Le fonds d’impulsion de la microfinance a procédé, hier, à Dakar, à la cérémonie de lancement de l’atelier de formation de trois jours, destiné aux institutions de microfinance sur la lutte contre le blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme (Lbc /Ft)
Renforcer les capacités des Imf en matière de lutte contre le blanchiment des capitaux et le financement du terrorisme pour une meilleure résilience du secteur. C’est l’objectif général visé par l’atelier initié par le Fimf.Pour Mamadou Diouf, directeur exécutif de l’Association des professionnels des institutions de microfinance sont exposés à des risques énormes parce qu’elles occupent une place centrale dans le dispositif national LBC/FT, avec leur présence dans les zones les plus reculées. Ces trois jours d’atelier vont aider les institutions de microfinance à renforcer le contrôle interne, l’esprit de vigilance, la mise à niveau continue et la résilience des institutions membres. Selon lui, l’élaboration des manuels de procédure et autres plans stratégiques et l’évaluation répondent à ces exigences de renforcement des procédures internes et de coordination avec les autorités compétentes sur les bonnes pratiques. « La situation exige une mobilisation de tous pour soutenir les membres dans ce processus pour la crédibilité, la conformité et l’adaptation de nos membres aux règlementations en cours », a ajouté Mamadou Diouf repris par le soleil .
Amar seck de la direction de la règlementation et de la supervision des systèmes financiers décentralisés(Drs/Sfd) s’est réjoui de la tenue de cette session de renforcement qui constitue un palliatif majeur dans la consolidation de la conformité et de la supervision face à ce phénomène. Selon lui, cet enjeu est au cœur de la stabilité financière, de la crédibilité internationale de notre pays et de la sécurité nationale. « Le Sénégal est récemment sorti de la liste grise du GAFI. Cet accomplissement est le fruit d’efforts considérables, soutenus et coordonnés entre l’État, les autorités de supervision, les institutions financières et l’ensemble des acteurs du dispositif national », a rassuré Amar Seck. Cependant, il a tenu à préciser, avec insistance que la sortie de la liste grise n’est pas une victoire définitive mais marque une étape qui crée une responsabilité et contraint les acteurs au respect de la conformité. Car, la mission collective, selon lui, est désormais claire et que la conformité n’est jamais acquise mais elle se démontre, se documente, s’évalue, et, enfin, s’éprouve dans la durée. Adjaratou Awa Mboup Diène, conseillère du directeur de la Drs, est revenue dans sa présentation, sur les innovations majeures de la loi communautaire numéro 2025-04 du 19 février 2025 portant réglementation de la Microfinance au Sénégal. Selon elle, ces innovations qui encadrent la rationalisation des formes juridiques, le processus de mise à niveau, la clarification des rôles et des responsabilités constituent des éléments pouvant aider, en amont, à parer à toute tentatives de blanchiment d’argent et de « délinquance financière ».
Pour Ndeye Deguene Sow Secrétaire générale du ministère de Microfinance et de l’Economie sociale et solidaire, les institutions de microfinance en tant que moteurs de l’économie sociale et solidaire doivent être sécurisées. Cet atelier est en conformité avec les exigences réglementaires nationales, en vue de consolider la résilience et la crédibilité du secteur. « Car nous sommes dans un environnement marqué par l’intensification des risques liés au blanchiment de Capitaux, au financement du terrorisme et à la prolifération des armes de destruction massive, phénomènes contraires à une gouvernance saine », a souligné Ndèye Déguene Sow. Cette réussite, selon la Secrétaire générale, passera par la promotion d’une culture d’entreprise basée sur un comportement éthique à travers des mécanismes d’obligations légales et règlementaires. Cela devra aussi passer la mise en place d’un système d’information sécurisé garantissant la transmission, en temps opportun des éléments aux organes de gouvernance, la détection des signaux d’alerte et la déclaration diligente des opérations suspectes à la Cellule nationale de traitement des informations financières (Centif)
