violent”
, nous indique une source.
Une première agression dans son ancien hôtel
Tout a commencé à 14h45, quand un individu de “nationalité tunisienne et en situation régulière”
en France, “connu de la police et de la justice”
, a pénétré dans un hôtel du quartier de Belsunce, hôtel dans lequel il logeait avant d’en être expulsé car “il ne payait pas son loyer”,
a expliqué le procureur de la République de Marseille, Nicolas Bessone.
Une fois à l’intérieur de l’établissement, cet homme est monté au 1er étage où il avait sa chambre et y a retrouvé son colocataire à qui il a porté un coup de couteau au niveau du flanc. “Cette personne a été prise en charge par les marins-pompiers et a été hospitalisée en état d’urgence absolue”
, a détaillé le procureur au cours d’un bref point presse.
L’individu est ensuite descendu au rez-de-chaussée de l’hôtel. C’est là qu’il a porté “un ou plusieurs coups de couteau”
au gérant de l’hôtel, ainsi qu’à son fils qui s’enfuyait dans la rue, poignardé au niveau du dos. “Le gérant et le fils du gérant sont actuellement hospitalisés en état d’urgence relative. Leurs jours a priori ne seraient pas en danger”
a précisé le magistrat.
Il poursuit son “périple criminel” dans la rue
Après ces trois agressions, l’homme a poursuivi son périple criminel en se rendant dans un snack non loin de l’hôtel, snack dans lequel se trouvait le patron, plusieurs employés et des clients. Là, il a essayé de porter des coups de couteau au gérant et aussi “très vraisemblablement”
à d’autres personnes qui se trouvaient là, “avant d’être mis en fuite”
par des clients.
Arrivé au niveau du cours Belsunce, l’agresseur a ensuite, “à l’aveugle, gratuitement”
tenté de porter des coups à des passants. “Deux personnes vont être blessées au niveau facial en recevant des coups de matraque”
a informé le procureur Nicolas Bessone.
Enquêtes – Gestion des finances publiques : LE PJF DANS LES SOUTES DE L’ARMÉE DE L’AIR
Le Parquet judiciaire financier a reçu mandat de passer au crible la gestion de l’Armée de l’air pour la période allant de 2015 à 2022. Il s’agit de voir les contrats d’armement et d’équipements qui ont été passés par ce corps, et dans quelles conditions. Chose curieuse, le militaire qui commandait ce corps prestigieux est aujourd’hui le ministre des Forces armées.
Si sur le plan économique, les choses ne semblent pas aller aussi vite que le voudraient les Sénégalais, les autorités de ce pays ne chôment pas du tout en matière de reddition des comptes. Et comme le disent les plus hautes autorités de l’Etat, sur ce point, nul ne pourrait se croire intouchable. Surtout après les révélations contenues dans le rapport de la Cour des comptes portant sur la gestion des finances publiques pour la période allant de 2019 à 2024. Des autorités politiques ont commencé à être entendues, et les militaires sont aussi dans la file, attendant leur tour.
Le Quotidien a appris que le procureur de la République du Pôle financier a demandé hier au Chef d’état-major de l’Armée de l’air, le Général de Brigade El Hadj Niang, d’autoriser l’audition par la Division des investigations criminelles (Dic), de «toute autorité militaire et la communication de tout document» qui pourrait porter sur les enquêtes ouvertes. Ce qui semble intéresser les limiers de la police tourne essentiellement, en ce moment, autour du contrat d’équipements militaires signé en février 2022 entre l’Etat-major de l’Armée de l’air et la société turque «Baykar Makina». Le Pôle financier est intéressé par les modalités du contrat et les conditions dans lesquelles il a été passé. Les services du Commissaire Mamadou Lamine Niang souhaiteraient, en plus de l’audition des personnes concernées, que tous les documents pouvant intéresser l’enquête en cours leur soient remis.
Même si cela n’est pas dit dans le document, le libellé de la demande semble pointer du doigt l’actuel ministre des Forces armées, le Général Birame Diop. L’Armée de l’air dont il a assuré le commandement en chef de 2015 à 2017, est aujourd’hui au cœur des enquêtes de la Dic. Ces enquêtes porteraient sur la période de 2015 à 2020. Il semblerait même que le chef de l’Etat Diomaye Faye avait activé l’Inspection générale d’Etat (Ige) pour une enquête dont les conclusions n’ont pas été tendres. Des personnes bien informées ont parlé de «surfacturation des équipements militaires commandés, payés et non livrés». Rien ne dit que le Général Diop ait déjà été entendu par les policiers, ou même qu’il le sera, même si la requête du Commissaire Niang ne met de côté aucune autorité militaire, si haut placée serait-elle.
En plus du marché d’armement avec les Turcs, le Parquet financier aurait également dans sa ligne de mire, plusieurs autres marchés passés par la Grande Muette dont certains avec des compagnies israéliennes. Toujours bien informées, certaines personnes disent que les autorités politiques auraient donné mandat aux enquêteurs de ne pas se laisser limiter par l’argument du «Secret Défense» qui pourrait leur être opposé. On verra s’ils vont se laisser pousser des ailes.
AVEC LE QUOTIDIEN
Suspension des importations de bananes au Sénégal à partir de ce 1er septembre
Dans une lettre circulaire, l’Agence de Régulation des Marchés (ARM), après concertation avec les acteurs de la filière, a annoncé la suspension des importations de bananes à compter de ce 1er septembre. L’agence précise que cette décision découle des prévisions du ministère de l’agriculture, de la souveraineté alimentaire et de l’élevage selon lesquelles une production de 112500 tonnes de bananes est attendue cette année. Dans la note, il est également indiqué qu’un comité de suivi est mis sur pied pour évaluer périodiquement l’approvisionnement du marché.
Le Sénégal ne va plus importer de bananes à partir de ce 1er septembre. C’est du moins ce qu’a annoncé l’Agence de Régulation des Marchés (ARM). Cette décision est prise suite aux recommandations du conseil Interministériel sur la campagne agricole tenue le 15 avril dernier avec l’objectif d’atteinte de l’autosuffisance en banane en 2029 tel que décliné dans l’agenda Sénégal 2050. L’ARM qui a pris cette décision, a mené une série d’activités de suivi de la production et de la commercialisation de banane locale. Elle s’est appuyée surtout sur les prévisions du ministère de l’agriculture, de la souveraineté alimentaire et de L’élevage qui avait annoncé une production de 112500 tonnes de bananes pour la campagne 2025 dont une grande partie entre septembre, octobre et novembre. C’est sur la base de ces éléments que L’Agence de Régulation des Marchés, après concertation avec le comité de pilotage et de régulation de la filière banane qui a validé le protocole d’accord et le cahier de charge entre producteurs et commerçants importateurs de bananes, a pris la décision de geler les importations de bananes. Ainsi, pour un meilleur suivi de la mesure, un comité est mis en place et se chargera d’évaluer de façon périodique l’approvisionnement du marché.
Constant Mutamba, ex-ministre de la Justice de RDC, condamné à trois ans de travaux forcés
L’ancien ministre de la Justice de la République démocratique du Congo (RDC), Constant Mutamba, a été condamné mardi 2 septembre à trois ans de travaux forcés et à cinq ans d’inéligibilité. La Cour de cassation de Kinshasa l’a reconnu coupable de détournement de fonds publics dans le cadre d’un projet de construction d’une prison à Kisangani.
Une condamnation retentissante
Âgé de 37 ans, Constant Mutamba était poursuivi pour avoir ordonné le versement de 19,9 millions de dollars à la société Zion Construction SARL, sans autorisation préalable du gouvernement. Le chantier, estimé à 40 millions de dollars, n’a jamais été mené à terme. Selon le président de la Cour de cassation, Jacques Kabasele, l’ex-ministre avait “l’intention d’enrichir frauduleusement la société Zion Construction” au “préjudice de l’Etat”.
Escorté par des militaires, visage masqué par un masque chirurgical, l’ancien ministre a comparu devant une salle placée sous haute surveillance policière et militaire, pour prévenir tout débordement de ses partisans.
Démentis et ironie du sort
Constant Mutamba avait démissionné le 18 juin, dénonçant un “complot politique” à son encontre. Dans sa lettre de départ, il affirmait n’avoir “jamais pris un seul dollar de l’Etat”. Mais la Cour ne l’a pas suivi et l’a condamné à restituer les 19 millions de dollars de fonds publics.
Le cas de l’ex-ministre illustre les dérives récurrentes en RDC, où les affaires de détournement de fonds sont fréquentes et la corruption endémique, selon Transparency International. Ironie du sort : lorsqu’il était en fonction, Constant Mutamba s’était prononcé pour le rétablissement de la peine de mort contre les auteurs de détournement de fonds publics.
Dissolution ou présidentielle anticipée: l’après-Bayrou dans toutes les têtes

A six jours d’une probable chute du gouvernement Bayrou, les appels se multiplient dans tous les camps politiques pour une nouvelle dissolution de l’Assemblée nationale ou une démission anticipée du président.
Emmanuel Macron l’a répété à plusieurs reprises: législatives ou présidentielle anticipées ne sont pas à son ordre du jour. Mais plus l’échéance du vote de confiance approche, plus la question est sur toutes les lèvres. Et son entourage ne cache pas qu’une dissolution n’est pas exclue en cas de nouveau blocage. En attendant, François Bayrou a repris mardi ses rencontres avec les partis politiques pour tenter de les convaincre de lui accorder leur confiance lundi. Place publique de Raphaël Glucksmann puis le RN ont été reçus dans la matinée mais «le miracle n’a pas eu lieu», a résumé le patron du parti à la flamme Jordan Bardella, rendant la chute du gouvernement quasi-inéluctable.
La gauche et l’extrême droite, voire certains Républicains, rejettent en bloc le projet de budget pour 2026 qui prévoit notamment un effort de 44 milliards d’euros, alors que le taux d’intérêt de la dette française à 30 ans a dépassé 4,5%, une première depuis 2011. A gauche, si La France insoumise plaide sans relâche pour le départ du locataire de l’Elysée, Ecologistes et socialistes tentent d’organiser une nouvelle alliance.
Il faut «qu’on se retrouve, qu’on se mette dans une pièce et qu’on prépare la suite», a déclaré lundi soir la patronne des Écologistes Marine Tondelier, soucieuse d’évoquer avec ses partenaires «tous les scénarios» : «qu’il y ait une dissolution, qu’il y ait une nomination de quelqu’un plutôt de la gauche et des écologistes ou de quelqu’un d’autre», ou qu’il y ait «une destitution.» Après avoir offert samedi ses services pour prendre la relève, le premier secrétaire du PS, Olivier Faure, a répété vouloir «un Premier ministre de gauche, avec un projet de gauche et qui soumette ses propositions au Parlement» car «une dissolution ne changera rien aux équilibres» politiques.
Le RN demande une dissolution «ultra-rapide»
De l’autre côté de l’échiquier politique, l’extrême droite met, elle, en scène ses préparatifs pour des législatives anticipées. Marine Le Pen et Jordan Bardella ont réclamé mardi dans la cour de Matignon une «dissolution ultra-rapide». «Plus tôt on retournera aux urnes, plus tôt la France aura un budget», a estimé le président du parti. De fait, la Rassemblement national se voit bien accéder rapidement à Matignon. «Des sondages nous invitent à penser qu’on peut faire la course en tête et moi je crois que nous pouvons avoir une majorité absolue», a déclaré mardi son vice-président Sébastien Chenu, convaincu que de nouvelles législatives précipiteraient encore «l’écroulement du bloc central.»
Mais c’est au sein du «socle commun», des Macronistes jusqu’à la droite LR qui gouvernent tant bien que mal depuis un an, que la question divise le plus. Symbole de cette ligne de crête, le président des LR et puissant ministre de l’Intérieur, Bruno Retailleau, défend le vote de confiance contre «les incendiaires qui voudraient allumer la mèche de ce qui pourrait être demain une explosion financière et budgétaire.»
Une dissolution «fragiliserait nos institutions», affirme Retailleau
Mais certains députés LR ont l’intention de voter contre et leur patron, Laurent Wauquiez, pousse pour une consultation des adhérents du parti. Le locataire de Beauveau ne cache pas ses réserves sur certaines mesures budgétaires, comme la suppression de deux jours fériés. Opposé à une nouvelle dissolution, Bruno Retailleau l’est également à une démission du président. «Ca fragiliserait nos institutions», a-t-il plaidé lundi. Mais au sein de LR, des voix comme l’ancien ministre Jean-François Copé, ou la présidente de la région Ile-de-France Valérie Pécresse l’appellent au contraire de leurs voeux.
Dans cette cacophonie semblant précéder un épilogue aux airs de déjà-vu lors de la chute du gouvernement de Michel Barnier en décembre 2024, l’opinion aura-t-elle le dernier mot ?
C’est en tout cas le souhait des organisations syndicales, au premier rang desquelles la CGT, qui appelle à la mobilisation les 10 et 18 septembre (en intersyndicale) contre le projet de budget. «Nous voulons reprendre les choses en main: ce n’est plus possible que notre avenir se décide avec des petits arrangements politiciens ou avec des passages en force, comme veut toujours le faire Emmanuel Macron», a prévenu sa secrétaire générale Sophie Binet mardi sur France 2. Soucieuse de «mettre ce budget sous surveillance populaire», elle a estimé être «en position de force.»
Burkina Faso : jusqu’à cinq ans de prison pour relations homosexuelle
Le Burkina Faso a adopté lundi 1er septembre une loi prévoyant des peines pouvant aller jusqu’à cinq ans de prison pour les «auteurs de pratiques homosexuelles», selon la télévision d’État. Jusqu’à présent, aucune loi ne visait particulièrement les personnes homosexuelles au Burkina Faso, qui vivent toutefois discrètement dans ce pays ouest-africain.
Le projet de loi a été adopté à l’unanimité par les 71 membres non élus de l’Assemblée législative de transition, qui fait office de Parlement depuis la prise de pouvoir de la junte, il y a près de trois ans. «La loi prévoit une peine d’emprisonnement qui va de deux à cinq ans et des peines d’amende», a déclaré le ministre de la Justice, Edasso Rodrigue Bayala, dans un reportage diffusé sur la télévision nationale du Burkina (RTB). Il a précisé que pour les ressortissants étrangers, la peine serait une expulsion du pays.
Les relations homosexuelles sont interdites dans un tiers des pays du monde et peuvent être dans certains d’entre eux passibles de prison voire de peine de mort. Sur le continent africain, l’homosexualité est criminalisée dans une trentaine de pays et certains ont récemment durci leurs lois, comme le Ghana ou l’Ouganda.
Soudan: un glissement de terrain fait plus d’un millier de morts au Darfour, selon un groupe armé local
Au Soudan, on en sait un peu plus ce mardi 2 septembre sur cette coulée de boue qui a emporté un village entier au Darfour, dans l’ouest du pays. C’est le Mouvement de libération du Soudan (MLS), un groupe armé, qui a lancé l’alerte la veille.
La coulée de boue a eu lieu dimanche 31 août après de fortes pluies. Selon le MLS, qui contrôle cette partie du Darfour, le village de Tarsin, situé sur les flancs du volcan Djebel Marra, a été rayé de la carte.
Le bilan, selon le groupe armé, dépasse le millier de morts. Le SLM appelle les Nations unies et les ONG internationales à fournir de l’aide pour récupérer les dépouilles. « Nos équipes dans le Djebel Marra sont en train de confirmer avec les autorités la route à prendre pour envoyer des secours. Car le village est très isolé », explique Caroline Bouvard, directrice pour le Soudan de l’ONG Solidarités internationales.
« C’est un terrain extrêmement compliqué, confirme Ahmed Tugod, du Mouvement justice et égalité, un autre groupe armé de la région. Ce n’est malheureusement pas la première fois qu’une telle tragédie arrive, ces villages sont presque en équilibre sur la crête des montagnes Marra ».
Dans un communiqué, le gouvernement autoproclamé de l’alliance Tasis présidé par le général Hemedti, à la tête des Forces de soutien rapide (FSR), promet « l’envoi d’un convoi de secours » et « la création d’un comité conjoint » pour coordonner l’aide nationale et internationale.
Dans un communiqué, ce 2 septembre 2025, le président de la Commission de l’Union africaine a exprimé « sa profonde compassion ». Mahmoud Ali Youssouf a par ailleurs appelé « l’ensemble des parties prenantes soudanaises à faire taire les armes et à s’unir afin de permettre la fourniture rapide et efficace de l’aide humanitaire d’urgence aux sinistrés ».
Une guerre civile meurtrière oppose depuis le 15 avril 2023 l’armée aux FSR et a plongé le pays dans une grave crise humanitaire.
Brésil: l’ex-président Jair Bolsonaro bientôt fixé sur son sort dans un procès historique
Retransmises en direct à la radio et à la télévision, les audiences finales du procès de Jair Bolsonaro devant la Cour suprême brésilienne se déroulent dans le bâtiment conçu par l’architecte Oscar Niemeyer, situé au cœur de la capitale, Brasilia, face au palais présidentiel. Sur le banc des accusés : Jair Bolsonaro – qui n’assistera pas au procès – et sept de ses anciens collaborateurs, dont plusieurs hauts gradés militaires. La justice leur reproche d’avoir fomenté un projet de coup d’État incluant même, selon l’accusation, l’assassinat du président élu et du juge Alexandre de Moraes, qui préside aujourd’hui le procès.
Pour la gauche, l’événement marque un moment de sursaut démocratique. « Je suis fier de notre pays, de notre démocratie qui a résisté », a déclaré le député du Parti des travailleurs Lindbergh Farias, qui y voit la preuve de la maturité des institutions brésiliennes.
Le clan Bolsonaro en ligne de mire
Mais ce qui se joue dépasse le seul sort judiciaire de Jair Bolsonaro : l’avenir de la droite brésilienne est aussi en question. Plusieurs de ses figures se positionnent d’ailleurs déjà en vue de la présidentielle de 2026, à commencer par Eduardo Bolsonaro, le fils de l’ex-président qui vit aujourd’hui en exil aux États-Unis. « Si mon père ne peut pas se présenter, j’aimerais être candidat », a-t-il affirmé il y a quelques jours au site d’informations Metropoles.
Très actif à Washington, Eduardo Bolsonaro fait du lobbying auprès de Donald Trump pour éviter la prison à son père. Un travail couronné d’un certain succès, car le président américain a imposé des sanctions commerciales sévères contre le Brésil, qualifiant le procès de chasse aux sorcières. Un avis partagé par Jason Miller, un conseiller de Donald Trump, selon lequel « la Cour suprême brésilienne rend toute opposition au président actuel, Lula, impossible. Ils arrêtent tous ceux qui ne sont pas d’accord avec lui ».
Verdict attendu d’ici au 12 septembre
À Brasilia, le gouvernement redoute que les sanctions américaines ne soient encore renforcées en cas de condamnation. Le verdict est attendu d’ici au 12 septembre. Les cinq juges devront décider de l’acquittement ou de la condamnation des huit accusés qui risquent plus de quarante ans de prison.
L’attention se portera aussi sur le sort des militaires impliqués : jamais, depuis la fin de la dictature, un haut gradé brésilien n’a encore été condamné pour des actes politiques.
Borom Darou (entourage de Pokola) : « Il a mal au dos et au genou mais il y’a eu plus de peur que de mal »
Après son évacuation rapide à l’hôpital Idrissa Pouye ex CTO par les sapeurs pompiers, Pokola a semble-t-il évité l’irréparable. Ainsi selon plusieurs sources, il n’y aurait pas eu de fracture pour Pokola. Le lutteur de Pikine s’en est sorti avec quelques contusions au dos et au genou selon son marabout et proche collaborateur Baye Darou qui s’était rendu à son chevet.
“Dès son arrivée à l’hôpital il a été admis aux urgences avant de subir un scanner. Mais Il y’a eu plus de peur que de mal. Je l’ai vu et je me suis entretenu longuement avec lui. Il m’a dit qu’il avait juste mal au genou et au dos. Donc AlhamdulilAh on rend grâce à Dieu” a-t-il déclaré sur Jambaar News.
“Sur les causes de la chute du lutteur, Borom Darou révèle qu’il a été mis dans la confidence par Pokola lui même. Cependant il n’a voulu en dire davantage. “Il m’a dit ce qui s’est passé et comment il est tombé. Mais je m’en limite à là car c’est entre lui et moi. Je lui ai toutefois dit d’éviter certaines fréquentations…”
La présence du dirigeant nord-coréen «contribue à donner l’impression d’un front uni entre Pékin et Pyongyang, ainsi que Moscou», ajoute-t-il. L’événement permettrait également à Kim d’envoyer à sa population le signal que la Corée du Nord est reconnue par deux grandes puissances, Chine et Russie, ce qui renforcerait sa légitimité. Premier défilé à l’étranger C’est la première fois que Kim Jong Un, habitué aux défilés militaires grandioses dans son pays, assistera à un tel événement à l’étranger. Sa présence vise officiellement à honorer le rôle des combattants coréens dans la défaite du Japon, même si la Corée du Nord n’existait pas en tant qu’État en 1945 (elle a été fondée en 1948). Son grand-père Kim Il Sung avait combattu contre les forces d’occupation japonaises dans la péninsule coréenne et en Mandchourie, notamment aux côtés des Soviétiques. La participation de combattants coréens nourrit encore aujourd’hui une mémoire militaire commune avec la Chine. Rapprochement avec la Chine L’invitation faite à Kim Jong Un confirme la volonté de Xi Jinping de maintenir la Corée du Nord dans son orbite, au moment où Pyongyang intensifie ses contacts avec Moscou. La Russie et la Corée du Nord ont signé l’an passé un pacte de défense mutuelle et des soldats nord-coréens combattent face aux troupes ukrainiennes. «La Chine veut garder la Corée du Nord de son côté malgré le rapprochement nord-coréen avec la Russie», affirme à l’AFP Justin Hasting, professeur de relations internationales à l’Université de Sydney. Malgré l’apparente proximité entre Pékin et Pyongyang, en partie motivée par la volonté de la Chine de conserver un État tampon entre les troupes américaines en Corée du Sud et son territoire, la relation reste ambivalente. Pékin s’agace régulièrement des ambitions nucléaires de Pyongyang et de ses provocations militaires.
Le mercato d’été a livré une nouvelle révélation en Championship : Formose Mendy, le solide défenseur central sénégalais du FC Lorient, file vers Watford FC dans un prêt payant avec option d’achat. Une officialisation qui fait grand bruit ce lundi chez les Hornets, qui avaient fait du Lion leur priorité défensive.
Après une semaine riche en négociations, Watford a rapidement bouclé l’affaire, confirmant son intention de renforcer son arrière-garde avec ce profil prometteur de 24 ans. Arrivé chez les Merlus à l’été 2023 en provenance d’Amiens, l’international sénégalais (10 sélections) aura porté le maillot lorientais à 42 reprises (1 but). Mendy a débuté les deux premiers matchs de Lorient lors de la saison 2025/26 de Ligue 1, dont une victoire 4-0 contre Rennes le week-end dernier.
Formose rejoint ainsi Nampalys Mendy à Watford et va aussi tenter le pari en Championship, où vont évoluer huit autres joueurs d’origine sénégalaise. À savoir : Seny Dieng et Mamadou Kaly Sène (Middlesbrough), Djibril Soumaré (Sheffield United), Papa Amadou Diallo (Norwich City), Makhtar Guèye (Blackburn Rovers), ainsi que les binationaux Boubakary Soumaré (Leicester), Amadou Salif Mbengue (Queens Park Rangers) et Eric-Junior Bocat (Stoke City). La Championship se met ainsi à vibrer au rythme d’une diaspora sénégalaise toujours plus présente et ambitieuse.
avec Dsport