La juridiction criminelle de Koumpentoum a examiné, ce mercredi, une affaire de rivalité amoureuse ayant tourné au drame. S. Diouf, 21 ans, surnommé « Abbé », a comparu pour le meurtre de son ami É. Sène, survenu dans la nuit du 11 juin 2023 au village de Keur Daouda.

Selon les éléments du dossier, les faits trouvent leur origine lors d’un mariage célébré le 10 juin 2023, où une altercation éclate entre les deux jeunes hommes à propos d’A. Dieng, une jeune femme qu’ils convoitaient. La tension monte après une dispute au cours de laquelle la victime serait intervenue pour porter assistance à la jeune femme, provoquant la colère de l’accusé.

Entendue à la barre, A. Dieng a déclaré n’avoir jamais entretenu de relation avec S. Diouf, confirmant qu’É. Sène était son compagnon au moment des faits, un témoignage jugé déterminant par la cour.

Plus tard dans la soirée, les deux protagonistes se retrouvent dans un lieu isolé, où un affrontement violent éclate. L’accusé reconnaît s’être muni d’un tournevis et avoir porté un coup à la victime, qui succombera à ses blessures après son évacuation vers des structures sanitaires.

À l’audience, S. Diouf a admis les faits tout en niant toute intention de donner la mort, évoquant une altercation qui aurait dégénéré. Son avocat, Me Souleymane Ndéné Ndiaye, a plaidé pour une requalification des faits en coups et blessures volontaires ayant entraîné la mort sans intention de la donner.

De son côté, le ministère public, représenté par le procureur Aliou Dia, a estimé que les faits constituent un meurtre, au regard de la violence de l’acte et de l’arme utilisée. Il a requis dix ans de réclusion criminelle contre l’accusé.

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