Nez pris, mal de tête, petite toux… Que faire quand la rhinite hivernale s’en prend à l’organisme de nos petits ?
1 – Repérer les signes
Aussi appelé « rhinopharyngite », le rhume est une infection fréquente des muqueuses nasales provoquée par de nombreux virus – dont le rhinovirus – qui circulent surtout en hiver. Bénin dans la grande majorité des cas, il s’atténue en trois-quatre jours, et disparaît en une dizaine de jours. Fièvre modérée, écoulements, éternuements et nez bouché en sont les symptômes habituels, à distinguer de ceux de l’allergie : « Quand les sécrétions sont très claires, que les yeux sont rouges et démangent, et que les éternuements se répètent au printemps ou en été, il s’agit plus probablement d’une réaction allergique », précise le Dr Delmas.
2 – Soulager les maux
Le rhume étant d’origine virale, les antibiotiques sont inutiles. « Le seul traitement consiste à laver le nez régulièrement avec du sérum physiologique », insiste le pédiatre. Chez les bébés, cela se fait à l’aide d’une dosette ou d’une seringue nasale, de préférence avant les repas. L’objectif est d’évacuer les sécrétions afin d’éviter qu’elles ne descendent dans les poumons. « Dans la plupart des cas, la guérison intervient en une dizaine de jours, même si la toux peut persister », prévient-il.
3 – Surveiller de près
Une respiration rapide ou sifflante, un ventre qui se creuse et des côtes qui ressortent traduisent une gêne respiratoire et nécessitent une consultation rapide. En revanche, la couleur des sécrétions n’a aucune valeur prédictive, comme le rappelle le Dr Delmas : « Qu’elles soient vertes ou jaunes, cela ne signifie pas qu’il s’agit d’une surinfection. » C’est l’état général de l’enfant qui doit guider les parents : un petit qui s’alimente bien, joue et interagit est le plus souvent en bonne voie de guérison.
4 – Direction les urgences
Chez les nourrissons âgés de moins de 3 mois, « la fièvre n’est jamais banale », rappelle le médecin. Toute température supérieure à 38 °C doit par conséquent conduire aux urgences pédiatriques. Au-delà de cet âge, si l’état général de l’enfant reste bon, on peut donner du paracétamol. Mais encore faut-il mesurer correctement la température. « Celle rectale reste la référence. Une bonne alternative est la prise axillaire (sous le bras), à laquelle il faut penser à ajouter 0,5 °C », précise-t-il.
5 – Pas d’isolement
Même si la rhinopharyngite est contagieuse, il n’y a pas d’obligation d’éviction de la crèche. « L’immunité des enfants se construit au contact des virus », souligne le Dr Delmas. Garder le petit à la maison n’a de sens que s’il est trop fatigué pour suivre le rythme. Côté toux, les sirops sont inutiles. « À partir de 1 an, une simple cuillère de miel de saison peut suffire à apaiser », conseille le pédiatre.
