Ces personnes avaient été arrêtées dans le contexte de la crise politique déclenchée par la réélection en juillet de l’année dernière, pour un troisième mandat, du président Nicolas Maduro, dans un scrutin entaché de fraudes selon ses opposants.
« Le gouvernement national et le système judiciaire ont pris la décision d’évaluer chaque cas et d’accorder, conformément à la loi, des mesures conservatoires, qui ont permis la libération de 99 citoyens », a indiqué le ministère des Services pénitentiaires dans un communiqué. Selon le gouvernement vénézuélien, ces personnes avaient été emprisonnées « pour leur participation aux actes de violence et d’incitation à la haine après les élections du 28 juillet 2024 ».
Près de 2 400 personnes arrêtées après les élections
Parmi les prisonniers libérées figure Marggie Orozco, médecin de 65 ans condamnée à 30 ans de prison pour « trahison de la patrie, incitation à la haine et conspiration » après avoir critiqué le dirigeant dans un message vocal, a indiqué à l’AFP l’ONG Justicia, Encuentro y Perdón.
La proclamation de la victoire de Nicolas Maduro avait provoqué des manifestations qui avaient conduit à l’arrestation d’environ 2 400 personnes, qualifiées de « terroristes » par le chef de l’État lui-même, dont plus de 2 000 ont depuis été relâchées, selon les chiffres officiels.
La plus récente vague de libérations a débuté le jour de Noël, selon le Comité pour la liberté des prisonniers politiques (Clippve), qui avait fait état de 60 prisonniers libérés. « Nous célébrons la libération de plus de 60 Vénézuéliens qui n’auraient jamais dû être détenus arbitrairement », a déclaré jeudi à l’AFP Andreína Baduel. « Mais ils ne sont pas totalement libres, nous continuerons à œuvrer pour leur liberté totale et celle de tous les prisonniers politiques », a-t-elle ajouté, précisant que ces personnes sont placées en liberté conditionnelle, avec l’obligation de se présenter régulièrement devant les tribunaux.
