La Conférence des Chefs d’État et de Gouvernement de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) a décidé d’admettre le Burkina Faso, le Mali et le Niger comme membres hors-CEDEAO du Groupe intergouvernemental d’action contre le blanchiment d’argent en Afrique de l’Ouest (GIABA), rapporte le soleil

Cette décision a été prise à l’issue de la 68ᵉ session ordinaire de la Conférence, tenue le 14 décembre 2025 à Abuja, au Nigéria, sous la présidence du chef de l’État sierra-léonais, Julius Maada Bio, président en exercice de l’organisation sous-régionale

Selon le communiqué publié par le Secrétariat du GIABA, l’admission des trois pays repose sur leur engagement politique à mettre pleinement en œuvre les obligations liées à la lutte contre le blanchiment de capitaux, le financement du terrorisme et le financement de la prolifération (LBC/FT/FP). Il s’agit notamment de corriger les insuffisances relevées dans leurs cadres juridiques et institutionnels, tout en respectant les normes et standards internationaux en la matière

Cette évolution intervient dans un contexte particulier, marqué par le retrait officiel du Burkina Faso, du Mali et du Niger de la CEDEAO, effectif depuis le 29 janvier 2025, à la suite de la création de la Confédération de l’Alliance des États du Sahel (AES). Malgré cette rupture institutionnelle, les trois pays maintiennent ainsi leur coopération avec des mécanismes régionaux jugés stratégiques, notamment dans le domaine de la sécurité financière.

Avant la décision de la Conférence des Chefs d’État, le Comité ministériel du GIABA avait déjà donné un avis favorable aux demandes d’adhésion des trois pays, lors de sa deuxième session extraordinaire tenue le 19 juillet 2025 à Accra, au Ghana

Les statuts du GIABA prévoient en effet la possibilité d’accueillir des États non membres de la CEDEAO, sous réserve du respect des critères d’éligibilité. Avec l’entrée du Burkina Faso, du Mali et du Niger, l’institution compte désormais cinq pays hors-CEDEAO, en plus de Sao Tomé-et-Principe et de l’Union des Comores

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