La tension monte à la Radiodiffusion Télévision Sénégalaise (RTS) après le refus de la direction générale d’autoriser un point de presse syndical au sein de l’entreprise publique. Les syndicats SYNPAP et SYNPICS ont néanmoins confirmé leur intention de maintenir l’événement ce lundi 29 décembre 2025, appelant à une mobilisation générale des travailleurs.

La position de la direction

Par courrier signé par la Directrice des Ressources humaines par intérim, la direction générale a formellement interdit la tenue du point de presse. Elle justifie cette décision par la nécessité de garantir « l’intégrité des locaux, des installations, du matériel et des personnes », estimant que la simple information préalable ne suffit pas pour autoriser une activité publique dans l’enceinte de l’entreprise.

La direction souligne que, si des assemblées générales syndicales ont été régulièrement autorisées, la nature spécifique d’un point de presse ouvert à l’opinion publique et aux médias change la donne, rendant l’organisation de cet événement dans les locaux de la RTS inacceptable selon elle.

La riposte syndicale

Malgré cette interdiction, les syndicats ne désarment pas. Le SYNPAP et le SYNPICS annoncent la tenue du point de presse ce lundi à partir de 15 heures. Objectifs affichés : informer les travailleurs du contenu de la réponse du Directeur général, présenter un plan d’action pour la « restauration de l’ensemble des acquis » et alerter sur les enjeux liés à la gestion du patrimoine national que représente la RTS.

Les organisations syndicales appellent à une forte présence des médias nationaux et internationaux, ainsi que de l’ensemble des agents de la maison. Elles invitent également tous les travailleurs à porter un brassard rouge, symbole de contestation et d’alerte.

Un bras de fer sur fond de malaise social

Au-delà de la querelle sur l’occupation des locaux, c’est un débat plus large sur la gouvernance, le dialogue social et l’avenir de l’audiovisuel public qui se joue à la RTS. Le malaise au sein de l’entreprise est palpable, et le bras de fer entre direction et partenaires sociaux semble loin de trouver son épilogue.

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