Du nouveau dans l’enquête ouverte après la mort par balle d’une femme à Keur Mbaye Fall. Soupçonné d’être à l’origine du coup mortel, le mari de la victime a été entendu par les enquêteurs de la brigade territoriale de gendarmerie de la zone franche industrielle, où il a livré sa version des faits.
Lors de son interrogatoire, le suspect, vendeur de téléphones de profession, a déclaré avoir acquis l’arme auprès d’un individu dont il dit ignorer l’identité. « Je ne savais pas que le pistolet contenait une munition. En le manipulant, j’ai atteint mon épouse par accident », a-t-il affirmé aux gendarmes.
Selon des informations recueillies par Seneweb, une reconstitution des faits s’est déroulée ce dimanche à Keur Mbaye Fall. Le mis en cause a retracé le déroulement des événements devant les enquêteurs, gestes à l’appui.
À ce stade de la procédure, il est provisoirement poursuivi pour homicide involontaire, détention illégale d’arme à feu et défaut de documents administratifs liés à l’arme. Des témoignages indiquent que le pistolet de marque Taurus serait exclusivement destiné aux forces de défense et de sécurité (FDS). Le suspect ne disposerait d’aucune autorisation de port d’arme ni de documents justificatifs.
Les enquêteurs ont par ailleurs lancé une réquisition afin d’identifier et retrouver le vendeur de l’arme, mais le suspect ne se montrerait pas coopératif sur ce point.
Sur le plan familial, les témoignages recueillis font état de divergences profondes entre les proches des deux camps. Si certains proches du suspect affirment que le couple entretenait de bonnes relations, la belle-famille de la victime avance une version contraire. Une enquête de voisinage est en cours pour tenter d’éclairer ces contradictions.
Les premiers éléments de l’enquête ne permettent pas encore de déterminer avec certitude s’il s’agit d’un acte criminel ou d’un accident. En attendant, le suspect a été placé en garde à vue depuis samedi pour homicide involontaire, tandis que les investigations se poursuivent afin de faire toute la lumière sur ce drame.