Assemblée bidon

La seconde alternance a déjà fait le deuil de la «rupture» et de la «gouvernance sobre et vertueuse» dés ses premiers pas. L’engagement ferme pour la traque des biens mal acquis n’a pas résisté à la volonté cachée du pouvoir en place et de son chef de «mettre le coude» sur certains dossiers. Dés lors, la traque s’est faite à plusieurs vitesses, comme ce fut le cas en 2000 avec les fameux audits de Wade fraichement porté à la tête du pays. C’est tout un symbole si Karim Wade, l’unique grande personnalité de l’ancien régime qui était emprisonné, a bénéficié d’une grâce faite dans des conditions sombres. Des pontes de l’ancien régime ont dû leur salut à une transhumance honteuse dont Macky Sall est l’apologiste en chef. Nombre de voleurs désignés hier, sont en plein dans le pouvoir en place. Toutes les tares dénoncées hier avec véhémence reviennent au galop aujourd’hui. L’illustration la plus achevée est cette folle ambition du frère-Maire du président de la République de devenir député et peut être futur président d’une future Assemblée nationale qui sera manifestement comme l’actuelle : une assemblée bidon.