À la Foire internationale de Dakar (Fidak), la région de Sédhiou tient son stand derrière le pavillon Sénégal, à côté du stand de Ziguinchor. Sur les tables, le cajou et les autres produits locaux transformés font les yeux doux aux clients. Un tour d’horizon pour voir de plus près ces produits rapporte le soleil .

Cela fait près de deux semaines que la Foire internationale de Dakar (Fidak) a ouvert ses portes aux exposants et clients. En face de la fanzone, un chapiteau sert d’abri aux vendeurs venus des différentes régions du Sénégal. Sédhiou a érigé son stand à la lisière de celui de Ziguinchor. Ici, les femmes sont en majorité derrière les étals bien achalandés en produits naturels ou transformés de la localité éponyme. Sur les tables, les bouteilles de jus, les pots de confiture ou de marmelade, les sachets de fruits transformés ornent les stands avec les couleurs éclatantes des produits. Dans ce lieu, le cajou transformé est quasiment sur toutes les tables.

Avec sa pomme, les femmes de la localité de Sédhiou ont su en faire de la viande séchée. Oui, la viande de cajou existe bien. C’est une alternative végétale produite à partir de la pomme de cajou, transformée pour imiter la texture de la viande. Au fond du stand, un homme élancé s’affaire autour de quelques objets d’art exposés. Moustapha Kambaye, il se nomme. Il est exposant et porte-parole des vendeurs de la région de Sédhiou.

« Comme il est d’usage, nous exposons divers produits à la foire. Le cajou est l’un de nos produits les plus prisés. Il y a des sachets de viandes de cajou ou encore des noix de cajou grillées avec des saveurs nature ou épicée », affirme M. Kambaye, sourire aux lèvres. Dans ce stand, l’atmosphère est conviviale. Les différentes femmes qui s’y trouvent discutent, se chambrent dans une ambiance sans chichis. Devant leurs étals, des clients s’arrêtent, regardent et entament des négociations pour divers produits transformés. Tantôt ce sont les bouteilles de jus ou de sirop de mangue, de ditakh ou de bissap (feuilles d’oseille ou d’hibiscus séchées) ; tantôt ce sont les céréales comme le riz et/ou le maïs du terroir qui sont convoités par les visiteurs.

« Outre le cajou, on a naturellement du miel, du jus de citron, l’huile de palme, des céréales, de l’arachide et ses dérivés comme le « tiga dégué » (pâte d’arachides) qui sont disponibles dans nos stands. De l’autre côté, vous pouvez trouver des produits halieutiques transformés comme le « kong » (espèce de poisson fumé) ou les crevettes séchées », renchérit Moustapha. Par ailleurs, on note la présence d’œuvres artisanales à l’image de ces répliques de koras exposées au fond du stand. Il y a aussi, en miniature, le mythique et emblématique Kankurang (personnage masqué, vêtu de fibre rouge et d’écorces), symbole de la culture mandingue, ethnie majoritaire de la localité.

Malgré cette jovialité qui anime ces femmes dans les stands, les conditions dans lesquelles elles vivent à la foire sont peu reluisantes. Selon leur porte-parole, certains exposants passent la nuit dans leur stand. Il pointe aussi du doigt le fait que les trois régions de la Casamance naturelle exposent les mêmes produits.

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