Affaire Khalifa- Bamba Fall – Intervention  du Religieux sur des forfaitures

                Une tendance perverse investit le champ politique et public. Un rétif et facétieux rapprochement est fait sur le prénom du Maire de Dakar, Khalifa Ababacar et de celui de Médina, Cheikh Ahmadou Bamba. C’est un grave exutoire. Les deux Maires sont des politiciens. Ils ont, malhabilement, commis des forfaitures que le 1er Khalife général des Tidianes Seydi Khalifa Ababacar Sy (de 1922 à 1957) et le Fondateur du Mouridisme qui s’est éteint en (1853- 1927) ont combattu dans leur épique épopée.

Cheikh Ahmadou Bamba Mbacké fut une icône ouest-africaine de la non-violence. Le Maire de Médina porte son nom et a commis des actes de violence. Il a ainsi suivi ses instincts et la fougue aveugle d’une jeunesse peu lucide en trahissant l’enseignement de son homonyme de Touba.

            C’est une fourberie grave et une perfidie indigeste que d’affrioler à élever tout porteur d’un nom d’un Saint-Homme au rang d’intouchable. Bamba Fall, Maire de Médina, est accusé d’actes attentatoires à la vie et à l’intégrité physique de citoyens. Des adeptes de la confrérie de Celui dont il porte le nom en ont même été victimes. Dans un Etat de Droit, appartenir à une confrérie, à une famille, à un parti, à un clan social ne doit point soustraire à une flétrissure pénale et carcérale quand on est auteur d’une infraction.

            L’engagement de Serigne Moustapha Sy du Dahiratoul Moustarchidina Wal Moustarchidaty aux côtés de Khalifa Sall est, certes, normal, naturel et évident. Le Maire de Dakar qui porte le nom de son Saint et Illustre grand-père relève de l’obédience de Mame Maodo. Mais que ne fut et que ne fit le Bienheureux Fils de Sokhna Fawade Wélé ! La vertu a illuminé son âme. Le Coran a rendu radieux Son Esprit éclairé et alimenté son érudition. Traceur de destin, Bâtisseur d’âme et Eclaireur de conscience, Seydi Hadji Malick a enseigné la Foi, foi en Allah, foi en soi par une suffisance en la générosité divine qui exclue et maudit toute prédation qui procure un bien indu.

            L’intervention de Religieux dans ces affaires judiciaires de violences, de détournement et de falsification est grave : « ne vous entraidez pas dans la transgression »,  dit le Coran (Coran Sourate 5, Verset 2), enseigne l’Islam. Cette intervention heurte donc la morale inscrite dans le Livre-Saint.

 Le Sénégal n’est pas dans une guerre civile pour que des élus se permettent de verser dans des actes de violence qui peuvent aboutir à mort d’homme. Porter un nom comme celui de Seydi Khalifa Ababacar Sy devrait aussi amener toute personne, de surcroit, prétendant à la direction des affaires publiques, à s’inspirer de sa morale et avoir les mains pas seulement propres, mais immaculées.

            Certains mystiques n’intercèdent pas dans ces affaires, ni en parole, ni en actes. La retenue et la sagesse les guident.

1 COMMENTAIRE

Comments are closed.